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Gymnastique, ballet… des facteurs de risque aux TCA ?

Gymnastique, ballet… des facteurs de risque aux TCA ?

Gymnastique, ballet… des facteurs de risque aux TCA ?

Je voudrais mettre le doigt sur un problème beaucoup trop grave mais pourtant normalisé : la pression qui est mise sur l’image corporelle dans le milieu de la dance, et notamment du ballet ; ainsi que chez les gymnastes. J’ai sélectionné ces deux sports car ce sont les deux principaux qui me semblaient avoir cette problématique. Mais si tu en as un autre en tête, partage-le en commentaire.

Les facteurs de risques de la gym & du ballet au développement des troubles alimentaires

Cet article me tenait à cœur de le faire car trop souvent, j’ai des filles qui ont fait ou font encore du ballet, de la gym… et elles me témoignent le rôle qu’a eu ce sport dans le développement de leur trouble alimentaire. Je n’ai pas trouvé les chiffres français, mais une étude américaine de 2022 montrait que 1 gymnaste sur 2 souffrait de TCA. Et un danseur de ballet a 10 fois plus de risque de développer un TCA qu’un autre danseur.  Je voudrais donc te présenter les différentes raisons possibles qui peuvent expliquer pourquoi ces sports amènent parfois au développement de trouble alimentaire.

#1 - Des performances liées au poids, aux courbes du corps

Les performances de gymnastique et du ballet ne se mesurent pas dans le fait d’atteindre une ligne d’arrivée. Les performances sont très tournées autour du poids et de l’apparence physique. 

Pour ce qui est de la gym, les gymnastes soulèvent leur propre poids corporel contre la gravité. Ainsi, pour améliorer leur performance, les jeunes athlètes tombent rapidement dans des régimes alimentaires pour diminuer leur poids vers un chiffre toujours plus bas.

 

Pour ce qui est du ballet, l’accent est mis sur leurs courbes corporelles, la “légèreté de leur mouvement”. On s’attend à ce qu’ils soient “flottant”. Beaucoup de danseurs commencent le ballet très jeune et y restent des années. Entre temps, la puberté fait son apparition. Or, les courbes sont très peu acceptées dans le monde du ballet. À la vue de leur corps qui se développent naturellement et par peur que cela affecte leurs performances, les jeunes ballerin(e)s tombent rapidement dans des entraînements sportifs plus intenses ou des régimes restrictifs pour chercher à modeler leur corps pour qu’il corresponde aux attentes.

#2 - La mentalité de ces industries et les stéréotypes de la société

Le pire dans tout ça, c’est que ces pratiques sportives intenses et ces régimes restrictifs dans lesquels tombent les jeunes athlètes, c’est considéré comme normal. Dans ces industries, l’insatisfaction corporelle est considérée comme étant la norme. Et si tu parles de tes difficultés à accepter ton corps ou de tes prises de tête sur la nourriture, sur ton poids… c’est perçu comme un signe de faiblesse, ou de “ne pas travailler assez dur”.

Les professeurs les poussent même à aller en ce sens. Même les danseurs et gymnastes entre eux se tirent vers le bas, dans ces pratiques destructrices pour leurs corps et leur santé. Il y existe d’ailleurs une réelle compétition qui peut naître entre les athlètes (un peu comme entre les malades des troubles alimentaires…).

C’est un monde où l’accent est mis sur le perfectionnisme, sur la discipline, sur le contrôle (de son corps, de ses mouvements, de sa façon de marcher…). Il s’agit là de facteurs communs que l’on retrouve chez les personnes qui souffrent de trouble alimentaire.

gymnastique-tca-anorexie

D’ailleurs, durant les compétitions, l’apparence physique fait clairement partie de la notation impactant le score. Une triste anecdote à ce sujet : Christy Heinrich, la gymnaste d’élite de la fin des années 80 aux États-Unis souffrait d’anorexie et de boulimie. Un juge américain lui a dit qu’elle devait perdre du poids pour faire partie de l’équipe nationale. Elle est décédée des complications de ses TCA en 1994, elle ne pesait plus que 27 kg…

Dans les clubs de gym les plus compétitifs qui veulent amener leurs athlètes à un haut niveau, les entraîneurs vont recruter des athlètes toujours plus jeunes. Le but ? Confronter les enfants à des sauts périlleux le plus tôt possible, tant qu’ils n’ont pas encore une trop grande notion du danger. Mais de ce fait, ces enfants sont plongés très rapidement dans un monde porté sur l’apparence alors qu’ils sont encore vulnérables. 

 

Et les clichés de la société participent à cette pression sur le corps, une fois de plus ! Dans les films, dans les séries TV, dans les médias… On nous montre qu’un bon danseur ou un bon gymnaste est une grande personne, mince. C’est comme s’il fallait être maigre pour gagner dans ces sports. De ce fait, de nombreux stéréotypes subsistent et entretiennent cette pression sur l’image corporelle qu’ils renvoient : 

Ah bon, tu fais du ballet et tu manges tout ça ?

Mais tu ne vas pas manger ça quand même ? Et tes compétitions de gym ?”

 

#3 - Un environnement matériel favorable aux développements des TCA

Pour les ballerin(e)s, l’entraînement se fait devant des miroirs pour avoir un œil continue sur ses mouvements, sur son corps. Cela participe à l’obsession corporelle.

Et que ce soit les gymnastes ou les danseurs de ballet, leur uniforme correspond souvent à des justaucorps, des costumes ajustés qui collent à la peau. Donc une fois de plus, cela rajoute une pression supplémentaire pour ne pas avoir un “bout de peau en trop”…

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Comment faire pour lutter contre cette pression à l’image corporelle ?

On peut avoir l’impression que je dépeins un tableau assez noir de la gymnastique et du ballet. Si c’est ce qui est ressenti, ce n’est pas ce que je voulais faire. En réalité, mon but était surtout de sensibiliser pour bien comprendre les risques que présentent ces pratiques sportives pour le développement des TCA.

Mais je comprends bien qu’il s’agit de sports artistiques et que l’accent est mis sur les mouvements du corps, la beauté des tenues, etc. Et d’ailleurs, ce sont deux sports dont j’aime beaucoup regarder en spectacle et j’ai un grand respect pour ceux qui pratiquent ces sports.

Mais je pense qu’une évolution des mentalités est tout de même indispensable pour la bonne santé physique et mentale des pratiquants de ces sports. 

Déjà, je voulais quand même préciser que toutes les personnes qui font de la gym et du ballet ne tombent pas dans les troubles alimentaires. Évidemment, d’autres facteurs externes jouent : le contexte environnemental, un événement stressant, un traumatisme, un contexte d’abandon/ de séparation avec autrui, un caractère perfectionniste, etc.

Mais il faudrait tout de même qu’il existe des campagnes de sensibilisation aux troubles alimentaires dans ces écoles de gym, de ballet. Il devrait même y avoir des cours de diététique pour rappeler ce dont le corps a besoin. Il me semble que ça existe dans quelques grandes institutions, mais ça ne devrait pas être réservé à l’élite. 

Et bien que la discipline fait partie des sports à haut niveau, il faudrait tout de même qu’il y ait une évolution de l’état d’esprit des professeurs pour qu’ils gardent en tête que chaque corps est beau tel qu’il est. Il faudrait que ceux qui enseignent, désapprennent les idées reçues alliant beauté et minceur. Ainsi, cela se ressentira dans leur discours pour y mettre un peu plus de bienveillance, je l’espère. 

Et faut-il interdire son enfant s’il souhaite faire de la gym ou du ballet ?

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Selon moi, non, si c’est sa passion, qu’il en a envie, il faut le laisser faire. Mais en étant conscient des risques et en apportant donc une grande vigilance à son insatisfaction corporelle et à ses habitudes alimentaires. Il faudrait aussi lui rappeler que sa pratique sportive ne doit pas se faire au détriment de sa santé. Il faudrait lui rappeler que son corps est parfait tel qu’il est, qu’il doit en prendre soin ; et pour cela, il faut répondre à ses besoins. Il faudrait lui dire que peu importe ce qu’il entend, son corps a des besoins primaires auxquels il faut répondre. Il faudrait l’aider à prendre du recul sur ce qu’il peut entendre durant ses cours.

Vos témoignages à ce sujet

N’ayant jamais fait de gymnastique ni de ballet, j’ai écrit cet article à partir de mes recherches et de mon point de vue.

Je serais donc super contente d’avoir des témoignages de danseurs, de gymnastes ou même de leurs parents. 

Tu peux me faire part de ton témoignage directement en commentaire en bas de l’article, ou via mon Instagram sur @norain.noflower

Je mettrai alors la capture d’écran de ton témoignage dans cette partie de l’article, ci-dessous.

Je mets quelques questions pour te guider si tu souhaites témoigner : 

  • Présente-toi : Prénom, âge. 
  • Si tu fais de la gym / ballet, depuis combien de temps en fais-tu ? 
  • As-tu développé des TCA avant, pendant ou après ce sport ?
  • Dans quel cadre ce sport a déclenché ton TCA ?
  • Est-ce que ce sport a empiré ton TCA ?
  • Est-ce que tu te souviens de ta relation aux autres sportifs ?
  • Est-ce que tu te souviens d’une pression particulière mise par les coaches ? As-tu des souvenirs de choses qu’ils ont dites/ fait dans ce sens ?
  • Qu’est-ce que tu penses que le monde de la dance / du ballet a besoin pour diminuer le risque de développer des TCA ? 
  • Quel conseil dirais-tu à une personne qui soufre de TCA & qui fait de la gym/dance aujourd’hui ? 

Les témoignages que j'ai reçu :

Salut, je m’appelle Thelma et j’ai 17 ans. Ça fait 2 ans et demi que j’ai des Tca (entre anorexie, boulimie et hyperphagie). A la fin du confinement, j’ai commencé à développer une obsession pour la nourriture mais avant ça, comme on était confiné chez nous, je faisais du sport tout les jours chez moi donc en réalité, j’ai commencé à avoir un problème avec les Tca pendant le confinement. Je voulais témoigner mon approche de la gym et des Tca.
Je fais de la gym depuis que j’ai 2 ans donc ça fait maintenant 15 ans que j’en fait. À un moment de mon parcours, je faisais plus d’entraînement que les autres et j’évoluais plus vite. C’était pour moi une récompense et j’étais fière de moi de voir que j’arrivais à faire de nouvelles choses. Puis j’ai grandi et c’était de plus en plus dur de progresser rapidement. J’ai remis la cause sur mon poids, je ne voyais pas autre chose qui pouvait me ralentir dans ma progression (en fait c’est tout à fait normal que ça soit plus dur). Et je voyais les autres gymnastes avec qui je m’entraînais grandir mais rester toujours autant fortes, énergiques. Ça m’a fait beaucoup de peine mais j’ai continué. En 2018, une gymnaste a développé un Tca mais elle arrivait à faire énormément de sport et elle était tellement musclée. Ensuite une deuxième gymnaste et même si elles avaient des poids faibles, elles arrivaient à évoluer (mais je savais pas que c’était de l’hyperactivité). Du coup je me suis dit qu’il fallait que je fasse pareil. (Je n’ai pas développé un Tca que pour cette raison). Je ne ratais plus aucun entraînement et je n’arrêtais pas une seule minute pendant ceux-ci. Pendant le confinement c’était tous les jours muscu. Puis mon médecin spécialisé dans les tca m’a fait une dispense de sport. C’était un moment horrible quand on te dit que tu n’as plus le droit de faire du sport alors que c’était en quelque sorte une addiction. Puis j’ai été hospitalisé et ensuite j’ai fait de l’hôpital de jour pendant 1an et demi. Donc je n’ai pas fait de sport pendant 2ans
Il y a quelques mois, j’ai été autorisé à refaire du sport. Les premiers mois, je n’ai pas réussi à y aller par peur du regard des autres puis je n’étais pas prête psychologiquement. J’ai repris la gym il y a maintenant 3 mois. C’est très compliqué pour moi d’y aller même si au final ça me fait du bien de voir des gens. Mon club où je suis n’est pas un club où il faut absolument la performance. C’est plutôt un lieu où l’on fait du sport ensemble pour se défouler, s’entraider, s’amuser et tout ça dans une bonne ambiance. Mais malgré tous ces points positifs, je me compare énormément aux autres gymnastes et pendant ces 2 années sans sport, j’ai beaucoup perdu (muscles, souplesse…) et voir et me dire que je dois recommencer tout à zéro est vraiment démotivant.
Derrière ce témoignage, je veux dire aux gens qui souffrent ou pas de tca que peu importe le sport que l’on pratique, ce n’est pas une forme d’acharnement contre soi même. Même si on a des courbes ou bien peu de muscles, on est libre de pratiquer un sport comme on le souhaite et que se soit une forme de plaisir. En pratiquant un sport trop intensif, les choses vont empirées mais le plus dur est de remonter.
Voilà je vous souhaite tous bon courage et on tient bon.

Thelma

Vers mes8-10ans ma mère m’a biensur fait faire de la danse classique, je ne peux malheureusement pas vraiment témoigner suite aux plutôt lourdes conséquences qu’a eu mon parcours d’anorexie avec mes problèmes de mémoire…Mais j’ai quand même des « flashs » qui me sont revenus et c’est clair que les profs mettent une pression assez lourde sur leurs élèves, surtout concernant le poids-l’apparence et l’élégance;Vu le contexte personnel dans lequel j’ai « grandi » aussi (avec ma mère anorexique+mon père assez absent…)cela n’a pu que m’aider, entre autres, à ce que je tombe ds l’anorexie sans problème de poids à l’époque…Si j’ai un conseil à donner pour ceux qui veulent tenter un de ces domaines, ou pour leur entourage, ce serait vraiment de tenir compte en1er de l’état d’esprit de celui qui veut faire cette activité, ainsi que du pourquoi…Je pense qu’il ne vaut mieux pas mettre la pression lorsque l’activité est commencée, et voir par la suite le comportement du « nouveau sportif », et au moindre doute l’amener consulter une « bonne » personne;

Stéphanie

Bonjour!  j’ai vu qu’un article allait être écrit sur le thème du ballet/gymnastique et des TCA et j’aimerais donner mon petit témoignage là-dessus!
J’ai fait de la danse de mes 4 à mes 18 ans et suis dans la maladie depuis mes 16 ans ( j’en ai 21 ans mais ne me considère pas totalement guérie, je débute cependant une thérapie!), et je me souviens des compliments que j’ai reçu en perdant du poids! Tous les adultes de la compagnie me félicitaient, trouvaient que j’avais de la force d’avoir perdu autant de poids si vite … personne ne s’est demandé si perdre 20 kg en 3 ou 4 mois, à 16 ans,ce n’était pas un peu dangereux ? ( à n’importe quel âge d’ailleurs) … je pense que ces compliments ont rendu mon TCA encore plus fort car ‘y voyais un réel accomplissement et ça m’aidait à penser que ce que je faisais était « bien » et que j’avais le contrôle, que je devenais une meilleure version de moi-même …
je me sentais plus belle en me regardant dans les miroirs de la salle de danse! Mais évidemment ça n’a pas duré et une fois la « lune de miel » passée j’ai commencé à subir les réelles conséquences ( encore aujourd’hui) alors la danse n’a pas déclenché mes TCA mais je me dis qu’elle y a peut-être contribué un peu ( je me souviens aussi que quand j’étais plus jeune, vers mes 14 ans, une pesée régulière avait été instaurée à la danse par de nouveaux sponsors et une fille grosse avait d’ailleurs été refusée pour un spectacle alors qu’elle dansait merveilleusement bien! C’est indécent de peser des ados et des enfants et de commenter leur poids comme si ça contribuait à la valeur en tant que personne … et en plus de faire de la discrimination assumée avec cette fille par exemple )

Juliette

Merci beaucoup pour ta lecture (et ta participation peut-être) 🙂 

J’espère que cet article t’a plus ! N’hésite pas à me faire ton petit retour en commentaire.

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Publié par Norainnoflower dans Mieux connaître, Parents, Trouble du comportement alimentaire, 0 commentaire
Ne pas rester bloqué dans la quasi-guérison des TCA

Ne pas rester bloqué dans la quasi-guérison des TCA

Ne pas rester bloqué dans la quasi-guérison des TCA

Dans cet article, je voudrais te parler de la quasi-guérison des troubles alimentaires.

Je sais pas si tu en as déjà entendu parler ? Je me trompe peut-être, mais j’ai la sensation qu’on n’en parle pas forcément assez, du moins pas en profondeur.

Enfin, moi : je ne savais pas ce que c’était réellement. Et je suis restée assez longtemps dans cette quasi-guérison. Et je pense que si j’avais lu avant ce que je vais te dire ici, j’y serai restée moins longtemps.

Qu’est-ce que c’est la quasi-guérison ?

Certaines personnes considèrent que c’est une période qui arrive à mi-chemin de la guérison. Sous-entendu, après la quasi-guérison, il reste encore la moitié du chemin à parcourir pour en sortir totalement.

Je pense que ça dépend un peu de chaque personne, de chaque histoire. Je le dis souvent, chaque chemin de guérison est différent. Et me concernant, j’estime quand même que tout le parcours que j’ai fait avant la quasi-guérison était tellement difficile et douloureux, que pour moi : la quasi-guérison, c’est une étape qui arrive en fin de chemin. Et je ne parle pas vraiment en termes de temps, mais plutôt en termes d’effort de guérison. Mais encore une fois, c’est propre à MON EXPÉRIENCE. 

Pour autant, ça reste une étape difficile de la guérison dont on parle peu. Et finalement, plein de personnes sont bloquées dedans sans même en avoir conscience. 

Je vais expliquer plus en détail après ce que c’est concrètement pour que tu saches si tu es justement bloquée dedans. 

Mais avant ça, je voulais quand même préciser quelque chose. Pour moi, c’est inévitable de passer par une phase de quasi-guérison. Le problème, en réalité c’est surtout d’y rester longtemps. Je m’explique : Souvent, quand on est à fond dans son chemin de guérison, on part d’un stade où on est épuisé émotionnellement, où on s’est peut-être coupé de sa vie sociale, où on se sent seule, où on a des comportements que l’on déteste. Et avec la guérison, tous ces symptômes diminuent largement. On retrouve une vie sociale, on retrouve de la force, de l’énergie. On a moins de désagrément. On sent que ça y est, on retrouve de la flexibilité, de la vie. Et donc quand on ressent ça. On a envie de faire une pause, de s’accorder un peu de répit, de profiter de ces petits plaisirs qu’on n’avait plus depuis des années ! Et c’est … normal ! Mais sauf qu’on ne se rend pas compte que parfois, on entre dans une prison dorée. On est comme libre dans une cage. Parce qu’il reste des choses à travailler pour réellement atteindre la guérison.

Pourquoi la quasi-guérison te maintient bloqué ? Et pourquoi la quasi-guérison peut même être dangereuse si tu n'en as pas conscience ?

En quasi-guérison, souvent, tu as déjà bien avancé dans ton chemin de guérison. Donc, si tu avais perdu du poids, peut-être que tu as déjà retrouvé le poids perdu, ou presque. Peut-être que tu as largement diminué ton hyperactivité. Peut-être que tu as beaucoup moins de peurs alimentaires, et que même tu remanges beaucoup plus de choses qu’avant. Peut-être même que tu es plus facilement capable de nouer des liens avec des proches parce que les obstacles liés aux repas sont moins présents.

Donc, d’un point de vue extérieur, tu peux sembler aller vraiment mieux. Et d’ailleurs, tes proches te bombardent peut-être de commentaires bienveillants te disant « Ohhh t’as l’air vraiment mieux », « tu sembles enfin guérie », etc. Donc le truc, c’est que c’est une période où tu peux facilement tromper tout le monde, leur faire croire que tu vas réellement mieux. Et je dirais même que c’est une période où tu peux toi-même être persuadée que tu es guérie. Et ce n’est pas que tu te voiles la face consciemment, c’est que vraiment, tu en es persuadée. Je le précise parce que moi, c’est ce qui m’est arrivé : je me pensais guérie, mais je ne l’étais pas. 

Mais comment ça se fait ? Bah, toujours à cause du même problème.

Le problème, c’est que même quand on est la personne concernée par la maladie mentale, on se soumet aux idées communes disant que les maladies mentales sont réelles si elles sont visibles. Pourtant c’est bien des maladies MENTALES.

Donc le danger de la quasi-guérison, c’est que les autres et peut-être même toi, tu peux croire que tu es guérie si tu te bases sur tes symptômes en apparence visible. Mais pourtant, tu es toujours en lutte mentalement contre les mécanismes du trouble alimentaire. Donc, tu te confrontes à ce sentiment d’illégitimité où tu vas te renfermer dans cette quasi-guérison. Tu vas l’accepter, sans chercher à en sortir.

Pourtant, tu n’es toujours pas libre. Tu ne vis toujours pas pleinement ta vie. Car tu as toujours ces pensées parasites, cette culpabilité. Même si c’est beaucoup moins présent qu’avant, c’est toujours là. C’est comme si tu vivais, mais à moitié. Tu es dans une quasi-vie. 

Et le problème, c’est que si les mécanismes du trouble alimentaire restent là, même de façon minime… Et bien il y a un GROS RISQUE de rechute. C’est-à-dire qu’il y a un risque qu’un jour, ces mécanismes reprennent de plus en plus de place, que la culpabilité soit de plus en plus présente et qu’à nouveau, tes choix soient dictés par le TCA.

Parce que le problème, c’est qu’en quasi-guérison, comme les symptômes sont moins omniprésents, qu’ils sont plus sournois, plus discrets… Et bien, tu t’habitues presque à ça. Tu as presque organisé ta vie autour de ça. Et ta guérison totale, elle ne fait plus partie de tes priorités. Tu te dis que finalement, tu pourras vivre comme ça toute ta vie. Une fois de plus, je le sais, parce que j’ai fait pareil. Je parlerai de mon expérience juste après 🙂

Mais c’est souvent quand on ne s’y attend pas, quand on tourne le dos, que ça refait surface. Souvent, c’est quand tu as un stress qui est plus prononcé qu’à un autre moment : ça peut être une rupture, un décès, la naissance d’un enfant, la perte d’un emploi ou au contraire un nouveau boulot…

En fait, si les mécanismes du trouble alimentaire ne sont pas totalement éradiqués… Et bien, tu prends le risque de retomber à un stade bien plus grave, sans t’en rendre compte, et plus rapidement.

Bon, mon but c’est absolument pas de te faire peur. C’est vraiment de sensibiliser. Et c’est bienveillant : parce que je pense que des personnes restent dans cette quasi-guérison, sans s’en rendre compte et que c’est dommage du coup parce qu’elles se privent  d’une vie qu’elle pourrait vivre pleinement. Et en plus, elles prennent le risque de rechuter. Je ne dis pas que c’est automatique, mais c’est un risque.

Donc pour résumer, pourquoi on reste bloqué dans la quasi-guérison : à cause du sentiment de solitude vis-à-vis des autres qui te pense guéri, donc sentiment d’illégitimité qui fait que tu t’isoles, tu restes seule. Et comme les symptômes sont moins handicapants, alors, tu peux plus facilement cohabiter avec. 

Une autre raison pour laquelle je pense que beaucoup de personnes restent bloquées en quasi-guérison, c’est propre à moi : mais je pense que c’est parce que pour beaucoup de personnes, la quasi-guérison = la guérison totale. Je veux dire, on entend souvent dire que, des maladies comme les TCA, tu les gardes toute ta vie en fond. 

Mais alors, c'est quoi la vraie guérison des TCA ? (selon moi)

Je ne peux pas parler de quasi-guérison, sans parler de ce qu’est la vraie guérison d’un trouble alimentaire. Alors c’est quoi guérir complètement d’un trouble alimentaire ?

C’est une question compliquée.

J’ai déjà observé plusieurs réponses à ce sujet. Et je ne partage pas forcément les avis que j’ai vus, mais pour autant, je les respecte. Parce que comme je dis, chaque histoire, chaque guérison est différente et propre à la personne qui en a souffert.

Donc à la question : c’est quoi guérir totalement ? Je vais y répondre selon MON point de vue, mais aussi selon MON histoire, MON contexte, etc. 

Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a pas UNE SEULE bonne réponse à cette question.

guérison-anorexie

Est-ce que la guérison totale des troubles alimentaires est possible ?

Selon moi, OUI.

Je vois parfois des contenus qui disent qu’il faut faire attention à ne pas envoyer du rêve sur la guérison. Et j’espère que ce n’est pas ce que vous ressentez en m’écoutant, en me lisant. Parce que vraiment, non, la guérison, ce n’est pas simple. Le chemin est long, douloureux. Il n’est clairement pas linéaire. Et il demande beaucoup de temps, de travailler sur de nombreux aspects. Donc ce que je veux dire, c’est que tu n’arrives pas à la guérison totale de ton trouble alimentaire du jour au lendemain. Clairement pas, et ça prend du temps. Mais ça vaut vraiment le coup, 1000x le coup. 

Tu sais, d’avoir été malade, souvent, je fais la comparaison entre maintenant et avant, quand j’étais malade.

L’autre fois, je marchais près des quais à Lyon, je me baladais. Avant, quand j’étais malade et encore dans la quasi-guérison. J’aurais été en train de compter mes pas, de me dire qu’il fallait que je continue pour pouvoir griller le max de calories. J’aurais aussi pensé à ce repas où une copine m’avait invité et qu’il fallait que je trouve une excuse pour ne pas y aller. J’aurais pensé à ma gamelle du lendemain que je devais préparer, au nombre de calories dans ce repas. J’aurai pensé à ce weekend où mes beaux-parents allaient venir et qu’il fallait que je fasse à manger sans qu’ils prennent conscience d’à quel point ça me stressait, de comment j’allais le compenser, etc.

Aujourd’hui, quand je me balade près des quais à Lyon. Donc là on est au printemps quand j’écris cet article. Déjà, mon pas est calme, posé. Je profite d’observer la nature, je regarde les chiens qui profitent de la balade autour de moi. Je regarde le beau ciel bleu, le paysage. Et juste, je kiffe. Je pense même au fait qu’il fait tellement beau que je pourrais aller manger au resto en terrasse avec mon copain le soir. Ou que je pourrais proposer à une copine un picnic sur les quais.

Mais ma vie n’a clairement RIEN AVOIR. Et j’aime à 1 milliard de % plus ma vie aujourd’hui que quand j’étais malade ou en quasi-guérison (où j’étais toujours malade d’ailleurs, je ne devrais pas faire la distinction).

Signes d'une guérison totale :

Donc, je m’éloigne, mais pour moi OUI, la guérison totale existe. Et ça ressemble à quoi ?

