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Ne pas rester bloqué dans la quasi-guérison des TCA

Ne pas rester bloqué dans la quasi-guérison des TCA

Ne pas rester bloqué dans la quasi-guérison des TCA

Dans cet article, je voudrais te parler de la quasi-guérison des troubles alimentaires.

Je sais pas si tu en as déjà entendu parler ? Je me trompe peut-être, mais j’ai la sensation qu’on n’en parle pas forcément assez, du moins pas en profondeur.

Enfin, moi : je ne savais pas ce que c’était réellement. Et je suis restée assez longtemps dans cette quasi-guérison. Et je pense que si j’avais lu avant ce que je vais te dire ici, j’y serai restée moins longtemps.

Qu’est-ce que c’est la quasi-guérison ?

Certaines personnes considèrent que c’est une période qui arrive à mi-chemin de la guérison. Sous-entendu, après la quasi-guérison, il reste encore la moitié du chemin à parcourir pour en sortir totalement.

Je pense que ça dépend un peu de chaque personne, de chaque histoire. Je le dis souvent, chaque chemin de guérison est différent. Et me concernant, j’estime quand même que tout le parcours que j’ai fait avant la quasi-guérison était tellement difficile et douloureux, que pour moi : la quasi-guérison, c’est une étape qui arrive en fin de chemin. Et je ne parle pas vraiment en termes de temps, mais plutôt en termes d’effort de guérison. Mais encore une fois, c’est propre à MON EXPÉRIENCE. 

Pour autant, ça reste une étape difficile de la guérison dont on parle peu. Et finalement, plein de personnes sont bloquées dedans sans même en avoir conscience. 

Je vais expliquer plus en détail après ce que c’est concrètement pour que tu saches si tu es justement bloquée dedans. 

Mais avant ça, je voulais quand même préciser quelque chose. Pour moi, c’est inévitable de passer par une phase de quasi-guérison. Le problème, en réalité c’est surtout d’y rester longtemps. Je m’explique : Souvent, quand on est à fond dans son chemin de guérison, on part d’un stade où on est épuisé émotionnellement, où on s’est peut-être coupé de sa vie sociale, où on se sent seule, où on a des comportements que l’on déteste. Et avec la guérison, tous ces symptômes diminuent largement. On retrouve une vie sociale, on retrouve de la force, de l’énergie. On a moins de désagrément. On sent que ça y est, on retrouve de la flexibilité, de la vie. Et donc quand on ressent ça. On a envie de faire une pause, de s’accorder un peu de répit, de profiter de ces petits plaisirs qu’on n’avait plus depuis des années ! Et c’est … normal ! Mais sauf qu’on ne se rend pas compte que parfois, on entre dans une prison dorée. On est comme libre dans une cage. Parce qu’il reste des choses à travailler pour réellement atteindre la guérison.

Pourquoi la quasi-guérison te maintient bloqué ? Et pourquoi la quasi-guérison peut même être dangereuse si tu n'en as pas conscience ?

En quasi-guérison, souvent, tu as déjà bien avancé dans ton chemin de guérison. Donc, si tu avais perdu du poids, peut-être que tu as déjà retrouvé le poids perdu, ou presque. Peut-être que tu as largement diminué ton hyperactivité. Peut-être que tu as beaucoup moins de peurs alimentaires, et que même tu remanges beaucoup plus de choses qu’avant. Peut-être même que tu es plus facilement capable de nouer des liens avec des proches parce que les obstacles liés aux repas sont moins présents.

Donc, d’un point de vue extérieur, tu peux sembler aller vraiment mieux. Et d’ailleurs, tes proches te bombardent peut-être de commentaires bienveillants te disant « Ohhh t’as l’air vraiment mieux », « tu sembles enfin guérie », etc. Donc le truc, c’est que c’est une période où tu peux facilement tromper tout le monde, leur faire croire que tu vas réellement mieux. Et je dirais même que c’est une période où tu peux toi-même être persuadée que tu es guérie. Et ce n’est pas que tu te voiles la face consciemment, c’est que vraiment, tu en es persuadée. Je le précise parce que moi, c’est ce qui m’est arrivé : je me pensais guérie, mais je ne l’étais pas. 

Mais comment ça se fait ? Bah, toujours à cause du même problème.

Le problème, c’est que même quand on est la personne concernée par la maladie mentale, on se soumet aux idées communes disant que les maladies mentales sont réelles si elles sont visibles. Pourtant c’est bien des maladies MENTALES.

Donc le danger de la quasi-guérison, c’est que les autres et peut-être même toi, tu peux croire que tu es guérie si tu te bases sur tes symptômes en apparence visible. Mais pourtant, tu es toujours en lutte mentalement contre les mécanismes du trouble alimentaire. Donc, tu te confrontes à ce sentiment d’illégitimité où tu vas te renfermer dans cette quasi-guérison. Tu vas l’accepter, sans chercher à en sortir.

Pourtant, tu n’es toujours pas libre. Tu ne vis toujours pas pleinement ta vie. Car tu as toujours ces pensées parasites, cette culpabilité. Même si c’est beaucoup moins présent qu’avant, c’est toujours là. C’est comme si tu vivais, mais à moitié. Tu es dans une quasi-vie. 

Et le problème, c’est que si les mécanismes du trouble alimentaire restent là, même de façon minime… Et bien il y a un GROS RISQUE de rechute. C’est-à-dire qu’il y a un risque qu’un jour, ces mécanismes reprennent de plus en plus de place, que la culpabilité soit de plus en plus présente et qu’à nouveau, tes choix soient dictés par le TCA.

Parce que le problème, c’est qu’en quasi-guérison, comme les symptômes sont moins omniprésents, qu’ils sont plus sournois, plus discrets… Et bien, tu t’habitues presque à ça. Tu as presque organisé ta vie autour de ça. Et ta guérison totale, elle ne fait plus partie de tes priorités. Tu te dis que finalement, tu pourras vivre comme ça toute ta vie. Une fois de plus, je le sais, parce que j’ai fait pareil. Je parlerai de mon expérience juste après 🙂

Mais c’est souvent quand on ne s’y attend pas, quand on tourne le dos, que ça refait surface. Souvent, c’est quand tu as un stress qui est plus prononcé qu’à un autre moment : ça peut être une rupture, un décès, la naissance d’un enfant, la perte d’un emploi ou au contraire un nouveau boulot…

En fait, si les mécanismes du trouble alimentaire ne sont pas totalement éradiqués… Et bien, tu prends le risque de retomber à un stade bien plus grave, sans t’en rendre compte, et plus rapidement.

Bon, mon but c’est absolument pas de te faire peur. C’est vraiment de sensibiliser. Et c’est bienveillant : parce que je pense que des personnes restent dans cette quasi-guérison, sans s’en rendre compte et que c’est dommage du coup parce qu’elles se privent  d’une vie qu’elle pourrait vivre pleinement. Et en plus, elles prennent le risque de rechuter. Je ne dis pas que c’est automatique, mais c’est un risque.

Donc pour résumer, pourquoi on reste bloqué dans la quasi-guérison : à cause du sentiment de solitude vis-à-vis des autres qui te pense guéri, donc sentiment d’illégitimité qui fait que tu t’isoles, tu restes seule. Et comme les symptômes sont moins handicapants, alors, tu peux plus facilement cohabiter avec. 

Une autre raison pour laquelle je pense que beaucoup de personnes restent bloquées en quasi-guérison, c’est propre à moi : mais je pense que c’est parce que pour beaucoup de personnes, la quasi-guérison = la guérison totale. Je veux dire, on entend souvent dire que, des maladies comme les TCA, tu les gardes toute ta vie en fond. 

Mais alors, c'est quoi la vraie guérison des TCA ? (selon moi)

Je ne peux pas parler de quasi-guérison, sans parler de ce qu’est la vraie guérison d’un trouble alimentaire. Alors c’est quoi guérir complètement d’un trouble alimentaire ?

C’est une question compliquée.

J’ai déjà observé plusieurs réponses à ce sujet. Et je ne partage pas forcément les avis que j’ai vus, mais pour autant, je les respecte. Parce que comme je dis, chaque histoire, chaque guérison est différente et propre à la personne qui en a souffert.

Donc à la question : c’est quoi guérir totalement ? Je vais y répondre selon MON point de vue, mais aussi selon MON histoire, MON contexte, etc. 

Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a pas UNE SEULE bonne réponse à cette question.

guérison-anorexie

Est-ce que la guérison totale des troubles alimentaires est possible ?

Selon moi, OUI.

Je vois parfois des contenus qui disent qu’il faut faire attention à ne pas envoyer du rêve sur la guérison. Et j’espère que ce n’est pas ce que vous ressentez en m’écoutant, en me lisant. Parce que vraiment, non, la guérison, ce n’est pas simple. Le chemin est long, douloureux. Il n’est clairement pas linéaire. Et il demande beaucoup de temps, de travailler sur de nombreux aspects. Donc ce que je veux dire, c’est que tu n’arrives pas à la guérison totale de ton trouble alimentaire du jour au lendemain. Clairement pas, et ça prend du temps. Mais ça vaut vraiment le coup, 1000x le coup. 

Tu sais, d’avoir été malade, souvent, je fais la comparaison entre maintenant et avant, quand j’étais malade.

L’autre fois, je marchais près des quais à Lyon, je me baladais. Avant, quand j’étais malade et encore dans la quasi-guérison. J’aurais été en train de compter mes pas, de me dire qu’il fallait que je continue pour pouvoir griller le max de calories. J’aurais aussi pensé à ce repas où une copine m’avait invité et qu’il fallait que je trouve une excuse pour ne pas y aller. J’aurais pensé à ma gamelle du lendemain que je devais préparer, au nombre de calories dans ce repas. J’aurai pensé à ce weekend où mes beaux-parents allaient venir et qu’il fallait que je fasse à manger sans qu’ils prennent conscience d’à quel point ça me stressait, de comment j’allais le compenser, etc.

Aujourd’hui, quand je me balade près des quais à Lyon. Donc là on est au printemps quand j’écris cet article. Déjà, mon pas est calme, posé. Je profite d’observer la nature, je regarde les chiens qui profitent de la balade autour de moi. Je regarde le beau ciel bleu, le paysage. Et juste, je kiffe. Je pense même au fait qu’il fait tellement beau que je pourrais aller manger au resto en terrasse avec mon copain le soir. Ou que je pourrais proposer à une copine un picnic sur les quais.

Mais ma vie n’a clairement RIEN AVOIR. Et j’aime à 1 milliard de % plus ma vie aujourd’hui que quand j’étais malade ou en quasi-guérison (où j’étais toujours malade d’ailleurs, je ne devrais pas faire la distinction).

Signes d'une guérison totale :

Donc, je m’éloigne, mais pour moi OUI, la guérison totale existe. Et ça ressemble à quoi ?

  • La nourriture, c’est « que de la nourriture » : dans le sens où c’est plus une source de stress.
  • Tu n’as plus de symptômes physiques (digestion, maux de tête, de sommeil, de concentration…. Liés à la nutrition)
  • Tu profites des repas avec tes amis, ta famille. Et tu profites en étant concentré sur les interactions sociales. Tu n’as plus de stress lié au repas que ça implique.
  • Tu n’es plus en contrôle sur les repas : tu n’as pas besoin de connaître à l’avance ce que tu vas manger. Tu n’as plus besoin de l’anticiper ou de le compenser après.
  • Tu réponds aux besoins de ton corps, tu es davantage connecté à ses signaux.
  • Quand tu fais du sport, c’est vraiment dans un but de te faire du bien, de te vider la tête… mais pas pour compenser ton repas ou t’autoriser à manger.
  • Tu sais te reposer, sans t’en vouloir, sans culpabiliser vis-à-vis de ton poids, de tes repas.
  • Tu ne te limites plus sur les types d’aliments, tu n’évites plus certains aliments par peur.
  • Tu sais qui tu es TOI, ta valeur. Tu n’associes plus ton poids à ta valeur, à ta personne. Tu as d’ailleurs changé tes standards de beauté.
  • Tu n’as plus peur de prendre du poids, tu n’as plus d’obsession à ce sujet.

Voilà, c’est que quelques exemples, mais la liste peut être beaucoup plus longue et développée.

Par contre, ma vie n’est pas fluide et sans problème.

Ce que je veux dire, c’est que les personnes qui disent « tu gardes toujours des restes de TCA », je peux comprendre cette phrase. Du moins, voilà le sens que je lui donne : 

Il peut m’arriver quand on est 1 semaine en vacances et qu’on enchaîne plusieurs restos, plusieurs barbecues, plusieurs journées avec des repas plus lourds, ça peut m’arriver de me dire « Oula, c’est peut-être un peu trop ». Ça pour moi, c’est une pensée culpabilisante. Mais en réalité, beaucoup de personnes l’ont, même sans passif dans les TCA. Mais la différence, c’est qu’aujourd’hui, je ne donne plus de pouvoir à ces pensées. Déjà, elles sont de plus en plus rares. Mais en plus de ça, je n’agis plus en conséquence. Plus jamais, je ne vais me restreindre ou compenser car ça serait donner raison à ces pensées culpabilisantes. Donc voilà, je veux bien entendre qu’en effet, il peut y avoir des pensées, de façon plus ou moins intense (au début, il y en a encore beaucoup, et peu à peu, de moins en moins surtout si tu n’y accordes plus d’importance). Mais par contre, la vraie guérison, pour moi, c’est de ne plus y mettre en place d’action destructrice en réponse.

Et autre point que je voulais souligner : est-ce que j’aime mon corps à 100% ? Non. Je vais être honnête : non. Il y a des fois je me dis « oh punaise, faut que je me mette en maillot de bain, je suis pas super à l’aise ». Il y a des fois je regarde d’autres filles que je trouve trop belles et je les envie. Mais ça ne dure pas longtemps. Et surtout, pareil, je ne mets plus d’actions en place pour changer mon corps. Parce que je l’accepte. Et voilà, c’est ça le truc : ok je n’aime pas forcément mon corps à 100%. Par contre, je l’accepte. Mais une fois de plus, je pense que plein de gens n’aiment pas leur corps à 100% sans avoir un passif dans les TCA.

Donc voilà, j’espère que tu comprends bien que, c’est pas noir ou blanc la réponse. Et puis, encore une fois, réussir à arriver dans cette guérison totale, ça m’a demandé énormément de travail, sur de nombreux aspects et ç’a m’a pris du temps. Ça s’est fait PETIT à PETIT.

Mon histoire avec la quasi-guérison

On arrive au moment où je te parle de mon histoire avec la quasi-guérison.