  • La nourriture, c’est « que de la nourriture » : dans le sens où c’est plus une source de stress.
  • Tu n’as plus de symptômes physiques (digestion, maux de tête, de sommeil, de concentration…. Liés à la nutrition)
  • Tu profites des repas avec tes amis, ta famille. Et tu profites en étant concentré sur les interactions sociales. Tu n’as plus de stress lié au repas que ça implique.
  • Tu n’es plus en contrôle sur les repas : tu n’as pas besoin de connaître à l’avance ce que tu vas manger. Tu n’as plus besoin de l’anticiper ou de le compenser après.
  • Tu réponds aux besoins de ton corps, tu es davantage connecté à ses signaux.
  • Quand tu fais du sport, c’est vraiment dans un but de te faire du bien, de te vider la tête… mais pas pour compenser ton repas ou t’autoriser à manger.
  • Tu sais te reposer, sans t’en vouloir, sans culpabiliser vis-à-vis de ton poids, de tes repas.
  • Tu ne te limites plus sur les types d’aliments, tu n’évites plus certains aliments par peur.
  • Tu sais qui tu es TOI, ta valeur. Tu n’associes plus ton poids à ta valeur, à ta personne. Tu as d’ailleurs changé tes standards de beauté.
  • Tu n’as plus peur de prendre du poids, tu n’as plus d’obsession à ce sujet.

Voilà, c’est que quelques exemples, mais la liste peut être beaucoup plus longue et développée.

Par contre, ma vie n’est pas fluide et sans problème.

Ce que je veux dire, c’est que les personnes qui disent « tu gardes toujours des restes de TCA », je peux comprendre cette phrase. Du moins, voilà le sens que je lui donne : 

Il peut m’arriver quand on est 1 semaine en vacances et qu’on enchaîne plusieurs restos, plusieurs barbecues, plusieurs journées avec des repas plus lourds, ça peut m’arriver de me dire « Oula, c’est peut-être un peu trop ». Ça pour moi, c’est une pensée culpabilisante. Mais en réalité, beaucoup de personnes l’ont, même sans passif dans les TCA. Mais la différence, c’est qu’aujourd’hui, je ne donne plus de pouvoir à ces pensées. Déjà, elles sont de plus en plus rares. Mais en plus de ça, je n’agis plus en conséquence. Plus jamais, je ne vais me restreindre ou compenser car ça serait donner raison à ces pensées culpabilisantes. Donc voilà, je veux bien entendre qu’en effet, il peut y avoir des pensées, de façon plus ou moins intense (au début, il y en a encore beaucoup, et peu à peu, de moins en moins surtout si tu n’y accordes plus d’importance). Mais par contre, la vraie guérison, pour moi, c’est de ne plus y mettre en place d’action destructrice en réponse.

Et autre point que je voulais souligner : est-ce que j’aime mon corps à 100% ? Non. Je vais être honnête : non. Il y a des fois je me dis « oh punaise, faut que je me mette en maillot de bain, je suis pas super à l’aise ». Il y a des fois je regarde d’autres filles que je trouve trop belles et je les envie. Mais ça ne dure pas longtemps. Et surtout, pareil, je ne mets plus d’actions en place pour changer mon corps. Parce que je l’accepte. Et voilà, c’est ça le truc : ok je n’aime pas forcément mon corps à 100%. Par contre, je l’accepte. Mais une fois de plus, je pense que plein de gens n’aiment pas leur corps à 100% sans avoir un passif dans les TCA.

Donc voilà, j’espère que tu comprends bien que, c’est pas noir ou blanc la réponse. Et puis, encore une fois, réussir à arriver dans cette guérison totale, ça m’a demandé énormément de travail, sur de nombreux aspects et ç’a m’a pris du temps. Ça s’est fait PETIT à PETIT.

Mon histoire avec la quasi-guérison

On arrive au moment où je te parle de mon histoire avec la quasi-guérison.

En gros, en 2015, je suis tombée dans l’anorexie. En 2018, j’ai commencé à vachement bien en sortir. Jusqu’en 2019 où là, j’avais beaucoup moins de symptômes. Physiquement, j’avais repris le poids perdu. Je remangeais de tout, j’avais des amis. Avec mon copain, on allait à des repas, des soirées, des restos. En apparence, j’allais bien. Mais la réalité, c’est que de 2019 à 2020, j’avais toujours les mécanismes de l’anorexie. J’avais toujours les mêmes schémas de pensées. Je testais toujours de nouvelles méthodes pour essayer de perdre du poids. Dès que je faisais du sport, c’était dans l’objectif de changer mon corps. Quand j’étais invitée, la première chose à laquelle je pensais, c’était la nourriture qu’il y avait à cet événement (avant de penser à l’évènement social en lui-même). J’avais toujours beaucoup de stress et de préoccupations sur la nourriture et mon poids. C’est comme si j’étais guérie, MAIS, je savais qu’un jour, ça repartirait. Aujourd’hui, je dis ça avec le recul. À ce moment-là je ne le sentais pas concrètement.

Et bref, en 2021, j’arrive à Lyon. Je viens de Lille, mais je suis passée par Marseille avant d’être à Lyon. Donc déjà un déménagement entre 2 villes éloignées à gérer. Et là, nouveau travail : grosse période stressante, des nouvelles responsabilités.

Et fiouuuuuuu. Je ne m’en suis même pas rendu compte, mais BAM, un jour j’ai ouvert les yeux et Ohhh : ça y est j’étais retombée dans le contrôle.

Je recalculais la moindre calorie. Je mangeais très peu. Je refusais toute sortie sociale. J’étais constamment tendue, irritée. On s’embrouillait avec mon copain parce que je refusais d’avoir qui que ce soit chez moi pour pas avoir un repas non contrôlé. Je refaisais de l’hyperactivité à fond.

Enfin, j’avais totalement replongé.

Alors c’était une rechute, mais elle était quand même minime. Dans le sens où elle a été courte, genre 6 mois. Et j’ai très vite eu conscience des choses quand même.

Et puis, je ne suis pas retombée dans le stade où j’étais avant. Et puis, j’ai eu le bon réflexe de tout de suite me faire accompagner. Et finalement, c’est cette rechute qui m’a permis de me sortir TOTALEMENT de mon TCA. Parce que c’est là que justement j’ai pris conscience qu’il y a avait pas mal de choses qui me restaient, qu’il fallait travailler.

Et c’est pour ça d’ailleurs que je dis que les rechutes ne sont pas forcément négatives. Parce que les rechutes te permettent de travailler sur des choses dont tu n’avais pas encore travaillé, donc te t’amener encore plus loin dans ta guérison.

Et donc voilà, finalement, je suis sortie aussi assez rapidement de cette petite rechute. Parce que justement, c’est ce que je disais en début d’épisode. Tout ce que j’avais parcouru, travailler en amont… bah c’était énorme. Donc j’avais déjà bien travaillé sur beaucoup de choses, donc ça m’a servi évidemment pour sortir de cette rechute.

Comment savoir si tu es bloquée dedans ?

Les signes qui indiquent que tu es en quasi-guérison :

Une fois de plus, comme chaque personne vit son TCA à sa façon, il n’y a pas de liste précise. Je vais te donner quelques signes pour t’éclairer, mais c’est non exhaustif : 

  • Tu respectes tes sensations de faim, mais avec des aliments que tu considères comme « sains » « sûres »
  • Tu continues de calculer tes calories, de lire les étiquettes nutritionnelles
  • Tu t’autorises des plaisirs, mais 1x par semaine ou que les jours où tu fais du sport
  • Tu manges plus qu’avant, mais toujours moins que ce dont ton corps te réclame
  • Tu vois toujours l’alimentation de façon dualiste « bon » ou « mauvais » ; « qui fait prendre du poids » ou « qui fait perdre du poids ». 
  • Tu as toujours du stress, des préoccupations quand tu es invitée quelque part
  • Tu fais du sport pour mériter de manger ou compenser tes repas
  • Tu continues d’avoir des routines étranges, ou des règles. Ça peut être vis-à-vis des heures de repas. Par exemple moi pendant longtemps je m’affamais dans la journée pour faire de gros repas le soir. Et je me protégeais en disant « bah non au final je mange dans les bonnes quantités » oui, mais en me restreignant toute la journée : il n’y a rien de sain à ça.
  • Tu continues à avoir très peur de prendre du poids, à surveiller constamment ton poids
  • Tu ne fais peut-être plus de sport à proprement parler, comme du cardio, mais tu continues peut-être l’hyperactivité via du ménage ou de longs trajets que tu t’imposes à la marche.

Il ne faut pas avoir TOUS les éléments de cette liste pour être en quasi-guérison. Pour moi, si tu as rien qu’un élément de cette liste, c’est que tu n’as pas encore atteint la guérison totale. Mais c’est normal, ne t’en veux pas. Je le rappelle, ça prend du temps. Sois bienveillant avec toi-même.

Alors comment se sortir de la quasi-guérison ?

Parce que OUI, tu peux te sortir de cette phase, peu importe le temps depuis lequel tu es dedans. C’est possible d’atteindre une guérison totale. Même si en effet, ça va prendre du temps, ça va se faire petit à petit. 

Mais déjà, la première chose pour justement aussi avoir la prise de conscience : c’est de réussir à être honnête avec soi-même. Parce que pour travailler sur quelque chose, il faut avoir la prise de conscience en amont.

sortir-quasi-guerison

Donc vraiment, la première étape c’est d’être honnête avec toi-même sur le fait qu’il y a encore des choses sur lesquelles travailler. Si tu as encore des règles, des restrictions, des routines en place qui sont à l’origine d’une anxiété sur ton poids, ton alimentation, ton corps… Bah, c’est que le travail n’est pas terminé. 

Une autre chose importante pour moi, c’est que tes proches soient au courant que le chemin n’est pas terminé. J’espère pour toi qu’ils s’éduquent eux-mêmes sur les TCA et qu’ils savent que la guérison ne se mesure pas à un poids rétabli. Mais c’est important de toi-même, de communiquer pour leur exprimer que oui, tu as encore besoin de soutien et t’aide, et que tu es toujours en lutte contre des mécanismes des TCA. Le but c’est de te sentir moins seule.

Et d’ailleurs, en parlant de solitude. Une autre chose ultra-importante c’est de t’entourer. En fait, je l’ai dit en parlant de mon histoire vis-à-vis de la quasi-guérison. Mais mon avantage c’est que j’ai eu la bonne idée de rapidement m’entourer. Donc vraiment, même si tu te sens pas légitime : tu l’es. Va chercher de l’aide, vraiment. Ne reste pas seul, va auprès de professionnels pour t’aider à en sortir totalement.

Et puis quelque chose de super important qui m’a par-dessus tout aidé : c’est de me rattacher à mes raisons de guérir. Mais ça n’importe quand ça doit t’aider. C’est pour ça d’ailleurs que je le propose dans le kit de guérison offert. Mais lister ses raisons de guérir + se les remémorer souvent ne les relisant régulièrement c’est indispensable.

Par exemple, dans mes raisons de guérir j’avais le fait de pouvoir profiter pleinement de mes amis, de ma famille. Est-ce que je pouvais le faire dans cette quasi-guérison ? Non. Dans mes raisons de guérir, j’avais aussi le fait de vivre de façon fluide avec mon copain. Et là, clairement, je ne pouvais pas non plus. Parce que j’avais toujours des prises de tête vis-à-vis de la nourriture, même vis-à-vis du fait que lui mangeait parfois moins que moi. Dans mes raisons de guérir, j’avais aussi le fait de vouloir être maman un jour. Et personnellement, je ne voulais pas être maman si j’avais toujours cette grosse fragilité parce que j’avais peur de transmettre à mes enfants cette relation malsaine que j’avais à mon corps, à la nourriture.

Donc voilà c’est mes propres motivations et évidemment, tu as les tiennes. Mais réécris-les si tu ne les as plus. Ou même, refais cet exercice parce que c’est normal que les raisons de guérir évoluent au fil du temps.

Ces aspects sur lesquels travailler pour sortir de ta quasi-guérison

Et donc je t’ai dit que pour sortir de cette quasi-guérison, j’ai travaillé sur des aspects sur lesquels je n’avais pas assez ou pas du tout travaillé.

Entre autres, il y avait le côté psychologique où j’ai énormément travaillé sur ma peur de grandir. J’ai beaucoup travaillé sur ma relation à mes parents. J’ai aussi travaillé beaucoup plus concrètement sur l’acceptation du corps et sur la construction de mon identité au-delà de mon apparence. Mais ça pour le coup c’est des choses que j’avais déjà commencé à travailler depuis 2017. Et puis c’est aussi en travaillant sur la remise en question de l’idéal de beauté de la société, en me créant un esprit critique vis-à-vis de la culture du régime. Et un autre truc c’est que j’avais pas assez travaillé sur la restructuration cérébrale, donc le fait de « recâbler » mon cerveau sur des schémas de pensées sains et non pas ceux du TCA. Et sans restructuration, tu gardes toujours les mêmes schémas de pensées en fait.

Donc voilà beaucoup de choses, variées. Mais qui m’ont été vraiment indispensables pour me sortir totalement de mes troubles alimentaires. 

Et d’ailleurs, pour t’épauler, te guider dans ton propre chemin, tous ces aspects-là et bien d’autres, je les propose dans le programme Butterfly Body. Donc c’est un programme pour t’aider à surmonter la peur de prendre du poids en travaillant sur tous les aspects du TCA : donc psychologique, nutritionnel, anti-compensation, acceptation du corps, création de ta propre identité, etc. Donc vraiment complet et CONCRET avec un ebook avec +55 exercices & méthodes à mettre en place. Donc voilà c’est un programme qui t’accompagne sur au moins 3 mois. 

Un petit mot pour la fin ?

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Ce que je peux dire en petit de fin c’est de vraiment, bah continuer de se battre jusqu’au bout. Parce que je te jure que ça vaut le coup. Tu as le droit de vivre pleinement, et pas à moitié. Parce que rester dans les mécanismes du TCA, même s’ils sont plus discrets, bah ça reste te couper de TOI, de TA VIE. Tu as le droit de VIVRE, et pas seulement d’exister. N’oublie pas quand même de rester bienveillant avec toi-même parce que ça prend du temps d’arriver à une guérison totale, ne te met pas de pression, tu as le temps. Et voilà, accorde-toi patience et bienveillance. 

Personne ne mérite de « s’installer » dans une période de quasi-guérison. Et ça me tenait à cœur, vraiment, de parler de ce sujet et de mon point de vue sur la guérison des TCA. J’aimerais trop avoir vos retours. Donc n’hésite pas à me laisser un commentaire ou à me MP sur Instagram 🙂 

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, 1 commentaire
La peur de prendre du poids : pourquoi et comment la surpasser

La peur de prendre du poids : pourquoi et comment la surpasser

La peur de prendre du poids : pourquoi et comment la surpasser

La peur de prendre du poids, de reprendre du poids… C’était dans mon combat, la peur qui me semblait la plus terrifiante. Mais en même temps, c’était aussi la peur indispensable et essentielle sur laquelle je devais travailler pour me sortir de mes troubles alimentaires.

Et je pense que pour beaucoup, c’est la même chose.

Déjà, je viens d’écrire « peur de prendre du poids, de reprendre du poids… ». Il y a une distinction qui est souvent faite, et que je vais expliquer.

La peur de reprendre du poids : qu’est-ce que c’est ?

Je vais commencer par donner la définition que l’on retient quand on souffre de trouble alimentaire. Et je vais te démontrer qu’il y a une différence avec la réelle « définition ». Je dis souvent que lorsqu’on souffre d’un trouble alimentaire, sa réalité est biaisée. Bah là, ça va bien le démontrer.

Zéro jugement quand je dis ça, parce que moi-même, quand j’étais malade, je répondais à travers les arguments de mon trouble alimentaire plutôt qu’avec des arguments raisonnés. 

Donc si on demande à une personne souffrant de TCA, qu’est-ce que la reprise de poids. Ce serait « Un processus de récupération faisant référence à un individu qui atteint un poids sain POUR LUI ». Alors évidemment, la personne ne répondrait pas cette définition exacte mais c’est dans l’idée. Ce que je veux souligner ici, c’est que souvent, quand on souffre d’un TCA, on associe la reprise de poids à un poids « sain » selon SOI.

Donc ça veut dire que souvent, la personne dans sa reprise de poids, elle va se fixer un poids à atteindre qui est SAIN selon ELLE. Et pour déterminer ce poids, elle se base souvent sur l’IMC. Or, j’ai fait un article sur l’IMC. Et justement, dedans j’explique pourquoi il faut vraiment pas se baser sur l’IMC, ni même qu’il ne faut pas se baser sur un objectif de poids. Alors, comme j’ai dédié un article à cette explication, je ne vais pas revenir dans le détail. Mais grosso modo, ton corps nait avec un poids de forme génétiquement programmé. Et donc tu ne peux pas déterminer de toi-même, selon des calculs, le poids que ton corps doit atteindre. Parce que justement, la reprise de poids, c’est atteindre un poids qui est bon mais pas selon TOI, selon TON CORPS. Selon les besoins de ton corps. 

Toujours, si on demande à une personne souffrant d’un TCA ce qu’est la reprise de poids, la personne peut répondre « C’est reprendre un poids que tu es capable de maintenir sur le long terme ». Et là aussi j’émets une distinction avec la définition plus réaliste (que je donnerai par la suite). Ce n’est pas un poids que TU es capable de maintenir sur le long terme, c’est un poids que TON corps maintient NATURELLEMENT sur le long terme.

La différence elle est où ?

La différence elle est dans le fait que ton TCA peut te persuader que c’est ton poids « sain »/ « santé » parce que tu le maintiens sur le long terme. Mais à quel prix ? Parce que si le poids que tu fais, que tu maintiens sur le long terme est le résultat d’actions de compensation & de restriction… Ce n’est absolument pas un poids santé. 

Donc je te redonne la définition d’un point de vue maladie : « Processus de récupération faisant référence à un individu qui atteint un poids sain pour lui. C’est un poids qu’il est capable de maintenir sur le long terme ». Et maintenant, la définition d’un point de vue guérison : « Processus de récupération faisant référence à un individu qui atteint un poids sain pour lui, c’est-à-dire répondant aux besoins de son corps. C’est un poids que son corps maintient naturellement sur le long terme ». Et quand je dis les besoins de son corps, ce n’est pas que nutritionnel, c’est aussi respecter quand son corps est fatigué, donc se reposer.

Bon, voilà pour le côté théorique. Peut-être que tu t’es rendu compte que ta définition à toi est plus proche du point de vue maladie. Peut-être qu’à l’inverse, tu as pris conscience que tu es plus sur la définition réelle. Ça va vraiment dépendre de où tu en es dans la guérison, si tu vis une période compliquée en ce moment, etc.

Et ne te juge pas si ta définition est plus proche du côté maladie. Ça se fait petit à petit d’accepter que son poids de forme est un poids que l’on ne contrôle pas, qui correspond aux besoins du corps et pas aux exigences du TCA, des standards de beauté. 

La peur de reprendre du poids v/s la peur de prendre du poids ?

La distinction, si on peut en faire une, selon moi c’est que : 

  • Peur de reprendre du poids : c’est quand ton TCA se dit « ok, il admet que tu as quand même du poids à reprendre mais tu en es tout de même terrifiée ». 

 

  • La peur de prendre du poids : c’est soit quand selon ton TCA, tu n’as plus de poids à prendre (même si en réalité, tu n’as pas atteint le poids de forme qui correspond à ton CORPS (et pas à toi). Ou alors, c’est quand tu as peut-être atteint un poids où ton corps est bien mais mentalement, tu as toujours cette peur terrifiante de prendre du poids. Et l’important, ce n’est pas le poids que tu fais, c’est la peur que tu as. Parce que je le rappelle, les troubles alimentaires c’est des maladies MENTALES, pas physiques. 

 

Ce que je veux dire, c’est que peu importe si tu as peur de reprendre du poids ou peur de prendre du poids : il faut le travailler. Parce que rester avec cette peur te maintient forcément plus ou moins dans les mécanismes de restriction / compensation ; peut-être même dans le cercle vicieux compulsion-restriction. Et rester dans ces mécanismes, c’est s’exposer à un risque de rechute, ou de rester dans une quasi-guérison. Je parlerai de la quasi-guérison dans le prochain article  d’ailleurs. 

5 raisons pour lesquelles c’est indispensable de travailler sur ta peur de prendre/reprendre du poids

Déjà, il a tous les dangers physiques qu’il existe de vivre dans un corps dénutri. Mais je vais pas les lister parce que je veux répondre à la question avec des réponses qui concernent tout le monde, peu importe ton poids. Ça évitera à ton trouble alimentaire de te dire « non mais toi ça te concerne pas » alors qu’en réalité ça te concerne. 

Mais voilà 5 bonnes raisons :

#1 - Pour être toi.

Parce que peut-être que tu penses que c’est toutes tes actions, réactions, pensées actuelles c’est TOI. Mais NON, enfin je veux dire, pas toujours.

Je m’explique : C’est vraiment toutes les pensées de ton TCA qui font qu’à terme, tu peux être une personne constamment irritée, sur la défensive, qui a peu de tolérance, qui prend tout mal, qui parle mal à tes proches… Peut-être même que tu leur mens pour pouvoir t’assurer de ne pas manger un certain aliment ou pour t’assurer que tu vas bien pouvoir faire ta séance de sport.

Toute cette obsession sur ton corps, ton poids, ton alimentation… fait que tu n’es plus vraiment toi. Je n’aimais vraiment pas la Mathilde malade. Surtout avec mes proches « proche » : soit mes parents, mes frères & sœurs. Après, je ne me permettais pas avec les autres. Mais avec eux, je mentais, je les rejetais, je les engueulais pour un rien, je n’acceptais rien de ce qu’ils me disaient, je les culpabilisais pour mon mal-être… Franchement, ça me fait mal de me souvenir que j’ai été comme ça. Mais la réalité, c’est que ce n’était pas moi. Je ne suis pas cette Mathilde et j’ai pu retrouver en guérissant la Mathilde attentionnée, proche de sa famille, qui aime leur faire plaisir, partager de beaux moments avec eux. Donc retrouver le vrai toi, c’est une énorme raison pour travailler sur ta peur de prendre du poids.

Parce que quand tu es comme ça, c’est difficile d’apprendre à t’aimer.

#2 - Pour retrouver ta vie sociale

Ces obsessions sur la nourriture, sur ton poids sur ton corps… Elles ont tendance à t’isoler. Tu vas refuser des sorties, des weekends, des soirées. Tu vas de surcroit t’éloigner de tes proches, de ta famille, de tes amis. Peut-être que du coup, tu ne profites même pas de ta vie étudiante (c’était mon cas…).

Même si tu as l’impression qu’être seul t’apaise : c’est un LEURRE. Oui, sur le moment même, ça t’apaise. Mais sur le long terme, tu te coupes de ta vie.

Je t’assure qu’en t’ouvrant aux autres, tu t’ouvres à de la vie, du bonheur, des moments de partage, d’échange. Tu t’ouvres à d’autres choses que ta maladie, tes obsessions. Les autres permettent de rendre vulnérables toutes ces obsessions. Même si au début tu n’as pas l’impression, il faut multiplier les sorties parce que forcément, les premières fois tu as peur.

Mais au plus tu te confrontes à ces peurs, au plus ce sera « facile ». 

#3 - Pour avoir une relation saine à la nourriture

Parce que oui, avoir cette obsession autour du poids, de ton corps… fait que forcément, tu n’as pas une relation saine à la nourriture.

Soit tu te restreins, tu ne réponds pas aux besoins de ton corps, tu te coupes de tout plaisir alimentaire.

Soit tu manges, mais ne choisis pas l’option dont tu as réellement envie. Tu es dans la culpabilité, les regrets alimentaires. Tu es dans le calcul, le contrôle. Peut-être même que tu connais des compulsions alimentaires et que tu es prise au piège dans ce cercle vicieux de restriction/compulsion.

Peut être même que tu incites les autres à manger plus, en cuisinant pour eux, en les incitant à manger plus, en leur offrant constamment de la nourriture. Quelque part, inconsciemment peut-être, tu espères qu’ils prennent du poids, plus que toi tu dois en prendre.

Mais c’est méga malsain. Aucun jugement, moi aussi j’ai longtemps fait ça. Mais le truc c’est que les autres s’en rendent compte. Et forcément, ils risquent de mal le prendre, ce qui est normal. 

#4 - Pour lutter contre la dépression, l’anxiété

L’isolement, le fait de se restreindre (même mentalement : c’est-à-dire que tu manges l’aliment mais en te l’interdisant), le fait d’être toujours dans la culpabilité, d’avoir cette voix critique intérieure, de mal se traiter, de ne pas prendre en compte les besoins de son corps… Tout ça, ça développe des symptômes dépressifs, anxieux.

#5- Parce que tu as la vie devant toi

Et ça, peu importe ton âge ! Ce que je veux dire c’est que tu aies 16, 20, 30, 40, 55 ans… Peu importe que le TCA soit dans ta vie depuis 5, 10, 20, 25 ans…

Il n’y a pas de trop tard. Tu as plein de belles expériences à vivre, plein de belles rencontres. Plein de choses incroyables à vivre. C’est certain ! Depuis que j’en suis sortie, je prends conscience de à quel point la vie est belle. Genre vraiment belle.

Évidemment, elle a son lot de problèmes dont on se passerait bien. Mais elle réserve aussi de belles surprises 🙂 

#6 - Parce que tu n’as qu’une vie

Genre vraiment qu’une vie. Et elle passe vite ! J’avais vu une citation qui disait « on a qu’une vie, mais une vie suffit si tu la vis à fond ». Est-ce qu’avec cette peur de prendre du poids tu vis ta vie à fond ? Genre vraiment, réponds en étant honnête avec toi-même.

Bon et en fait, des raisons y’en a plein ! Mais je ne veux pas tous les lister sinon ce serait trop long hihi.

Et puis surtout, à la base, je voulais aborder la peur de prendre du poids sous un autre angle. 

Et cet angle, c’est de te parler de…

Pourquoi c’est réellement difficile de surmonter cette peur de prendre du poids / de reprendre du poids ?

Pour moi, je pense que surmonter cette peur demande de surmonter bien d’autres peurs qui sont plus beaucoup profondes. Je veux dire, qu’il ne faut pas « juste » travailler sur ta peur de prendre du poids.

En fait, il faut aller vraiment plus en profondeur. Et comprendre de quoi tu as réellement peur ?