En gros, en 2015, je suis tombée dans l’anorexie. En 2018, j’ai commencé à vachement bien en sortir. Jusqu’en 2019 où là, j’avais beaucoup moins de symptômes. Physiquement, j’avais repris le poids perdu. Je remangeais de tout, j’avais des amis. Avec mon copain, on allait à des repas, des soirées, des restos. En apparence, j’allais bien. Mais la réalité, c’est que de 2019 à 2020, j’avais toujours les mécanismes de l’anorexie. J’avais toujours les mêmes schémas de pensées. Je testais toujours de nouvelles méthodes pour essayer de perdre du poids. Dès que je faisais du sport, c’était dans l’objectif de changer mon corps. Quand j’étais invitée, la première chose à laquelle je pensais, c’était la nourriture qu’il y avait à cet événement (avant de penser à l’évènement social en lui-même). J’avais toujours beaucoup de stress et de préoccupations sur la nourriture et mon poids. C’est comme si j’étais guérie, MAIS, je savais qu’un jour, ça repartirait. Aujourd’hui, je dis ça avec le recul. À ce moment-là je ne le sentais pas concrètement.

Et bref, en 2021, j’arrive à Lyon. Je viens de Lille, mais je suis passée par Marseille avant d’être à Lyon. Donc déjà un déménagement entre 2 villes éloignées à gérer. Et là, nouveau travail : grosse période stressante, des nouvelles responsabilités.

Et fiouuuuuuu. Je ne m’en suis même pas rendu compte, mais BAM, un jour j’ai ouvert les yeux et Ohhh : ça y est j’étais retombée dans le contrôle.

Je recalculais la moindre calorie. Je mangeais très peu. Je refusais toute sortie sociale. J’étais constamment tendue, irritée. On s’embrouillait avec mon copain parce que je refusais d’avoir qui que ce soit chez moi pour pas avoir un repas non contrôlé. Je refaisais de l’hyperactivité à fond.

Enfin, j’avais totalement replongé.

Alors c’était une rechute, mais elle était quand même minime. Dans le sens où elle a été courte, genre 6 mois. Et j’ai très vite eu conscience des choses quand même.

Et puis, je ne suis pas retombée dans le stade où j’étais avant. Et puis, j’ai eu le bon réflexe de tout de suite me faire accompagner. Et finalement, c’est cette rechute qui m’a permis de me sortir TOTALEMENT de mon TCA. Parce que c’est là que justement j’ai pris conscience qu’il y a avait pas mal de choses qui me restaient, qu’il fallait travailler.

Et c’est pour ça d’ailleurs que je dis que les rechutes ne sont pas forcément négatives. Parce que les rechutes te permettent de travailler sur des choses dont tu n’avais pas encore travaillé, donc te t’amener encore plus loin dans ta guérison.

Et donc voilà, finalement, je suis sortie aussi assez rapidement de cette petite rechute. Parce que justement, c’est ce que je disais en début d’épisode. Tout ce que j’avais parcouru, travailler en amont… bah c’était énorme. Donc j’avais déjà bien travaillé sur beaucoup de choses, donc ça m’a servi évidemment pour sortir de cette rechute.

Comment savoir si tu es bloquée dedans ?

Les signes qui indiquent que tu es en quasi-guérison :

Une fois de plus, comme chaque personne vit son TCA à sa façon, il n’y a pas de liste précise. Je vais te donner quelques signes pour t’éclairer, mais c’est non exhaustif : 

  • Tu respectes tes sensations de faim, mais avec des aliments que tu considères comme « sains » « sûres »
  • Tu continues de calculer tes calories, de lire les étiquettes nutritionnelles
  • Tu t’autorises des plaisirs, mais 1x par semaine ou que les jours où tu fais du sport
  • Tu manges plus qu’avant, mais toujours moins que ce dont ton corps te réclame
  • Tu vois toujours l’alimentation de façon dualiste « bon » ou « mauvais » ; « qui fait prendre du poids » ou « qui fait perdre du poids ». 
  • Tu as toujours du stress, des préoccupations quand tu es invitée quelque part
  • Tu fais du sport pour mériter de manger ou compenser tes repas
  • Tu continues d’avoir des routines étranges, ou des règles. Ça peut être vis-à-vis des heures de repas. Par exemple moi pendant longtemps je m’affamais dans la journée pour faire de gros repas le soir. Et je me protégeais en disant « bah non au final je mange dans les bonnes quantités » oui, mais en me restreignant toute la journée : il n’y a rien de sain à ça.
  • Tu continues à avoir très peur de prendre du poids, à surveiller constamment ton poids
  • Tu ne fais peut-être plus de sport à proprement parler, comme du cardio, mais tu continues peut-être l’hyperactivité via du ménage ou de longs trajets que tu t’imposes à la marche.

Il ne faut pas avoir TOUS les éléments de cette liste pour être en quasi-guérison. Pour moi, si tu as rien qu’un élément de cette liste, c’est que tu n’as pas encore atteint la guérison totale. Mais c’est normal, ne t’en veux pas. Je le rappelle, ça prend du temps. Sois bienveillant avec toi-même.

Alors comment se sortir de la quasi-guérison ?

Parce que OUI, tu peux te sortir de cette phase, peu importe le temps depuis lequel tu es dedans. C’est possible d’atteindre une guérison totale. Même si en effet, ça va prendre du temps, ça va se faire petit à petit. 

Mais déjà, la première chose pour justement aussi avoir la prise de conscience : c’est de réussir à être honnête avec soi-même. Parce que pour travailler sur quelque chose, il faut avoir la prise de conscience en amont.

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Donc vraiment, la première étape c’est d’être honnête avec toi-même sur le fait qu’il y a encore des choses sur lesquelles travailler. Si tu as encore des règles, des restrictions, des routines en place qui sont à l’origine d’une anxiété sur ton poids, ton alimentation, ton corps… Bah, c’est que le travail n’est pas terminé. 

Une autre chose importante pour moi, c’est que tes proches soient au courant que le chemin n’est pas terminé. J’espère pour toi qu’ils s’éduquent eux-mêmes sur les TCA et qu’ils savent que la guérison ne se mesure pas à un poids rétabli. Mais c’est important de toi-même, de communiquer pour leur exprimer que oui, tu as encore besoin de soutien et t’aide, et que tu es toujours en lutte contre des mécanismes des TCA. Le but c’est de te sentir moins seule.

Et d’ailleurs, en parlant de solitude. Une autre chose ultra-importante c’est de t’entourer. En fait, je l’ai dit en parlant de mon histoire vis-à-vis de la quasi-guérison. Mais mon avantage c’est que j’ai eu la bonne idée de rapidement m’entourer. Donc vraiment, même si tu te sens pas légitime : tu l’es. Va chercher de l’aide, vraiment. Ne reste pas seul, va auprès de professionnels pour t’aider à en sortir totalement.

Et puis quelque chose de super important qui m’a par-dessus tout aidé : c’est de me rattacher à mes raisons de guérir. Mais ça n’importe quand ça doit t’aider. C’est pour ça d’ailleurs que je le propose dans le kit de guérison offert. Mais lister ses raisons de guérir + se les remémorer souvent ne les relisant régulièrement c’est indispensable.

Par exemple, dans mes raisons de guérir j’avais le fait de pouvoir profiter pleinement de mes amis, de ma famille. Est-ce que je pouvais le faire dans cette quasi-guérison ? Non. Dans mes raisons de guérir, j’avais aussi le fait de vivre de façon fluide avec mon copain. Et là, clairement, je ne pouvais pas non plus. Parce que j’avais toujours des prises de tête vis-à-vis de la nourriture, même vis-à-vis du fait que lui mangeait parfois moins que moi. Dans mes raisons de guérir, j’avais aussi le fait de vouloir être maman un jour. Et personnellement, je ne voulais pas être maman si j’avais toujours cette grosse fragilité parce que j’avais peur de transmettre à mes enfants cette relation malsaine que j’avais à mon corps, à la nourriture.

Donc voilà c’est mes propres motivations et évidemment, tu as les tiennes. Mais réécris-les si tu ne les as plus. Ou même, refais cet exercice parce que c’est normal que les raisons de guérir évoluent au fil du temps.

Ces aspects sur lesquels travailler pour sortir de ta quasi-guérison

Et donc je t’ai dit que pour sortir de cette quasi-guérison, j’ai travaillé sur des aspects sur lesquels je n’avais pas assez ou pas du tout travaillé.

Entre autres, il y avait le côté psychologique où j’ai énormément travaillé sur ma peur de grandir. J’ai beaucoup travaillé sur ma relation à mes parents. J’ai aussi travaillé beaucoup plus concrètement sur l’acceptation du corps et sur la construction de mon identité au-delà de mon apparence. Mais ça pour le coup c’est des choses que j’avais déjà commencé à travailler depuis 2017. Et puis c’est aussi en travaillant sur la remise en question de l’idéal de beauté de la société, en me créant un esprit critique vis-à-vis de la culture du régime. Et un autre truc c’est que j’avais pas assez travaillé sur la restructuration cérébrale, donc le fait de « recâbler » mon cerveau sur des schémas de pensées sains et non pas ceux du TCA. Et sans restructuration, tu gardes toujours les mêmes schémas de pensées en fait.

Donc voilà beaucoup de choses, variées. Mais qui m’ont été vraiment indispensables pour me sortir totalement de mes troubles alimentaires. 

Et d’ailleurs, pour t’épauler, te guider dans ton propre chemin, tous ces aspects-là et bien d’autres, je les propose dans le programme Butterfly Body. Donc c’est un programme pour t’aider à surmonter la peur de prendre du poids en travaillant sur tous les aspects du TCA : donc psychologique, nutritionnel, anti-compensation, acceptation du corps, création de ta propre identité, etc. Donc vraiment complet et CONCRET avec un ebook avec +55 exercices & méthodes à mettre en place. Donc voilà c’est un programme qui t’accompagne sur au moins 3 mois. 

Un petit mot pour la fin ?

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Ce que je peux dire en petit de fin c’est de vraiment, bah continuer de se battre jusqu’au bout. Parce que je te jure que ça vaut le coup. Tu as le droit de vivre pleinement, et pas à moitié. Parce que rester dans les mécanismes du TCA, même s’ils sont plus discrets, bah ça reste te couper de TOI, de TA VIE. Tu as le droit de VIVRE, et pas seulement d’exister. N’oublie pas quand même de rester bienveillant avec toi-même parce que ça prend du temps d’arriver à une guérison totale, ne te met pas de pression, tu as le temps. Et voilà, accorde-toi patience et bienveillance. 

Personne ne mérite de « s’installer » dans une période de quasi-guérison. Et ça me tenait à cœur, vraiment, de parler de ce sujet et de mon point de vue sur la guérison des TCA. J’aimerais trop avoir vos retours. Donc n’hésite pas à me laisser un commentaire ou à me MP sur Instagram 🙂 

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, 1 commentaire
La peur de prendre du poids : pourquoi et comment la surpasser

La peur de prendre du poids : pourquoi et comment la surpasser

La peur de prendre du poids : pourquoi et comment la surpasser

La peur de prendre du poids, de reprendre du poids… C’était dans mon combat, la peur qui me semblait la plus terrifiante. Mais en même temps, c’était aussi la peur indispensable et essentielle sur laquelle je devais travailler pour me sortir de mes troubles alimentaires.

Et je pense que pour beaucoup, c’est la même chose.

Déjà, je viens d’écrire « peur de prendre du poids, de reprendre du poids… ». Il y a une distinction qui est souvent faite, et que je vais expliquer.

La peur de reprendre du poids : qu’est-ce que c’est ?

Je vais commencer par donner la définition que l’on retient quand on souffre de trouble alimentaire. Et je vais te démontrer qu’il y a une différence avec la réelle « définition ». Je dis souvent que lorsqu’on souffre d’un trouble alimentaire, sa réalité est biaisée. Bah là, ça va bien le démontrer.

Zéro jugement quand je dis ça, parce que moi-même, quand j’étais malade, je répondais à travers les arguments de mon trouble alimentaire plutôt qu’avec des arguments raisonnés. 

Donc si on demande à une personne souffrant de TCA, qu’est-ce que la reprise de poids. Ce serait « Un processus de récupération faisant référence à un individu qui atteint un poids sain POUR LUI ». Alors évidemment, la personne ne répondrait pas cette définition exacte mais c’est dans l’idée. Ce que je veux souligner ici, c’est que souvent, quand on souffre d’un TCA, on associe la reprise de poids à un poids « sain » selon SOI.

Donc ça veut dire que souvent, la personne dans sa reprise de poids, elle va se fixer un poids à atteindre qui est SAIN selon ELLE. Et pour déterminer ce poids, elle se base souvent sur l’IMC. Or, j’ai fait un article sur l’IMC. Et justement, dedans j’explique pourquoi il faut vraiment pas se baser sur l’IMC, ni même qu’il ne faut pas se baser sur un objectif de poids. Alors, comme j’ai dédié un article à cette explication, je ne vais pas revenir dans le détail. Mais grosso modo, ton corps nait avec un poids de forme génétiquement programmé. Et donc tu ne peux pas déterminer de toi-même, selon des calculs, le poids que ton corps doit atteindre. Parce que justement, la reprise de poids, c’est atteindre un poids qui est bon mais pas selon TOI, selon TON CORPS. Selon les besoins de ton corps. 

Toujours, si on demande à une personne souffrant d’un TCA ce qu’est la reprise de poids, la personne peut répondre « C’est reprendre un poids que tu es capable de maintenir sur le long terme ». Et là aussi j’émets une distinction avec la définition plus réaliste (que je donnerai par la suite). Ce n’est pas un poids que TU es capable de maintenir sur le long terme, c’est un poids que TON corps maintient NATURELLEMENT sur le long terme.

La différence elle est où ?

La différence elle est dans le fait que ton TCA peut te persuader que c’est ton poids « sain »/ « santé » parce que tu le maintiens sur le long terme. Mais à quel prix ? Parce que si le poids que tu fais, que tu maintiens sur le long terme est le résultat d’actions de compensation & de restriction… Ce n’est absolument pas un poids santé. 

Donc je te redonne la définition d’un point de vue maladie : « Processus de récupération faisant référence à un individu qui atteint un poids sain pour lui. C’est un poids qu’il est capable de maintenir sur le long terme ». Et maintenant, la définition d’un point de vue guérison : « Processus de récupération faisant référence à un individu qui atteint un poids sain pour lui, c’est-à-dire répondant aux besoins de son corps. C’est un poids que son corps maintient naturellement sur le long terme ». Et quand je dis les besoins de son corps, ce n’est pas que nutritionnel, c’est aussi respecter quand son corps est fatigué, donc se reposer.