Et parce que c’est beaucoup plus profond, la peur de prendre / reprendre du poids demande vraiment un travail sur de nombreux aspects : 

Cette peur fait parfois référence à :

  • La peur de grandir
  • La peur de s’émanciper de ses parents
  • La peur d’avancer dans sa vie
  • La peur de perdre l’attention des autres
  • La peur d’être oublié, remplacé, abandonné…

En fait, ça peut être d’autres choses, ça dépend de chaque personne.

=> Mais c’est tous des aspects psychologiques qui sont indispensables à traiter.

Cette peur peut être due à de nombreuses croyances erronées que tu as sur ton corps, sur l’alimentation, sur le poids.. qui sont dû à des choses qu’on t’a dites quand tu étais enfant, ou que tu as intégrées de par les valeurs de la société…

Parfois et même souvent, c’est des croyances inconscientes. Mais dont il faut prendre conscience, déconstruire, et reconstruire des croyances saines.

=> donc toute la dimension mentale, reconstruction cérébrale doit être travaillée

Cette peur peut être due à la peur de l’inconfort digestif, d’avoir temporairement un corps non harmonieux, en gros dû à la peur de certains symptômes. Et en effet, si tu n’es pas préparé, si tu ne comprends pas ce qui se passe dans ton corps, tu peux retomber dans de la restriction/compensation donc rester bloqué dans ces mêmes schémas. 

=> Donc toute la dimension physique, doit être travaillée.

Tu as peut-être aussi peur de prendre du poids/reprendre du poids parce que :

  • Tu as peur de voir ton corps changer physiquement 
  • Tu as peur des commentaires des autres
  • Tu as peur de te dégoûter, d’encore moins t’aimer
  • Tu as peur de plus te reconnaître, de plus savoir qui tu es 

=> Donc un travail concret d’acceptation corporelle doit être fait. Genre pas juste dire « Tu dois t’accepter », vraiment mettre en place des actions concrètes. Et un travail qui est lié, qui est celui de se reconstruire, d’apprendre à se connaître, à savoir qui tu es.

Donc : il faut un travail mental, physique, physiologique, d’acceptation corporelle, de reconstruction de soi. 

En fait, il faut un travail pluridisciplinaire. Ce n’est pas la première fois que tu m’entends dire ça . J’en avais parlé notamment dans l’épisode 18 où je t’explique l’importance d’avoir une équipe médicale complète ,d’essayer différentes thérapies. 

Comment je peux t'aider dans ce travail pluridisciplinaire ?

Comment j’en suis arrivée à lier ce travail pluridisciplinaire à la peur de prendre du poids ?

En fait, ça fait depuis 2020 que j’ai Norainnoflower. Et depuis 3 ans, je reçois énormément de messages de personnes qui me parlent aussi de cette peur qui les bloque en fait dans leur guérison. Et souvent, je me rends compte que le travail qui est réalisé pour les aider ne se concentre que sur les conséquences : une focalisation sur le poids, sur la nourriture, l’hyperactivité… En fait, le travail est fait sur les symptômes en apparence visibles.

Mais justement il n’y a pas de travail en profondeur qui est réalisé, pas de travail multidimensionnel. Donc bah c’est difficile pour ces personnes de se détacher totalement de leurs mécanismes de restriction, de compensation. C’est difficile pour ces personnes de ne pas rester dans une quasi-guérison. C’est difficile pour ces personnes de se libérer totalement.

Moi j’ai fait ce travail multidimensionnel. Mais avec du temps. Je veux dire, te mets pas la pression en écoutant ça : c’est un process de petits pas, qui se fait petit à petit. 

Mais j’ai voulu apporter ma pierre à l’édifice. Je me suis demandé :

Comment je pourrais aider les personnes dans leur peur de prendre du poids / de reprendre du poids ?

Et donc il y a quelques mois, je me suis lancé dans la création d’un nouveau programme que je pensais sortir il y a déjà au moins 2 mois. Au début je proposais surtout tout le travail sur l’acceptation corporelle, les outils concrets pour aider à mieux accepter son corps et la reprise de poids. Mais je me concentrais sur ce côté d’acceptation corporelle. Et en fait, j’ai eu la réflexion que je vous ai exposée en amont : 

Le fait que la peur de prendre du poids est liée à énormément d’autres peurs, et englobe énormément de dimensions. Donc j’ai pris plus du double de temps à le faire. Sans rire, j’y ai travaillé +600 heures ! 

Mais je suis trop fière et trop contente du résultat parce qu’il répond à de nombreuses problématiques et englobe tous les aspects de la guérison.

C’est 5 modules, plus de 11h30 de vidéo, un ebook de +200 pages avec 55 exercices & techniques concrètes, et tant d’autres choses.

✅ Le premier module sera sur toute la dimension psychologique : comprendre les mécanismes inconscients du TCA, comprendre le pourquoi de ta maladie, ce qui t’empêche de guérir, et t’apprendre à te détacher de la maladie.

✅  Le 2e module c’est l’acceptation corporelle : identifier les racines profondes de ta relation conflictuelle avec ton corps et apprendre à t’en détacher (donc l’influence sociétale, mais aussi l’influence familiale, parentale, tes expériences passées). Déconstruire toutes tes croyances erronées, te mettre des objectifs adaptés pour ta guérison. Et après énormément d’outils concrets pour accepter ton corps, travailler sur qui tu es réellement, et aussi des outils pour accepter la reprise de poids).

✅  Le 3e module c’est ton plan d’action nutritionnel & anti-compensation. Parce que ce n’était pas possible de parler de la peur de prendre du poids sans traiter la dimension alimentaire et compensation (hyperactivité, laxatifs, vomissement…). Donc le but c’est aussi de travailler sur les croyances erronées, de comprendre tes sensations de faim, satiété, de revenir sur la base alimentaire, de te proposer des méthodes concrètes pour t’aider durant les repas, mais aussi après les repas pour faire face à la culpabilité et lutter contre les compensations.

✅  Le 4e module parle de tout ce qui peut se passer dans ton corps : les symptômes, mais aussi ce qui peut se passer mentalement dans ta tête. Le but c’est donc de défier tes peurs, de comprendre les variations de ton poids. En gros, le but c’est de connaître pour mieux se préparer et éviter les rechutes. Et y’a une partie sur la communication avec ses proches ; apprendre à exprimer ses besoins, gérer leur commentaire sur ton poids, ton corps…

✅  Le 5e module parle de la quasi-guérison pour éviter d’y rester coincé, parle des différentes causes de rechute. Et je fais un focus sur la peur de grandir qui a été une peur importante pour moi. Et je t’aide aussi à gérer les moments où la maladie te manque.

Bref, franchement, là j’ai même pas tout dit ce qu’il y a dedans. Il est vraiment ultra-complet, concret. Le programme s’appelle ButterflyBody et si tu veux en savoir plus, c’est par ici :

Un petit mot pour la fin ?

Je te dirai de ne pas rester seul(e). Fais-toi accompagner, entoure-toi de tes proches, de professionnels. Vraiment, cherche à te sortir totalement de cette obsession sur ton poids. Sois honnête avec toi-même : ce n’est pas une vie de vivre comme ça. Et c’est possible de s’en libérer totalement. Je t’assure. Et la vie est tellement plus belle, plus légère sans ça ! Je dirai même qu’en fait, la vie est déjà pas toujours facile. Donc pas besoin de se rajouter ce poids sur les épaules. 

Ta vie c’est maintenant, elle ne t’attend pas, n’oublie pas que tu en as qu’une encore une fois. Crois vraiment en cette vie sans ces obsessions. Tu vas t’en sortir, crois-y réellement. Tu es bien plus fort/forte que tu ne le crois. 

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, Peur du poids, 2 commentaires
Mot d’encouragement quand tu perds espoir

Mot d’encouragement quand tu perds espoir

Mot d’encouragement quand tu perds espoir

À toi qui te bats contre l’anorexie, la boulimie, ou n’importe quel trouble alimentaire. J’espère que ce mot d’encouragement t’aidera à trouver de l’espoir, du réconfort, de l’envie de te battre.

Cet article sera un peu différent des autres. Parce que dans ce mot d’encouragement, je m’adresse à toi.

Toi, qui me lit et qui est en train de te battre contre l’anorexie, la boulimie ou n’importe quel trouble alimentaire.

Toi, qui vit peut-être un moment difficile, une journée difficile, une période difficile.

Toi, qui es peut-être en train de perdre espoir.

Toi, qui peut-être te demande si vraiment c’est possible de se sortir de cette maladie de mer**.

Toi, qui n’en peut plus de te battre depuis des mois voire des années contre ton trouble alimentaire.

Toi, qui peut-être même pense parfois à mettre un terme à ta vie parce que tu penses que c’est la seule façon de faire taire cette petite voix qui t’ordonne des actions qui n’ont pour seul but que de te détruire. 

Sache que j’ai ressenti tout ce que tu ressens actuellement.

Moi aussi, après 3 ans dans l’anorexie mentale, deux hospitalisations, et 3 autres années dans les TCA, je me suis dit que j’allais devoir accepter de vivre avec une relation malsaine autour de la nourriture, de mon corps. Je pensais que toute ma vie, je devrais être dans le contrôle, le stress, les angoisses, les idées noires. Moi aussi, j’ai réfléchi très sérieusement comment je pouvais mettre fin à ma vie sans me louper. Moi aussi, je commençais à perdre espoir… Et c’est pour cette raison que je t’écris ce mot d’encouragement ! Pour te montrer que la guérison est possible et pour te demander de continuer de te battre.

Déjà je voudrais te dire bravo ! Parce que si tu es en train de lire ce mot d’encouragement, que tu t’es retrouvé sur mon blog, c’est que tu cherches à guérir de ton trouble alimentaire. Tu peux vraiment être fièr⸱e de toi. Parce que malgré toutes les peurs que tu as, malgré tous les mensonges de ton TCA qui tente de te dissuader, tu choisis la guérison. Cela veut dire que tu choisis de vivre plutôt que de survivre. Tu as choisi de te battre. Tu es un⸱e véritable combattant⸱e et le simple fait de chercher de l’aide est une étape primordiale de la guérison. Et c’est même indispensable à vrai dire.

Peut-être que tu te dis que tu n’es pas encore tout à fait prêt⸱e à la guérison. Mais sache que tu ne seras jamais vraiment prêt⸱e. Lorsque j’ai appelé le service des TCA à l’hôpital pour la première fois, je n’étais absolument pas prête à guérir. J’avais extrêmement peur de guérir d’ailleurs. Ça voulait dire quoi guérir ? Qu’est-ce que je ferais si je guérissais ? Je penserai à quoi si je ne pense plus à la nourriture ? Je ressemblerai à quoi ? Je ne suis même pas sûre que j’avais vraiment envie de guérir lorsque j’ai appelé l’hôpital. Mais je l’ai quand même fait. Parce que je me suis demandée si j’allais pouvoir rester comme ça toute ma vie ? La réponse était évidemment non ! C’était incompatible avec mes projets de vie. Pourtant, mes projets étaient assez simples : rencontrer quelqu’un, fonder une famille, être maman, me lancer dans une carrière professionnelle dans laquelle je m’épanouirai. Juste simplement : VIVRE. Sauf que je voyais bien que cette maladie me pompait toute mon énergie. Il allait falloir que je guérisse. Alors je me suis lancée. 

Honnêtement, c’est totalement compréhensif que tu sois terrifiée à l’idée de te battre contre ton trouble alimentaire, à l’idée de guérir. Qui ne le serait pas ?  Ton trouble alimentaire, c’est le moyen que tu as trouvé inconsciemment pour te protéger face à des choses stressantes que tu vivais, peut-être face à un traumatisme que tu as vécu. Contrôler ton poids, ton alimentation, c’est la façon que ton corps et ton mental ont trouvé pour te rassurer. Ta vie est structurée autour de ton alimentation, de ton apparence. Ton trouble alimentaire impact tes relations sociales, tes pensées, tes actions, tes choix… Guérir va te demander de changer les actions que tu faisais jusqu’ici (restriction, hyperactivité, compensation, etc.). Tu as besoin de trouver d’une autre façon ce sentiment de sécurité que ta maladie t’apporte. Mais cette fois-ci, un vrai sentiment de sécurité, pas un leurre de la maladie. Et franchement, oui, c’est pas facile. 

Mais en fait, même si tu ne te sens pas prêt⸱e, que le toi après la guérison te fait peur. Ne regarde pas si loin. Parce qu’avant d’en arriver là, tu vas parcourir un chemin énorme. Tu vas vraiment beaucoup progresser, tu vas retrouver de l’énergie qui te permettra de pouvoir d’autant plus lutter contre toutes ces pensées parasites. 

Commence par prendre la première étape, chaque chose à la fois. La prochaine étape pour toi, c’est peut-être de prendre rendez-vous avec un médecin, c’est peut-être d’essayer de manger à l’extérieur, c’est peut-être d’en parler avec tes proches… 

Peu importe, mais pense au prochain pas que tu dois faire. Parce que la guérison c’est ça, c’est des tout petits pas. Parfois tellement petit que tu n’as pas la sensation que ça t’aide. Pourtant mis bout à bout, c’est ça qui te mène vers la libération de ta maladie. Tiens, cette journée difficile aujourd’hui : elle fait partie de ta guérison. Je t’assure même si t’as l’impression que tu fais davantage des pas en arrière qu’en avant. Même si tu as l’impression que cette journée est d’une utilité zéro. C’est faux. Chaque jour compte, même les plus sombres. Parce que c’est dans l’épreuve qu’on apprend aussi. Si je prends la métaphore de la fleur, elle a besoin de jour de soleil et de jour de pluie pour fleurir, grandir, s’épanouir. 

Mais, peut-être que tu te dis que toi, tu n’as pas besoin de vraiment te battre, du moins pas à 200 %. Parce que tu ne te considères peut-être pas si malade que ça finalement. Mais ça, c’est un mensonge de ton TCA. Ton trouble alimentaire déteste demander de l’aide car c’est l’un des éléments qui peut t’aider à le déloger de ta tête. Le problème, c’est que ton TCA est vicieux et manipulateur. Et ça, il faut que tu le gardes en tête. Il va donc te faire croire des choses du style « Les médecins ne veulent que t’engraisser », « Tu n’es pas assez malade pour être prise en charge », « Les autres ne peuvent rien t’apporter, ils ne comprennent rien ! » Ne crois pas que tu n’es pas assez malade, ton trouble alimentaire t’a déjà volé assez de ta vie ! 

Ton trouble alimentaire va toujours trouver la moindre excuse pour faire en sorte que tu ne mettes rien en place contre la maladie, que tu restes dans sa zone de confort. Donc peut-être qu’il te dit que tu n’es pas assez malade puisque tu manges encore, que tu n’as pas un poids faible, que les autres sont pires que toi, que tu as encore une vie normale, que tes proches ne sont pas si inquiets. En fait, peu importe le mensonge. À quel moment tu n’es pas assez malade ?! Encore une fois, si tu es en train de lire ce mot d’encouragement, que tu t’es retrouvé sur mon blog ou mon Instagram… C’est que tu t’es rendu⸱e compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas, qui t’empêche de vivre pleinement. Fais confiance à TON ressenti, pas à ton trouble alimentaire. Tu ne peux pas faire confiance à quelque chose qui veut te tuer. Crois-moi, tu es assez malade ! 

Donc tu n’as pas non plus besoin d’être plus malade pour mériter de l’aide. Tu n’as pas besoin d’être à peine vivante, à deux doigts de l’hospitalisation pour être légitime de te battre. Tu n’as pas à prouver à qui que ce soit que tu souffres, que c’est difficile. Même si le monde entier avait conscience de ta souffrance, ça ne changerait rien. Je suis certaine que ton trouble alimentaire trouvera encore une excuse. Tu sais, c’est comme le « tu dois encore perdre X kilos. Et vraiment, quand tu seras à ce poids-là, cette fois, tu t’arrêteras ou cette fois-ci, tu te sentiras légitime à avoir de l’aide ». Sauf que quand tu y es à ce fameux poids, ce n’est toujours pas assez. C’est toujours pousser un peu plus loin. Je te le dis, tu ne peux pas faire confiance à quelque chose qui veut te tuer. Ton trouble alimentaire veut TOUT sauf ton bien.

Donc STOP ! Non, ça ne sert à rien que tu sois encore plus malade. Tu es déjà assez malade. Tu n’as pas besoin de la validation des autres. Parce que c’est toi la personne qui est malade. Et tu en souffres déjà assez comme ça. C’est toi, la seule personne qui peut te battre. Le soutien des autres, il est évidemment indispensable et sera un vrai moteur dans ta guérison. Mais tu es la seule personne à vivre ta propre vie. Depuis ton premier jour sur cette Terre jusqu’à ton dernier. Fais-le pour toi. Tu le mérites, vraiment. 

Je t’assure, n’aie pas honte de demander de l’aide. Demander de l’aide ne fait pas de toi quelqu’un de faible. Cela prouve surtout que les troubles alimentaires sont des maladies mentales très complexes qui requiert une aide externe pour en sortir. 

N’aie pas honte de ton trouble alimentaire d’ailleurs. Tu es malade, ce n’est pas ta faute. Tu n’as rien demandé, tu n’as pas choisi d’être malade. Personne ne peut choisir cet enfer. Même si parfois ça te semble être une zone de confort, de sécurité, où tu peux même t’y sentir bien. C’est le vice de ton TCA. Mais tu sais au fond de toi que la vraie vie, ce n’est pas ça. Que ton trouble alimentaire te vole ta vie justement. Tiens, fais une liste de toutes ces choses négatives que ton trouble alimentaire t’apporte : vraiment, écris le maximum de chose, détaille là à fond. Et puis, relis là quand ton TCA te fait croire qu’avec la maladie, tu es plus heureux⸱se. Et à l’inverse, fais une autre liste de toutes tes raisons de te battre, toutes ces choses que tu as envie de faire dans ta vie, toutes ces choses que tu aimes faire, mais que ton trouble alimentaire te vole, t’empêche de profiter pleinement. Cette liste sera une vraie motivation pour toi, pour te redonner de la force quand il n’y a plus d’espoir en toi.

Tu vois, cette liste des raisons de guérir : c’est TOI, c’est ta vie. Tu n’es pas ton trouble alimentaire. Tu souffres de ce trouble. Sois bienveillant⸱e avec toi-même. Ça aussi, c’est quelque chose d’essentiel dans la guérison. Apprendre à être bienveillant avec soi-même. 

Ne t’en veux pas pour tes actions, tes pensées, tes paroles que ton trouble alimentaire te fait faire. Ne t’en veux pas pour les disputes avec tes proches dû à ton TCA. Encore une fois, tu n’es pas ton trouble alimentaire. Tu souffres de ce dernier et tu en es la première victime. Ne t’en veux pas de savoir ce qu’il faut faire pour te battre contre mais de ne pas réussir à l’appliquer. C’est normal. Vraiment, c’est l’une des maladies les plus difficiles à combattre. Tu sous-estimes le combat que tu mènes, les difficultés auxquelles tu fais face. Mais moi, je sais ce que tu vis parce que je l’ai traversé. Et je peux te dire que tu es une personne incroyable, combattante, courageuse ! 

Alors ne sois pas trop dur avec toi-même. Pardonne-toi de ce que ton TCA te fait faire.

Oui, c'est vrai, c'est extrêmement difficile...

Par contre, oui, on ne va pas se mentir. Comme je viens de le dire, c’est une bataille extrêmement difficile. C’est se battre chaque jour, chaque heure, chaque repas. C’est même jour et nuit. À n’importe quel moment de l’année. Parce que le trouble alimentaire ne prend pas de vacances. C’est se battre face à chaque regard lancé sur ton corps, face à ton propre regard posé dans le reflet du miroir. C’est à chaque rendez-vous médical, chaque réunion de famille, chaque sortie entre amis, chaque nouveau gramme pris, chaque crise ou compulsion alimentaire… Ce sera terrifiant de résister à l’envie de faire de l’hyperactivité, de manger cet aliment qui te fait tellement peur. Et puis, tu devras affronter les messages publicitaires de la culture du régime qu’on entend partout à la télé, à la radio, sur les réseaux sociaux … Tu devras aussi faire face aux remarques désobligeantes des personnes qui t’entourent, des regards pesants des passants dans la rue… J’écris ce paragraphe en n’ayant pas pour objectif de te décourager. Je veux juste te dire à quel point je sais que ta bataille est difficile. Je pense que personne n’ayant vécue ça peut comprendre le courage que ça te demande, la force que tu as, la douleur permanente que c’est. Mais moi, je te comprends. Je te comprends et je suis la preuve qu’on peut s’en sortir. Et tu vas en sortir, je t’assure. Ce que je viens de dire, ça prouve à quel point cette bataille est difficile. Mais garde en tête que les plus grands combats sont réservés aux plus grands guerriers. Tu es un.e véritable guerrière.

La guérison c’est des hauts mais aussi des bas. En fait, au début, c’est surtout des bas. C’est normal, ça fait partie du processus. Mais même dans les jours sombres, tu avances. Ne sois pas déçu de toi-même. Même si tu rencontres une difficulté que tu pensais avoir déjà surpassée. D’ailleurs, c’est possible que tu connaisses des rechutes, des périodes où c’est plus compliquée. Mais ça ne veut pas dire que tu es retourné⸱e en arrière. Tu n’as pas échoué. Tu n’es pas faible. Sache que toutes mes rechutes m’ont permis de me sortir encore plus loin de mon trouble alimentaire. Une rechute n’est pas négative. Cela fait partie du chemin de guérison, ce n’est pas linéaire. Il y a certains jours plus difficiles que d’autres et c’est normal. Avec le recul, après avoir fait face à toutes ces rechutes, ces difficultés, j’ai vu que j’en suis sortie toujours plus forte, même si ça prenait du temps. Maintenant, je sais que même dans la plus grande obscurité, je parviendrais toujours à retrouver la lumière. 

Au-delà d’une rechute, c’est possible que sur le chemin de la guérison, tu aies ce sentiment que cela empire. Tes angoisses augmentent, tu ressens encore plus de peurs, de culpabilité, de pensées négatives et oppressantes… Tu es perdu⸱e parmi 1000 questions à te demander si ce que tu fais est normal, si tu as vraiment faim, si tu manges de la bonne façon, dans les bonnes quantités, si ce que tu ressens est logique ou non, etc. 

Sache que tu es sur le bon chemin. Parce que cela veut dire que ton trouble alimentaire se sent en danger, alors il fait tout pour te maintenir dans la maladie. Il y a une citation anglaise qui dit « Things tend to scream when dying ». Ce qui veut dire qu’avant de mourir, une chose « crie ». Je trouve que c’est très représentatif.

Lorsque tu as l’impression de mal faire les choses, c’est souvent que tu fais bien justement. Quand c’est trop facile, ça renforce davantage ton trouble alimentaire que ta guérison. Et on est d’accord que c’est SUPER DIFFICILE. Mais ça en vaut la peine. Je te promets.

Quand tu commenceras à aller mieux, il y a aussi des jours où ton TCA va te manquer. Tu auras envie de retrouver les sensations de restriction, d’impression de contrôle sur ton corps. Tu auras envie d’y retourner juste 1 journée. Parfois tu seras même frustré⸱e parce que tu ne parviens plus à te restreindre comme avant par exemple. Et c’est normal, ça aussi, ça fait partie du chemin de guérison.

Mais c’est ton trouble alimentaire qui tente te reprendre du terrain en toi. Ne le laisse pas faire. Il te ment, il biaise ta réalité. Il te fait croire qu’avec le TCA tu étais davantage en sécurité, plus forte, plus puissante. Mais ce ne sont que des mensonges. Une vie avec un trouble alimentaire ce n’est pas une vie. C’est de la survie. Tu mérites bien plus que ce que ton trouble alimentaire te promet. N’abandonne jamais la guérison pour retourner dans les travers de ton trouble alimentaire. N’écoute pas ces pensées néfastes pour ta santé. Tu es bien plus fort⸱e que tu ne le crois.

Ne perds pas espoir

Alors voilà, je te dis tout ça pour te dire que tu ne dois pas perdre espoir.

Évidemment, tu as le droit de pleurer, de te mettre en boule dans ton lit, d’écouter de la musique triste même. Ne renie pas tes émotions pour autant. Mais garde en tête que tu vas te relever. Tu vas continuer de te battre. N’abandonne pas. Tu n’as qu’une vie. Qu’une seule. Et c’est tellement court… 

Et puis la vie, elle n’attend pas. Le temps continue de passer. Et parfois, la vie peut changer brutalement du jour au lendemain. Et elle ne te prévient pas. Alors choisi toujours de te battre. Écoute toujours cette part de toi qui veut vivre. Ne fais pas confiance à ton trouble alimentaire. Chaque jour est une nouvelle chance de te battre contre ton TCA. Je dirais même chaque instant. Ce n’est pas parce que ce matin, tu as rencontré une difficulté que ta journée est gâchée. 

Avec le temps, au plus tu te battras, au plus tu gagneras contre ton TCA, au plus tu reprendras de l’énergie… Au plus les choses qui te paraissaient insurmontables deviendront de plus en plus facile à accepter. Ça prend du temps, c’est sûr, mais je t’assure que c’est vrai.

N’abandonne pas : il y a tellement de belles choses dans la vie qui t’attendent. Tu n’as pas envie de vivre ta vie entre la peur et la restriction ? Tu as toutes les capacités de guérir, vraiment. Je n’étais pas plus forte que toi. 

Parfois, j’ai certaines personnes qui me disent « Non mais toi tu es forte, tu as un mental d’acier et c’est pour ça que tu t’en es sortie. Moi je suis faible psychologiquement ». Mais alors pas du tout ! Tu as peut-être l’impression que j’ai un mental de plomb à travers ton écran. Mais là, je te parle avec un tel recul sur la maladie. Lorsque j’étais en plein dans la maladie, je me disais aussi que j’étais faible psychologiquement. J’avais même l’impression de laisser beaucoup trop souvent la maladie gagner. Je me disais « en fait je n’ai pas assez de force mentale, je ne suis pas assez déterminée, je ne me bats pas assez. » Aujourd’hui, avec le recul, je me suis rendue compte que si, je me battais quotidiennement. C’est juste que la maladie est tellement puissante, que j’étais constamment épuisée. C’était une bataille terriblement difficile. Mais j’ai la preuve que tu fais partie de ces guerriers qui se battent : tu ne serais pas en train de m’écouter si ce n’était pas le cas. Donc même si tu as l’impression que tu ne te bats pas, crois-moi, tu te bats.

Moi, je crois en toi. Je sais que tu vas y arriver. Et il faut que toi aussi, tu croies en toi d’ailleurs. C’est vraiment important. Même si j’avais peur, même si c’était difficile, jamais, je n’ai vu ma vie entière avec mon trouble alimentaire. Je savais que c’était passager. Et je suis certaine que le fait de croire en ma guérison m’a profondément aidé. Je dirai même que ça a été indispensable.

Crois en toi, crois-en ta guérison. Fais confiance à ton corps. Une vie bien plus belle t’attend au bout de cette guérison. La vie qui t’est destinée, la vie que tu mérites. Ne laisse pas ton trouble alimentaire te voler cette belle vie que tu dois vivre. 

Un jour, tu seras tellement fièr⸱e de toi. Je t’assure, c’est un sentiment tellement puissant. J’ai hâte que tu puisses ressentir ça. Un jour tu regarderas tout le chemin que tu auras parcouru et tu seras tellement heureux⸱se d’en avoir fini avec ça. Et tu te diras que si tu as combattu l’une des maladies mentales les plus difficiles, alors tu es prêt⸱e à combattre n’importe quoi. 

J’espère qu’à travers ce mot d’encouragement j’aurai réussi à te redonner espoir et à te donner envie de te battre davantage. N’oublie pas qu’un trouble alimentaire peut être vaincu. C’est une maladie dont on peut s’en sortie, dont on guérit. Encore une fois, j’en suis la preuve. Et je ne suis pas la seule. Et aucune des personnes qui s’en sont sorties ne l’a regretté. Sinon, j’aurai abandonné il y a bien longtemps, et je ne serais pas là en train de te dire tout ça. Tu ne seras pas prisonnier⸱e de cette maladie toute ta vie. Tu as déjà assez souffert comme cela. 

Allez, je te laisse. Prends soin de toi. Mais genre, vraiment ♥︎. Tu le mérites tellement. À très vite 🌷

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, 2 commentaires
IMC anorexie : pourquoi ce n’est pas un bon indicateur dans les TCA

IMC anorexie : pourquoi ce n’est pas un bon indicateur dans les TCA

IMC anorexie : pourquoi ce n’est pas un bon indicateur dans les TCA

Trois petites lettres qui sont pourtant une grande source de stress lorsqu’on souffre de troubles alimentaires, notamment d’anorexie. IMC, c’est l’acronyme d’Indice de Masse Corporelle. Mais ça aurait clairement pu être l’acronyme d’Indice de Mesure de Conneries. 

Le domaine médical donne beaucoup trop d’importance à l’IMC dans le diagnostic des troubles alimentaires, mais aussi dans la guérison. Or, il s’agit d’une maladie mentale… Donc je vois pas bien comment une donnée chiffrée devrait être au centre du diagnostic et de la guérison d’un TCA. 

Bref, je suis certaine que beaucoup d’entre vous se prennent la tête avec cet indicateur. Je suis presque sûre que tu l’as déjà calculé plein de fois, que tu t’es demandé à partir de quel poids tu auras un IMC dit “normal”… Ou pire, tu as peut-être fait le calcul pour t’assurer que tu es bien toujours en sous-poids, comme pour te donner une légitimité à être malade (je sais que c’est la maladie qui te fait faire ça, zéro jugement). Et si tu es dans la catégorie “normal”, tu dois culpabiliser et même te dire que finalement, tu n’es “pas si malade”.

Je le sais parce que c’est ce que j’ai fait quand je souffrais de trouble du comportement alimentaire.

Donc j’ai voulu te faire un article que tu devras relire dès que quelqu’un te dit que tu n’as pas le bon indice de masse corporel pour avoir un TCA, ou que tu te bases dessus pour mesurer la gravité de ta maladie, ta légitimité ou même ta guérison.

À la base, cet article devait être un article court. Mais en faisant mes recherches, j’ai découvert plein de choses intéressantes à te partager. Et j’ai plein de choses à dire sur ce sujet. Donc désolée, mais ça sera encore un article long haha.

Les sombres coulisses de l’IMC

Les informations que je vais te dire là, je les ai découvertes cette année en faisant des recherches sur le sujet. Quand j’étais malade, je ne connaissais pas la sombre histoire qui se cachait derrière cet indicateur et franchement, ça m’aurait bien aidé de la connaître. Donc je te le partage 🙂 

Qu’est-ce que c'est ?

Il s’agit en gros d’un calcul qui établit le rapport entre la taille et le poids d’un individu pour le catégoriser selon différents groupes qui sont : maigreur ; poids normal ; surpoids ; obésité modérée ; obésité sévère. Et donc soi-disant, il s’agit d’une mesure pour établir un indicateur de bonne ou mauvaise santé.

Maintenant, on va revenir sur l’origine.

Cet indicateur a été créé en 1832 par Adolphe Quetelet. Il s’agit d’un Belge qui est mathématicien, statisticien, sociologue, astronome. Bref, c’est pas un médecin ! Mais en fait, à la base, l’IMC ne s’appelait même pas comme ça. ça s’appelait l’Indice de Quetelet. Et d’ailleurs son but était de recueillir des données sur une population. Donc c’était un outil statistique, absolument pas un outil médical. Autre fait important, pour réaliser sa formule de l’indice de Quetelet, ce mathématicien s’est basé sur des participants français et écossais. Donc, il s’est basé sur un échantillon d’Européen blanc. Je le précise car quand même, aujourd’hui, on l’utilise comme indicateur MONDIAL pour toute la population. 

Parce que oui, l’indice de Quetelet est devenu l’IMC. Et ça part d’une expérience célèbre dont j’ai déjà parlé : L’expérience de la famine d’Ancel Keys. Donc en 1972, Ancel Keys a repris l’indice de Quetelet pour son expérience et il aurait donc été le premier a utilisé ce terme dans ses études. Mais une fois de plus, Ancel Keys avait utilisé cet indicateur dans l’étude de la population de son expérience. Il avait même précisé que ça ne pouvait être pris comme indicateur individuel puisque trop de paramètres propres à chaque individu entrent en compte. Il avait souligné le fait que l’IMC ne permettait pas de préciser ni prédire les problèmes de santé d’un patient..

Donc finalement, ces scientifiques avaient fait leur boulot de prévention. Historiquement, c’était donc un outil statistique utilisé par des scientifiques (pas des médecins). Et ces derniers avaient spécifié que ça n’était pas un bon indicateur médical, encore moins pour un diagnostic personnel.

Mais tous ces avertissements, bien que très importants, sont tombés dans la case oubliette.  Pourquoi ? Comment est-ce qu’on en est arrivé à utiliser cet indicateur comme mesure de santé ? 

Entre autre, pour des questions d’argent…

Aujourd’hui, on indique qu’une personne est en surpoids (et donc en mauvaise santé) à partir d’un indice de masse corporel à 25. Pourtant, avant 1998, le seuil de surpoids était de 27,8. Et en 1998, il y a une institution gouvernementale, les National Institues of Health, qui ont décidé de baisser ce seuil à 25. Donc je ne sais pas à quelle date exacte cette décision a été prise. Imaginons que c’était un mardi. Le mercredi matin, il y a eu 29 millions d’Américains qui étaient considérés en bonne santé la veille, qui se sont réveillés dans la case “Surpoids”. Non mais ça montre bien l’absurdité…

Pourquoi il y a eu une “manipulation” de ces chiffres ? Certaines études annoncent que ces directives ont été rédigées en partie par des gros bailleurs de fonds à la tête d’entreprises fabriquant des médicaments amaigrissants. 

Eh oui, dire aux gens que leur corps est en mauvaise santé et qu’ils doivent perdre du poids, ça permet de gagner pas mal d’argent quand tu vends des produits amaigrissants.

Et les assurances aussi ont bien compris que la “mauvaise santé” rapporte de l’argent. Depuis déjà les années 80, beaucoup d’assurances américaines qui utilisaient le calcul de l’IMC pour déterminer la bonne ou mauvaise santé de leurs assurés. Une étude américaine avait révélé que les assurés de la catégorie “Surpoids” payaient en moyenne 22% de plus que celles de la catégorie “Poids normal”.

Bon, je pense que là, vous avez clairement compris que c’est aussi des chiffres manipulés et que ce n’est clairement pas un bon indicateur médical. C’est plus pour servir des objectifs financiers et marketing… 

Mais je vais vous donner d’autres arguments pour vous démontrer que cet indicateur n’est pas fiable dans le domaine des TCA.

Source : https://www.motherjones.com/politics/2014/08/why-bmi-big-fat-scam/

L’IMC dans le diagnostic des troubles alimentaires

Malheureusement, beaucoup trop de médecin utilisent l’IMC comme l’élément central qui permet le diagnostic d’un TCA.

Déjà, les médecins traitants.

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Généralement, ce sont eux que l’on voit en premier : parce qu’on les connait, qu’on se dit qu’il faut en parler au médecin traitant pour être potentiellement redirigé vers le bon thérapeute.

Mais le problème, c’est que beaucoup trop de généralistes ne sont pas sensibilisés aux problématiques des TCA. Et donc ils ne connaissent pas bien, ils sont victimes de plein de clichés, entre autre celui qui dit qu’il faut faire X poids ou X IMC pour avoir un trouble du comportement alimentaire, notamment comme l’anorexie. On associe forcément l’anorexie a un poids faible et donc à un indice de masse corporel faible. Sauf qu’il s’agit d’une maladie MENTALE, pas physique. 

Combien d’abonnés m’ont dit être allés voir leur généraliste parce qu’elles sentaient que quelque chose n’allait pas, qu’elles avaient potentiellement un trouble alimentaire. Et en retour de leur docteur, elles ont eu le droit à des commentaires du genre “Non, vous n’avez pas de TCA, votre IMC est normal” ou “votre poids n’est pas assez faible pour parler de trouble alimentaire”. Donc ces personnes se retrouvent seules, sans aide, sans légitimité de recevoir de l’aide et s’isolent avec leur maladie qui prend de plus en plus de terrain. C’est super grave !

Et c’est problématique au-delà des patients qui viennent en sachant qu’elles ont potentiellement un trouble. Parce que beaucoup de généralistes sont victimes de cliché sur l’IMC et peuvent dire à un patient random  “Vous avec un IMC un peu au-dessus de la norme : il faut perdre du poids, faire un régime, faire du sport”. Donc beaucoup de personnes ressortent de chez le docteur avec ce genre de commentaire alors qu’à la base, elles n’étaient même pas venues pour ça. Et pour certaines personnes, ce genre de commentaire est le début de comportements de restriction, d’hyperactivité. 

Attention, je ne dis pas que les médecins sont à l’origine des TCA. Je n’ai rien contre les médecins traitants, c’est un très beau métier et on en a besoin. Mais à mon sens ils ne sont pas suffisamment sensibilisés aux maladies mentales qui touchent pourtant énormément de monde. En fait, leurs commentaires peuvent être des déclencheurs à des comportements de compensation car ils représentent une autorité importante en qui les patients ont confiance.  

Je vais vous raconter une autre anecdote : dans mon chemin pour la guérison de l’anorexie, j’ai connu la phase de faim extrême où j’ai eu pas mal de compulsion. J’ai eu une otite importante à ce moment-là. J’ai été voir un docteur. Et comme dans son check up habituel, il me demande si je mange bien équilibré, etc. Donc, je lui dis que je souffrais d’anorexie, qu’en ce moment, j’ai des compulsions. Heureusement, j’étais suivi par une psychiatre spécialisée, donc je savais que ces compulsions faisaient partie de la guérison. Et je savais aussi que je reprenais un poids dont j’avais besoin pour guérir, même si c’était clairement super difficile. Bref, ce docteur que j’ai été voir me demande de me peser. Je lui réponds que je ne souhaite pas connaître mon poids car la balance est pour moi un déclencheur à des comportements compensatoires. Il me dit “Ok, alors levez-vous que je regarde votre corps”. Et là, il me dit “Bon va falloir arrêter les compulsions et faire attention à ce que vous mangez. Là, vous êtes bien mais faites quand même du sport.” Même chose, j’étais dans une période où je me sevrais de mon hyperactivité en arrêtant le sport. 

Bref, je suis ressortie en pleurant. “Arrêter les compulsions ?” Il a cru que c’était de ma volonté ? Il n’a même pas cherché à comprendre 2 minutes ce que je traversais dans ma guérison de l’anorexie. 

 

Et en fait, j’ai compris qu’il m’a recommandé ce qu’on m’a diagnostiqué comme trouble alimentaire quand j’étais maigre. En fait, il m’a recommandé sport + contrôle sur mon alimentation. Ce qui était les symptômes de l’anorexie dont les médecins me mettaient en garde quand j’étais maigre. 

Donc on prescrit aux personnes avec une corpulence normale ou plus large ce qu’on diagnostique comme trouble alimentaire à des personnes maigres. 

Ça montre encore une fois à quel point les praticien sont victimes de stigmatisations sur les troubles alimentaires. Et d’ailleurs beaucoup de gens dans la société en sont victimes. Mais quand tu es docteur, c’est plus grave. 

 

En fait, beaucoup de praticiens se permettent de dire à des patients d’une corpulence qui n’est pas en sous-poids des choses qu’ils ne diraient pas à des patients en situation de maigreur. Pourquoi ? Parce que pour eux, ces personnes sont moins “fragiles” que celles en insuffisance pondérale. Mais encore une fois parce qu’ils se basent sur l’apparence et pas le mental. La santé mentale d’un patient, ça ne se voit pas forcément sur son physique. J’imagine qu’ils pensent que leurs commentaires aura moins d’impact puisqu’elles paraissent en bonne santé physiquement. Sauf que c’est faux. Les conséquences sur leur santé mentale sont les mêmes que s’ils l’avaient dit à un patient qui est déjà en insuffisance pondérale. 

Alors c’est sûr pour connaître la santé mentale d’un patient, il faut parler avec elle, prendre plus de temps. Mais au moins, on a tous les paramètres à prendre en compte.

 

Et d’ailleurs, les personnes qui vont voir un médecin en sentant qu’elles ont potentiellement un trouble, elles attendent en retour de l’écoute, de l’empathie, de la réassurance. Utiliser des statistiques ou des calculs pour leur dire qu’elles n’ont pas de TCA, c’est la dernière chose donc elles avaient besoin. 

Dans le milieu médical des TCA :

Bref, là, j’ai parlé des généralistes mais le problème c’est que globalement, même dans le milieu médical spécialisé, on prend encore trop l’IMC comme indicateur phare du diagnostic et de la guérison.  Je me souviens que lorsque j’étais hospitalisée dans un service spécialisé, tout était fait en fonction de cet indicateur. Par exemple, il fallait atteindre tel indice de masse corporel pour avoir une permission, pour pouvoir parler d’une sortie d’hôpital. Et je me rappelle qu’il était calculé en permanence pour voir notre évolution. Après, j’imagine que les médecins ont besoin de statistiques. Mais du coup ça génère une obsession sur les chiffres par les patients. Beaucoup de patients et moi-même d’ailleurs, on se disait il me reste x kilos avant de retrouver un poids santé. Donc en fait on basait notre guérison sur des chiffres, sur notre poids, sur l’IMC. Mais c’est contre-productif quand on y réfléchit. Parce qu’on doit se détacher du contrôle, sur les chiffres, sur notre poids pour se sortir de la maladie. Mais on nous demande indirectement de focaliser notre attention dessus. 

J’en parle souvent mais l’une des clés de ma guérison a été de me détacher de la balance. Et en donnant autant de place à cet indicateur dans le diagnostic et dans la guérison des TCA, les médecins incitent indirectement à garder la balance. Donc en fait c’est comme si on soignait un trouble alimentaire par un trouble alimentaire. C’est-à-dire que lorsqu’on est malade on nous dit il faut se détacher du contrôle, il faut se détacher de son poids donc ce qu’on nous propose pour ça, c’est de contrôler notre poids. 

Après là je dresse un tableau assez dur du milieu médical. Tout n’est pas noir. J’ai rencontré de très bons professionnels qui m’ont sincèrement aidé. Et beaucoup de professionnels spécialisés savent tout de même que ce n’est pas l’indicateur phrase de bonne santé. 

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Surmonter ta peur de prendre du poids avec une approche englobant TOUS les aspects de la guérison

Dimensions…

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...pour un chemin de guérison durable et consolidé.

3 raisons démontrant que ce n’est pas significatif pour juger l’état de santé

Alors, je viens de faire un énorme paragraphe en expliquant à quel point ce n’était pas très intelligent finalement d’utiliser l’indice de masse corporel comme indicateur principal dans les TCA. Mais du coup dans ce paragraphe je vais vous expliquer pourquoi. Il y a 3 raisons principales :

#1 - Il ne prend pas en compte la génétique

La première raison, c’est qu’il ne prend pas en compte la génétique. Pourtant, la génétique influe énormément sur le corps. Et d’ailleurs, il y a plein de coachs, même globalement des entreprises qui vendent des pertes de poids, qui disent que tu peux contrôler ton corps à 100 %. Et moi, je suis pas d’accord avec ça parce que justement, il y a le côté génétique. Et ce qui fait aussi que chaque corps est différent, mais que chaque corps est beau tel qu’il est en fait. Il n’y a pas besoin de d’avoir un modèle à respecter. Et cet indicateur n’est vraiment pas pertinent puisque je vous l’avais dit dans l’origine : le calcul s’était basé sur un échantillon d’individus européens. Donc c’est pas possible qu’une statistique initialement faite pour des Européens soit utilisée pour le monde entier. Tout le monde n’a pas la même génétique dans le monde entier.

#2 - Il ne fait pas la différence entre les muscles, les os et la graisse

La deuxième raison, c’est que par son calcul, il ne fait pas la différence entre les os, les muscles et la graisse. Et donc on en revient à l’histoire de la génétique : quelqu’un qui génétiquement a une masse osseuse plus importante, elle va potentiellement être dans la catégorie “surpoids”. Donc elle va être dans la catégorie “mauvaise santé” alors qu’en fait elle n’a pas trop de masse graisseuse du tout.

#3 - Il ne prend pas en compte les cycles de la vie du corps

La troisième raison, c’est qu’il ne prend pas en compte les différents cycles de la vie du corps. C’est-à-dire que le corps c’est un être vivant qui évolue avec le temps, ce qui est complètement normal. Mais malheureusement la culture du régime nous dit que notre corps doit rester fixe toute sa vie, ce qui entraîne énormément de culpabilité. Mais il y a des périodes dans la vie du corps où l’indice de masse corporel va varier et c’est complètement normal. Je prends l’exemple de la puberté : lorsque l’organisme passe de la phase enfant à la phase adulte, il va avoir beaucoup de changements. Par exemple, les jeunes filles vont prendre plus de graisse corporelle parce qu’elles en ont besoin pour avoir leurs règles et les garçons d’année en année vont également prendre plus de poids, ce qui est entièrement normal. Donc à ces périodes-là, l’IMC connaît plus de fluctuation. De même, lorsque la femme connaît la phase de ménopause, elle peut aussi connaître des variations corporelles qui sont absolument normales.

Donc voilà, il y a énormément de gens qui ont un IMC élevé ou bas et qui sont en très bonne santé. Tout comme il y a beaucoup de personnes qui ont un IMC dans la catégorie poids normal alors qu’elles sont en très mauvaise santé. 

Et si on peut résumer le pourquoi ce n’est pas un bon indicateur médical, c’est parce qu’en fait le corps humain est un organisme et pas une équation de mathématique.

Un IMC “santé” n’est pas égal à guérison

Je vais terminer cet article avec une partie dédiée pour t’expliquer pourquoi se baser sur l’indice de masse corporel est contre-productif pour ta guérison..

Le mythe de l’IMC à 19

Quand je souffrais d’anorexie, j’entendais souvent parler de l’indice à 19. C’était un peu l’objectif de tout le monde j’avais l’impression. C’est-à-dire que j’avais inconsciemment acquis le fait qu’il fallait avoir un indice de masse corporel à 19 pour guérir. Comme j’ai expliqué en introduction, j’avais une vraie obsession sur cet indicateur. Et c’est vrai que je le calculais tout le temps.

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Et quand je me rapprochais de l’indice de masse corporel à 19, sincèrement, j’avais peur parce que j’avais peur de guérir. Et une fois que je l’ai dépassé, bah, je ne comprenais pas. Parce qu’en fait dans ma tête, c’était toujours le chaos et je me sentais toujours aussi malade sauf qu’en plus, il y avait un sentiment d’être illégitime et d’être moins comprise par les autres.

Et en fait, on ne m’avait pas préparé à ça : je veux dire que pour ma part, je n’avais vraiment pas compris, je pense que ce n’est pas parce que tu reprends du poids que tu es guéri. 

Et parfois, j’ai certains abonnés qui viennent me parler et qui me disent ‘mais je ne comprends pas parce que je suis guéri mais pour autant j’ai toujours au tel ou tel symptôme”’. Et en fait, je ne les juge absolument pas puisque comme j’en ai expliqué, j’ai eu le même raisonnement. Mais souvent, je leur dis sur quoi tu te bases pour dire que tu es guéri ?  Et dans la plupart des cas, ces abonnés me répondent “bah parce que j’ai atteint l’IMC normal ou j’ai dépassé mon poids de forme”.

Le problème de se fixer un poids de forme

Et donc j’en arrive à ce fameux poids de forme. Parce qu’en fait, c’est dans la même lignée de ce qu’on est en train de parler. 

Alors qu’est-ce que c’est un poids de forme ?

 En fait, on va dire qu’à votre naissance, votre corps, il est comme programmé pour atteindre un certain poids de forme. C’est là où votre corps se sent à l’aise, où il est en bonne santé. Et ce poids de forme, il dépend de chaque individu, il prend en compte plusieurs facteurs notamment la génétique. Ainsi, ce n’est pas possible d’établir ce poids de forme en fonction de votre âge, de votre taille. Donc ça ne sert à rien d’établir votre poids de forme en fonction de l’IMC. Parce que encore une fois, chaque corps est différent. Il y a un mouvement qui s’appelle Haes, Health At Every Size, qui justement prône le fait que chaque corps est beau tel qu’il est en fait et que la santé elle n’est pas définie qu’en fonction du poids. 

Et en fait le problème, c’est qu’il y a des patients qui vont calculer ce poids de forme pour l’atteindre sans le dépasser. Sauf que ton corps, comme ce n’est pas une machine, lui, il a un fonctionnement biologique. C’est-à-dire que le poids de forme, c’est aussi en fonction des besoins de ton organisme. Ton corps il ne va pas se dire “bah quand j’aurai atteint tel chiffre je vais arrêter de prendre du poids”. Parce que il prend pas en compte la dimension chiffrée lui.  Donc quand tu te fixes un poids de forme, tu peux pas savoir si justement, c’est celui de ton organisme. Et d’ailleurs une autre chose qui est importante à prendre en compte, c’est qu’un poids de forme, ce n’est pas un chiffre fixe. Un poids de forme c’est plutôt une fourchette de poids. Parce qu’encore une fois tu n’es pas une machine il ne dit pas “il faut que je sois à ce tel point fixe”. C’est souvent une fourchette à plus ou moins 5 kg. 

Donc si tu te fixes un poids de forme et que tu le dépasses (parce que ton organisme a besoin de +), tu vas potentiellement mettre en place des comportements de restriction ou de compensation. Donc du coup tu restes dans le contrôle et donc dans ton trouble alimentaire. Restriction et compensation, c’est incompatible avec la guérison. 

En fait pour moi, même si tu es classé dans la catégorie “normal”, tu peux être en sous-poids. Tu as pas besoin d’être maigre physiquement pour être en sous-poids. Je m’explique parce que c’est compliqué à comprendre : si le poids que tu fais actuellement c’est le résultat d’une restriction alors pour moi tu en sous-poids.

Pour moi, tu es en sous-poids peu importe ton poids et ta taille si tu as un poids inférieur à celui que tu devrais avoir naturellement, c’est-à-dire sans restriction ou compensation. 

Pour moi, être en sous-poids, peut arriver à n’importe quel poids. Car on peut ne pas répondre à ses besoins nutritionnels peu importe son poids. 

La récupération du poids n’est qu’une partie de la guérison.

Donc bref pour moi c’est contre-productif de se fixer un indice de masse corporel à atteindre ou un poids de forme à atteindre. Et la raison c’est que la récupération du poids ce n’est qu’une partie de la guérison. C’est ce que j’ai commencé à expliquer au-dessus, c’est que quand j’ai récupéré mon poids, ma guérison elle n’était pas du tout finie.

 D’ailleurs, la perte de poids, ce n’est pas un symptôme systématique dans les troubles alimentaires. Ceux qui sont en insuffisance pondérale et qui souffre de TCA représentent une très très faible minorité.  Évidemment, ce sont plus eux qu’on met en avant dans les médias parce que c’est peut-être plus choquant, que ça interpelle plus et les médias c’est ce qu’ils veulent. Donc la société associe le trouble alimentaire à une apparence très maigre. Mais la plupart des gens qui ont des TCA, ça ne se voit pas en apparence.

La guérison elle est pluridisciplinaire et la reprise de poids ce n’est qu’une partie infime de la guérison. Finalement, la prise de poids, notamment pour les patients qui ont connu une perte de poids, ça fait partie de leur guérison physique mais pas totale. Attention je ne minimise pas ça parce que c’est très important et c’est même nécessaire. Mais il faut prendre en compte que la guérison elle repose aussi sur la déconstruction de schémas de croyance sur son apparence, sur l’alimentation, mais aussi sur des croyances erronées générales dans sa vie.  La guérison, ça passe aussi sur un travail sur ses blessures d’enfance ou sur un traumatisme qui a eu lieu. En fait la guérison, elle est vraiment propre à chacun, donc ça prend en compte plusieurs paramètres qui sont propres à chacun.

Pour moi, la récupération de mon poids m’a permis de retrouver beaucoup d’énergie pour me battre pour la suite de mon combat. Ça m’a permis de donner de l’énergie à mon corps pour restructurer cérébralement toutes mes croyances erronées. Mais clairement quand j’avais retrouvé du poids, j’avais encore besoin d’aide professionnel et même de mes proches. Et ça c’est pas quelque chose que tous les proches comprennent donc c’est important de l’expliquer. Mais moi, j’ai continué d’avoir un suivi professionnel médical même si j’avais récupéré le poids perdu. Et ce pendant plusieurs années. Et c’est là où je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui abandonnent à ce moment-là en se pensant guéri alors qu’en réalité, elles en ont besoin pour justement approfondir vraiment leur guérison et pas rester dans une quasi-guérison 

Je sais sincèrement que ce n’est pas simple parce qu’on se sent vraiment illégitime et moins compris par les autres, mais il faut penser à soi dans ces moments-là. Et vraiment il faut se dire que vous agissez pour votre guérison et que les autres, leur regard, même si c’est difficile, il faut prendre du recul parce que c’est VOTRE vie.