Bon, voilà pour le côté théorique. Peut-être que tu t’es rendu compte que ta définition à toi est plus proche du point de vue maladie. Peut-être qu’à l’inverse, tu as pris conscience que tu es plus sur la définition réelle. Ça va vraiment dépendre de où tu en es dans la guérison, si tu vis une période compliquée en ce moment, etc.

Et ne te juge pas si ta définition est plus proche du côté maladie. Ça se fait petit à petit d’accepter que son poids de forme est un poids que l’on ne contrôle pas, qui correspond aux besoins du corps et pas aux exigences du TCA, des standards de beauté. 

La peur de reprendre du poids v/s la peur de prendre du poids ?

La distinction, si on peut en faire une, selon moi c’est que : 

  • Peur de reprendre du poids : c’est quand ton TCA se dit « ok, il admet que tu as quand même du poids à reprendre mais tu en es tout de même terrifiée ». 

 

  • La peur de prendre du poids : c’est soit quand selon ton TCA, tu n’as plus de poids à prendre (même si en réalité, tu n’as pas atteint le poids de forme qui correspond à ton CORPS (et pas à toi). Ou alors, c’est quand tu as peut-être atteint un poids où ton corps est bien mais mentalement, tu as toujours cette peur terrifiante de prendre du poids. Et l’important, ce n’est pas le poids que tu fais, c’est la peur que tu as. Parce que je le rappelle, les troubles alimentaires c’est des maladies MENTALES, pas physiques. 

 

Ce que je veux dire, c’est que peu importe si tu as peur de reprendre du poids ou peur de prendre du poids : il faut le travailler. Parce que rester avec cette peur te maintient forcément plus ou moins dans les mécanismes de restriction / compensation ; peut-être même dans le cercle vicieux compulsion-restriction. Et rester dans ces mécanismes, c’est s’exposer à un risque de rechute, ou de rester dans une quasi-guérison. Je parlerai de la quasi-guérison dans le prochain article  d’ailleurs. 

5 raisons pour lesquelles c’est indispensable de travailler sur ta peur de prendre/reprendre du poids

Déjà, il a tous les dangers physiques qu’il existe de vivre dans un corps dénutri. Mais je vais pas les lister parce que je veux répondre à la question avec des réponses qui concernent tout le monde, peu importe ton poids. Ça évitera à ton trouble alimentaire de te dire « non mais toi ça te concerne pas » alors qu’en réalité ça te concerne. 

Mais voilà 5 bonnes raisons :

#1 - Pour être toi.

Parce que peut-être que tu penses que c’est toutes tes actions, réactions, pensées actuelles c’est TOI. Mais NON, enfin je veux dire, pas toujours.

Je m’explique : C’est vraiment toutes les pensées de ton TCA qui font qu’à terme, tu peux être une personne constamment irritée, sur la défensive, qui a peu de tolérance, qui prend tout mal, qui parle mal à tes proches… Peut-être même que tu leur mens pour pouvoir t’assurer de ne pas manger un certain aliment ou pour t’assurer que tu vas bien pouvoir faire ta séance de sport.

Toute cette obsession sur ton corps, ton poids, ton alimentation… fait que tu n’es plus vraiment toi. Je n’aimais vraiment pas la Mathilde malade. Surtout avec mes proches « proche » : soit mes parents, mes frères & sœurs. Après, je ne me permettais pas avec les autres. Mais avec eux, je mentais, je les rejetais, je les engueulais pour un rien, je n’acceptais rien de ce qu’ils me disaient, je les culpabilisais pour mon mal-être… Franchement, ça me fait mal de me souvenir que j’ai été comme ça. Mais la réalité, c’est que ce n’était pas moi. Je ne suis pas cette Mathilde et j’ai pu retrouver en guérissant la Mathilde attentionnée, proche de sa famille, qui aime leur faire plaisir, partager de beaux moments avec eux. Donc retrouver le vrai toi, c’est une énorme raison pour travailler sur ta peur de prendre du poids.

Parce que quand tu es comme ça, c’est difficile d’apprendre à t’aimer.

#2 - Pour retrouver ta vie sociale

Ces obsessions sur la nourriture, sur ton poids sur ton corps… Elles ont tendance à t’isoler. Tu vas refuser des sorties, des weekends, des soirées. Tu vas de surcroit t’éloigner de tes proches, de ta famille, de tes amis. Peut-être que du coup, tu ne profites même pas de ta vie étudiante (c’était mon cas…).

Même si tu as l’impression qu’être seul t’apaise : c’est un LEURRE. Oui, sur le moment même, ça t’apaise. Mais sur le long terme, tu te coupes de ta vie.

Je t’assure qu’en t’ouvrant aux autres, tu t’ouvres à de la vie, du bonheur, des moments de partage, d’échange. Tu t’ouvres à d’autres choses que ta maladie, tes obsessions. Les autres permettent de rendre vulnérables toutes ces obsessions. Même si au début tu n’as pas l’impression, il faut multiplier les sorties parce que forcément, les premières fois tu as peur.

Mais au plus tu te confrontes à ces peurs, au plus ce sera « facile ». 

#3 - Pour avoir une relation saine à la nourriture

Parce que oui, avoir cette obsession autour du poids, de ton corps… fait que forcément, tu n’as pas une relation saine à la nourriture.

Soit tu te restreins, tu ne réponds pas aux besoins de ton corps, tu te coupes de tout plaisir alimentaire.

Soit tu manges, mais ne choisis pas l’option dont tu as réellement envie. Tu es dans la culpabilité, les regrets alimentaires. Tu es dans le calcul, le contrôle. Peut-être même que tu connais des compulsions alimentaires et que tu es prise au piège dans ce cercle vicieux de restriction/compulsion.

Peut être même que tu incites les autres à manger plus, en cuisinant pour eux, en les incitant à manger plus, en leur offrant constamment de la nourriture. Quelque part, inconsciemment peut-être, tu espères qu’ils prennent du poids, plus que toi tu dois en prendre.

Mais c’est méga malsain. Aucun jugement, moi aussi j’ai longtemps fait ça. Mais le truc c’est que les autres s’en rendent compte. Et forcément, ils risquent de mal le prendre, ce qui est normal. 

#4 - Pour lutter contre la dépression, l’anxiété

L’isolement, le fait de se restreindre (même mentalement : c’est-à-dire que tu manges l’aliment mais en te l’interdisant), le fait d’être toujours dans la culpabilité, d’avoir cette voix critique intérieure, de mal se traiter, de ne pas prendre en compte les besoins de son corps… Tout ça, ça développe des symptômes dépressifs, anxieux.

#5- Parce que tu as la vie devant toi

Et ça, peu importe ton âge ! Ce que je veux dire c’est que tu aies 16, 20, 30, 40, 55 ans… Peu importe que le TCA soit dans ta vie depuis 5, 10, 20, 25 ans…

Il n’y a pas de trop tard. Tu as plein de belles expériences à vivre, plein de belles rencontres. Plein de choses incroyables à vivre. C’est certain ! Depuis que j’en suis sortie, je prends conscience de à quel point la vie est belle. Genre vraiment belle.

Évidemment, elle a son lot de problèmes dont on se passerait bien. Mais elle réserve aussi de belles surprises 🙂 

#6 - Parce que tu n’as qu’une vie

Genre vraiment qu’une vie. Et elle passe vite ! J’avais vu une citation qui disait « on a qu’une vie, mais une vie suffit si tu la vis à fond ». Est-ce qu’avec cette peur de prendre du poids tu vis ta vie à fond ? Genre vraiment, réponds en étant honnête avec toi-même.

Bon et en fait, des raisons y’en a plein ! Mais je ne veux pas tous les lister sinon ce serait trop long hihi.

Et puis surtout, à la base, je voulais aborder la peur de prendre du poids sous un autre angle. 

Et cet angle, c’est de te parler de…

Pourquoi c’est réellement difficile de surmonter cette peur de prendre du poids / de reprendre du poids ?

Pour moi, je pense que surmonter cette peur demande de surmonter bien d’autres peurs qui sont plus beaucoup profondes. Je veux dire, qu’il ne faut pas « juste » travailler sur ta peur de prendre du poids.

En fait, il faut aller vraiment plus en profondeur. Et comprendre de quoi tu as réellement peur ?

Et parce que c’est beaucoup plus profond, la peur de prendre / reprendre du poids demande vraiment un travail sur de nombreux aspects : 

Cette peur fait parfois référence à :

  • La peur de grandir
  • La peur de s’émanciper de ses parents
  • La peur d’avancer dans sa vie
  • La peur de perdre l’attention des autres
  • La peur d’être oublié, remplacé, abandonné…

En fait, ça peut être d’autres choses, ça dépend de chaque personne.

=> Mais c’est tous des aspects psychologiques qui sont indispensables à traiter.

Cette peur peut être due à de nombreuses croyances erronées que tu as sur ton corps, sur l’alimentation, sur le poids.. qui sont dû à des choses qu’on t’a dites quand tu étais enfant, ou que tu as intégrées de par les valeurs de la société…

Parfois et même souvent, c’est des croyances inconscientes. Mais dont il faut prendre conscience, déconstruire, et reconstruire des croyances saines.

=> donc toute la dimension mentale, reconstruction cérébrale doit être travaillée

Cette peur peut être due à la peur de l’inconfort digestif, d’avoir temporairement un corps non harmonieux, en gros dû à la peur de certains symptômes. Et en effet, si tu n’es pas préparé, si tu ne comprends pas ce qui se passe dans ton corps, tu peux retomber dans de la restriction/compensation donc rester bloqué dans ces mêmes schémas. 

=> Donc toute la dimension physique, doit être travaillée.

Tu as peut-être aussi peur de prendre du poids/reprendre du poids parce que :

  • Tu as peur de voir ton corps changer physiquement 
  • Tu as peur des commentaires des autres
  • Tu as peur de te dégoûter, d’encore moins t’aimer
  • Tu as peur de plus te reconnaître, de plus savoir qui tu es 

=> Donc un travail concret d’acceptation corporelle doit être fait. Genre pas juste dire « Tu dois t’accepter », vraiment mettre en place des actions concrètes. Et un travail qui est lié, qui est celui de se reconstruire, d’apprendre à se connaître, à savoir qui tu es.

Donc : il faut un travail mental, physique, physiologique, d’acceptation corporelle, de reconstruction de soi. 

En fait, il faut un travail pluridisciplinaire. Ce n’est pas la première fois que tu m’entends dire ça . J’en avais parlé notamment dans l’épisode 18 où je t’explique l’importance d’avoir une équipe médicale complète ,d’essayer différentes thérapies. 

Comment je peux t'aider dans ce travail pluridisciplinaire ?

Comment j’en suis arrivée à lier ce travail pluridisciplinaire à la peur de prendre du poids ?

En fait, ça fait depuis 2020 que j’ai Norainnoflower. Et depuis 3 ans, je reçois énormément de messages de personnes qui me parlent aussi de cette peur qui les bloque en fait dans leur guérison. Et souvent, je me rends compte que le travail qui est réalisé pour les aider ne se concentre que sur les conséquences : une focalisation sur le poids, sur la nourriture, l’hyperactivité… En fait, le travail est fait sur les symptômes en apparence visibles.

Mais justement il n’y a pas de travail en profondeur qui est réalisé, pas de travail multidimensionnel. Donc bah c’est difficile pour ces personnes de se détacher totalement de leurs mécanismes de restriction, de compensation. C’est difficile pour ces personnes de ne pas rester dans une quasi-guérison. C’est difficile pour ces personnes de se libérer totalement.

Moi j’ai fait ce travail multidimensionnel. Mais avec du temps. Je veux dire, te mets pas la pression en écoutant ça : c’est un process de petits pas, qui se fait petit à petit. 

Mais j’ai voulu apporter ma pierre à l’édifice. Je me suis demandé :

Comment je pourrais aider les personnes dans leur peur de prendre du poids / de reprendre du poids ?

Et donc il y a quelques mois, je me suis lancé dans la création d’un nouveau programme que je pensais sortir il y a déjà au moins 2 mois. Au début je proposais surtout tout le travail sur l’acceptation corporelle, les outils concrets pour aider à mieux accepter son corps et la reprise de poids. Mais je me concentrais sur ce côté d’acceptation corporelle. Et en fait, j’ai eu la réflexion que je vous ai exposée en amont : 

Le fait que la peur de prendre du poids est liée à énormément d’autres peurs, et englobe énormément de dimensions. Donc j’ai pris plus du double de temps à le faire. Sans rire, j’y ai travaillé +600 heures ! 

Mais je suis trop fière et trop contente du résultat parce qu’il répond à de nombreuses problématiques et englobe tous les aspects de la guérison.

C’est 5 modules, plus de 11h30 de vidéo, un ebook de +200 pages avec 55 exercices & techniques concrètes, et tant d’autres choses.

✅ Le premier module sera sur toute la dimension psychologique : comprendre les mécanismes inconscients du TCA, comprendre le pourquoi de ta maladie, ce qui t’empêche de guérir, et t’apprendre à te détacher de la maladie.

✅  Le 2e module c’est l’acceptation corporelle : identifier les racines profondes de ta relation conflictuelle avec ton corps et apprendre à t’en détacher (donc l’influence sociétale, mais aussi l’influence familiale, parentale, tes expériences passées). Déconstruire toutes tes croyances erronées, te mettre des objectifs adaptés pour ta guérison. Et après énormément d’outils concrets pour accepter ton corps, travailler sur qui tu es réellement, et aussi des outils pour accepter la reprise de poids).

✅  Le 3e module c’est ton plan d’action nutritionnel & anti-compensation. Parce que ce n’était pas possible de parler de la peur de prendre du poids sans traiter la dimension alimentaire et compensation (hyperactivité, laxatifs, vomissement…). Donc le but c’est aussi de travailler sur les croyances erronées, de comprendre tes sensations de faim, satiété, de revenir sur la base alimentaire, de te proposer des méthodes concrètes pour t’aider durant les repas, mais aussi après les repas pour faire face à la culpabilité et lutter contre les compensations.

✅  Le 4e module parle de tout ce qui peut se passer dans ton corps : les symptômes, mais aussi ce qui peut se passer mentalement dans ta tête. Le but c’est donc de défier tes peurs, de comprendre les variations de ton poids. En gros, le but c’est de connaître pour mieux se préparer et éviter les rechutes. Et y’a une partie sur la communication avec ses proches ; apprendre à exprimer ses besoins, gérer leur commentaire sur ton poids, ton corps…

✅  Le 5e module parle de la quasi-guérison pour éviter d’y rester coincé, parle des différentes causes de rechute. Et je fais un focus sur la peur de grandir qui a été une peur importante pour moi. Et je t’aide aussi à gérer les moments où la maladie te manque.

Bref, franchement, là j’ai même pas tout dit ce qu’il y a dedans. Il est vraiment ultra-complet, concret. Le programme s’appelle ButterflyBody et si tu veux en savoir plus, c’est par ici :

Un petit mot pour la fin ?

Je te dirai de ne pas rester seul(e). Fais-toi accompagner, entoure-toi de tes proches, de professionnels. Vraiment, cherche à te sortir totalement de cette obsession sur ton poids. Sois honnête avec toi-même : ce n’est pas une vie de vivre comme ça. Et c’est possible de s’en libérer totalement. Je t’assure. Et la vie est tellement plus belle, plus légère sans ça ! Je dirai même qu’en fait, la vie est déjà pas toujours facile. Donc pas besoin de se rajouter ce poids sur les épaules. 

Ta vie c’est maintenant, elle ne t’attend pas, n’oublie pas que tu en as qu’une encore une fois. Crois vraiment en cette vie sans ces obsessions. Tu vas t’en sortir, crois-y réellement. Tu es bien plus fort/forte que tu ne le crois. 

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, Peur du poids, 2 commentaires
Mot d’encouragement quand tu perds espoir

Mot d’encouragement quand tu perds espoir

Mot d’encouragement quand tu perds espoir

À toi qui te bats contre l’anorexie, la boulimie, ou n’importe quel trouble alimentaire. J’espère que ce mot d’encouragement t’aidera à trouver de l’espoir, du réconfort, de l’envie de te battre.

Cet article sera un peu différent des autres. Parce que dans ce mot d’encouragement, je m’adresse à toi.

Toi, qui me lit et qui est en train de te battre contre l’anorexie, la boulimie ou n’importe quel trouble alimentaire.

Toi, qui vit peut-être un moment difficile, une journée difficile, une période difficile.

Toi, qui es peut-être en train de perdre espoir.

Toi, qui peut-être te demande si vraiment c’est possible de se sortir de cette maladie de mer**.

Toi, qui n’en peut plus de te battre depuis des mois voire des années contre ton trouble alimentaire.

Toi, qui peut-être même pense parfois à mettre un terme à ta vie parce que tu penses que c’est la seule façon de faire taire cette petite voix qui t’ordonne des actions qui n’ont pour seul but que de te détruire. 

Sache que j’ai ressenti tout ce que tu ressens actuellement.

Moi aussi, après 3 ans dans l’anorexie mentale, deux hospitalisations, et 3 autres années dans les TCA, je me suis dit que j’allais devoir accepter de vivre avec une relation malsaine autour de la nourriture, de mon corps. Je pensais que toute ma vie, je devrais être dans le contrôle, le stress, les angoisses, les idées noires. Moi aussi, j’ai réfléchi très sérieusement comment je pouvais mettre fin à ma vie sans me louper. Moi aussi, je commençais à perdre espoir… Et c’est pour cette raison que je t’écris ce mot d’encouragement ! Pour te montrer que la guérison est possible et pour te demander de continuer de te battre.

Déjà je voudrais te dire bravo ! Parce que si tu es en train de lire ce mot d’encouragement, que tu t’es retrouvé sur mon blog, c’est que tu cherches à guérir de ton trouble alimentaire. Tu peux vraiment être fièr⸱e de toi. Parce que malgré toutes les peurs que tu as, malgré tous les mensonges de ton TCA qui tente de te dissuader, tu choisis la guérison. Cela veut dire que tu choisis de vivre plutôt que de survivre. Tu as choisi de te battre. Tu es un⸱e véritable combattant⸱e et le simple fait de chercher de l’aide est une étape primordiale de la guérison. Et c’est même indispensable à vrai dire.

Peut-être que tu te dis que tu n’es pas encore tout à fait prêt⸱e à la guérison. Mais sache que tu ne seras jamais vraiment prêt⸱e. Lorsque j’ai appelé le service des TCA à l’hôpital pour la première fois, je n’étais absolument pas prête à guérir. J’avais extrêmement peur de guérir d’ailleurs. Ça voulait dire quoi guérir ? Qu’est-ce que je ferais si je guérissais ? Je penserai à quoi si je ne pense plus à la nourriture ? Je ressemblerai à quoi ? Je ne suis même pas sûre que j’avais vraiment envie de guérir lorsque j’ai appelé l’hôpital. Mais je l’ai quand même fait. Parce que je me suis demandée si j’allais pouvoir rester comme ça toute ma vie ? La réponse était évidemment non ! C’était incompatible avec mes projets de vie. Pourtant, mes projets étaient assez simples : rencontrer quelqu’un, fonder une famille, être maman, me lancer dans une carrière professionnelle dans laquelle je m’épanouirai. Juste simplement : VIVRE. Sauf que je voyais bien que cette maladie me pompait toute mon énergie. Il allait falloir que je guérisse. Alors je me suis lancée. 

Honnêtement, c’est totalement compréhensif que tu sois terrifiée à l’idée de te battre contre ton trouble alimentaire, à l’idée de guérir. Qui ne le serait pas ?  Ton trouble alimentaire, c’est le moyen que tu as trouvé inconsciemment pour te protéger face à des choses stressantes que tu vivais, peut-être face à un traumatisme que tu as vécu. Contrôler ton poids, ton alimentation, c’est la façon que ton corps et ton mental ont trouvé pour te rassurer. Ta vie est structurée autour de ton alimentation, de ton apparence. Ton trouble alimentaire impact tes relations sociales, tes pensées, tes actions, tes choix… Guérir va te demander de changer les actions que tu faisais jusqu’ici (restriction, hyperactivité, compensation, etc.). Tu as besoin de trouver d’une autre façon ce sentiment de sécurité que ta maladie t’apporte. Mais cette fois-ci, un vrai sentiment de sécurité, pas un leurre de la maladie. Et franchement, oui, c’est pas facile. 

Mais en fait, même si tu ne te sens pas prêt⸱e, que le toi après la guérison te fait peur. Ne regarde pas si loin. Parce qu’avant d’en arriver là, tu vas parcourir un chemin énorme. Tu vas vraiment beaucoup progresser, tu vas retrouver de l’énergie qui te permettra de pouvoir d’autant plus lutter contre toutes ces pensées parasites. 

Commence par prendre la première étape, chaque chose à la fois. La prochaine étape pour toi, c’est peut-être de prendre rendez-vous avec un médecin, c’est peut-être d’essayer de manger à l’extérieur, c’est peut-être d’en parler avec tes proches… 

Peu importe, mais pense au prochain pas que tu dois faire. Parce que la guérison c’est ça, c’est des tout petits pas. Parfois tellement petit que tu n’as pas la sensation que ça t’aide. Pourtant mis bout à bout, c’est ça qui te mène vers la libération de ta maladie. Tiens, cette journée difficile aujourd’hui : elle fait partie de ta guérison. Je t’assure même si t’as l’impression que tu fais davantage des pas en arrière qu’en avant. Même si tu as l’impression que cette journée est d’une utilité zéro. C’est faux. Chaque jour compte, même les plus sombres. Parce que c’est dans l’épreuve qu’on apprend aussi. Si je prends la métaphore de la fleur, elle a besoin de jour de soleil et de jour de pluie pour fleurir, grandir, s’épanouir. 

Mais, peut-être que tu te dis que toi, tu n’as pas besoin de vraiment te battre, du moins pas à 200 %. Parce que tu ne te considères peut-être pas si malade que ça finalement. Mais ça, c’est un mensonge de ton TCA. Ton trouble alimentaire déteste demander de l’aide car c’est l’un des éléments qui peut t’aider à le déloger de ta tête. Le problème, c’est que ton TCA est vicieux et manipulateur. Et ça, il faut que tu le gardes en tête. Il va donc te faire croire des choses du style « Les médecins ne veulent que t’engraisser », « Tu n’es pas assez malade pour être prise en charge », « Les autres ne peuvent rien t’apporter, ils ne comprennent rien ! » Ne crois pas que tu n’es pas assez malade, ton trouble alimentaire t’a déjà volé assez de ta vie ! 

Ton trouble alimentaire va toujours trouver la moindre excuse pour faire en sorte que tu ne mettes rien en place contre la maladie, que tu restes dans sa zone de confort. Donc peut-être qu’il te dit que tu n’es pas assez malade puisque tu manges encore, que tu n’as pas un poids faible, que les autres sont pires que toi, que tu as encore une vie normale, que tes proches ne sont pas si inquiets. En fait, peu importe le mensonge. À quel moment tu n’es pas assez malade ?! Encore une fois, si tu es en train de lire ce mot d’encouragement, que tu t’es retrouvé sur mon blog ou mon Instagram… C’est que tu t’es rendu⸱e compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas, qui t’empêche de vivre pleinement. Fais confiance à TON ressenti, pas à ton trouble alimentaire. Tu ne peux pas faire confiance à quelque chose qui veut te tuer. Crois-moi, tu es assez malade ! 

Donc tu n’as pas non plus besoin d’être plus malade pour mériter de l’aide. Tu n’as pas besoin d’être à peine vivante, à deux doigts de l’hospitalisation pour être légitime de te battre. Tu n’as pas à prouver à qui que ce soit que tu souffres, que c’est difficile. Même si le monde entier avait conscience de ta souffrance, ça ne changerait rien. Je suis certaine que ton trouble alimentaire trouvera encore une excuse. Tu sais, c’est comme le « tu dois encore perdre X kilos. Et vraiment, quand tu seras à ce poids-là, cette fois, tu t’arrêteras ou cette fois-ci, tu te sentiras légitime à avoir de l’aide ». Sauf que quand tu y es à ce fameux poids, ce n’est toujours pas assez. C’est toujours pousser un peu plus loin. Je te le dis, tu ne peux pas faire confiance à quelque chose qui veut te tuer. Ton trouble alimentaire veut TOUT sauf ton bien.

Donc STOP ! Non, ça ne sert à rien que tu sois encore plus malade. Tu es déjà assez malade. Tu n’as pas besoin de la validation des autres. Parce que c’est toi la personne qui est malade. Et tu en souffres déjà assez comme ça. C’est toi, la seule personne qui peut te battre. Le soutien des autres, il est évidemment indispensable et sera un vrai moteur dans ta guérison. Mais tu es la seule personne à vivre ta propre vie. Depuis ton premier jour sur cette Terre jusqu’à ton dernier. Fais-le pour toi. Tu le mérites, vraiment. 

Je t’assure, n’aie pas honte de demander de l’aide. Demander de l’aide ne fait pas de toi quelqu’un de faible. Cela prouve surtout que les troubles alimentaires sont des maladies mentales très complexes qui requiert une aide externe pour en sortir. 

N’aie pas honte de ton trouble alimentaire d’ailleurs. Tu es malade, ce n’est pas ta faute. Tu n’as rien demandé, tu n’as pas choisi d’être malade. Personne ne peut choisir cet enfer. Même si parfois ça te semble être une zone de confort, de sécurité, où tu peux même t’y sentir bien. C’est le vice de ton TCA. Mais tu sais au fond de toi que la vraie vie, ce n’est pas ça. Que ton trouble alimentaire te vole ta vie justement. Tiens, fais une liste de toutes ces choses négatives que ton trouble alimentaire t’apporte : vraiment, écris le maximum de chose, détaille là à fond. Et puis, relis là quand ton TCA te fait croire qu’avec la maladie, tu es plus heureux⸱se. Et à l’inverse, fais une autre liste de toutes tes raisons de te battre, toutes ces choses que tu as envie de faire dans ta vie, toutes ces choses que tu aimes faire, mais que ton trouble alimentaire te vole, t’empêche de profiter pleinement. Cette liste sera une vraie motivation pour toi, pour te redonner de la force quand il n’y a plus d’espoir en toi.

Tu vois, cette liste des raisons de guérir : c’est TOI, c’est ta vie. Tu n’es pas ton trouble alimentaire. Tu souffres de ce trouble. Sois bienveillant⸱e avec toi-même. Ça aussi, c’est quelque chose d’essentiel dans la guérison. Apprendre à être bienveillant avec soi-même. 

Ne t’en veux pas pour tes actions, tes pensées, tes paroles que ton trouble alimentaire te fait faire. Ne t’en veux pas pour les disputes avec tes proches dû à ton TCA. Encore une fois, tu n’es pas ton trouble alimentaire. Tu souffres de ce dernier et tu en es la première victime. Ne t’en veux pas de savoir ce qu’il faut faire pour te battre contre mais de ne pas réussir à l’appliquer. C’est normal. Vraiment, c’est l’une des maladies les plus difficiles à combattre. Tu sous-estimes le combat que tu mènes, les difficultés auxquelles tu fais face. Mais moi, je sais ce que tu vis parce que je l’ai traversé. Et je peux te dire que tu es une personne incroyable, combattante, courageuse ! 

Alors ne sois pas trop dur avec toi-même. Pardonne-toi de ce que ton TCA te fait faire.

Oui, c'est vrai, c'est extrêmement difficile...

Par contre, oui, on ne va pas se mentir. Comme je viens de le dire, c’est une bataille extrêmement difficile. C’est se battre chaque jour, chaque heure, chaque repas. C’est même jour et nuit. À n’importe quel moment de l’année. Parce que le trouble alimentaire ne prend pas de vacances. C’est se battre face à chaque regard lancé sur ton corps, face à ton propre regard posé dans le reflet du miroir. C’est à chaque rendez-vous médical, chaque réunion de famille, chaque sortie entre amis, chaque nouveau gramme pris, chaque crise ou compulsion alimentaire… Ce sera terrifiant de résister à l’envie de faire de l’hyperactivité, de manger cet aliment qui te fait tellement peur. Et puis, tu devras affronter les messages publicitaires de la culture du régime qu’on entend partout à la télé, à la radio, sur les réseaux sociaux … Tu devras aussi faire face aux remarques désobligeantes des personnes qui t’entourent, des regards pesants des passants dans la rue… J’écris ce paragraphe en n’ayant pas pour objectif de te décourager. Je veux juste te dire à quel point je sais que ta bataille est difficile. Je pense que personne n’ayant vécue ça peut comprendre le courage que ça te demande, la force que tu as, la douleur permanente que c’est. Mais moi, je te comprends. Je te comprends et je suis la preuve qu’on peut s’en sortir. Et tu vas en sortir, je t’assure. Ce que je viens de dire, ça prouve à quel point cette bataille est difficile. Mais garde en tête que les plus grands combats sont réservés aux plus grands guerriers. Tu es un.e véritable guerrière.