Bon voilà, j’espère sincèrement que cet article vous aura aidé. Notamment si quelqu’un vous a déjà dit que vous n’êtes pas malade avec un IMC comme le vôtre ou que vous avez un poids trop levé pour souffrir de TCA. Et relisez cet article dès que vous vous sentez illégitime de votre maladie avec un IMC “normal” ou en “surpoids”.

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Publié par Norainnoflower dans Mieux connaître, 1 commentaire
Repousse de cheveux : comment l’optimiser après l’anorexie ?

Repousse de cheveux : comment l’optimiser après l’anorexie ?

Repousse de cheveux : comment l’optimiser après l’anorexie ?

La perte des cheveux durant l’anorexie est une problématique courante, autant pour les hommes que les femmes. J’ai toujours eu une chevelure assez conséquente, avec pas mal de volume. Quand je suis tombée malade, j’ai bien perdu la moitié de ma masse capillaire. Ma chevelure était sans vie. Un peu comme moi finalement… Et mes cheveux, j’y tiens beaucoup ! Donc je me suis renseignée à fond à l’époque pour retrouver des cheveux en bonne santé. J’ai la chance d’avoir connu une repousse des cheveux assez rapidement après la guérison de mon anorexie. Mais aujourd’hui, j’en prends toujours grand soin. Dans cet article, je vais donc te partager mes petits conseils. Mais je sais que certaines personnes éprouvent plus de difficulté à retrouver une bonne densité des cheveux. Je me suis donc renseignée à fond, auprès de ma coiffeuse aussi haha. Et je vous ai fait un article complet pour comprendre la repousse et donner le max de conseils pour retrouver des cheveux de Raiponce !

Anorexie et chute de cheveux : quels liens ?

Lorsqu’on souffre de trouble alimentaire, notamment restrictif, on a tendance à restreindre ses apports alimentaires, voire à augmenter son activité physique. Les apports sont donc bien en deçà des besoins du corps. L’alimentation devient souvent très sélective, supprimant ou diminuant fortement certaines catégories d’aliments et donc certains nutriments nécessaires à sa bonne santé… L’organisme priorise donc le peu de nutriment qu’il reçoit pour les fonctions essentielles à la survie. La production de cheveux n’en fait pas partie. Le cuir chevelu ne reçoit donc plus les nutriments pour son bon fonctionnement : protéine, vitamines, fer… 

Cela entraîne différentes conséquences : 

  • L’effluvium télogène : il s’agit du terme médical pour désigner le phénomène des follicules pileux (qui sont responsables de la croissance des cheveux) ne recevant plus assez de nutriments, ils entrent en sommeil prématurément jusqu’à la fin de leur durée de vie, entrainant ainsi la chute des cheveux. La perte peut se faire de façon générale à l’ensemble de la tête ou sur des zones plus ciblées.
  • Pelade : qui correspond davantage à des chutes de cheveux en plaque ronde (même si ça peut prendre différente forme). Dans le cadre des TCA, les pelades peuvent être dues au stress émotionnel. Ça peut également être causé par des crises d’angoisses où la personne s’arrache les cheveux (on parle alors de trichotillomanie).
  • Amincissement et perte de volume : ils sont plus fins, plus fragiles en raison du manque de nutriments. Ils paraissent donc plus plats.
  • Fragilité : ils sont beaucoup plus cassants, notamment dû à l’amincissement de la masse capillaire. On peut aussi être davantage sujet aux fourches.
  • Moins d’éclat, ternes : ils perdent en brillance, en mouvement et paraissent plus ternes et secs.

La chute de cheveux vient alors s’ajouter aux problèmes d’image de soi que la personne souffrant de troubles alimentaires a généralement déjà. Notamment lorsqu’on est une femme, où c’est quelque chose qui se remarque davantage par rapport aux hommes.

Retrouver des beaux cheveux après des TCA : est-ce possible ?

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La bonne nouvelle, c’est que c’est possible de retrouver une bonne robustesse capillaire ! Selon le temps durant lequel tu as été en carence, la repousse des cheveux peut être plus ou moins longue. En moyenne, on parle d’au moins 15 à 18 mois pour retrouver une bonne vitalité capillaire totale. Mais entre temps, tu pourras déjà constater une amélioration : ça commence généralement par un ralentissement de la chute, puis les cheveux sont moins fragiles et la repousse est relancée. 

Mais ce qu’il faut retenir, c’est la patience. Ça va prendre du temps, et c’est normal. Il faut garder en tête que notre chevelure reflète la santé de notre organisme d’il y a 3 ou 4 mois. Et autre fait important : on prend entre 1 cm et 1,5 cm par mois. Mais ça, c’est lorsqu’on a tous les bons nutriments, qu’on ne se restreint plus. Donc il ne faut pas compter dans sa tête 1 cm par mois depuis le moment où tu as commencé à remanger (ou à reprendre du poids). Car la maladie ne part pas du jour au lendemain et donc les comportements de restriction & compensation non plus. Il faut vraiment beaucoup d’énergie pour “relancer l’organisme”, bien plus que l’on ne le pense quand on est malade. Donc oui, ça prend vraiment du temps. 

Évidemment, de façon globale, c’est la renutrition et le rétablissement de tous les nutriments en carence qui va permettre de retrouver un bon aspect de ses cheveux. Mais c’est important d’également prendre soin de sa chevelure. On verra tous ça dans les conseils en fin d’article.

Repousse du cheveu : comment ça se passe concrètement ?

Je trouvais ça intéressant de connaître comment fonctionne concrètement la croissance d’un cheveu. Elle se décompose en 3 grands cycles  :

La phase anagène :

C’est la période de croissance active du cheveu et c’est l’étape la plus longue. Elle peut durer entre 2 et 7 ans selon la zone du crâne. Pendant cette période, les follicules pileux sont actifs grâce aux nutriments reçus par les vaisseaux sanguins, entrainant une pousse des cheveux de façon continue.

La phase catagène :

C’est l’étape de transition entre la croissance et l’étape de “repos”. Elle est très courte, en moyenne, elle dure une dizaine de jours. Les cheveux se détachent alors de la papille dermique. Le développement des cheveux ralentit jusqu’à l’arrêt.

La phase télogène :

C’est la période de repos. Les cheveux ne sont plus reliés aux vaisseaux sanguins et ils ne reçoivent donc plus les nutriments. Cette étape dure environ 3 mois. Le cheveu étant inactif, il tombe, laissant place à un nouveau cycle, et donc à un nouveau cheveu.

En moyenne, 85% des cheveux sont dans le cycle anagène, 1 à 2% seulement en catagène et un peu moins de 15% en télogène. Mais cela dépend de différents facteurs comme la génétique et d’autres que je présenterai dans la partie suivante.

Mais la répartition que j’ai donnée juste avant est lorsque la santé de la personne est bonne. Lorsque l’organisme ne reçoit pas suffisamment de nutriment, le pourcentage de cheveux en anagène serait donc logiquement plus faible.

Quels peuvent être les autres facteurs influençant la repousse des cheveux ?

Dans cette partie, je vais parler des différents facteurs qui peuvent influencer, voire faire partie des causes à l’origine de votre difficulté à récupérer une bonne condition capillaire (notamment après 18 mois de renutrition). 

#1 - Les hormones

Les hormones peuvent jouer (aussi) un rôle important dans le développement des cheveux ! (Je dis “aussi” parce que ces derniers temps, j’ai pris conscience de à quel point les hormones nous impactent, c’est incroyable !). 

Conseil n°1 :  Le mieux est donc de réaliser un bilan hormonal auprès d’un endocrinologue pour vérifier les différentes hormones et s’assurer qu’il n’y a pas d’anomalies qui pourraient être corrigées avec un traitement. L’hormone thyroïdienne peut d’ailleurs avoir son rôle : d’où l’importance d’effectuer une vérification du fonctionnement de la thyroïde.

#2 - La circulation sanguine

Une bonne circulation du sang est importante pour alimenter les follicules pileux en nutriment. Une mauvaise circulation peut donc affecter la régénération capillaire.

#3 - Les nutriments

Les carences en nutriments, évidemment. Ces nutriments que l’on retrouve dans les aliments et que je détaille juste après !

#4 - Les facteurs environnementaux

La pollution (selon si tu es en ville notamment) peut faire partie des causes à l’origine d’un manque de vitalité. Quand je vais chez mes parents en campagne, c’est dingue comme mes cheveux graisses moins vite et semblent rapidement plus beaux !). Il y a aussi les saisons qui jouent, notamment en été où le soleil et l’eau chlorée peuvent agresser les cheveux si on ne les protège pas.

#5 - Le stress

ahhhh le stress… encore et toujours ! le nombre de conséquences liées à l’anxiété fait peur. D’où l’importance de travailler sur la gestion de son anxiété. J’en ai fait une vidéo YouTube et un article dédié ici si tu veux. Les angoisses perturbent les hormones, ce qui peut donc affecter la production des cheveux.

#6 - Les traitements capillaires

Les teintures, les ombrés, les tie and dye…et ça aussi, on en parle juste après 🙂 

Les conseils pour favoriser la repousse des cheveux

Bon, on arrive ENFIN à la partie “conseil” ! Mais pour moi, c’était intéressant de savoir tout ce qu’il y a avant. Si tu me connais et que tu lis mes contenus ou écoute mon podcast, tu sais que j’aime comprendre ce qui se passe dans mon corps 🙂 

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Les nutriments dans l’alimentation

Et évidemment, je commence par là. Car c’est très important que tu comprennes que tant que tu ne réponds pas aux besoins de ton organisme en lui apportant toute l’énergie dont il a besoin, tous les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement… alors tu ne retrouveras une bonne condition capillaire. 

Donc mon conseil n°2, c’est évidemment de manger de tout. Mais je sais que lorsqu’on souffre d’un trouble alimentaire, ce n’est pas facile à appliquer. 

Mais je t’explique chaque nutriment nécessaire et pourquoi ils sont importants pour la repousse : 

  • Les protéines : Les cheveux sont constitués en partie de protéine. Pour cela, il faut donc consommer des sources de protéines en bonne quantité pour soutenir la croissance. Tu retrouveras ça dans la viande, le poisson, les œufs, les noix et les légumineuses. 
  • Les acides gras oméga-3 : Ils aident à nourrir les follicules pileux et donc à favoriser la production des cheveux. Tu trouves cela dans le saumon, les sardines mais aussi les noix, les graines de chia. 
  • Le fer : Il est aussi essentiel pour la régénération capillaire puisqu’il permet d’apporter l’oxygène vers les follicules pileux. Tu en retrouves dans les épinards, les lentilles et la viande rouge, entre autres. Une carence en fer amène les cheveux à devenir de plus en plus fin.
  • La vitamine B : Notamment la B7, B3 et B12. Tu retrouveras ça dans les légumes verts, les noix, les œufs, la viande.
  • La vitamine D : Elle te permet de réguler le cycle de développement de tes cheveux. Tu en retrouves dans les poissons gras, les œufs et les produits laitiers enrichis en vitamine D. 
  • Le zinc : Il permet de maintenir l’équilibre des follicules pileux et joue un rôle clé dans la synthèse des protéines. Une carence en zinc entraine des cheveux cassants et donc une chute plus importante. Tu en retrouves dans les fruits de mer, la viande, les noix, les graines. 

Tu peux demander à ton médecin traitant un bilan sanguin afin de déterminer tes carences. 

Mon conseil n°3, c’est de te dire que tu peux t’aider des compléments alimentaires, notamment la première année de guérison pour aider ton organisme à se remettre des troubles alimentaires. Personnellement, j’ai pris des compléments en faisant une cure d’un an de Vitamine D et j’ai pris des Oméga-3 en compléments également. 

Les astuces de grand-mère

Je te partage ce que j’ai appelé des astuces de grand-mère. Il s’agit de produit naturel, que j’ai plus ou moins testé pour faire des soins. Aucun remède magique mais comme je te disais, l’important est de prendre soin de ses cheveux. Et en y prenant soin, cela les aidera forcément : 

Conseil n°4 : Les bains d’huiles pour prendre soin de ta chevelure

J’ai commencé à faire des “bains d’huile” lorsque j’ai recommencé à me renourrir lorsque je sortais de l’anorexie.

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L’idée était de leur donner un coup de pouce. Le but des huiles est de les faire pénétrer dans les follicules pileux pour les aider à les renforcer de l’intérieur.

Par contre, au début je faisais des “erreurs” qui je vais vous partager pour éviter que tu fasses les mêmes.

Quand on dit “bain d’huile”, on peut s’imaginer en mettre une grande quantité, et ce, pendant des heures. En réalité, il ne faut pas abuser sur la quantité. Sinon, ça peut alourdir les cheveux, notamment lorsqu’ils sont fins et donc l’accumulation d’huile peut causer des désagréments pour la zone capillaire (casse, graisser trop vite, etc.) 

Des huiles, il en existe énormément ! Et te dire laquelle te correspond, je ne peux pas vraiment puisque ça dépend de ton type de cheveux, de ton derme chevelu… Donc, tu peux tester par toi-même pour voir celles qui semblent avoir les meilleurs effets. Ou alors, tu peux demander conseil à ton coiffeur par exemple.

L’important est d’utiliser au moins une huile de support. Il s’agit d’huile qui peut être utilisée seule ou combinée avec des huiles essentielles qui ne doivent pas être mise à même la peau car trop agressives. 

Je te donne quelques exemples d’huile de support

  • Huile de Jojoba (elle convient facilement à tout type de cheveux)
  • Huile de Coco (elle est particulièrement recommandée pour les cheveux secs)
  • Huile d’Amande douce (elle est bien pour les cheveux fins)
  • Huile d’Argan (recommandé également pour cheveux secs et abîmés)
  • Huile d’Avocat (bien aussi pour les cheveux secs) 
  • Huile de Marula (huile légère donc facilement absorbée par tout type de cheveux)

Personnellement, j’utilisais souvent l’huile de coco, de jojoba et d’avocat. Et j’achetais mes huiles avec des marques Bio.

L’huile de Ricin peut être appliquée seule mais c’est mieux de l’appliquer avec une autre huile de support. L’huile de ricin est reconnue pour favoriser la production des cheveux et les renforcer.

Vous pouvez ajouter de l’huile de Menthe poivrée qui est aussi recommandée. Par contre, attention de la mélanger avec une huile de support et à ne pas l’utiliser à même la peau du crâne. Elle a des propriétés stimulantes pour favoriser la pousse.

Personnellement, j’applique l’huile surtout sur mes pointes, mais pas sur le cuir chevelu car cela graisse trop vite mes cheveux par la suite. Je le fais 1 à 2 heures max avant de prendre ma douche, une fois par semaine. Et parfois je mouille une serviette avec de l’eau chaude et j’enroule mes cheveux avec la serviette. La chaleur va aider à ouvrir les cuticules des cheveux, permettant à l’huile de pénétrer plus facilement dans les follicules pileux et donc de nourrir en profondeur.

Lorsque je les lave et que j’ai fait un bain d’huile en amont, je fais au moins 2 shampoings et 1 masque pour éliminer toute l’huile. D’ailleurs, j’ai oublié de dire, mais ce qui est bien aussi, c’est de masser son crâne avec la pointe de ses doigts, tout doucement. Ça permet de stimuler la circulation sanguine pour favoriser l’absorption des nutriments et donc la régénération capillaire.

On m’a parlé également de l’aloe verra qui aurait des propriétés reconnues pour limiter la chute des cheveux. C’est donc à appliquer sur toute la tête, avant de se les laver. Vous pouvez le laisser reposer 15-30 minutes avant de rincer.

Les infusions pour la repousse :

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Conseil n°5 : Utiliser des infusions en rinçage  

J’ai jamais essayé, mais on m’a aussi parlé des infusions pour donner un coup de pouce dans la repousse. Je te recommande de les acheter en magasin bio ou dans une herboristerie. 

Il s’agit d’infusion à utiliser comme rinçage après le shampoing. Infusez au moins 30 minutes, puis laisser le refroidir. Lorsque tu le verses sur tes cheveux, laisse au moins 3 ou 4 minutes avant de rincer à l’eau claire. Tu peux d’ailleurs en profiter pour masser ton crâne à ce moment-là.

  • L’infusion de romarin : stimuler la circulation sanguine et à favoriser le développement des cheveux. 
  • L’infusion de lavande : Elle aide à réduire la chute et à promouvoir leur développement. En plus de ça, elle est connue pour ses propriétés apaisantes !  
  • L’infusion de thé vert : notamment pour protéger les cheveux des personnes ayant utilisé des traitements chimiques (via des couleurs par exemple). Et ça aide à stimuler une fois de plus la phase anagène.

Si tu essayes, n’hésite pas à donner ton retour d’utilisation 🙂 

Et d’ailleurs, si tu as d’autres « remèdes » de grand-mère, on est toutes preneuses ! 

Les petits gestes qui peuvent donner un vrai coup de pouces :

Je vais te partager maintenant des petits gestes à prendre comme petites habitudes pour prendre soin de tes cheveux. Personnellement, la plupart de ses conseils je les applique toujours. C’est pas forcément simple de tout appliquer du jour au lendemain. Tu peux appliquer une nouvelle habitude par semaine. Et le mieux est d’avoir un petit tracker, comme je te propose dans le feel good journal. Si ça t’intéresse, c’est ici

Je vais te donner ces conseils en vrac : 

  • Conseil n°6 : Je commence par te dire de ne pas dépenser ton argent dans tous des produits que tu trouveras au supermarché. D’autant que beaucoup de shampooings anti-chute sont inefficaces pour traiter une chute aiguë comme tu peux connaître avec une maladie comme les TCA. C’est plus approprié pour les pertes saisonnières ou momentanées. Perso, j’ai dépensé beaucoup trop d‘argent dans des produits différents où aucun n’a prouvé son efficacité. Après, si t’en as un qui a bien marché, n’hésite pas à le noter en commentaire pour en faire profiter aux autres lecteurs 🙂 
  • Conseil n°7 Lorsque les beaux jours reviennent : protège ta tête. Pour de vrai ! Je sais que l’on n’y pense pas toujours de mettre des chapeaux ou casquette, mais peut-être essaie au moins d’y penser surtout quand tes cheveux sont fragiles. 
  • Conseil n°8 Laisse tes cheveux le plus naturel possible : trop de coiffure agresse tes cheveux et les faits chuter. Tout comme le fait de les attacher d’ailleurs… Perso, j’adore attacher mes cheveux quand je travaille mais je fais plus attention à les laisser détacher pour les laisser respirer et moins les abîmer. Si tu le fais, préfère un chouchou en soie. Et les coiffures où les cheveux sont très tirés c’est vraiment à éviter (queue de cheval très serrée ou chignon très fixé).
  • Conseil n°9 En parlant de soie, j’utilise aussi des taies d’oreiller en soie ! C’est vraiment mieux pour le cheveu, et d’ailleurs c’est aussi recommandé pour ceux qui ont des problèmes de peau au visage (type acné).
  • Conseil n°10 Lorsque tu les laves, n’utilise pas d’eau trop chaude. Je ne parle pas non plus de se doucher à l’eau froide ni tiède. Mais parfois, on s’habitue progressivement à la chaleur sans se rendre compte que c’est trop chaud pour notre peau (qui rougit d’ailleurs parfois) et nos cheveux.
  • Conseil n°11 Dans la douche, préfère des produits sans paraben, le plus naturel possible. Toujours mieux pour ton hygiène de vie en général :). Je conseille un masque à chaque lavage personnellement et ma coiffeuse a validé ça.
cheveux-anorexie
  • Conseil n°12 Lorsque tu appliques ton shampoing, tu peux te masser du bout des doigts (regarde sur YouTube il y a des tutos). Le massage du crâne aide à stimuler la circulation sanguine et à favoriser la production des cheveux.
  • Conseil n°13 En termes de fréquence de lavage, il ne faut pas que ce soit trop fréquent mais pas trop espacé non plus. Les laver tous les jours ou tous les deux jours, c’est trop rapproché et ça abîme les cheveux. Je sais que c’est pas simple parce qu’on aime bien avoir des beaux cheveux. Perso, j’utilise un bon shampoing sec pour tenir au moins 3 jours (mais pas la marque Batiste qui n’est pas très quali…). Mais par contre, se les laver 1 fois par semaine c’est parfois pas assez. L’accumulation de saleté et d’huiles sur le cuir chevelu peut obstruer les pores, ce qui peut entraver au développement de la chevelure et même causer une perte supplémentaire. Mais ça, ça dépend de vos cheveux. Si 1 fois par semaine ça te convient et qu’ils ne sont pas gras pour autant, ne change pas 🙂 
  • Conseil n°14 Les cheveux sont plus fragiles lorsqu’ils sont mouillés. C’est pourquoi il faut éviter de trop les brosser lorsqu’ils sont mouillés : une fois pour les démêler, mais sans insister. 
  • Conseil n°15 Ma coiffeuse m’a d’ailleurs dit que c’est essentiellement la lumière UV qui abîment les cheveux lorsqu’ils sont mouillés. Elle m’a donc dit que si je les lave le soir, je peux les laisser sécher naturellement. Mais si c’est le matin ou en journée, il vaut mieux les sécher à une température pas trop élevée, sans “coller” le sèche-cheveux à son cuir chevelu. 
  • Conseil n°16 Ce qui m’amène au point suivant : attention à ne pas abuser (voire même, il vaut mieux éviter) des appareils à trop forte chaleur. C’est-à-dire les lisseurs, les boucleurs, etc. Encore une fois, le mieux est de garder ces cheveux au naturel 🙂 Une fois de temps en temps pourquoi pas si tu veux faire une coiffure. Mais si tes cheveux sont fragilisés, il faut limiter au max.
  • Conseil n°17 Lorsque tu sors de la douche, ne séche pas trop vigoureusement tes cheveux avec une serviette. En fait, il faut vraiment être délicat avec ses cheveux. Il faut se rappeler qu’ils sont fragiles. Et je conseille d’ailleurs d’utiliser une serviette en micro-fibre. 
  • Conseil n°18 Pour le brossage, préfére des peignes à larges branches, des brosses à poils doux plutôt que les grosses brosses avec des genres de petites boules au bout des picots.
  • Conseil n°19 Brossez-les doucement, avec précaution. Il est donc recommandé de se brosser avec précaution, en commençant par les pointes et en terminant des racines jusqu’en bas.
  • Conseil n°20 Coupe-les régulièrement : quand on les coupe, ça leur fait toujours du bien. J’ai fait ça plusieurs fois au début de la régénération de ma chevelure, tous les 3-4 mois, juste quelques petits centimètres. Je sais que ça peut faire peur et qu’on a envie de garder plus long parfois (perso je suis attachée à la longueur de mes cheveux haha) mais c’est pour un bénéfice, pour leur faire du bien.
  • Conseil n°21 Et toujours chez le coiffeur : évite les couleurs, les balayages, etc. Encore une fois, priorise le naturel. Après évidemment, c’est un conseil et je sais que parfois, on aime le changement. J’ai craqué plusieurs fois pour un balayage parce que je trouvais ça trop jolie. Mais sur le long terme, ça m’a abimé les cheveux et je recommencerai plus même si j’ai beaucoup aimé. Les permanentes, les défrisages ou brushings excessifs vont également avoir l’effet d’abîmer vos cheveux. 
  • Conseil n°22 J’en profite juste pour faire la minute prévention sur la consommation du tabac et de l’alcool : ce n’est pas un scoop, évidemment, ça a des conséquences négatives sur l’organisme. Mais il a été prouvé que le tabagisme peut endommager l’ADN du follicule pileux et donc ralentir la production des cheveux voire déclencher un vieillissement prématuré des cheveux. Et une consommation excessive d’alcool diminue la capacité d’absorption des nutriments nécessaires pour la croissance des cheveux. Ça peut donc résulter en une perte de cheveux. Bref, l’alcool est à consommer avec modération 🙂 

(Conseil n°24) Je termine cet article en te disant de ne pas te mettre trop de pression par rapport à la repousse de tes cheveux. Je sais que c’est bien plus simple à dire alors qu’en réalité, c’est difficile à accepter (déjà quand on n’accepte pas son image corporelle). Mais fais confiance à ton corps, prends soin de lui, de tes cheveux. Accorde-toi du temps également. Et n’hésite pas à consulter un médecin et à tester les différents conseils que je t’apporte dans cet article. 

(Conseil n°25) Prends des photos avant/après pour voir ce qui semble le plus fonctionner. Sachant qu’il faut garder en tête que ça a rarement un effet immédiat, souvenez-vous que je vous ai parlé d’au moins 15 à 18 mois après récupération de l’énergie nécessaire.

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FAQ – Aménorrhée & trouble alimentaire

FAQ – Aménorrhée & trouble alimentaire

FAQ – Aménorrhée & trouble alimentaire

J’ai souvent des questions à propos de l’aménorrhée dans le cadre des troubles alimentaires, notamment restrictifs comme l’anorexie. N’étant pas une spécialiste sur ce sujet, j’ai préféré directement demander à Florence qui, elle, est spécialiste de l’aménorrhée hypothalamique

Florence a elle-même traversé une dizaine d’années dans des comportements de troubles alimentaires (sport à outrance, restriction). Elle a connu l’aménorrhée hypothalamique et ce fut son premier déclencheur pour travailler sur son rapport au corps, à l’alimentation, mais aussi pour avancer sur les dimensions psychologiques.

Si vous voulez, vous pouvez écouter l’épisode de podcast où elle répond à toutes ces questions. Je mets les liens en bas de cet article. 

Je rappelle que ni Florence, ni moi ne sommes médecins. Je recommande donc évidemment de consulter un médecin professionnel qui saura vous donner un diagnostic.

Sinon, on répond aux principales questions juste ici : 

Petite précision, ici, on se concentre sur l’aménorrhée hypothalamique, c’est-à-dire l’aménorrhée où de nombreuses personnes sont concernées avec un trouble alimentaire.

Aménorrhée & troubles alimentaires (anorexie, boulimie) : on répond à toutes vos questions !

L’aménorrhée, c'est le fait de ne pas avoir de cycle menstruel quand on est en âge d’en avoir. 

L’aménorrhée peut être primaire ou secondaire. L’aménorrhée primaire, c’est lorsqu’à la puberté, il n’y a pas de cycle qui arrive. L’aménorrhée secondaire, c’est lorsqu’on a eu des cycles à la puberté, mais qu’ils ont disparu.

L’aménorrhée hypothalamique peut aussi s’appeler aménorrhée hypophysaire ou hypogonadotrope.

On parle d’aménorrhée, notamment dans le cadre hypothalamique quand on compte au moins 3 mois d’absence de cycle.

Les causes d’une aménorrhée, au-delà de la restriction & des comportements d’un trouble alimentaire, sont multiples. D’où la nécessité d’investiguer en consultant un gynécologue afin d’être certain de la cause de son aménorrhée. Même si vous avez toujours vos règles, mais que les cycles deviennent tout à coup irréguliers, il faut chercher la cause.