La guérison c’est des hauts mais aussi des bas. En fait, au début, c’est surtout des bas. C’est normal, ça fait partie du processus. Mais même dans les jours sombres, tu avances. Ne sois pas déçu de toi-même. Même si tu rencontres une difficulté que tu pensais avoir déjà surpassée. D’ailleurs, c’est possible que tu connaisses des rechutes, des périodes où c’est plus compliquée. Mais ça ne veut pas dire que tu es retourné⸱e en arrière. Tu n’as pas échoué. Tu n’es pas faible. Sache que toutes mes rechutes m’ont permis de me sortir encore plus loin de mon trouble alimentaire. Une rechute n’est pas négative. Cela fait partie du chemin de guérison, ce n’est pas linéaire. Il y a certains jours plus difficiles que d’autres et c’est normal. Avec le recul, après avoir fait face à toutes ces rechutes, ces difficultés, j’ai vu que j’en suis sortie toujours plus forte, même si ça prenait du temps. Maintenant, je sais que même dans la plus grande obscurité, je parviendrais toujours à retrouver la lumière. 

Au-delà d’une rechute, c’est possible que sur le chemin de la guérison, tu aies ce sentiment que cela empire. Tes angoisses augmentent, tu ressens encore plus de peurs, de culpabilité, de pensées négatives et oppressantes… Tu es perdu⸱e parmi 1000 questions à te demander si ce que tu fais est normal, si tu as vraiment faim, si tu manges de la bonne façon, dans les bonnes quantités, si ce que tu ressens est logique ou non, etc. 

Sache que tu es sur le bon chemin. Parce que cela veut dire que ton trouble alimentaire se sent en danger, alors il fait tout pour te maintenir dans la maladie. Il y a une citation anglaise qui dit « Things tend to scream when dying ». Ce qui veut dire qu’avant de mourir, une chose « crie ». Je trouve que c’est très représentatif.

Lorsque tu as l’impression de mal faire les choses, c’est souvent que tu fais bien justement. Quand c’est trop facile, ça renforce davantage ton trouble alimentaire que ta guérison. Et on est d’accord que c’est SUPER DIFFICILE. Mais ça en vaut la peine. Je te promets.

Quand tu commenceras à aller mieux, il y a aussi des jours où ton TCA va te manquer. Tu auras envie de retrouver les sensations de restriction, d’impression de contrôle sur ton corps. Tu auras envie d’y retourner juste 1 journée. Parfois tu seras même frustré⸱e parce que tu ne parviens plus à te restreindre comme avant par exemple. Et c’est normal, ça aussi, ça fait partie du chemin de guérison.

Mais c’est ton trouble alimentaire qui tente te reprendre du terrain en toi. Ne le laisse pas faire. Il te ment, il biaise ta réalité. Il te fait croire qu’avec le TCA tu étais davantage en sécurité, plus forte, plus puissante. Mais ce ne sont que des mensonges. Une vie avec un trouble alimentaire ce n’est pas une vie. C’est de la survie. Tu mérites bien plus que ce que ton trouble alimentaire te promet. N’abandonne jamais la guérison pour retourner dans les travers de ton trouble alimentaire. N’écoute pas ces pensées néfastes pour ta santé. Tu es bien plus fort⸱e que tu ne le crois.

Ne perds pas espoir

Alors voilà, je te dis tout ça pour te dire que tu ne dois pas perdre espoir.

Évidemment, tu as le droit de pleurer, de te mettre en boule dans ton lit, d’écouter de la musique triste même. Ne renie pas tes émotions pour autant. Mais garde en tête que tu vas te relever. Tu vas continuer de te battre. N’abandonne pas. Tu n’as qu’une vie. Qu’une seule. Et c’est tellement court… 

Et puis la vie, elle n’attend pas. Le temps continue de passer. Et parfois, la vie peut changer brutalement du jour au lendemain. Et elle ne te prévient pas. Alors choisi toujours de te battre. Écoute toujours cette part de toi qui veut vivre. Ne fais pas confiance à ton trouble alimentaire. Chaque jour est une nouvelle chance de te battre contre ton TCA. Je dirais même chaque instant. Ce n’est pas parce que ce matin, tu as rencontré une difficulté que ta journée est gâchée. 

Avec le temps, au plus tu te battras, au plus tu gagneras contre ton TCA, au plus tu reprendras de l’énergie… Au plus les choses qui te paraissaient insurmontables deviendront de plus en plus facile à accepter. Ça prend du temps, c’est sûr, mais je t’assure que c’est vrai.

N’abandonne pas : il y a tellement de belles choses dans la vie qui t’attendent. Tu n’as pas envie de vivre ta vie entre la peur et la restriction ? Tu as toutes les capacités de guérir, vraiment. Je n’étais pas plus forte que toi. 

Parfois, j’ai certaines personnes qui me disent « Non mais toi tu es forte, tu as un mental d’acier et c’est pour ça que tu t’en es sortie. Moi je suis faible psychologiquement ». Mais alors pas du tout ! Tu as peut-être l’impression que j’ai un mental de plomb à travers ton écran. Mais là, je te parle avec un tel recul sur la maladie. Lorsque j’étais en plein dans la maladie, je me disais aussi que j’étais faible psychologiquement. J’avais même l’impression de laisser beaucoup trop souvent la maladie gagner. Je me disais « en fait je n’ai pas assez de force mentale, je ne suis pas assez déterminée, je ne me bats pas assez. » Aujourd’hui, avec le recul, je me suis rendue compte que si, je me battais quotidiennement. C’est juste que la maladie est tellement puissante, que j’étais constamment épuisée. C’était une bataille terriblement difficile. Mais j’ai la preuve que tu fais partie de ces guerriers qui se battent : tu ne serais pas en train de m’écouter si ce n’était pas le cas. Donc même si tu as l’impression que tu ne te bats pas, crois-moi, tu te bats.

Moi, je crois en toi. Je sais que tu vas y arriver. Et il faut que toi aussi, tu croies en toi d’ailleurs. C’est vraiment important. Même si j’avais peur, même si c’était difficile, jamais, je n’ai vu ma vie entière avec mon trouble alimentaire. Je savais que c’était passager. Et je suis certaine que le fait de croire en ma guérison m’a profondément aidé. Je dirai même que ça a été indispensable.

Crois en toi, crois-en ta guérison. Fais confiance à ton corps. Une vie bien plus belle t’attend au bout de cette guérison. La vie qui t’est destinée, la vie que tu mérites. Ne laisse pas ton trouble alimentaire te voler cette belle vie que tu dois vivre. 

Un jour, tu seras tellement fièr⸱e de toi. Je t’assure, c’est un sentiment tellement puissant. J’ai hâte que tu puisses ressentir ça. Un jour tu regarderas tout le chemin que tu auras parcouru et tu seras tellement heureux⸱se d’en avoir fini avec ça. Et tu te diras que si tu as combattu l’une des maladies mentales les plus difficiles, alors tu es prêt⸱e à combattre n’importe quoi. 

J’espère qu’à travers ce mot d’encouragement j’aurai réussi à te redonner espoir et à te donner envie de te battre davantage. N’oublie pas qu’un trouble alimentaire peut être vaincu. C’est une maladie dont on peut s’en sortie, dont on guérit. Encore une fois, j’en suis la preuve. Et je ne suis pas la seule. Et aucune des personnes qui s’en sont sorties ne l’a regretté. Sinon, j’aurai abandonné il y a bien longtemps, et je ne serais pas là en train de te dire tout ça. Tu ne seras pas prisonnier⸱e de cette maladie toute ta vie. Tu as déjà assez souffert comme cela. 

Allez, je te laisse. Prends soin de toi. Mais genre, vraiment ♥︎. Tu le mérites tellement. À très vite 🌷

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, 2 commentaires
Repousse de cheveux : comment l’optimiser après l’anorexie ?

Repousse de cheveux : comment l’optimiser après l’anorexie ?

Repousse de cheveux : comment l’optimiser après l’anorexie ?

La perte des cheveux durant l’anorexie est une problématique courante, autant pour les hommes que les femmes. J’ai toujours eu une chevelure assez conséquente, avec pas mal de volume. Quand je suis tombée malade, j’ai bien perdu la moitié de ma masse capillaire. Ma chevelure était sans vie. Un peu comme moi finalement… Et mes cheveux, j’y tiens beaucoup ! Donc je me suis renseignée à fond à l’époque pour retrouver des cheveux en bonne santé. J’ai la chance d’avoir connu une repousse des cheveux assez rapidement après la guérison de mon anorexie. Mais aujourd’hui, j’en prends toujours grand soin. Dans cet article, je vais donc te partager mes petits conseils. Mais je sais que certaines personnes éprouvent plus de difficulté à retrouver une bonne densité des cheveux. Je me suis donc renseignée à fond, auprès de ma coiffeuse aussi haha. Et je vous ai fait un article complet pour comprendre la repousse et donner le max de conseils pour retrouver des cheveux de Raiponce !

Anorexie et chute de cheveux : quels liens ?

Lorsqu’on souffre de trouble alimentaire, notamment restrictif, on a tendance à restreindre ses apports alimentaires, voire à augmenter son activité physique. Les apports sont donc bien en deçà des besoins du corps. L’alimentation devient souvent très sélective, supprimant ou diminuant fortement certaines catégories d’aliments et donc certains nutriments nécessaires à sa bonne santé… L’organisme priorise donc le peu de nutriment qu’il reçoit pour les fonctions essentielles à la survie. La production de cheveux n’en fait pas partie. Le cuir chevelu ne reçoit donc plus les nutriments pour son bon fonctionnement : protéine, vitamines, fer… 

Cela entraîne différentes conséquences : 

  • L’effluvium télogène : il s’agit du terme médical pour désigner le phénomène des follicules pileux (qui sont responsables de la croissance des cheveux) ne recevant plus assez de nutriments, ils entrent en sommeil prématurément jusqu’à la fin de leur durée de vie, entrainant ainsi la chute des cheveux. La perte peut se faire de façon générale à l’ensemble de la tête ou sur des zones plus ciblées.
  • Pelade : qui correspond davantage à des chutes de cheveux en plaque ronde (même si ça peut prendre différente forme). Dans le cadre des TCA, les pelades peuvent être dues au stress émotionnel. Ça peut également être causé par des crises d’angoisses où la personne s’arrache les cheveux (on parle alors de trichotillomanie).
  • Amincissement et perte de volume : ils sont plus fins, plus fragiles en raison du manque de nutriments. Ils paraissent donc plus plats.
  • Fragilité : ils sont beaucoup plus cassants, notamment dû à l’amincissement de la masse capillaire. On peut aussi être davantage sujet aux fourches.
  • Moins d’éclat, ternes : ils perdent en brillance, en mouvement et paraissent plus ternes et secs.

La chute de cheveux vient alors s’ajouter aux problèmes d’image de soi que la personne souffrant de troubles alimentaires a généralement déjà. Notamment lorsqu’on est une femme, où c’est quelque chose qui se remarque davantage par rapport aux hommes.

Retrouver des beaux cheveux après des TCA : est-ce possible ?

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La bonne nouvelle, c’est que c’est possible de retrouver une bonne robustesse capillaire ! Selon le temps durant lequel tu as été en carence, la repousse des cheveux peut être plus ou moins longue. En moyenne, on parle d’au moins 15 à 18 mois pour retrouver une bonne vitalité capillaire totale. Mais entre temps, tu pourras déjà constater une amélioration : ça commence généralement par un ralentissement de la chute, puis les cheveux sont moins fragiles et la repousse est relancée. 

Mais ce qu’il faut retenir, c’est la patience. Ça va prendre du temps, et c’est normal. Il faut garder en tête que notre chevelure reflète la santé de notre organisme d’il y a 3 ou 4 mois. Et autre fait important : on prend entre 1 cm et 1,5 cm par mois. Mais ça, c’est lorsqu’on a tous les bons nutriments, qu’on ne se restreint plus. Donc il ne faut pas compter dans sa tête 1 cm par mois depuis le moment où tu as commencé à remanger (ou à reprendre du poids). Car la maladie ne part pas du jour au lendemain et donc les comportements de restriction & compensation non plus. Il faut vraiment beaucoup d’énergie pour “relancer l’organisme”, bien plus que l’on ne le pense quand on est malade. Donc oui, ça prend vraiment du temps. 

Évidemment, de façon globale, c’est la renutrition et le rétablissement de tous les nutriments en carence qui va permettre de retrouver un bon aspect de ses cheveux. Mais c’est important d’également prendre soin de sa chevelure. On verra tous ça dans les conseils en fin d’article.

Repousse du cheveu : comment ça se passe concrètement ?

Je trouvais ça intéressant de connaître comment fonctionne concrètement la croissance d’un cheveu. Elle se décompose en 3 grands cycles  :

La phase anagène :

C’est la période de croissance active du cheveu et c’est l’étape la plus longue. Elle peut durer entre 2 et 7 ans selon la zone du crâne. Pendant cette période, les follicules pileux sont actifs grâce aux nutriments reçus par les vaisseaux sanguins, entrainant une pousse des cheveux de façon continue.

La phase catagène :

C’est l’étape de transition entre la croissance et l’étape de “repos”. Elle est très courte, en moyenne, elle dure une dizaine de jours. Les cheveux se détachent alors de la papille dermique. Le développement des cheveux ralentit jusqu’à l’arrêt.

La phase télogène :

C’est la période de repos. Les cheveux ne sont plus reliés aux vaisseaux sanguins et ils ne reçoivent donc plus les nutriments. Cette étape dure environ 3 mois. Le cheveu étant inactif, il tombe, laissant place à un nouveau cycle, et donc à un nouveau cheveu.

En moyenne, 85% des cheveux sont dans le cycle anagène, 1 à 2% seulement en catagène et un peu moins de 15% en télogène. Mais cela dépend de différents facteurs comme la génétique et d’autres que je présenterai dans la partie suivante.

Mais la répartition que j’ai donnée juste avant est lorsque la santé de la personne est bonne. Lorsque l’organisme ne reçoit pas suffisamment de nutriment, le pourcentage de cheveux en anagène serait donc logiquement plus faible.

Quels peuvent être les autres facteurs influençant la repousse des cheveux ?

Dans cette partie, je vais parler des différents facteurs qui peuvent influencer, voire faire partie des causes à l’origine de votre difficulté à récupérer une bonne condition capillaire (notamment après 18 mois de renutrition). 

#1 - Les hormones

Les hormones peuvent jouer (aussi) un rôle important dans le développement des cheveux ! (Je dis “aussi” parce que ces derniers temps, j’ai pris conscience de à quel point les hormones nous impactent, c’est incroyable !). 

Conseil n°1 :  Le mieux est donc de réaliser un bilan hormonal auprès d’un endocrinologue pour vérifier les différentes hormones et s’assurer qu’il n’y a pas d’anomalies qui pourraient être corrigées avec un traitement. L’hormone thyroïdienne peut d’ailleurs avoir son rôle : d’où l’importance d’effectuer une vérification du fonctionnement de la thyroïde.

#2 - La circulation sanguine

Une bonne circulation du sang est importante pour alimenter les follicules pileux en nutriment. Une mauvaise circulation peut donc affecter la régénération capillaire.

#3 - Les nutriments

Les carences en nutriments, évidemment. Ces nutriments que l’on retrouve dans les aliments et que je détaille juste après !

#4 - Les facteurs environnementaux

La pollution (selon si tu es en ville notamment) peut faire partie des causes à l’origine d’un manque de vitalité. Quand je vais chez mes parents en campagne, c’est dingue comme mes cheveux graisses moins vite et semblent rapidement plus beaux !). Il y a aussi les saisons qui jouent, notamment en été où le soleil et l’eau chlorée peuvent agresser les cheveux si on ne les protège pas.

#5 - Le stress

ahhhh le stress… encore et toujours ! le nombre de conséquences liées à l’anxiété fait peur. D’où l’importance de travailler sur la gestion de son anxiété. J’en ai fait une vidéo YouTube et un article dédié ici si tu veux. Les angoisses perturbent les hormones, ce qui peut donc affecter la production des cheveux.

#6 - Les traitements capillaires

Les teintures, les ombrés, les tie and dye…et ça aussi, on en parle juste après 🙂 

Les conseils pour favoriser la repousse des cheveux

Bon, on arrive ENFIN à la partie “conseil” ! Mais pour moi, c’était intéressant de savoir tout ce qu’il y a avant. Si tu me connais et que tu lis mes contenus ou écoute mon podcast, tu sais que j’aime comprendre ce qui se passe dans mon corps 🙂 

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Les nutriments dans l’alimentation

Et évidemment, je commence par là. Car c’est très important que tu comprennes que tant que tu ne réponds pas aux besoins de ton organisme en lui apportant toute l’énergie dont il a besoin, tous les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement… alors tu ne retrouveras une bonne condition capillaire. 

Donc mon conseil n°2, c’est évidemment de manger de tout. Mais je sais que lorsqu’on souffre d’un trouble alimentaire, ce n’est pas facile à appliquer. 

Mais je t’explique chaque nutriment nécessaire et pourquoi ils sont importants pour la repousse : 

  • Les protéines : Les cheveux sont constitués en partie de protéine. Pour cela, il faut donc consommer des sources de protéines en bonne quantité pour soutenir la croissance. Tu retrouveras ça dans la viande, le poisson, les œufs, les noix et les légumineuses. 
  • Les acides gras oméga-3 : Ils aident à nourrir les follicules pileux et donc à favoriser la production des cheveux. Tu trouves cela dans le saumon, les sardines mais aussi les noix, les graines de chia. 
  • Le fer : Il est aussi essentiel pour la régénération capillaire puisqu’il permet d’apporter l’oxygène vers les follicules pileux. Tu en retrouves dans les épinards, les lentilles et la viande rouge, entre autres. Une carence en fer amène les cheveux à devenir de plus en plus fin.
  • La vitamine B : Notamment la B7, B3 et B12. Tu retrouveras ça dans les légumes verts, les noix, les œufs, la viande.
  • La vitamine D : Elle te permet de réguler le cycle de développement de tes cheveux. Tu en retrouves dans les poissons gras, les œufs et les produits laitiers enrichis en vitamine D. 
  • Le zinc : Il permet de maintenir l’équilibre des follicules pileux et joue un rôle clé dans la synthèse des protéines. Une carence en zinc entraine des cheveux cassants et donc une chute plus importante. Tu en retrouves dans les fruits de mer, la viande, les noix, les graines. 

Tu peux demander à ton médecin traitant un bilan sanguin afin de déterminer tes carences. 

Mon conseil n°3, c’est de te dire que tu peux t’aider des compléments alimentaires, notamment la première année de guérison pour aider ton organisme à se remettre des troubles alimentaires. Personnellement, j’ai pris des compléments en faisant une cure d’un an de Vitamine D et j’ai pris des Oméga-3 en compléments également. 

Les astuces de grand-mère

Je te partage ce que j’ai appelé des astuces de grand-mère. Il s’agit de produit naturel, que j’ai plus ou moins testé pour faire des soins. Aucun remède magique mais comme je te disais, l’important est de prendre soin de ses cheveux. Et en y prenant soin, cela les aidera forcément : 

Conseil n°4 : Les bains d’huiles pour prendre soin de ta chevelure

J’ai commencé à faire des “bains d’huile” lorsque j’ai recommencé à me renourrir lorsque je sortais de l’anorexie.

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L’idée était de leur donner un coup de pouce. Le but des huiles est de les faire pénétrer dans les follicules pileux pour les aider à les renforcer de l’intérieur.

Par contre, au début je faisais des “erreurs” qui je vais vous partager pour éviter que tu fasses les mêmes.

Quand on dit “bain d’huile”, on peut s’imaginer en mettre une grande quantité, et ce, pendant des heures. En réalité, il ne faut pas abuser sur la quantité. Sinon, ça peut alourdir les cheveux, notamment lorsqu’ils sont fins et donc l’accumulation d’huile peut causer des désagréments pour la zone capillaire (casse, graisser trop vite, etc.) 

Des huiles, il en existe énormément ! Et te dire laquelle te correspond, je ne peux pas vraiment puisque ça dépend de ton type de cheveux, de ton derme chevelu… Donc, tu peux tester par toi-même pour voir celles qui semblent avoir les meilleurs effets. Ou alors, tu peux demander conseil à ton coiffeur par exemple.

L’important est d’utiliser au moins une huile de support. Il s’agit d’huile qui peut être utilisée seule ou combinée avec des huiles essentielles qui ne doivent pas être mise à même la peau car trop agressives. 

Je te donne quelques exemples d’huile de support

  • Huile de Jojoba (elle convient facilement à tout type de cheveux)
  • Huile de Coco (elle est particulièrement recommandée pour les cheveux secs)
  • Huile d’Amande douce (elle est bien pour les cheveux fins)
  • Huile d’Argan (recommandé également pour cheveux secs et abîmés)
  • Huile d’Avocat (bien aussi pour les cheveux secs) 
  • Huile de Marula (huile légère donc facilement absorbée par tout type de cheveux)

Personnellement, j’utilisais souvent l’huile de coco, de jojoba et d’avocat. Et j’achetais mes huiles avec des marques Bio.

L’huile de Ricin peut être appliquée seule mais c’est mieux de l’appliquer avec une autre huile de support. L’huile de ricin est reconnue pour favoriser la production des cheveux et les renforcer.

Vous pouvez ajouter de l’huile de Menthe poivrée qui est aussi recommandée. Par contre, attention de la mélanger avec une huile de support et à ne pas l’utiliser à même la peau du crâne. Elle a des propriétés stimulantes pour favoriser la pousse.

Personnellement, j’applique l’huile surtout sur mes pointes, mais pas sur le cuir chevelu car cela graisse trop vite mes cheveux par la suite. Je le fais 1 à 2 heures max avant de prendre ma douche, une fois par semaine. Et parfois je mouille une serviette avec de l’eau chaude et j’enroule mes cheveux avec la serviette. La chaleur va aider à ouvrir les cuticules des cheveux, permettant à l’huile de pénétrer plus facilement dans les follicules pileux et donc de nourrir en profondeur.

Lorsque je les lave et que j’ai fait un bain d’huile en amont, je fais au moins 2 shampoings et 1 masque pour éliminer toute l’huile. D’ailleurs, j’ai oublié de dire, mais ce qui est bien aussi, c’est de masser son crâne avec la pointe de ses doigts, tout doucement. Ça permet de stimuler la circulation sanguine pour favoriser l’absorption des nutriments et donc la régénération capillaire.

On m’a parlé également de l’aloe verra qui aurait des propriétés reconnues pour limiter la chute des cheveux. C’est donc à appliquer sur toute la tête, avant de se les laver. Vous pouvez le laisser reposer 15-30 minutes avant de rincer.

Les infusions pour la repousse :

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Conseil n°5 : Utiliser des infusions en rinçage  

J’ai jamais essayé, mais on m’a aussi parlé des infusions pour donner un coup de pouce dans la repousse. Je te recommande de les acheter en magasin bio ou dans une herboristerie. 

Il s’agit d’infusion à utiliser comme rinçage après le shampoing. Infusez au moins 30 minutes, puis laisser le refroidir. Lorsque tu le verses sur tes cheveux, laisse au moins 3 ou 4 minutes avant de rincer à l’eau claire. Tu peux d’ailleurs en profiter pour masser ton crâne à ce moment-là.

  • L’infusion de romarin : stimuler la circulation sanguine et à favoriser le développement des cheveux. 
  • L’infusion de lavande : Elle aide à réduire la chute et à promouvoir leur développement. En plus de ça, elle est connue pour ses propriétés apaisantes !  
  • L’infusion de thé vert : notamment pour protéger les cheveux des personnes ayant utilisé des traitements chimiques (via des couleurs par exemple). Et ça aide à stimuler une fois de plus la phase anagène.

Si tu essayes, n’hésite pas à donner ton retour d’utilisation 🙂 

Et d’ailleurs, si tu as d’autres « remèdes » de grand-mère, on est toutes preneuses ! 

Les petits gestes qui peuvent donner un vrai coup de pouces :

Je vais te partager maintenant des petits gestes à prendre comme petites habitudes pour prendre soin de tes cheveux. Personnellement, la plupart de ses conseils je les applique toujours. C’est pas forcément simple de tout appliquer du jour au lendemain. Tu peux appliquer une nouvelle habitude par semaine. Et le mieux est d’avoir un petit tracker, comme je te propose dans le feel good journal. Si ça t’intéresse, c’est ici

Je vais te donner ces conseils en vrac : 

  • Conseil n°6 : Je commence par te dire de ne pas dépenser ton argent dans tous des produits que tu trouveras au supermarché. D’autant que beaucoup de shampooings anti-chute sont inefficaces pour traiter une chute aiguë comme tu peux connaître avec une maladie comme les TCA. C’est plus approprié pour les pertes saisonnières ou momentanées. Perso, j’ai dépensé beaucoup trop d‘argent dans des produits différents où aucun n’a prouvé son efficacité. Après, si t’en as un qui a bien marché, n’hésite pas à le noter en commentaire pour en faire profiter aux autres lecteurs 🙂 
  • Conseil n°7 Lorsque les beaux jours reviennent : protège ta tête. Pour de vrai ! Je sais que l’on n’y pense pas toujours de mettre des chapeaux ou casquette, mais peut-être essaie au moins d’y penser surtout quand tes cheveux sont fragiles. 
  • Conseil n°8 Laisse tes cheveux le plus naturel possible : trop de coiffure agresse tes cheveux et les faits chuter. Tout comme le fait de les attacher d’ailleurs… Perso, j’adore attacher mes cheveux quand je travaille mais je fais plus attention à les laisser détacher pour les laisser respirer et moins les abîmer. Si tu le fais, préfère un chouchou en soie. Et les coiffures où les cheveux sont très tirés c’est vraiment à éviter (queue de cheval très serrée ou chignon très fixé).
  • Conseil n°9 En parlant de soie, j’utilise aussi des taies d’oreiller en soie ! C’est vraiment mieux pour le cheveu, et d’ailleurs c’est aussi recommandé pour ceux qui ont des problèmes de peau au visage (type acné).
  • Conseil n°10 Lorsque tu les laves, n’utilise pas d’eau trop chaude. Je ne parle pas non plus de se doucher à l’eau froide ni tiède. Mais parfois, on s’habitue progressivement à la chaleur sans se rendre compte que c’est trop chaud pour notre peau (qui rougit d’ailleurs parfois) et nos cheveux.
  • Conseil n°11 Dans la douche, préfère des produits sans paraben, le plus naturel possible. Toujours mieux pour ton hygiène de vie en général :). Je conseille un masque à chaque lavage personnellement et ma coiffeuse a validé ça.
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  • Conseil n°12 Lorsque tu appliques ton shampoing, tu peux te masser du bout des doigts (regarde sur YouTube il y a des tutos). Le massage du crâne aide à stimuler la circulation sanguine et à favoriser la production des cheveux.
  • Conseil n°13 En termes de fréquence de lavage, il ne faut pas que ce soit trop fréquent mais pas trop espacé non plus. Les laver tous les jours ou tous les deux jours, c’est trop rapproché et ça abîme les cheveux. Je sais que c’est pas simple parce qu’on aime bien avoir des beaux cheveux. Perso, j’utilise un bon shampoing sec pour tenir au moins 3 jours (mais pas la marque Batiste qui n’est pas très quali…). Mais par contre, se les laver 1 fois par semaine c’est parfois pas assez. L’accumulation de saleté et d’huiles sur le cuir chevelu peut obstruer les pores, ce qui peut entraver au développement de la chevelure et même causer une perte supplémentaire. Mais ça, ça dépend de vos cheveux. Si 1 fois par semaine ça te convient et qu’ils ne sont pas gras pour autant, ne change pas 🙂 
  • Conseil n°14 Les cheveux sont plus fragiles lorsqu’ils sont mouillés. C’est pourquoi il faut éviter de trop les brosser lorsqu’ils sont mouillés : une fois pour les démêler, mais sans insister. 
  • Conseil n°15 Ma coiffeuse m’a d’ailleurs dit que c’est essentiellement la lumière UV qui abîment les cheveux lorsqu’ils sont mouillés. Elle m’a donc dit que si je les lave le soir, je peux les laisser sécher naturellement. Mais si c’est le matin ou en journée, il vaut mieux les sécher à une température pas trop élevée, sans “coller” le sèche-cheveux à son cuir chevelu. 
  • Conseil n°16 Ce qui m’amène au point suivant : attention à ne pas abuser (voire même, il vaut mieux éviter) des appareils à trop forte chaleur. C’est-à-dire les lisseurs, les boucleurs, etc. Encore une fois, le mieux est de garder ces cheveux au naturel 🙂 Une fois de temps en temps pourquoi pas si tu veux faire une coiffure. Mais si tes cheveux sont fragilisés, il faut limiter au max.
  • Conseil n°17 Lorsque tu sors de la douche, ne séche pas trop vigoureusement tes cheveux avec une serviette. En fait, il faut vraiment être délicat avec ses cheveux. Il faut se rappeler qu’ils sont fragiles. Et je conseille d’ailleurs d’utiliser une serviette en micro-fibre. 
  • Conseil n°18 Pour le brossage, préfére des peignes à larges branches, des brosses à poils doux plutôt que les grosses brosses avec des genres de petites boules au bout des picots.
  • Conseil n°19 Brossez-les doucement, avec précaution. Il est donc recommandé de se brosser avec précaution, en commençant par les pointes et en terminant des racines jusqu’en bas.
  • Conseil n°20 Coupe-les régulièrement : quand on les coupe, ça leur fait toujours du bien. J’ai fait ça plusieurs fois au début de la régénération de ma chevelure, tous les 3-4 mois, juste quelques petits centimètres. Je sais que ça peut faire peur et qu’on a envie de garder plus long parfois (perso je suis attachée à la longueur de mes cheveux haha) mais c’est pour un bénéfice, pour leur faire du bien.
  • Conseil n°21 Et toujours chez le coiffeur : évite les couleurs, les balayages, etc. Encore une fois, priorise le naturel. Après évidemment, c’est un conseil et je sais que parfois, on aime le changement. J’ai craqué plusieurs fois pour un balayage parce que je trouvais ça trop jolie. Mais sur le long terme, ça m’a abimé les cheveux et je recommencerai plus même si j’ai beaucoup aimé. Les permanentes, les défrisages ou brushings excessifs vont également avoir l’effet d’abîmer vos cheveux. 
  • Conseil n°22 J’en profite juste pour faire la minute prévention sur la consommation du tabac et de l’alcool : ce n’est pas un scoop, évidemment, ça a des conséquences négatives sur l’organisme. Mais il a été prouvé que le tabagisme peut endommager l’ADN du follicule pileux et donc ralentir la production des cheveux voire déclencher un vieillissement prématuré des cheveux. Et une consommation excessive d’alcool diminue la capacité d’absorption des nutriments nécessaires pour la croissance des cheveux. Ça peut donc résulter en une perte de cheveux. Bref, l’alcool est à consommer avec modération 🙂 