Cela peut être dû : 

  • à des problèmes de thyroïde.
  • à un niveau de prolactine trop élevé
  • à un SPOK (Syndrome polykystique)
  • à la prise de certains médicaments
  • à des causes biologiques (soucis au niveau de l’utérus, des ovaires…)
  • à une tumeur bénigne à l’hypophyse
  • à cause d’un déficit d’énergie (c’est le cas de l’aménorrhée hypothalamique)

Souvent, on le fait par le gynécologue, mais ça peut aussi être un endocrinologue. Le diagnostic de l’aménorrhée hypothalamique est un diagnostic d’exclusion. C'est-à-dire qu’on fait des examens médicaux pour exclure toutes les causes énumérées dans la question 2 pour être certain qu’il s’agit d’aménorrhée hypothalamique. 

Le gynécologue va poser des questions pour mieux comprendre : est-ce que vous prenez un médicament ? quelle est votre hygiène de vie ? (sport, alimentation, stress…) 

L’endocrinologue va réaliser les examens d’hormones : la testostérone libre, LH et FSH pour l’ovulation, l’estradiol (le niveau d’œstrogène), la prolactine, la TSH (l’hormone de la thyroïde), SHBG… Une échographie pelvienne peut également être réalisée pour vérifier qu’il n’y a pas de soucis biologique et/ou physique. Et le médecin peut également prescrire une IRM du cerveau pour écarter le diagnostic d’une tumeur bénigne au cerveau. 

Et enfin, parfois, on demande de prendre de la progestérone pendant 5 à 10 jours (Duphaston). Cette prise de Duphaston n’engendre pas le retour des règles. Mais cela permet de comprendre si vous avez un endomètre. Parce que quand vous allez prendre le Duphaston et que vous avez un endomètre, ce médicament va déclencher le fait que l’endomètre va quitter le corps et donc ça va permettre de dire si vous réagissez à la prise de Duphaston en ayant des pertes de sang par après ou si vous ne réagissez pas. Dans ce dernier cas, cela voudrait dire que vous avez donc très peu d’œstrogène puisque presque pas d’endomètre présent. Donc le Duphaston est utilisé pour juger de la sévérité de l’aménorrhée hypothalamique. 

Le stress peut causer des perturbations des cycles. Mais si cela fait plus de 3 mois qu’il n’y a plus de cycle, il y a probablement un problème sous-jacent. 

S’il s’agit des troubles alimentaires, c’est donc la cause du déficit énergétique. Dans ce cas, comme dit précédemment, il faut faire les différents examens médicaux pour éliminer toutes les autres causes possibles.

Le diagnostic précis est important de la part du corps médical pour prendre conscience de l’impact de son trouble alimentaire. La prise de conscience est indispensable pour la guérison.

Avant, l’aménorrhée faisait partie des critères de diagnostic de l’anorexie mentale. Maintenant, ce n’est plus le cas, car on s’est rendu compte que l’aménorrhée dépend beaucoup de la génétique. Certaines personnes vont les perdre très rapidement alors qu’elles ont commencé à faire un peu de sport. D’autres personnes vont les garder alors qu’elles souffrent d’anorexie mentale sévère avec une forte perte de poids, un gros déficit alimentaire. On n'est pas tous égaux/égales face à la génétique. On ne peut pas aller à l’encontre de la génétique, il faut l’accepter. D’où l’importance de ne pas se comparer aux autres ou de se dire “je suis moins malade, car moi j’ai mes règles, mais pas une autre personne”. L’aménorrhée ou non-aménorrhée n’est pas un indicateur de gravité du trouble alimentaire. Votre TCA n’est pas moins grave sans aménorrhée.

Tout comme le poids, l’IMC n’est pas du tout un bon indicateur à prendre en compte. Je vous invite à regarder mon article sur l’IMC qui sort le 25 mars. Certaines personnes ont un IMC très bas et gardent leur règle. D’autres personnes ont un IMC qui est catégorisé comme “normal” et n’ont pourtant plus leur règle. La réponse à cette question est donc qu’il n’y a pas de valeur stricte indiquant quand on tombe dans l’aménorrhée et quand on en sort. Il faut faire confiance à son corps.

Non, tout ce qui semble ne pas être comme un cycle régulier doit vous interpeller. L’aménorrhée se présente de façon différente chez chaque personne. Il se peut donc qu’au tout début, les cycles commencent par s’espacer avant de disparaître totalement. 

Un SIBO est une maladie correspondant à un excès de bactéries dans l’intestin grêle causant des problèmes de troubles digestifs. Il faut rappeler que les troubles alimentaires occasionnent souvent des troubles digestifs. Donc la cause commune aux deux est certainement le TCA. Florence nous rappelle qu’en 6 heures de restriction, le microbiote intestinal a déjà été modifié. Donc on n’imagine pas après des semaines, des mois, voire années de trouble alimentaire. Il faudrait donc se focaliser sur la guérison de son TCA, ce qui permettra certainement d’améliorer les symptômes du SIBO et en même temps ceux de l’AH. Si les symptômes digestifs persévèrent, cela permettra de certifier le diagnostic du SIBO. Parfois, les médecins n’étant pas familiers aux TCA, ils diagnostiquent une maladie digestive sans faire de lien de cause à effet vis-à-vis du trouble alimentaire. 

Oui, vraiment… C’est difficile d’en prendre conscience, car généralement on ne peut pas voir les conséquences directes de l’aménorrhée hypothalamique sur le corps.

Déjà, on ne peut pas concevoir d’enfant. Le système de reproduction est mis à l’arrêt. Le corps est en mode survie, il a trop peu d’énergie pour s’occuper de certaines fonctions. Donc il se concentre sur celles essentielles à votre survie : faire battre le cœur, faire fonctionner les poumons, la circulation sanguine, etc. La fertilité est considérée comme non essentielle à la survie pour le corps.

Les conséquences de l’aménorrhée sur la santé sont dues au manque d’œstrogène. 

L’une des principales conséquences est l’impact sur la densité osseuse. Il n’y a plus assez d’œstrogène pour maintenir la densité osseuse. On estime qu’une personne en aménorrhée hypothalamique perd en moyenne par an 2 à 3% de leur densité osseuse. Le problème, c’est que cette densité atteint un pic entre 16 et 30 ans (c’est assez vaste, car les études sont divergentes sur l’âge). On construit donc de la densité osseuse pendant l’adolescence et nos premières années d’adulte, et après ça on est censé maintenir cette densité jusqu’à la fin de notre vie. Donc le risque de souffrir d’ostéoporose / ostéopénie de façon précoce augmente considérablement avec l’aménorrhée. Or, il s’agit de maladies très handicapantes.

Par contre, la bonne nouvelle, c’est qu’avec la guérison, on retrouve une partie de sa densité osseuse. 

Il y a également de conséquence d’un point de vue cardiaque et neurologique. Le manque d’œstrogène peut cause un rétrécissement des artères entraînant des problèmes d’accidents cardiaques sur le long terme. Les problèmes neurologiques correspondent à des risques de démence précoce (notamment Alzheimer) si l’aménorrhée se fait sur le long terme.

Malheureusement, beaucoup de médecins disent à leur patient de revenir quand le projet d’enfant sera imminent. Sauf qu’en attendant, les conséquences sur la santé énumérées dans la question précédente sont bien réelles. Il est donc primordial de s’en occuper le plus rapidement possible. 

Tant que vous n’avez pas vos règles, vous n’ovulez pas. Donc sans ovulation, il ne peut pas y avoir de grossesse. Tant qu’on est en aménorrhée hypothalamique, on est stérile. Il y a des solutions qui existent comme la PMA. Mais entamer une PMA quand on est dans un corps dénutri, c’est s’exposer à de nombreuses difficultés et de danger pour la santé de la maman. Le corps n’a pas assez d’énergie pour commencer une grossesse. Donc déclencher cela est très dangereux.

Non, vous êtes stériles uniquement lorsque vous êtes en aménorrhée. Mais une fois que vous êtes sorties de l’aménorrhée, le corps retrouve sa fertilité.

Non, la “facilité” de tomber enceinte dépend de chaque personne. Certaines personnes tombent enceintes dès qu’elles retrouvent leur cycle, dès le 1er. Pour d’autres, elles prennent plus de temps. Mais cela dépend de chaque femme, comme n’importe quelle femme, avec un passé d’aménorrhée ou non. 

On ne peut pas savoir. Car les règles sous pilule ne sont pas des vraies règles. Le contraceptif par voie orale a pour but de bloquer les cycles, de bloquer l’ovulation. Les hormones par voie orale bloquent les règles naturelles. Donc les règles que l’on a sous pilule correspondent à une hémorragie de privation. C'est-à-dire qu’on prend les hormones pendant 3 semaines. Quand on arrête pendant 1 semaine, l’endomètre qui s’est créé par la prise d’hormone disparaît et sort du corps. Donc les règles sous pilule ne sont pas un signe que vous allez avoir de vraies règles naturelles si vous arrêtez la pilule. 

Si vous avez des règles sous pilule, vous ne pouvez pas savoir si vous avez une aménorrhée.

Elle ne va pas faire de travail magique puisqu’elle ne stimule par la production naturelle d’hormone, au contraire, elle l’arrête. Donc, elle ne permet pas de “protéger les os”, mais plutôt de maintenir la densité osseuse au niveau où elle en est lorsque vous commencez à prendre la pilule. 

Le stérilet en cuivre n’a pas d’effet hormonal. Quand on met un stérilet en cuivre et qu’on n'a pas de règle, ça veut dire qu’on n'ovule pas. Donc oui, c’est inquiétant et il faut donc faire les examens médicaux présentés à la question 3. 

Oui, la méthode que Florence a testée & approuvée fonctionne pour de nombreuses personnes. Ça s’appelle la méthode All In. Il n’y a pas de raison que lorsqu’on applique cette méthode, on ne retrouve pas ses cycles. La recherche indique 98% de réussite. Et les 2% restants sont des participants qui ont été perdus de vue. Donc ces personnes-là ont potentiellement aussi retrouvé leur cycle.

Ce n’est pas pour autant que c’est facile à appliquer, notamment quand on soufre de trouble alimentaire. D’où l’importance de se faire accompagner.

Cela dépend vraiment de chaque personne. Quand la méthode All In est appliquée, cela prend en moyenne 6 mois. Mais cela peut aller plus vite, notamment quand on est accompagné. Et cela dépend surtout d'où vous vous trouvez dans le chemin de guérison de votre trouble alimentaire. 

Non, car les troubles alimentaires sont des maladies mentales et pas physiques. Donc on ne peut pas se baser sur des critères physiques : apparition de règle, poids, etc. On peut avoir un retour de cycle, mais avoir toujours beaucoup de pensées obsessionnelles sur son corps, sur l’alimentation. C’est important de poursuivre le travail de guérison sur le trouble alimentaire tant qu’il y a toujours ces schémas de croyance erronée sur son image corporelle, sur son alimentation… même sur le perfectionnisme, le regard des autres, etc.

Non, c’est la bonne nouvelle. Il n’y a pas de médicament à prendre. Il s’agit d’une méthode naturelle qui est “simplement” basée sur le fait de manger entre autres. Mais il s’agit de répondre aux besoins de son corps. Dans la méthode All In, il y a une recommandation d’un minimum de calories à manger. Il s’agit bien d’un MINIMUM. Dans tous les cas, il est conseillé de ne pas compter ses calories. D’où l’importance d’un accompagnement.

Quant au sport, il est conseillé de ne pas faire d’activité physique à haute intensité, de type cardio. En effet, ces activités à haute intensité augmentent l’hormone du stress (le cortisol) ce qui met en veille l’hypothalamus. Donc cela va à l’encontre de la guérison de l’aménorrhée hypothalamique. Il est donc préférable de faire des activités douces, bienveillantes pour son corps. 

Enfin, il est nécessaire de travailler sur son anxiété. Si vous le voulez, je propose des carnets d’exercice pour travailler sur l’anxiété : c’est ici.

Si tous ces conseils ont été appliqués et que des cycles ne reviennent pas, alors une aide médicamenteuse peut être envisagée. On prescrit souvent le clomid qui est une petite pilule permettant de stimuler l’ovulation naturelle. On peut utiliser aussi des compléments alimentaires spécifiques. 

Cela dépend totalement des femmes. Parfois, ça peut être assez surprenant, car pendant toute la durée de l’aménorrhée, il n'y a pas de changements hormonaux. Puis lorsque les cycles se remettent en place, on ressent parfois de nouveau les symptômes prémenstruels : mal dans le bas du dos, les douleurs au ventre, les changements d’humeur, ballonnement, etc.

Certaines personnes décrivent également la sensation de vivre une seconde puberté. Par exemple, certaines personnes peuvent connaître de nouveau de l’acné. Mais cela se stabilise avec le temps.

Parfois, c’est également difficile psychologiquement. Car cela peut faire écho à la féminité, ou cela peut faire écho à un trauma. D’où l’importance d’être accompagné psychologiquement pour travailler sur ça.

Absolument. Lorsqu’on soufre d’aménorrhée, on n'a pas ou très peu de pertes blanches puisqu’il n’y a pas d’hormone. D‘ailleurs, on a également peu de libidos. 

Donc oui, les pertes blanches ou pertes en blanc d’œuf cru sont des signes de retour de cycle, car cela montre que l’ovulation est imminente.

On peut être en aménorrhée primaire, mais c’est quand même de l’aménorrhée hypothalamique. Notamment lorsque l’on n’est tombé dans un trouble alimentaire très tôt et que la puberté devait se déclencher, on peut rester dans cet état-là. Et ainsi, on peut connaître ses premières règles à 30 ans ou plus tard. Mais cela reste réversible et la méthode All In est aussi adaptée.

Ce qui est conseillé c’est 3 cycles consécutifs. Il ne faut pas abandonner les efforts mis en place pour répondre aux besoins de votre corps dès le retour du premier cycle. D’ailleurs, tout ce que vous mettez en place durant la guérison, ce n’est pas “juste pour guérir”, c’est pour votre santé, votre vie. 

Les cycles en guérison peuvent être plus longs. À partir de 3 cycles, cela se rapproche plus vers 35-30 jours entre les cycles.



Florence a donc repris le livre du docteur Nicolas Sykes pour le traduire en français et offrir aux francophones la possibilité d’accéder à ce livre qui l’a elle-même énormément aidé à se sortir de l’aménorrhée hypothalamique. 

Ce livre est donc la première ressource francophone sur l’aménorrhée hypothalamique. 

En français, il s’appelle “Je n’ai plus mes règles : le guide complet pour retrouver des cycles réguliers” 

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Guérir de l’anorexie : 10 étapes par lesquelles j’ai dû passer

Guérir de l’anorexie : 10 étapes par lesquelles j’ai dû passer

Guérir de l’anorexie : 10 étapes par lesquelles j’ai dû passer

Par quelles étapes passe-t-on pour sortir de son trouble alimentaire ? Dans le titre de l’article, je te parle de “guérir de l’anorexie” car je vais te présenter ici les étapes par lesquelles moi je suis passée pour sortir de l’anorexie

Évidemment, ce n’est pas un guide à suivre à la lettre. Cet article de blog se base sur mon expérience, mon histoire. Et si tu me lis depuis un moment, tu sais que je dis souvent que chaque personne est différente et vit son trouble alimentaire à sa façon. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de faire. 

De ce fait, peut-être qu’il y a certaines étapes où tu ne vas pas du tout te reconnaître ou alors des étapes que tu vis et que je n’ai pas inscrites. C’est pas grave si c’est le cas.

Tu ne vas pas forcément identifier si tu es dans telle ou telle étape en me lisant. C’est-à-dire que moi, j’écris cet article avec une énorme prise de recul. Et lorsque j’étais dans la maladie, je n’avais pas conscience de ces étapes. 

De même, l’ordre chronologique n’est pas à “respecter” étape après étape. C’est-à-dire que c’est possible que tu reviennes à une étape d’avant puis, que tu en sautes une pour finalement revenir dessus plus tard. Ce n’est pas “une fois que tu as terminé une étape, tu n’en entends plus jamais parler”. D’ailleurs, les rechutes font parties du process. Et ce n’est pas négatif. Je peux te dire que de chaque rechute, j’ai appris des choses et c’est aussi ce qui m’a permis de me sortir totalement de mes TCA : Un pas en arrière pour 2 pas en avant

Enfin, avant de lire les différentes étapes, il faut que tu gardes en tête qu’il s’agit d’un condensé. Je vais donc à l’essentiel en te présentant 10 grandes étapes que j’ai identifiées. Pour l’entièreté de mon parcours de guérison, ce sera dans mon livre que tu pourras le lire en détail haha.

Allez, on est parti !

10 étapes du chemin de guérison des troubles alimentaires

#1 - “Je vais bien “

Voire même « Je ne me suis jamais sentie aussi bien ». C’est ce qu’on appelle la phase de Lune de miel. C’est lorsque les effets négatifs du trouble alimentaire ne se font pas encore sentir. Tu peux quand même te sentir mal dans ta peau, mais tu as le sentiment d’être « en contrôle », de « bien faire les choses ». Tu as la sensation d’avoir peut-être plus confiance en toi. Peut-être que tu as des compliments de la part de tes proches, notamment si tu as une perte de poids (Fichue culture du régime…). Donc de ce fait, les effets positifs semblent prendre le dessus sur les impacts négatifs. Tu penses aussi pouvoir arrêter tes comportements de restriction / compensation quand tu veux. Et pour toi, ce n’est pas une maladie, il n’y a même pas forcément de problème.

#2 - "Peut-être que quelque chose ne va pas"

Tu commences à te dire que peut-être, il y a un problème.

Des premiers symptômes commencent à te signaler que tout n’est pas « normal » : maux de tête, fatigue, difficulté de concentration…

Et puis cette culpabilité qui prend de plus en plus de place. Tu réalises que finalement, tu ne pourrais peut-être pas arrêter tout ça comme tu le voudrais.

Mais tu gardes un gros sentiment d’illégitimité. Tu sens que ça ne va pas, mais tu n’accordes pas la gravité nécessaire au problème. 

#3 - "Il y a un problème, mais je n'ai pas besoin d'aide"

Tu sais maintenant qu’il s’agit d’un trouble, que c’est un trouble alimentaire (même si tu te sens encore souvent illégitime). Mais tu ne veux pas demander de l’aide, tu penses ne pas en avoir besoin. Pour toi, c’est pas encore trop grave ou du moins, tu vas gérer ça tout seul⸱e. 

Peut-être que tu as commencé à en parler autour de toi, mais toujours en rassurant les autres. Tu sais qu’il y a un problème, tu vas devoir le régler mais ça reste un sujet de second plan.

De plus, ton trouble alimentaire te fait croire qu’il t’apporte du contrôle, qu’il t’aide. Tu n’as donc pas comme premier objectif de te battre contre ton trouble alimentaire puisqu’il te fait croire qu’il est pour toi un atout.

Surmonter ta peur de prendre du poids avec une approche englobant TOUS les aspects de la guérison

Dimensions…

  • Psychologique,
  • Restructuration cérébrale,
  • Physique,
  • Nutrition,
  • Acceptation corporelle,
  • Reconstruction de ton identité,
  • Anti-compensation…

...pour un chemin de guérison durable et consolidé.

#4 - "En fait, je ne sais pas si je pourrais continuer de vivre comme ça"...

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Tu prends conscience que ton trouble alimentaire te vole trop de moment dans ta vie, qu’il t’empêche de profiter pleinement.

En fait, tu découvres réellement ce qu’est un trouble alimentaire. Je veux dire au-delà de l’aspect physique ou alimentaire. Tu prends conscience de la charge mentale que c’est, de tous les autres symptômes autour (je les ai répertoriés dans cet article avec les symptômes des TCA)

Tu es épuisé⸱e, plongé⸱e dans un brouillard permanent. Mais tu es perdu⸱e entre ce que ton trouble alimentaire te promet (sécurité, bien-être, être aimé, être une personne « bien »…) et ce que la guérison te permettrait (liberté, retrouver une vie sociale, apaisement mentale, vivre et pas survivre…).

Note : ce que te promet ton trouble alimentaire, c’est des mensonges. Par contre, ce qu’il te promet, en réalité, c’est le chemin de la guérison qui pourra te l’apporter.

Même si d’autres le savent, tu te sens seul⸱e, incompris⸱e.

Tu as peur de ne pas réussir à guérir si tu commences la bataille, et d’ailleurs tu ne sais peut-être pas par où commencer. Tu te dis qu’il y a tellement de chose qui ne vont pas. Tu as la sensation d’être pris dans un cercle infernal que tu ne parviens pas à arrêter par toi-même, seul⸱e.

#5 - "Mais qui serais-je sans mon tca ? j'ai besoin de lui !"

Tu veux guérir, tu le sais que tu vas devoir te battre. Tu as envie de le faire mais il y a beaucoup d’obstacles, de peurs qui viennent se mêler dans ce combat et qui représentent des freins. Tu es tiraillé parce que tu as envie de t’en sortir mais tu as peur de ne plus savoir vivre sans ton trouble alimentaire. Il fait tellement partie de ta vie que tu as peur du vide que ça pourrait laisser.

« À quoi je vais penser ? Et les autres vont être différents avec moi si je guéris ? Je vais perdre le contrôler de ma vie ? Comment savoir comment manger « normalement » à nouveau ? Je suis perdu⸱e »

Ton trouble alimentaire représente à la fois un lieu de sécurité, un cocon et en même temps une prison, un lieu de torture. 

#6 - "Je vais me battre pour guérir”

Tu sais que ce lieu de sécurité / de confort est un leurre. Tu as conscience que ton TCA t’apporte plus de mal qu’autre chose et ce n’est pas possible de vivre avec. 

Tu sais aussi que des personnes s’en sont sortie.

Donc tu sais que c’est possible de s’en sortir même si tu as peur de ne pas y arriver.

Alors tu veux t’en sortir, même si tu as toujours ces peurs de guérir, tu mets en place des actions pour ta guérison. Tu cherches à t’entourer, tu veux plus que tout que cette maladie sorte de ta vie. Cela devient ton objectif premier même si certains jours tu as la sensation de ne pas te battre et de ne plus avoir l’énergie de t’en sortir. Tu continues de vouloir te battre.

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#7 - "Non, je ne peux pas guérir"

Pendant un certain temps, tu oscilles entre l’étape 5 et 6. Tu veux guérir plus que tout mais tu as peur de guérir, tu as peur de ta vie sans la maladie.

Certain jour, tu crois vraiment en ta guérison, tu parviens à faire des petits pas en ce sens.

D’autres jours, tu n’y crois plus, tu as l’impression de constamment laisser la maladie gagner. Tu te demandes si c’est vraiment possible de s’en sortir…

Et là, on a une longue phase de haut, de bas… Des hauts qui semblent minimes comparés à des bas qui semblent très lourds. Mais tout ça fait partie du process, même dans les bas les plus profonds (et surtout avec ces bas là d’ailleurs) tu AVANCES. (Même si je t’assure, tu n’en as pas conscience à ces moments-là). 

#8 - "Si, je peux guérir et je vais continuer de me battre"

Avec tous ces hauts et ces bas, tu avances dans ton parcours de guérison (même si tu n’en as pas forcément conscience) : tu connais mieux tes déclencheurs, tu sais mieux comment contrer la maladie. Tu apprends à gérer la culpabilité même si c’est difficile. Tu apprends à te reconstruire indépendamment de la maladie. C’est une période très très difficile : beaucoup de pleurs, de peurs, un sentiment permanent de « mal faire les choses ». Tu te sens perdu⸱e mais ton but premier reste ta guérison, ta vie.

#9 - "Tu guéris"

Tu sens que tu as avancé : il y a certaine façon de pensées, certains mécanismes, certaines actions de restriction & compensation qui sont plus faibles qu’avant. Tu es davantage bienveillant⸱e avec toi-même. Certains aspects de la maladie peuvent te manquer, mais tu sais que c’est un leurre, que la maladie, c’est de la survie, pas la vie.

Il y a encore des jours difficiles, sombres, d’autres difficultés (le regard des autres vis-à-vis de ton corps qui évolue, la difficulté de construire ta nouvelle identité indépendamment de la maladie, etc.). Mais tu as maintenant de nombreux outils pour t’aider et tu continues de les développer. Quand je te parle d’outil, c’est des choses que tu as apprises en thérapie mais aussi que tu as appris avec le temps, en te connaissant. Des choses qui te font du bien, qui t’aident dans ta vie d’une façon générale pour prendre soin de ta santé mentale. Je t’ai d’ailleurs partagé les 16 outils qui m’ont aidé à guérir de l’anorexie ici. 

#10 - "Tu es guéri"

Tu es à la fin de ton parcours contre le TCA. Tu as peut-être toujours des choses psychologiques à régler (ex : anxiété, trauma…). Mais tu n’as plus de comportement destructeur (restriction/compensation) envers toi-même. Tu n’acceptes pas forcément ton corps à 100% mais tu ne le punis plus. Tu es davantage bienveillant⸱e avec toi-même, tu sais prendre soin de toi, respecter les besoins de ton corps. Tu continues de mettre en place des petites choses pour prendre soin de ta santé mentale.

Par cette dernière étape, je t’expose ce qu’est pour moi une vraie guérison (et pas une “quasi-guérison” dans laquelle beaucoup de personnes se retrouvent bloquées). Pour moi, la guérison ce n’est pas ne plus avoir de problème dans sa vie. Tout le monde a des problèmes ! Pour moi, la guérison d’un trouble de l’alimentation n’est pas qu’une question de nourriture et de rapport au corps. Du moins, la guérison c’est ne plus avoir de comportements destructeurs associés aux repas & au corps.

guérison-tca

La guérison totale est possible

Laissez-moi t’expliquer :

Pour moi, la vraie guérison vis-à-vis des repas c’est :

✅ Plus de restrictions ni de compensation

✅ Se faire plaisir sans culpabilité

✅ Répondre aux besoins de son corps (et savoir se faire plaisir sans se punir)

✅ Arrêtez de catégoriser les aliments comme bons/mauvais

✅ Ne pas ruminer après avoir mangé, juste passer à autre chose

✅ Ne plus anticiper ou compenser des repas “plus riches” 

✅ Déconstruire toutes vos fausses croyances sur la nutrition

 

Pour moi, la vraie guérison vis-à-vis de son rapport au corps, c’est :

✅ Pas nécessairement s’accepter à 100%. Très peu de gens aiment leur corps à 100 %. Personnellement, j’apprends encore à aimer mon corps.