(Conseil n°24) Je termine cet article en te disant de ne pas te mettre trop de pression par rapport à la repousse de tes cheveux. Je sais que c’est bien plus simple à dire alors qu’en réalité, c’est difficile à accepter (déjà quand on n’accepte pas son image corporelle). Mais fais confiance à ton corps, prends soin de lui, de tes cheveux. Accorde-toi du temps également. Et n’hésite pas à consulter un médecin et à tester les différents conseils que je t’apporte dans cet article. 

(Conseil n°25) Prends des photos avant/après pour voir ce qui semble le plus fonctionner. Sachant qu’il faut garder en tête que ça a rarement un effet immédiat, souvenez-vous que je vous ai parlé d’au moins 15 à 18 mois après récupération de l’énergie nécessaire.

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FAQ – Aménorrhée & trouble alimentaire

FAQ – Aménorrhée & trouble alimentaire

FAQ – Aménorrhée & trouble alimentaire

J’ai souvent des questions à propos de l’aménorrhée dans le cadre des troubles alimentaires, notamment restrictifs comme l’anorexie. N’étant pas une spécialiste sur ce sujet, j’ai préféré directement demander à Florence qui, elle, est spécialiste de l’aménorrhée hypothalamique

Florence a elle-même traversé une dizaine d’années dans des comportements de troubles alimentaires (sport à outrance, restriction). Elle a connu l’aménorrhée hypothalamique et ce fut son premier déclencheur pour travailler sur son rapport au corps, à l’alimentation, mais aussi pour avancer sur les dimensions psychologiques.

Si vous voulez, vous pouvez écouter l’épisode de podcast où elle répond à toutes ces questions. Je mets les liens en bas de cet article. 

Je rappelle que ni Florence, ni moi ne sommes médecins. Je recommande donc évidemment de consulter un médecin professionnel qui saura vous donner un diagnostic.

Sinon, on répond aux principales questions juste ici : 

Petite précision, ici, on se concentre sur l’aménorrhée hypothalamique, c’est-à-dire l’aménorrhée où de nombreuses personnes sont concernées avec un trouble alimentaire.

Aménorrhée & troubles alimentaires (anorexie, boulimie) : on répond à toutes vos questions !

L’aménorrhée, c'est le fait de ne pas avoir de cycle menstruel quand on est en âge d’en avoir. 

L’aménorrhée peut être primaire ou secondaire. L’aménorrhée primaire, c’est lorsqu’à la puberté, il n’y a pas de cycle qui arrive. L’aménorrhée secondaire, c’est lorsqu’on a eu des cycles à la puberté, mais qu’ils ont disparu.

L’aménorrhée hypothalamique peut aussi s’appeler aménorrhée hypophysaire ou hypogonadotrope.

On parle d’aménorrhée, notamment dans le cadre hypothalamique quand on compte au moins 3 mois d’absence de cycle.

Les causes d’une aménorrhée, au-delà de la restriction & des comportements d’un trouble alimentaire, sont multiples. D’où la nécessité d’investiguer en consultant un gynécologue afin d’être certain de la cause de son aménorrhée. Même si vous avez toujours vos règles, mais que les cycles deviennent tout à coup irréguliers, il faut chercher la cause.

Cela peut être dû : 

  • à des problèmes de thyroïde.
  • à un niveau de prolactine trop élevé
  • à un SPOK (Syndrome polykystique)
  • à la prise de certains médicaments
  • à des causes biologiques (soucis au niveau de l’utérus, des ovaires…)
  • à une tumeur bénigne à l’hypophyse
  • à cause d’un déficit d’énergie (c’est le cas de l’aménorrhée hypothalamique)

Souvent, on le fait par le gynécologue, mais ça peut aussi être un endocrinologue. Le diagnostic de l’aménorrhée hypothalamique est un diagnostic d’exclusion. C'est-à-dire qu’on fait des examens médicaux pour exclure toutes les causes énumérées dans la question 2 pour être certain qu’il s’agit d’aménorrhée hypothalamique. 

Le gynécologue va poser des questions pour mieux comprendre : est-ce que vous prenez un médicament ? quelle est votre hygiène de vie ? (sport, alimentation, stress…) 

L’endocrinologue va réaliser les examens d’hormones : la testostérone libre, LH et FSH pour l’ovulation, l’estradiol (le niveau d’œstrogène), la prolactine, la TSH (l’hormone de la thyroïde), SHBG… Une échographie pelvienne peut également être réalisée pour vérifier qu’il n’y a pas de soucis biologique et/ou physique. Et le médecin peut également prescrire une IRM du cerveau pour écarter le diagnostic d’une tumeur bénigne au cerveau. 

Et enfin, parfois, on demande de prendre de la progestérone pendant 5 à 10 jours (Duphaston). Cette prise de Duphaston n’engendre pas le retour des règles. Mais cela permet de comprendre si vous avez un endomètre. Parce que quand vous allez prendre le Duphaston et que vous avez un endomètre, ce médicament va déclencher le fait que l’endomètre va quitter le corps et donc ça va permettre de dire si vous réagissez à la prise de Duphaston en ayant des pertes de sang par après ou si vous ne réagissez pas. Dans ce dernier cas, cela voudrait dire que vous avez donc très peu d’œstrogène puisque presque pas d’endomètre présent. Donc le Duphaston est utilisé pour juger de la sévérité de l’aménorrhée hypothalamique. 

Le stress peut causer des perturbations des cycles. Mais si cela fait plus de 3 mois qu’il n’y a plus de cycle, il y a probablement un problème sous-jacent. 

S’il s’agit des troubles alimentaires, c’est donc la cause du déficit énergétique. Dans ce cas, comme dit précédemment, il faut faire les différents examens médicaux pour éliminer toutes les autres causes possibles.

Le diagnostic précis est important de la part du corps médical pour prendre conscience de l’impact de son trouble alimentaire. La prise de conscience est indispensable pour la guérison.

Avant, l’aménorrhée faisait partie des critères de diagnostic de l’anorexie mentale. Maintenant, ce n’est plus le cas, car on s’est rendu compte que l’aménorrhée dépend beaucoup de la génétique. Certaines personnes vont les perdre très rapidement alors qu’elles ont commencé à faire un peu de sport. D’autres personnes vont les garder alors qu’elles souffrent d’anorexie mentale sévère avec une forte perte de poids, un gros déficit alimentaire. On n'est pas tous égaux/égales face à la génétique. On ne peut pas aller à l’encontre de la génétique, il faut l’accepter. D’où l’importance de ne pas se comparer aux autres ou de se dire “je suis moins malade, car moi j’ai mes règles, mais pas une autre personne”. L’aménorrhée ou non-aménorrhée n’est pas un indicateur de gravité du trouble alimentaire. Votre TCA n’est pas moins grave sans aménorrhée.

Tout comme le poids, l’IMC n’est pas du tout un bon indicateur à prendre en compte. Je vous invite à regarder mon article sur l’IMC qui sort le 25 mars. Certaines personnes ont un IMC très bas et gardent leur règle. D’autres personnes ont un IMC qui est catégorisé comme “normal” et n’ont pourtant plus leur règle. La réponse à cette question est donc qu’il n’y a pas de valeur stricte indiquant quand on tombe dans l’aménorrhée et quand on en sort. Il faut faire confiance à son corps.

Non, tout ce qui semble ne pas être comme un cycle régulier doit vous interpeller. L’aménorrhée se présente de façon différente chez chaque personne. Il se peut donc qu’au tout début, les cycles commencent par s’espacer avant de disparaître totalement. 

Un SIBO est une maladie correspondant à un excès de bactéries dans l’intestin grêle causant des problèmes de troubles digestifs. Il faut rappeler que les troubles alimentaires occasionnent souvent des troubles digestifs. Donc la cause commune aux deux est certainement le TCA. Florence nous rappelle qu’en 6 heures de restriction, le microbiote intestinal a déjà été modifié. Donc on n’imagine pas après des semaines, des mois, voire années de trouble alimentaire. Il faudrait donc se focaliser sur la guérison de son TCA, ce qui permettra certainement d’améliorer les symptômes du SIBO et en même temps ceux de l’AH. Si les symptômes digestifs persévèrent, cela permettra de certifier le diagnostic du SIBO. Parfois, les médecins n’étant pas familiers aux TCA, ils diagnostiquent une maladie digestive sans faire de lien de cause à effet vis-à-vis du trouble alimentaire. 

Oui, vraiment… C’est difficile d’en prendre conscience, car généralement on ne peut pas voir les conséquences directes de l’aménorrhée hypothalamique sur le corps.

Déjà, on ne peut pas concevoir d’enfant. Le système de reproduction est mis à l’arrêt. Le corps est en mode survie, il a trop peu d’énergie pour s’occuper de certaines fonctions. Donc il se concentre sur celles essentielles à votre survie : faire battre le cœur, faire fonctionner les poumons, la circulation sanguine, etc. La fertilité est considérée comme non essentielle à la survie pour le corps.

Les conséquences de l’aménorrhée sur la santé sont dues au manque d’œstrogène. 

L’une des principales conséquences est l’impact sur la densité osseuse. Il n’y a plus assez d’œstrogène pour maintenir la densité osseuse. On estime qu’une personne en aménorrhée hypothalamique perd en moyenne par an 2 à 3% de leur densité osseuse. Le problème, c’est que cette densité atteint un pic entre 16 et 30 ans (c’est assez vaste, car les études sont divergentes sur l’âge). On construit donc de la densité osseuse pendant l’adolescence et nos premières années d’adulte, et après ça on est censé maintenir cette densité jusqu’à la fin de notre vie. Donc le risque de souffrir d’ostéoporose / ostéopénie de façon précoce augmente considérablement avec l’aménorrhée. Or, il s’agit de maladies très handicapantes.

Par contre, la bonne nouvelle, c’est qu’avec la guérison, on retrouve une partie de sa densité osseuse. 

Il y a également de conséquence d’un point de vue cardiaque et neurologique. Le manque d’œstrogène peut cause un rétrécissement des artères entraînant des problèmes d’accidents cardiaques sur le long terme. Les problèmes neurologiques correspondent à des risques de démence précoce (notamment Alzheimer) si l’aménorrhée se fait sur le long terme.

Malheureusement, beaucoup de médecins disent à leur patient de revenir quand le projet d’enfant sera imminent. Sauf qu’en attendant, les conséquences sur la santé énumérées dans la question précédente sont bien réelles. Il est donc primordial de s’en occuper le plus rapidement possible. 

Tant que vous n’avez pas vos règles, vous n’ovulez pas. Donc sans ovulation, il ne peut pas y avoir de grossesse. Tant qu’on est en aménorrhée hypothalamique, on est stérile. Il y a des solutions qui existent comme la PMA. Mais entamer une PMA quand on est dans un corps dénutri, c’est s’exposer à de nombreuses difficultés et de danger pour la santé de la maman. Le corps n’a pas assez d’énergie pour commencer une grossesse. Donc déclencher cela est très dangereux.

Non, vous êtes stériles uniquement lorsque vous êtes en aménorrhée. Mais une fois que vous êtes sorties de l’aménorrhée, le corps retrouve sa fertilité.

Non, la “facilité” de tomber enceinte dépend de chaque personne. Certaines personnes tombent enceintes dès qu’elles retrouvent leur cycle, dès le 1er. Pour d’autres, elles prennent plus de temps. Mais cela dépend de chaque femme, comme n’importe quelle femme, avec un passé d’aménorrhée ou non. 

On ne peut pas savoir. Car les règles sous pilule ne sont pas des vraies règles. Le contraceptif par voie orale a pour but de bloquer les cycles, de bloquer l’ovulation. Les hormones par voie orale bloquent les règles naturelles. Donc les règles que l’on a sous pilule correspondent à une hémorragie de privation. C'est-à-dire qu’on prend les hormones pendant 3 semaines. Quand on arrête pendant 1 semaine, l’endomètre qui s’est créé par la prise d’hormone disparaît et sort du corps. Donc les règles sous pilule ne sont pas un signe que vous allez avoir de vraies règles naturelles si vous arrêtez la pilule. 

Si vous avez des règles sous pilule, vous ne pouvez pas savoir si vous avez une aménorrhée.

Elle ne va pas faire de travail magique puisqu’elle ne stimule par la production naturelle d’hormone, au contraire, elle l’arrête. Donc, elle ne permet pas de “protéger les os”, mais plutôt de maintenir la densité osseuse au niveau où elle en est lorsque vous commencez à prendre la pilule. 