✅ Ne plus avoir de comportement de punition (exercice physique, hyperactivité, restrictions) parce que tu n’aimes pas ton corps

✅ Prendre soin de toi et respecter les besoins de ton corps

✅ Revoir tes idéaux de beauté et déconstruire tes idées sur l’idéal de la minceur, la perte de poids, etc.



Cela m’a pris du temps, j’étais bien restée pendant 2 ans dans une quasi-guérison. C’est aussi pour ça que pendant 17 mois, je n’avais plus communiqué sur Norainnoflower. Parce que je voulais m’en sortir TOTALEMENT, avoir une coupure pour apporter une aide qui est SAINE. 

Et je t’assure que c’est possible d’avoir un rapport sain à la nourriture, à son corps et de savoir prendre soin de sa santé mentale. Je te le dis, car j’entends trop souvent “c’est une maladie qui reste en fond, toute la vie”. J’ai longtemps cru ça et c’est pour ça que je ne cherchais pas à sortir de ma quasi-guérison parce que je me disais que c’était normal. Mais oui, c’est possible de connaître la VRAIE liberté ! Je n’ai aucun intérêt à te mentir 🙂 

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Les bénéfices secondaires de la maladie et les coûts de la guérison

Les bénéfices secondaires de la maladie et les coûts de la guérison

Les bénéfices secondaires de la maladie et les coûts de la guérison

C’est un sujet que je trouve très important à aborder dans le parcours de guérison. Cependant, c’est un contenu que je ne savais pas comment aborder car je dois avouer que j’ai « peur » de comment ça pourrait être pris. En effet, tout le monde n’est pas au même stade d’avancement dans son parcours de guérison. 

Et notamment si tu es au « début » ou que tu n’as jamais exploré l’aspect psychologique de ta maladie, c’est quelque chose qui peut-être difficile à entendre / comprendre.

En fait, il se peut grandement que certaines choses que je dis dans ce contenu te tiraille ou te met comme en colère. Je le sais parce que les premières fois où j’ai lu ou entendu des choses sur ce « phénomène psychologique », j’étais assez mal à l’aise en quelque sorte. Rien que le début du titre « les bénéfices de la maladie » peut déjà susciter de l’incompréhension. 

Et d’ailleurs, il faut bien garder en tête que dans cet article, j’évoque ce sujet avec beaucoup de recul maintenant. Mais dans tous les cas, je vais essayer de l’expliquer en vulgarisant les choses, et surtout en l’exprimant de mon point de vue de patiente (donc étant moi-même concernée par ça).

Je rappelle d’ailleurs que je ne suis pas psychologue ou psychiatre, même si j’aurai adoré. Mais c’est la psychologie me passionne, j’ai fait des années de thérapie et lu énormément de livre donc j’ai matière à discuter sur ce sujet. Mais ça n’en reste pas moins MA compréhension des choses et MON vécu. 

C’est quoi les bénéfices secondaires de la maladie ?

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Les bénéfices secondaires sont les avantages qu’une personne peut retirer à ne pas surmonter un problème. Donc tu vois, là je ne parle pas de « maladie » dans ma définition. 

Donc c’est un élément important parce que ça veut dire que les bénéfices secondaires touchent TOUT LE MONDE. Et pas uniquement les personnes qui souffrent de maladie mentale. 

D’ailleurs, cet article peut être intéressant pour n’importe quelle personne, avec ou sans trouble alimentaire. 

Je donne quelques exemples pour être plus concrets et mieux comprendre ce concept de « bénéfices secondaires ».

  • Monsieur X est submergé par la pression / l’ambiance / la charge mentale de son travail. Il est en burn-out. S’il va mieux, il devra retourner au travail et faire à nouveau face à tout ça mais il a peur de ne pas en être capable. 
  • Madame Y a extrêmement peur de sortir dehors, peur des foules, peur des endroits bruyants ou avec une forte affluence. Ses amis ne lui en tiennent donc pas rigueur lorsqu’elle refuse une invitation. Si elle n’avait plus ses peurs, ses amis ne comprendraient pas pourquoi elle refuse, et elle aurait peur d’être rejetée. 

Là, t’as déjà peut-être fait une tête choquée en lisant « les avantages qu’une personne peut retirer ». Moi, quand j’avais entendu ça pour la première fois je me suis dit « Pardon ?! Mais j’ai aucun avantage à être malade ! ». Ou peut-être que tu te dis « Mais du coup les gens créent exprès leurs symptômes pour avoir comme des excuses ?! »

Et c’est pour ça qu’il est important de comprendre qu’il s’agit d’un mécanisme comportemental INCONSCIENT dans lequel la personne est prise au piège. 

Ici, plusieurs mots sont à retenir : 

  • Il s’agit d’un mécanisme comportemental, donc ce n’est pas un trait de caractère de la personne.
  • Et c’est inconscient. C’est pour ça qu’on dit bénéfices SECONDAIRES. 

Donc ça veut dire que, la personne ne fait pas les choses consciemment, elle est pas manipulatrice, ni elle ne fait pas semblant. 

Les symptômes sont bien réels, la souffrance aussi. Monsieur X souffre réellement d’un burn-out, et Madame Y est réellement effrayée lorsqu’elle est à l’extérieur de chez elle. 

Et d’ailleurs les bénéfices secondaires ne sont pas positifs pour la personne qui les a (inconsciemment, je le rappelle). Si je reprends l’exemple de Madame Y : son bénéfice secondaire c’est donc que ses amis comprennent pourquoi elle refuse des invitations et donc de ne pas être rejetée à tord. Sur le moment, ça lui fait du bien, ça l’apaise de savoir qu’elle ne va pas devoir affronter ses peurs dehors. Mais sur le long terme, Madame Y, elle se sent seule. Elle voit qu’elle rate des choses que ses amis eux vivent. Elle rate des rencontres, des moments de bonheur. Et ça, elle en souffre. 

Et ça peut être difficile à comprendre d’un point de vue extérieur, notamment pour quelqu’un qui ne comprend pas forcément que les bénéfices secondaires c’est un mécanisme psychologique inconscient. Parce que ces personnes se disent « Bah si Madame Y elle en souffre de sa solitude, elle a qu’à affronter ces peurs et sortir de chez elle ! ». Oui mais c’est pas aussi simple. Sinon, croyez-moi Madame Y sortirait. Encore une fois la souffrance de Madame Y est réelle, elle ne fait pas semblant. 

En fait, il faut bien comprendre que les bénéfices secondaires sont une forme de protection, selon moi, face à des blessures très intenses. 

Et ça, je pense que ça peut aider les proches pour mieux comprendre. Parce que les bénéfices secondaires affectent aussi les proches. 

Les proches ont parfois le sentiment d’être manipulé, que la personne malade fait exprès de rester dans des actions d’auto-destruction. Les proches ont parfois l’impression que l’autre profite de sa maladie, que la personne se complait dans son mal-être. 

Mais c’est faux ! Et c’est pour ça que c’est important de comprendre qu’il s’agit d’un mécanisme comportemental. C’est-à-dire que ça ne fait pas partie de la personnalité de la personne malade. Et d’ailleurs la première personne à souffrir de ça, c’est la personne qui en est malade elle-même. 

N’oubliez pas aussi que c’est inconscient, donc la personne qui en est malade ne réalise pas ce qu’elle veut réellement, elle tente de répondre à un besoin inconscient non satisfait, dans son passé ou son présent. 

Attention, je ne suis pas en train de dire que si tu souffres de trouble alimentaire, c’est pour en tirer des bénéfices secondaires même s’ils sont inconscients. Les causes d’un trouble alimentaire sont propres à chacun, variées, il y a rarement une cause. Et d’ailleurs je ne dis pas non plus que les bénéfices secondaires sont la cause de ta maladie. 

Par contre, et là je vais parler dans mon cas parce que je ne vous connais pas personnellement : j’ai pris conscience que ce qui m’empêchait d’avancer dans certains pas de la guérison, ou qui m’empêchait même de sortir totalement de mes troubles alimentaires (et de pas rester dans cette quasi-guérison) était dû à des bénéfices secondaires. Donc en fait, les bénéfices secondaires sont plus pour moi l’une des barrières à la guérison, l’une des raisons qui peut aussi expliquer la peur de guérir. 

Comment tu peux faire pour travailler sur ces bénéfices secondaires ?

Peut-être que tu t’es dit « Euhhhh, c’est un processus inconscient mais toi t’en as conscience ? ». Alors, comme j’ai dit en préambule, je parle de ça aujourd’hui avec une énorme prise de recul. Ma vision d’aujourd’hui, je l’ai acquise avec beaucoup de réflexion, de prise de conscience. 

La première partie de ce contenu avait surtout pour but de te faire connaître ce phénomène qui est courant. Et surtout, te dire que c’est pas quelque chose que tu dois avoir honte. Et ça, c’est important parce que si tu en as honte, tu vas difficilement vouloir travailler dessus parce que ça te met dans une situation inconfortable. Et tu vas encore moins te sentir à l’aise d’en parler avec un thérapeute. 

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Parce que moi ce qui m’a beaucoup aidé dans ce processus, c’est d’en parler avec mes psys. Et on m’a déjà demandé si pour moi un accompagnement psy est indispensable, je réponds toujours oui. Après, c’est mon point de vue. Comme je dis souvent, la guérison est propre à chacun et il n’y a pas une seule bonne façon de guérir. 

Si tu n’as pas de psy, ou que tu veux déjà commencer par toi-même à avancer dans tes propres réflexions, je te propose différentes questions qui peuvent t’aider.

Je t’invite à vraiment te poser pour répondre à ces questions, et vraiment y répondre à l’écrit. Le fait de mettre des mots sur ces maux est souvent extrêmement bénéfique. Bien plus que de juste y réfléchir dans sa tête.

Pour travailler sur ce point-là, tu peux te demander : 

  • Quels sont les bénéfices de ma maladie ? Qu’est-ce que j’en retire ?
  • Qu’est ce que j’y perdrais que j’ai peur de perdre ?
  • Qu’est-ce qui me retient de guérir ? 
  • Quelles sont mes peurs présentes ?

Encore une fois, sois bienveillant avec toi-même. Ne te dis pas « Bah en fait, je suis malade de ma faute. ». Non, tu n’as pas demandé à être malade. Tu n’es pas responsable de ta maladie. 

Je précise ça parce que je suis passée par ces réflexions. Il m’est arrivé de me dire « mais en fait, c’est peut-être ma faute ? C’est moi qui le veut d’être malade ? Du coup ça me donne des excuses, ça me permet d’avoir l’attention, etc. » Et je culpabilisais en fait. Mais pour ma part, oui, l’anorexie a aussi été un bouclier pour moi, une protection. Et je pense que j’en avais besoin à un moment dans ma vie. C’est ainsi que j’ai pu travailler sur des blessures bien plus profondes. C’est ainsi que j’ai pris conscience de mécanismes, de dysfonctionnement dans mes relations, et que j’ai pu travailler dessus. Mais c’est pas pour autant que j’ai créé ma maladie. Je suis tombée malade sans vraiment m’en rendre compte. Je ne me suis jamais levée un matin en me disant « tiens, aujourd’hui je vais développer un trouble alimentaire qui va me pourrir la vie pour qu’on comprenne que je souffre ». Une fois de plus, c’est un mécanisme inconscient.

Et là, je te parle de maladie mais tu peux appliquer ça pour n’importe quel problème. Par exemple, si tu prends conscience que tu fais des actions répétitives qui te rendent malheureux-se, ça peut être intéressant de te poser la question. Exemple : Si tu acceptes constamment tout ce que te demande un-e collègue alors que tu ne veux pas / peux pas. Le bénéfice secondaire c’est de ne pas être rejeté. 

En fait, je t’invite à faire ça sous forme de tableau. Première colonne, le symptôme / l’action ; deuxième colonne, le bénéfice et/ou ce que tu y perdrais si tu allais mieux. Troisième colonne, le pourquoi tu fais ça (selon toi), c’est quelle blessure, sur quoi tu devrais travailler. Si je prends l’exemple de la personne qui accepte tout, ne sait pas dire non : sa blessure c’est la peur d’être rejeté. Donc là ça vient peut-être faire écho à un abandon dans son enfance, à une relation toxique passée. Enfin, il y a plein de chose. Et c’est pour ça que c’est pas toujours évident de voir ça par soit même et que ça demande une discussion avec un thérapeute.

Surmonter ta peur de prendre du poids avec une approche englobant TOUS les aspects de la guérison

Dimensions…

  • Psychologique,
  • Restructuration cérébrale,
  • Physique,
  • Nutrition,
  • Acceptation corporelle,
  • Reconstruction de ton identité,
  • Anti-compensation…

...pour un chemin de guérison durable et consolidé.

Des exemples de bénéfices secondaires

Pour te guider, et te montrer d’ailleurs que je n’en ai pas honte et qu’il faut pas en avoir honte, je vais te partager des exemples ce qui ont été pour moi des bénéfices secondaires (et les causes). 

Encore une fois, je rappelle que toute cette réflexion que je t’apporte là est le fruit d’un processus long. Je pourrais dire que du moment où j’ai pris conscience des bénéfices secondaires à aujourd’hui, il y a bien 6 ans de passé. Et chacun prend le temps qu’il lui faut 🙂 

Alors, dans mes bénéfices secondaires de mon anorexie, et pourquoi j’avais peur d’aller mieux : 

Bénéfice secondaire #1

Je pense que le principal bénéfice secondaire que j’avais, c’était pour faire face à ma peur d’être adulte, ma peur de grandir. Je pense que l’anorexie me permettait d’avoir comme une « excuse » de ne pas affronter les difficultés de l’adulte. C’était comme une façon de ne pas assumer les responsabilités qui me faisaient peur. Et dans la même continuité, c’était une façon de garder ma position de « enfant de ma maman » plus que d’être une « femme, adulte » qui peut voler de ses propres ailes sans la protection de sa mère / de ses parents. 

Ce que je viens d’aborder là mériterait un épisode de podcast dédié tellement c’est complexe haha. Mais comment j’ai travaillé là dessus : bah en avançant sur le concept d’être adulte justement. Parce qu’en fait j’ai pris conscience j’avais peur d’assumer des responsabilités que j’assumais déjà. Et en travaillant beaucoup sur ma relation d’attachement à ma mère (travail toujours en cours). Et en prenant confiance en moi, en la femme et l’adulte que je suis, en mes capacités : dans le fait que oui, je peux m’en sortir. Et en travaillant du coup sur ma peur d’échouer, de pas réussir sa vie, ma peur de décevoir, ma peur du regard des autres, ma peur de pas être parfaite. J’ai fait évoluer mon état d’esprit sur ces points-là et ça m’a beaucoup aidé. C’est d’ailleurs ce que je vous partage dans mon livre sur les peurs liées au trouble alimentaire :

ebook

Le premier est un livret qui traite les différents sujets d’anxiété que tu peux éprouver dans tes troubles alimentaires, et dans la vie en général. Il s’agit d’un livret qui reste interactif avec des questionnaires à remplir et 22 questions avec un espace dédié pour y répondre. Tu retrouveras toutes les infos ici :

Bénéfice secondaire #2

Un autre bénéfice secondaire c’est que l’anorexie me permettait d’être comme une autre personne, de créer un « faux moi ». Je dis faux parce qu’en fait ce n’était pas moi la maladie, c’était pas ma personnalité. Et ça c’est quelque chose aussi de très important dans la guérison : apprendre à se reconstruire indépendamment de sa maladie. Et pareil, en fait j’ai pris conscience que je ne m’aimais pas, je me pensais indigne d’être moi. Et du coup je préférais vivre dans le corps / la vie de quelqu’un d’autre, en l’occurrence de la maladie. Et ça c’est un gros travail que d’apprendre à se reconstruire. Et c’est tellement propre à chacun.

Bénéfice secondaire #3

Un autre bénéfice secondaire c’est le faux pouvoir et contrôle que me donnait la maladie, que j’avais peur de perdre. Encore une fois je dis « faux » car c’est un leurre de la maladie. Quand tu es malade, tu as justement plus aucun contrôle sur ta vie. Et ça je dirais aussi que je l’ai beaucoup travaillé avec le temps, en prenant conscience des ravages de la maladie sur ma vie. Et en changeant mon état d’esprit comme je parle encore une fois dans mon livre sur le peurs liées aux troubles alimentaires. 

Bénéfice secondaire #4

Un autre bénéfice secondaire, et là ça parait assez dingue de dire le mot « bénéfice » quand on voit ce que je vais dire après. Mais justement, ça prouve bien à quel point c’est inconscient et que c’est un mécanisme dont la personne est piégée. Ce bénéfice, c’était d’exprimer ma haine envers moi, de m’attaquer à moi-même. Et en fait, ça me faisait comme du bien de me « punir ». Et là, encore une fois, c’est propre à mon histoire mais en fait, c’est parce que je portais une culpabilité énorme, que je ne devais pas, qui ne m’appartenait pas. Et le fait de travailler sur ça, m’a aussi aidé dans ce bénéfice secondaire.

Bénéfice secondaire #5

Un autre bénéfice secondaire c’était de ressentir autre chose que la détresse psychologique dans laquelle j’étais. Et parfois, des personnes ont tellement un sentiment d’inutilité, de dégoût envers elles-même, elles sont tellement en lutte contre des blessures profondes (souvent inconsciemment encore une fois), que ressentir la souffrance d’une maladie est plus simple. C’est comme un évitement.

Bénéfice secondaire #6

Un autre bénéfice secondaire c’était aussi pour moi de « paraître bien », d’essayer de rentrer dans des cases, de faire bien comme il faut, comme les autres voudraient que je fasse. Parce qu’en thérapie, j’ai pris aussi conscience que dans ma famille je ressentais des interdits, une image à tenir. Comme s’il y a avait des choses à ne pas dire, pour ne pas attirer les regards. Rester bien droit dans ses bottes, pas faire de faux pas. Et là, c’est aussi en apprenant à être moi-même, à me construire indépendamment de la maladie, que j’apprends à assumer qui je suis, indépendamment de mes proches, de ma famille, de mon éducation. Et aussi indépendamment du regard des autres, comme j’en parle encore une fois dans le livre sur les peurs du TCA.

Autres bénéfices secondaires

Je pense que je vais poursuivre avec d’autres bénéfices secondaires possibles, que j’ai eu ou non. Comme ça, ça peut donner des pistes de réflexion : 

Ça peut être …

  • Une façon d’éviter des conflits, des cris, des mécontents de ses proches 
  • Une surcompensation pour se « prouver » plus fort, plus confiant; face à la réelle image que l’on a de soi, ou à l’étiquette qu’on vous a collé depuis que vous êtes enfant
  • Une façon de démontrer de l’amour, de répondre aux besoin d’un être cher. Par exemple, parfois je me suis demandée si ce n’était pas une façon de rester l’enfant de ma mère, pour qu’elle s’occupe de moi car j’avais le sentiment que ma mère avait beaucoup de mal à voir ses enfants grandir et partir.
  • Une façon de se cacher à soi-même des vérités, une façon de se protéger face à une décision à prendre 
  • Ça peut être une façon d’exprimer une injustice vécue, une rancune jamais évoquée. Comme une façon de se venger (de façon inconsciente, je le rappelle toujours)

Et pour ce qui est des coûts à aller mieux ?

Et du coup dans mon titre je parle aussi de coûts à la guérison, au fait d’aller mieux mais je n’en ai pas encore parlé. 

C’est très lié aux bénéfices secondaires forcément. Moi je pense que ce que j’avais peur de perdre / d’affronter en guérissant, c’était : 

  • Que mes proches se désintéressent de moi, qu’ils passent moins de temps avec moi, qu’ils soient moins conciliant. Mais en fait, tes proches ne t’aiment pas parce que tu es malade. Ils t’aiment parce que tu es toi. Et autre chose, c’est aussi que tu te rends compte avec le temps (enfin pour ma part je parle), que les symptômes que tu avais disparaissent ou s’atténuent, en travaillant sur ça justement. Par exemple moi je refusais toujours les invitations (comme Madame Y, en fait c’était moi je l’avoue haha). Mais à mesure que j’ai fait évoluer mon état d’esprit, que j’ai travaillé sur moi, sur l’acceptation de qui je suis, sur la reconstruction de moi… Eh bien je refusais de moins en moins parce que j’étais contente d’aller à la rencontre de l’autre. J’avais moins ce problème de confiance en moi donc je n’avais plus besoin de vivre cachée.
  • Un autre « coût » c’était aussi que j’allais devoir accepter de ne plus être l’enfant de ma mère, mais plus une adulte responsable, capable de se débrouiller seule. Et ça me faisait terriblement peur, et pour être honnête je travaille toujours sur ça.
  • Un « coût » c’est peut être aussi le fait d’accepter d’avancer sur son passé et de se tourner vers le futur. Parce que ça fait terriblement peur de sortir de sa zone de confort. 
  • Le coût ça peut aussi être de libérer des émotions qu’on ne sait pas forcément gérer, des traumatismes qu’on a jamais résolu. D’où l’importance aussi d’être accompagné justement. 
  • L’un des « coûts » que j’avais aussi c’était d’assumer la responsabilité de mes actes. De me dire que si je faisais une erreur, c’était « ma faute ». Quand on est enfant, c’est tes parents qui en sont responsables en quelque sorte. Tu es protégé. Quand tu es adulte, tu dois assumer. J’en reviens à la peur d’être adulte. Une fois de plus, j’ai fait évoluer ma façon de voir l’adulte, de voir l’erreur… Mais aussi ma confiance en moi, etc.

Voilà, je t’ai donné pas mal d’éléments de réponse, plutôt même des pistes de réflexion. Le but de les trouver est de te permettre des prises de conscience, mais aussi de trouver des solutions avec un accompagnement pour faire en sorte que ça ne soit plus des bénéfices à ta maladie, des barrières à ta guérison.

Mais c’est important aussi pour moi de dire que tu n’as pas besoin de travailler, de résoudre tous les coûts, d’avoir avancé sur tous les bénéfices secondaires. Je te prends l’exemple de la peur d’être adulte, de me détacher de ma position « d’enfant » : je l’ai pas encore totalement résolu. Et il y a d’autres bénéfices secondaires d’ailleurs sur lesquels je n’ai pas terminé de travailler parce que ça prend du temps

J’ai fait des pas de géant mais je sais que j’ai encore des petits pas à faire pour m’en libérer totalement. Pourtant, je n’ai plus de trouble alimentaire. Donc ne te mets pas la pression. 

Tu n’as pas besoin de travailler sur tout ça pour guérir. C’est plus avancer dessus, avoir des prises de conscience qui peuvent t’aider à cheminer dans ta guérison.

Bon, je dois avouer que c’est la première fois que j’aborde un sujet plus « psychologique » et ça me stress un peu. J’ai peur de brusquer certaines personnes. Et c’est pour ça d’ailleurs que je mesure beaucoup mes mots, que j’essai de vous rassurer au maximum.

Mais c’est pour moi tellement important dans la guérison, d’avoir ces réflexions là. Et on en parle finalement peu en général. On parle surtout de la peur de prendre du poids, de sa relation au corps, à la nourriture. Mais pour moi, les réflexions beaucoup plus profondes m’ont tellement aidé à guérir, que je veux vous les partager. Mon but c’est de vous aider dans votre propre chemin de guérison.

Voilà, dites moi sincèrement, faites moi des retours c’est important pour moi pour que je sache les contenus que je peux vous proposer. Donc dites-moi si ça vous a aidé. Parce que si oui, j’ai d’autres sujets que j’ai beaucoup envie d’aborder, qui sont plus sur les causes, ou des réflexions psychologiques qui ont été pour moi indispensables dans ma guérison. 

Je parle notamment de la peur de grandir / d’être adulte, mais aussi de la relation à la mère / aux parents. C’est certain que c’est propre à moi ça et qu’encore une fois, la guérison est propre à chaque personne. Donc on a pas du tout tous les mêmes sujets d’anxiété on va dire. Mais c’est vrai que je trouve que c’est des thèmes qui ressortent souvent avec les personnes avec qui j’échange. 

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16 outils pour t’aider à sortir de l’anorexie

16 outils pour t’aider à sortir de l’anorexie

16 outils pour t’aider à sortir de l’anorexie

Je suis très contente de faire cet article, car il est pour moi essentiel. En fait, on me demande souvent des conseils pour se sortir de l’anorexie (qui est le trouble alimentaire principal dont j’ai souffert, mais ce contenu est valable pour tout trouble alimentaire). Et c’est pour moi assez difficile de répondre en 1 message quand on me demande ça. D’autant que la guérison est multidimensionnelle : j’ai déjà parlé des sphères alimentaires, restructuration cérébrale, physique… dans mes autres contenus. Mais quelque chose que je répète toujours et sur lequel j’insiste beaucoup : c’est l’implication dans sa guérison. Ce fut pour moi INDISPENSABLE pour se sortir de l’anorexie.

Évidemment, le parcours de guérison est propre à chaque personne : il n’y a pas une seule bonne façon de guérir. Mais dans cet article, je souhaite partager 16 outils concrets que j’ai moi-même utilisé et qui ont joué un accélérateur et un appui essentiel pour ma guérison de l’anorexie

Je n’avais pas conscience que ça m’aidait à sortir de l’anorexie

C’était important pour moi de commencer par cette précision. Car en lisant les outils que je vous propose, vous allez parfois vous dire “Genre ça, ça peut m’aider à sortir de mon trouble alimentaire”. Mais en fait, ce n’est même pas spécifique aux troubles alimentaires. Ces outils n’ont pas pour première vocation à vous sortir de votre trouble alimentaire. Ces outils ont pour but de vous aider à prendre soin de vous, à mieux vous connaître, à faire évoluer votre état d’esprit sur différents points de votre vie. Ces outils ont pour objectif d’apaiser votre mental en ébullition. Ces outils ont en fait pour but de créer un environnement favorable à votre guérison, à votre santé mentale. Donc tout le monde pourrait, et devrait même, mettre en place certains de ces outils dans leur vie quotidienne. Parce que tout le monde devrait prendre soin de sa santé mentale 🙂

Et d’ailleurs, moi-même, j’utilise encore la plupart des outils que je vais énumérer.

Pourquoi je n’avais pas conscience que ça m’aidait à l’époque où je souffrais d’anorexie ? Parce que clairement, les effets ne sont pas immédiats. La clé pour vraiment que ça soit efficace et que ça impacte positivement : c’est la répétition et la durée. Et c’est ça le plus difficile en réalité : les pratiquer quotidiennement ou du moins régulièrement. Pas tous évidemment, mais au moins l’un de ces outils. Dans tous les cas, je conseille de tester ces outils pour voir ceux qui vous conviennent, que vous aimez bien.

Si vous me suivez sur Instagram, vous verrez que c’est des choses que j’ai déjà dit. Mais là, tout est rassemblé dans 1 seul et même contenu. Je les donne en vrac, il n’y a pas d’ordre d’importance particulier. 

Ce que j'ai mis en place concrètement pour sortir de l'anorexie

#1 - Les livres de développement personnel

Quand je suis tombée dans les troubles alimentaires, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il m’arrivait. Et à vrai dire, j’ai pris un an à dire que je souffrais d’anorexie. Difficile de s’avouer malade…

Cependant, depuis le début, je voyais que mes préoccupations étaient tournées sur mon corps, mon alimentation. Mais j’ai tout de suite compris que le véritable problème était bien plus profond. J’avais toujours eu ce mal-être en moi. Et je devais travailler dessus. Cette maladie qui venait prendre possession de mon corps, de ma tête en était l’alerte.

Et c’est comme ça que je me suis vite rendu dans les rayons de développement personnel des librairies. J’en ai lu vraiment beaucoup. Et ça m’a énormément aidé. Je vous ai présenté dans cet article les livres qui m’ont particulièrement aidé dans mes TCA.

 Et parfois, quand j’avais une prise de conscience ou un paragraphe, une phrase qui résonnait beaucoup en moi, je le recopiais dans mon journal pour le relire plus tard. Et ça aussi, c’est important d’ailleurs, le fait de noter et relire ! Mais j’en parle dans le point suivant. 

Les livres de développement personnel m’ont personnellement aidé à faire évoluer mon état d’esprit, à comprendre que justement, je n’étais pas bloquée dans mon stress, dans mon mal-être : que je pouvais mettre en place des choses pour évoluer. C’est un process sur le long terme, je trouve, mais ça m’a aussi aidé à travailler sur mon perfectionnisme, mon rapport aux autres, ma place dans ma famille et ma persévérance.

#2 - Un journal de bord

Mon bullet journal, c’était mon outil phare avec les livres de développement personnel ! J’en ai déjà parlé plusieurs fois en newsletter, sur Instagram. 

Mon bullet journal, je l’utilisais pour écrire des listes comme ma bucket list, mes raisons de guérir, des listes de citations. Je l’utilisais aussi pour noter les difficultés que je rencontrais, les prises de conscience que j’avais. Je l’utilisais beaucoup pour planifier mes mois, mes semaines, mes journées pour désencombrer ma tête. Je l’utilisais aussi pour pratiquer la gratitude. Et vraiment je suis certaine que ce journal m’a trop aidé. 

Et d’ailleurs, j’avais comme lancé une mode à l’hôpital ! Les autres filles me voyant le remplir, elles ont commencé à créer le leur :). Et certaines infirmières ou autres patientes avec qui j’étais se souviennent de moi par ce journal que je tenais. Je le faisais en partant de zéro, avec un carnet vierge, mes stylos, des dessins, etc. Il était entièrement personnalisé. 

J’ai vraiment une passion pour les carnets ! Et aujourd’hui, je suis trop trop contente parce que j’ai sorti mon propre journal ! Je l’ai appelé le self-care planner pour prendre soin de ta santé mentale. En gros, je voulais un joli journal qui rassemble toutes les bonnes habitudes que j’avais mises en place pour vous le proposer.

J’ai fait une première partie de quelques pages qui s’appelle Get to know yourself où je pose différentes questions pour t’aider à mieux te connaitre sur des aspects spécifiques de ta vie. Savoir qui tu es et qui tu souhaites devenir.

Ensuite, j’y ai mis des planners (donc des outils d’organisation) pour chaque mois et semaine. Il y a des todo list quotidienne, des listes de gratitude pour chaque soir. J’ai fait une énorme recherche des citations les plus inspirantes, adaptées pour un combat quoi. Donc il y en a + de 60. J’y ai mis aussi une page d’objectif avant chaque mois et une page de bilan à la fin du mois pour identifier tes difficultés, savoir sur quoi travailler sur le mois d’après. 

Et à la fin du planner, il y a des trackers pour suivre ton sommeil, suivre ton humeur, suivre tes symptômes… En fait tu les utilises comme tu veux. Et d’autres outils comme le budget mensuel, le jar pour t’aider à faire des économies, ta bucket list, ta liste des livres que tu as envie de lire, etc. Bref je suis trop contente !

Le journal a cet avantage de mettre des mots sur les choses. Et donc vous pouvez  les relire n’importe quand, puisque c’est posé. Et vraiment, relire les choses que tu as écrites, c’est important. D’où le fait d’avoir un joli journal pour donner envie de s’y replonger. Que si tu notes sur des papiers à droite à gauche, c’est pas la même chose je trouve.

Le fait de tenir ce journal m’a aidé et m’aide encore à entraîner mon cerveau à la pensée positive, à me désencombrer la tête, à avoir des prises de conscience, à prendre un temps pour moi en fait. Et on l’oublie souvent ça 🙂 Ralentir le tourbillon infernal de sa vie.

#3 - La liste des raisons de guérir

Un peu dans la même thématique que le point 2, du moins moi j’avais utilisé mon journal pour faire ça : la liste de vos raisons de guérir. Ça c’est un outil qui est vraiment important et à faire. Si vous me suivez depuis un moment, vous le savez parce que j’en parle souvent. D’ailleurs, je le propose dans mon kit de guérison. Je vous ai mis une liste de 100 raisons de guérir pour vous inspirer, et après je vous propose de faire votre propre liste.

Moi, ma liste je la faisais évoluer avec le temps, je l’ai complété. Et vraiment, je la relisais souvent. Et c’est vraiment important encore une fois de relire, surtout cette liste. Dès que tu te sens mal, dès que tu as envie d’abandonner, dès que tu penses que jamais tu ne vas réussir à te sortir de l’anorexie ou de ton TCA : relis les raisons pour lesquels tu te bats. 

#4 - Les post-it ou les Notes de ton portable

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Alors, ce point peut attirer l’attention. Mais sincèrement, moi ça m’a beaucoup aidé 🙂 Toujours dans cette idée de s’exposer à des choses inspirantes, motivantes, positives. J’utilisais des post-it, les notes de mon téléphone ou même des affiches que je personnalisais moi-même pour y inscrire des citations, des phrases, des proverbes qui m’aidaient à faire face à la maladie. 

Le fait que ce soit des posts-it, c’est juste que tu peux les mettre où tu veux assez facilement (sur le miroir de ta salle de bain, dans ta cuisine, dans ta chambre). Les notes de ton portable c’est bien pour les avoir de n’importe où tu te trouves. 

La maladie te balance tellement de mensonges en permanence que parfois tu ne sais plus quelle est la vérité, comment y contrer. Donc le truc, c’est de préparer ces notes quand tu es dans un moment stable (on va dire quand tu n’es pas dans une crise d’anxiété). 

Je vous mets souvent des reminders (rappels) sur Instagram, dans mes posts ou en story. J’ai également un article de +58 citations motivantes dont tu peux t’inspirer.

#5 - Les photos

Les photos, comme les notes / affiches / post-it m’ont beaucoup aidé à me motiver. Attention, pas des photos où tu étais plus mince. Pas des photos d’un objectif physique. Parce que ça, ce n’est pas aidant. C’est plus un déclencheur de ta maladie qu’une motivation à ta guérison.

Les photos que j’affichais, ça pouvait être des photos personnelles donc de ma vie. Mais c’était ce que j’appelle des instants bonheurs, ou des photos de mes proches, de mes petits neveux pour ma part. Et ça me donnait envie de guérir. C’étaient aussi des photos de vacances avec mes copines, de soirées avec elles. Parce que passer du temps sans prises de tête avec mes copines, avec mes neveux étaient pour moi des motivations pour me battre.

Mais ça pouvait aussi être des photos qui n’étaient pas les miennes. Des photos de paysages, des photos que je trouvais trop jolies, pétillantes, vivantes. Des photos qui m’inspiraient : de paysages, de gens, d’enfants qui éclataient de rire. Je les connaissais même pas les gens en photo, mais ils étaient beaux parce qu’ils étaient heureux. Et ça, ça m’inspirait. c

Surmonter ta peur de prendre du poids avec une approche englobant TOUS les aspects de la guérison

Dimensions…

  • Psychologique,
  • Restructuration cérébrale,
  • Physique,
  • Nutrition,
  • Acceptation corporelle,
  • Reconstruction de ton identité,
  • Anti-compensation…

...pour un chemin de guérison durable et consolidé.

#6 - Le vision board

Je poursuis direct sans vraiment de transition avec l’outil 5. Mais il est clairement lié avec le point 4 et 5. En fait, un vision board c’est un outil de visualisation pour t’inspirer, te motiver. Et il peut avoir des photos, des mots, des citations… Tout ce que tu aimes. Moi j’utilisais le vision board pour représenter ce que je voulais dans ma vie : du bonheur, de la nature, de l’amour, des rencontres, de l’amitié, des voyages, etc. De la vie en fait ! 

Ton vision board, tu peux le faire physiquement ou virtuellement. Moi j’utilisais les murs de ma chambre. Je sais que certains préfèrent en faire plusieurs, dans un grand cahier. 

C’est à vous de voir. Je conseille souvent de le faire à proximité voire en quinconce sur votre miroir. Parce que se voir dans un miroir est souvent très compliqué : on a tous les mensonges de la maladie qui te mitraille de méchanceté, tant de haine d’un coup. Donc moi j’essayais de contrebalancer cette haine avec de la bienveillance. J’y avais donc accroché autour des photos inspirantes, des mantras positifs, des mots motivants. 

Alors non, l’effet n’est pas immédiat. Ce n’est pas parce que j’avais ça que du coup, j’aimais mon corps dans le miroir.

Par contre, je suis sûre que le fait d’être exposé à ça en permanence m’aidait énormément. Parce que je m’exposais à des visages souriants, des visuels qui représentaient l’amour, la vie, le voyage. Pour moi, c’était une façon de mettre des gros coups de poing à la maladie qui elle représentait la partie obscure. Je mettais comme du soleil dans son obscurité. 

Et si vous voulez, vous pouvez aussi faire un vision board digital. J’utilisais Pinterest pour ça personnellement. Donc j’avais à la fois le physique et le digital. Comme pour les Notes de téléphone, ça fait que j’avais un vision board peu importe où j’étais et peu importe le moment. D’ailleurs, Pinterest vous permet également de trouver des visuels inspirants que vous pouvez utiliser pour votre vision board physique.

#7 - Ta chambre

Une fois de plus, cet “outil” est lié aux 3 points précédents. Je l’ai dit, le vision board était affiché sur les murs de ma chambre. 

Ta chambre, c’est vraiment TA pièce. Même si je sais que tout le monde n’a pas sa chambre seul. En fait, l’idée c’est plus d’avoir une pièce à vous, un lieu à vous où vous pouvez vous sentir bien. 

Votre chambre, ou votre pièce dédiée, doit être un lieu de réconfort, positif. Et pour ça, je recommande vraiment d’y afficher des citations, des photos.

Mais je vous invite également à prendre le temps de la décorer comme vous aimez, d’y mettre des éléments de déco cocooning : un plaid, des oreillers tout doux. Même votre lit doit être un lieu de réconfort, choisissez des draps dans lesquels vous vous sentez bien, que vous trouvez beaux.

Et enfin, je te conseille de ranger votre chambre. Ce n’est pas un ordre, juste un conseil haha. Mon but n’est pas non plus de vous rendre maniaque-rigide. (Perso, je l’étais un peu quand j’étais malade…). Mais des études ont vraiment prouvé que lorsque ton espace de vie est rangé, c’est déjà moins le bordel dans ta propre tête. 

C’est important de vivre dans un lieu sain, où tu te sens bien. Pour résumer, ta pièce à toi doit te permettre de te mettre du baume au cœur.

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#8 - L’Art Thérapie

C’est vraiment quelque chose que je conseille également. A l’époque, j’en faisais beaucoup, je ne savais juste pas que ça faisait partie de l’Art Thérapie. En gros, j’appelle l’art thérapie toutes les activités artistiques qui t’aident à soigner ton mental. Mais pour moi, pas besoin de souffrir d’une maladie mentale pour faire de l’art thérapie. 

Tu peux en faire en groupe, dans un club. Mais tu peux aussi le faire par toi-même. L’avantage de l’art thérapie, c’est que ça touche de nombreux domaines. Donc, tu peux forcément trouver quelque chose pour toi. Je te donne quelques exemples : 

  • Colorier (des mandalas par exemple)
  • Dessiner
  • Faire du collage
  • Peindre
  • Écrire
  • Faire de la calligraphie
  • Danser
  • Chanter
  • Faire de la sculpture
  • Travailler l’argile
  • Faire de la poterie
  • Faire de la couture
  • Faire de l’origami

Une fois de plus, l’art thérapie a l’avantage de t’aider à te poser, de faire quelque chose pour toi. Et en plus, tu es trop fière de toi après quand tu as créé quelque chose. Je trouve que ça développe ta créativité, ta connaissance de toi-même, ta confiance en toi. Et c’est aussi une façon de prendre soin de toi.

#9 - Prendre soin de toi

Du coup je rebondis avec ma dernière phrase pour parler du point 8. 

Prendre soin de soi est super important. Je dis souvent que l’une des clés de la guérison est, selon moi, la bienveillance.

Parce que ton trouble alimentaire est tout sauf bienveillant avec toi. Et ton corps a besoin que tu prennes soin de lui. Il y a un proverbe indien qui dit “Prend soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester”. 

C’est important que chaque jour tu t’assures de faire au moins une action pour prendre soin de toi. Et je dis bien “au moins”, c’est un minimum, pas un maximum. Personnellement, chaque jour je fais au moins 5 à 10 actions qui me font du bien. Et ce sont vraiment des actions toutes simples. Je vais donner quelques exemples : 

  • Allumer une bougie
  • Prendre le temps de te faire des soins
  • Prendre un bon bain chaud
  • Savourer une boisson chaude, au calme, dans ton plaid
  • Lire un livre que tu aimes bien
  • Faire de l’art thérapie
  • Te faire un cadeau
  • Écouter de la musique que tu aimes bien

#10 - La musique

J’en ai parlé dans le point précédent, mais la musique a de nombreux bienfaits sur la santé mentale. Moi, personnellement, je suis une addict de la musique. Vraiment, ça m’aide à vivre. Je ne pourrais pas vivre sans musique. J’écoute au moins 2 à 3 heures de musique par jour. C’est sincèrement ma drogue, à consommer sans modération 🙂 

Et lorsque je souffrais d’anorexie, j’ai commencé à me créer des playlists super motivantes. J’avais une playlist que j’avais appelée “Mood Booster”. Une autre que j’avais appelé “Chante comme si personne ne t’entendait”. Et une autre qui s’appelait “It’s time now”. 

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En gros, ma playlist “Mood Booster”, je la mettais souvent le matin pour m’envoyer un boost de positivité. Ma playlist “It’s time now”, c’étaient plus des musiques qui m’inspiraient, qui me donnaient envie de me battre. Et la dernière playlist, c’est toutes les musiques (plus ou moins kitch haha) sur lesquelles je chante le soir dans ma chambre. Et le chant personnellement m’aide aussi beaucoup à libérer mes émotions, ça me détend.

Donc, je vous conseille vraiment d’avoir vos propres playlists pour vous aider et de les faire si vous n’en avez pas. 

#11 - Les affirmations

Un autre outil que j’aimais moins faire, mais qui m’a aidé. Je n’aimais pas trop parce que j’étais moins à l’aise. Mais j’avais lu tellement de choses positives sur ce sujet, des bienfaits pour la santé mentale… que j’ai fini par en pratiquer aussi. 

C’est un outil que j’ai notamment beaucoup fait lorsque j’étais hospitalisée. En fait, tous les matins, je lisais 5 à 10 affirmations à voix haute. Même chose que les raisons de guérir, je vous ai mis des exemples de mantras positifs dans mon kit de guérison.

Mais le mieux c’est que ce soit des affirmations qui vous correspondent. Il en existe énormément. Vous pouvez en trouvez plein sur Internet selon la thématique voulue (confiance en soi, guérison, acceptation du corps, perfectionnisme, etc.) Et vous pouvez vous inspirer, mais créer vos propres affirmations. Parce qu’il faut bien que vous les compreniez, qu’elles soient simples et faciles à prononcer. 

Une autre chose que je faisais, et que vous allez peut-être trouver bizarre. En gros, pendant une grosse période, tous les matins, je me regardais dans la glace : les yeux dans les yeux. Et je me répétais “Tu vas y arriver Mathilde, tu vas te sortir de cette maladie de merde. Tu es forte et c’est certain que tu vas t’en sortir”. Vraiment, chaque matin je me disais ça. Et ça, franchement, je suis sûre que ça m’a aidé.

#12 - Faire des exercices pour déstresser

Souvent, les personnes qui ont des maladies mentales, et notamment dans les TCA, souffrent également d’anxiété. C’est un sujet que j’ai beaucoup abordé ces derniers temps et j’ai d’ailleurs fait une vidéo YouTube où je vous explique l’importance de traiter votre anxiété en même temps que votre trouble alimentaire pour un traitement vraiment efficace. 

Donc je vous conseille vraiment de mettre en place des actions concrètes pour travailler sur votre anxiété. Je vous ai présenté il y a 15 jours les carnets d’anxiété que j’ai d’ailleurs publiés avec des exercices concrets qui se base sur 42 techniques différentes. 

Mais sinon, vous pouvez également faire appel à un thérapeute qui vous propose des exercices concrets. Mes carnets se basent sur beaucoup d’exercices que j’ai eus dans mes thérapies TCC et de Sophrologie. 

#13 - Les contenus sur internet (Podcast, Instagram, Blog…)

Dans la même logique de lire des livres de développement personnel, je t’incite à lire, regarder, écouter des contenus inspirant, motivant. Les réseaux sociaux peuvent être toxiques si vous suivez des contenus triggers, c’est-à-dire qui viennent déclencher la maladie : qui parle de maigrir, de régime. Mais par contre, si vous vous entourez de contenus positifs, qui donnent des conseils, qui vous guident dans votre chemin de guérison, alors c’est bénéfique 🙂 

Évidemment, je conseille mon podcast haha !

J’invite également à me suivre sur Instagram ou à lire mon blog. Je donne des conseils sur différentes problématiques de la guérison, mais je partage également des contenus pour vous aider à réfléchir sur certains aspects de la maladie, pour vous aider à avoir des prises de conscience. 

Mais évidemment, il existe de nombreux autres podcasts, comptes Instagram et sites internet très qualitatifs ! De toute façon, l’idée est de suivre des comptes qui vous parlent, qui vous correspondent. C’est le plus important 🙂 

Dans mon contenu, j’explique aussi souvent comment fonctionne le corps, les mécanismes de la maladie. Et ça, pour moi c’est vraiment important. En tout cas, c’est aussi ce qui m’a aidé à sortir de l’anorexie : en comprenant comment le trouble alimentaire fonctionnait. Donc je vous ’invite aussi à lire des contenus qui expliquent tout ça, qui vous informent et vous permettent de mieux comprendre la maladie.

3 derniers outils tout aussi important

Les 3 prochains “outils” ne sont pas vraiment concrets, du moins pas matériels. Mais c’est quand même important de le dire. Parce que oui, votre implication dans la guérison est primordiale. Mais cela ne veut pas dire que vous devez chercher à vous en sortir absolument seul, sans aide de qui que ce soit.

#14 - L'aide des proches

Donc, je vous invite à chercher de l’aide autour de vous : à en parler à vos proches, vos amis. Je trouve que lorsque je parlais de la maladie, de ses fonctionnements aux autres, c’était comme si je mettais en lumières ses combines. Il y a un proverbe anglais qui dit “Secrets die in the light”. Ça veut dire que lorsque tu exposes des secrets au grand jour, ils “meurent”, en l’occurrence pour la maladie, ils sont plus faibles. La maladie est plus forte lorsqu’elle est seule. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle t’isole. Et c’est difficile, mais il faut aller à l’encontre de ça. 

Et en plus, en parlant aux autres, tu leur expliques aussi comment ça se passe dans ta tête, ce qui t’aide, ce qui ne t’aide pas. Et c’est une façon d’en faire des alliés pour ta guérison. Parce que je le dis souvent, mais pour les proches, c’est difficile à comprendre comme maladie. Mon copain, je lui en ai parlé de nombreuses fois. Il comprend beaucoup mieux, mais il me dit toujours que dans tous les cas, c’est impossible à comprendre si on ne le vit pas. N’empêche qu’en lui expliquant ce que je vivais, il a pu mieux m’aider et mieux me comprendre. Et c’est super important ça. Parce que déjà que c’est difficile de se battre contre la maladie. Alors si en plus tes proches ne comprennent pas et qu’ils t’ajoutent (même malgré eux) des bâtons dans les roues, ça ne t’aidera vraiment pas.

#15 - L’aide des professionnels

Je sais que beaucoup ne sont pas accompagnés. Et je sais aussi que malheureusement, c’est très difficile de trouver des professionnels qui sont familiers aux troubles alimentaires. Mais c’est vrai que je recommande toujours d’avoir une équipe de professionnel avec soi.

Moi-même, j’étais accompagnée par des médecins. J’ai testé de nombreux thérapeutes, différentes thérapies. Je vous parle de tout ça dans mon épisode 18 où je vous indique tous les praticiens que vous pouvez consulter dans le cadre d’un trouble alimentaire. 

Pour moi, c’est important parce qu’un thérapeute est externe à ta famille. Il n’y a pas s’affecte personnel. Enfin, clairement avec le temps, on finit par en avoir quand on les voit fréquemment sur la durée.

Mais en tout cas, ce n’est pas un proche de la famille. Et ça change beaucoup de chose. Parce qu’on parvient à dire plus de chose, sans avoir peur d’être jugé. Et le thérapeute est neutre, donc pareil, il ne prend pas parti dans quoi que ce soit. 

Et puis enfin, ce sont des professionnels. Donc, ils ont une écoute professionnelle, sans jugement, compréhensive, empathique et bienveillante. Normalement.

Et ils te posent des questions spécifiques, te proposent des exercices concrets pour t’aider à avancer dans ta guérison (notamment dans les médecines douces, ou les psychologues, psychiatres…).

Autre chose, notamment quand ils sont spécialisés dans les troubles alimentaires, c’est vraiment un appui indispensable que d’avoir une personne qui comprend la maladie. Déjà parce que tu te sens mieux compris toi-même. Mais aussi parce qu’il peut te conseiller, et t’expliquer les mécanismes de ton cerveau/de ton corps face à la maladie. Et ça, c’est vraiment important pour comprendre la maladie comme j’en parlais avant. 

#16 - Crois en toi

Dernier outil, qui n’est pas non plus concret. Mais il peut le devenir 🙂 J’en ai parlé plus haut, quand je te disais ce que je faisais le matin en me regardant dans la glace haha. 

Cet outil, c’est de croire en toi. C’est super important ! Vraiment. Il y a une citation de Martin Luther King qui dit “Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement”. Alors oui, je suis à fond dans les citations. Mais comme je vous en ai parlé au début, avec le Self-Care Planner que j’ai conçu, j’ai fait une énorme recherche des meilleures citations donc j’en ai plein en tête haha.

Mais le fait de croire en soi est indispensable. Évidemment, il y a plein de fois où, j’avais peur de pas y arriver, où je me disais “Mais c’est pas possible, je ne vais pas m’en sortir”. Mais ça, c’était 5% du temps. 95% du temps je me répondais à moi-même : “Si Mathilde, tu vas t’en sortir. C’est certain, tu ne vas pas rester toute ta vie malade, tu as plein de choses magnifiques à faire dans ta vie !”. Et donc vraiment, je vous invite à vous répéter que vous allez y arriver. C’est vraiment important. 

Je n’étais pas plus forte que vous, vous allez y arriver comme j’ai pu me sortir de l’anorexie. C’est possible, vraiment, c’est possible.

Je finis par préciser que je ne fais pas de positivité toxique. C’est-à-dire que j’étais à l’écoute de mes émotions négatives, justement j’utilisais mon journal pour ça. Mais c’est juste que j’entraînais mon cerveau à être plus positif. Et se créer un environnement positif est vraiment important pour votre guérison. C’est comme un coup de boost pour vous aider.

Vous savez, dans un panier de fruit, si un fruit est pourri, ceux qui le touchent pourrissent aussi. Aussi, dans le film de Guillaume Canet, les petits mouchoirs, il y a une scène que j’adore où Gilles Lellouche a deux pots avec des graines qui sont en train de pousser. A l’un des pots, il ne dit que des insultes. À l’autre pot, il lui dit qu’il l’aime. La scène est franchement marrante. Mais en fait, l’idée de cette scène qui est une expérience connue, c’est de dire que quand on donne de l’amour à quelque chose / quelqu’un, alors il s’épanouit et peut grandir de façon bien plus vite / belle que lorsqu’on n’en prend pas soin. 

Donc c’est ça le but de tous ces outils : si je reste sur la métaphore de la fleur sur laquelle se base toute mon image de Norainnoflower. Une fleur a besoin de jours de pluie et de jours soleil pour grandir et fleurir. En gros, les orages et la pluie, c’est les difficultés de la maladie. Le soleil, c’est toutes ces petites actions que tu vas mettre en place pour t’aider à fleurir.

Je vous ai dit au début que la difficulté, c’est la répétition de ces actions sur la durée. Mais en réalité, la plus grande difficulté, c’est l’action : c’est de commencer.

Bon, je continue sur ma lancée des citations vu que j’en ai déjà dit plein mais j’adore franchement : 

Pour terminer, je citerais Thomas Edison, qui disait “Une idée ne vaut rien si elle n’est pas mise en œuvre”. Et pour finir, Gandhi disait “La plus petite des actions vaudra toujours mieux que la plus grande des intentions”.

Donc, je vous invite à faire le choix aujourd’hui de vous engager à essayer un des outils que je vous ai proposé dans ce contenu. Si vous avez déjà mis en place des outils, parfait ! Pourquoi pas en mettre en place un nouveau. 

Évidemment, ce sont des conseils bienveillants. Vous faites ce que vous voulez 🙂 Mais sachez que moi ça m’a beaucoup aidé.

Mais ne vous mettez pas trop de pression : allez y petit pas par petit pas. Ne mettez pas en place les 16 conseils du jour au lendemain. L’idée n’étant pas de vous épuiser, mais de prendre soin de vous. Je dis ça parce que je sais que quand j’étais malade, et encore aujourd’hui, j’avais cette tendance au perfectionnisme ++, à être “bonne élève” on va dire. Mais encore une fois : bienveillance 🙂 

Prenez soin de vous 🌷

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, 1 commentaire