Le stérilet en cuivre n’a pas d’effet hormonal. Quand on met un stérilet en cuivre et qu’on n'a pas de règle, ça veut dire qu’on n'ovule pas. Donc oui, c’est inquiétant et il faut donc faire les examens médicaux présentés à la question 3. 

Oui, la méthode que Florence a testée & approuvée fonctionne pour de nombreuses personnes. Ça s’appelle la méthode All In. Il n’y a pas de raison que lorsqu’on applique cette méthode, on ne retrouve pas ses cycles. La recherche indique 98% de réussite. Et les 2% restants sont des participants qui ont été perdus de vue. Donc ces personnes-là ont potentiellement aussi retrouvé leur cycle.

Ce n’est pas pour autant que c’est facile à appliquer, notamment quand on soufre de trouble alimentaire. D’où l’importance de se faire accompagner.

Cela dépend vraiment de chaque personne. Quand la méthode All In est appliquée, cela prend en moyenne 6 mois. Mais cela peut aller plus vite, notamment quand on est accompagné. Et cela dépend surtout d'où vous vous trouvez dans le chemin de guérison de votre trouble alimentaire. 

Non, car les troubles alimentaires sont des maladies mentales et pas physiques. Donc on ne peut pas se baser sur des critères physiques : apparition de règle, poids, etc. On peut avoir un retour de cycle, mais avoir toujours beaucoup de pensées obsessionnelles sur son corps, sur l’alimentation. C’est important de poursuivre le travail de guérison sur le trouble alimentaire tant qu’il y a toujours ces schémas de croyance erronée sur son image corporelle, sur son alimentation… même sur le perfectionnisme, le regard des autres, etc.

Non, c’est la bonne nouvelle. Il n’y a pas de médicament à prendre. Il s’agit d’une méthode naturelle qui est “simplement” basée sur le fait de manger entre autres. Mais il s’agit de répondre aux besoins de son corps. Dans la méthode All In, il y a une recommandation d’un minimum de calories à manger. Il s’agit bien d’un MINIMUM. Dans tous les cas, il est conseillé de ne pas compter ses calories. D’où l’importance d’un accompagnement.

Quant au sport, il est conseillé de ne pas faire d’activité physique à haute intensité, de type cardio. En effet, ces activités à haute intensité augmentent l’hormone du stress (le cortisol) ce qui met en veille l’hypothalamus. Donc cela va à l’encontre de la guérison de l’aménorrhée hypothalamique. Il est donc préférable de faire des activités douces, bienveillantes pour son corps. 

Enfin, il est nécessaire de travailler sur son anxiété. Si vous le voulez, je propose des carnets d’exercice pour travailler sur l’anxiété : c’est ici.

Si tous ces conseils ont été appliqués et que des cycles ne reviennent pas, alors une aide médicamenteuse peut être envisagée. On prescrit souvent le clomid qui est une petite pilule permettant de stimuler l’ovulation naturelle. On peut utiliser aussi des compléments alimentaires spécifiques. 

Cela dépend totalement des femmes. Parfois, ça peut être assez surprenant, car pendant toute la durée de l’aménorrhée, il n'y a pas de changements hormonaux. Puis lorsque les cycles se remettent en place, on ressent parfois de nouveau les symptômes prémenstruels : mal dans le bas du dos, les douleurs au ventre, les changements d’humeur, ballonnement, etc.

Certaines personnes décrivent également la sensation de vivre une seconde puberté. Par exemple, certaines personnes peuvent connaître de nouveau de l’acné. Mais cela se stabilise avec le temps.

Parfois, c’est également difficile psychologiquement. Car cela peut faire écho à la féminité, ou cela peut faire écho à un trauma. D’où l’importance d’être accompagné psychologiquement pour travailler sur ça.

Absolument. Lorsqu’on soufre d’aménorrhée, on n'a pas ou très peu de pertes blanches puisqu’il n’y a pas d’hormone. D‘ailleurs, on a également peu de libidos. 

Donc oui, les pertes blanches ou pertes en blanc d’œuf cru sont des signes de retour de cycle, car cela montre que l’ovulation est imminente.

On peut être en aménorrhée primaire, mais c’est quand même de l’aménorrhée hypothalamique. Notamment lorsque l’on n’est tombé dans un trouble alimentaire très tôt et que la puberté devait se déclencher, on peut rester dans cet état-là. Et ainsi, on peut connaître ses premières règles à 30 ans ou plus tard. Mais cela reste réversible et la méthode All In est aussi adaptée.

Ce qui est conseillé c’est 3 cycles consécutifs. Il ne faut pas abandonner les efforts mis en place pour répondre aux besoins de votre corps dès le retour du premier cycle. D’ailleurs, tout ce que vous mettez en place durant la guérison, ce n’est pas “juste pour guérir”, c’est pour votre santé, votre vie. 

Les cycles en guérison peuvent être plus longs. À partir de 3 cycles, cela se rapproche plus vers 35-30 jours entre les cycles.



Florence a donc repris le livre du docteur Nicolas Sykes pour le traduire en français et offrir aux francophones la possibilité d’accéder à ce livre qui l’a elle-même énormément aidé à se sortir de l’aménorrhée hypothalamique. 

Ce livre est donc la première ressource francophone sur l’aménorrhée hypothalamique. 

En français, il s’appelle “Je n’ai plus mes règles : le guide complet pour retrouver des cycles réguliers” 

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, Thérapie, 0 commentaire
16 outils pour t’aider à sortir de l’anorexie

16 outils pour t’aider à sortir de l’anorexie

16 outils pour t’aider à sortir de l’anorexie

Je suis très contente de faire cet article, car il est pour moi essentiel. En fait, on me demande souvent des conseils pour se sortir de l’anorexie (qui est le trouble alimentaire principal dont j’ai souffert, mais ce contenu est valable pour tout trouble alimentaire). Et c’est pour moi assez difficile de répondre en 1 message quand on me demande ça. D’autant que la guérison est multidimensionnelle : j’ai déjà parlé des sphères alimentaires, restructuration cérébrale, physique… dans mes autres contenus. Mais quelque chose que je répète toujours et sur lequel j’insiste beaucoup : c’est l’implication dans sa guérison. Ce fut pour moi INDISPENSABLE pour se sortir de l’anorexie.

Évidemment, le parcours de guérison est propre à chaque personne : il n’y a pas une seule bonne façon de guérir. Mais dans cet article, je souhaite partager 16 outils concrets que j’ai moi-même utilisé et qui ont joué un accélérateur et un appui essentiel pour ma guérison de l’anorexie

Je n’avais pas conscience que ça m’aidait à sortir de l’anorexie

C’était important pour moi de commencer par cette précision. Car en lisant les outils que je vous propose, vous allez parfois vous dire “Genre ça, ça peut m’aider à sortir de mon trouble alimentaire”. Mais en fait, ce n’est même pas spécifique aux troubles alimentaires. Ces outils n’ont pas pour première vocation à vous sortir de votre trouble alimentaire. Ces outils ont pour but de vous aider à prendre soin de vous, à mieux vous connaître, à faire évoluer votre état d’esprit sur différents points de votre vie. Ces outils ont pour objectif d’apaiser votre mental en ébullition. Ces outils ont en fait pour but de créer un environnement favorable à votre guérison, à votre santé mentale. Donc tout le monde pourrait, et devrait même, mettre en place certains de ces outils dans leur vie quotidienne. Parce que tout le monde devrait prendre soin de sa santé mentale 🙂

Et d’ailleurs, moi-même, j’utilise encore la plupart des outils que je vais énumérer.

Pourquoi je n’avais pas conscience que ça m’aidait à l’époque où je souffrais d’anorexie ? Parce que clairement, les effets ne sont pas immédiats. La clé pour vraiment que ça soit efficace et que ça impacte positivement : c’est la répétition et la durée. Et c’est ça le plus difficile en réalité : les pratiquer quotidiennement ou du moins régulièrement. Pas tous évidemment, mais au moins l’un de ces outils. Dans tous les cas, je conseille de tester ces outils pour voir ceux qui vous conviennent, que vous aimez bien.

Si vous me suivez sur Instagram, vous verrez que c’est des choses que j’ai déjà dit. Mais là, tout est rassemblé dans 1 seul et même contenu. Je les donne en vrac, il n’y a pas d’ordre d’importance particulier. 

Ce que j'ai mis en place concrètement pour sortir de l'anorexie

#1 - Les livres de développement personnel

Quand je suis tombée dans les troubles alimentaires, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il m’arrivait. Et à vrai dire, j’ai pris un an à dire que je souffrais d’anorexie. Difficile de s’avouer malade…

Cependant, depuis le début, je voyais que mes préoccupations étaient tournées sur mon corps, mon alimentation. Mais j’ai tout de suite compris que le véritable problème était bien plus profond. J’avais toujours eu ce mal-être en moi. Et je devais travailler dessus. Cette maladie qui venait prendre possession de mon corps, de ma tête en était l’alerte.

Et c’est comme ça que je me suis vite rendu dans les rayons de développement personnel des librairies. J’en ai lu vraiment beaucoup. Et ça m’a énormément aidé. Je vous ai présenté dans cet article les livres qui m’ont particulièrement aidé dans mes TCA.

 Et parfois, quand j’avais une prise de conscience ou un paragraphe, une phrase qui résonnait beaucoup en moi, je le recopiais dans mon journal pour le relire plus tard. Et ça aussi, c’est important d’ailleurs, le fait de noter et relire ! Mais j’en parle dans le point suivant. 

Les livres de développement personnel m’ont personnellement aidé à faire évoluer mon état d’esprit, à comprendre que justement, je n’étais pas bloquée dans mon stress, dans mon mal-être : que je pouvais mettre en place des choses pour évoluer. C’est un process sur le long terme, je trouve, mais ça m’a aussi aidé à travailler sur mon perfectionnisme, mon rapport aux autres, ma place dans ma famille et ma persévérance.

#2 - Un journal de bord

Mon bullet journal, c’était mon outil phare avec les livres de développement personnel ! J’en ai déjà parlé plusieurs fois en newsletter, sur Instagram. 

Mon bullet journal, je l’utilisais pour écrire des listes comme ma bucket list, mes raisons de guérir, des listes de citations. Je l’utilisais aussi pour noter les difficultés que je rencontrais, les prises de conscience que j’avais. Je l’utilisais beaucoup pour planifier mes mois, mes semaines, mes journées pour désencombrer ma tête. Je l’utilisais aussi pour pratiquer la gratitude. Et vraiment je suis certaine que ce journal m’a trop aidé. 

Et d’ailleurs, j’avais comme lancé une mode à l’hôpital ! Les autres filles me voyant le remplir, elles ont commencé à créer le leur :). Et certaines infirmières ou autres patientes avec qui j’étais se souviennent de moi par ce journal que je tenais. Je le faisais en partant de zéro, avec un carnet vierge, mes stylos, des dessins, etc. Il était entièrement personnalisé. 

J’ai vraiment une passion pour les carnets ! Et aujourd’hui, je suis trop trop contente parce que j’ai sorti mon propre journal ! Je l’ai appelé le self-care planner pour prendre soin de ta santé mentale. En gros, je voulais un joli journal qui rassemble toutes les bonnes habitudes que j’avais mises en place pour vous le proposer.

J’ai fait une première partie de quelques pages qui s’appelle Get to know yourself où je pose différentes questions pour t’aider à mieux te connaitre sur des aspects spécifiques de ta vie. Savoir qui tu es et qui tu souhaites devenir.

Ensuite, j’y ai mis des planners (donc des outils d’organisation) pour chaque mois et semaine. Il y a des todo list quotidienne, des listes de gratitude pour chaque soir. J’ai fait une énorme recherche des citations les plus inspirantes, adaptées pour un combat quoi. Donc il y en a + de 60. J’y ai mis aussi une page d’objectif avant chaque mois et une page de bilan à la fin du mois pour identifier tes difficultés, savoir sur quoi travailler sur le mois d’après. 

Et à la fin du planner, il y a des trackers pour suivre ton sommeil, suivre ton humeur, suivre tes symptômes… En fait tu les utilises comme tu veux. Et d’autres outils comme le budget mensuel, le jar pour t’aider à faire des économies, ta bucket list, ta liste des livres que tu as envie de lire, etc. Bref je suis trop contente !

Le journal a cet avantage de mettre des mots sur les choses. Et donc vous pouvez  les relire n’importe quand, puisque c’est posé. Et vraiment, relire les choses que tu as écrites, c’est important. D’où le fait d’avoir un joli journal pour donner envie de s’y replonger. Que si tu notes sur des papiers à droite à gauche, c’est pas la même chose je trouve.

Le fait de tenir ce journal m’a aidé et m’aide encore à entraîner mon cerveau à la pensée positive, à me désencombrer la tête, à avoir des prises de conscience, à prendre un temps pour moi en fait. Et on l’oublie souvent ça 🙂 Ralentir le tourbillon infernal de sa vie.

#3 - La liste des raisons de guérir

Un peu dans la même thématique que le point 2, du moins moi j’avais utilisé mon journal pour faire ça : la liste de vos raisons de guérir. Ça c’est un outil qui est vraiment important et à faire. Si vous me suivez depuis un moment, vous le savez parce que j’en parle souvent. D’ailleurs, je le propose dans mon kit de guérison. Je vous ai mis une liste de 100 raisons de guérir pour vous inspirer, et après je vous propose de faire votre propre liste.

Moi, ma liste je la faisais évoluer avec le temps, je l’ai complété. Et vraiment, je la relisais souvent. Et c’est vraiment important encore une fois de relire, surtout cette liste. Dès que tu te sens mal, dès que tu as envie d’abandonner, dès que tu penses que jamais tu ne vas réussir à te sortir de l’anorexie ou de ton TCA : relis les raisons pour lesquels tu te bats. 

#4 - Les post-it ou les Notes de ton portable

motivation-guerir-anorexie

Alors, ce point peut attirer l’attention. Mais sincèrement, moi ça m’a beaucoup aidé 🙂 Toujours dans cette idée de s’exposer à des choses inspirantes, motivantes, positives. J’utilisais des post-it, les notes de mon téléphone ou même des affiches que je personnalisais moi-même pour y inscrire des citations, des phrases, des proverbes qui m’aidaient à faire face à la maladie. 

Le fait que ce soit des posts-it, c’est juste que tu peux les mettre où tu veux assez facilement (sur le miroir de ta salle de bain, dans ta cuisine, dans ta chambre). Les notes de ton portable c’est bien pour les avoir de n’importe où tu te trouves. 

La maladie te balance tellement de mensonges en permanence que parfois tu ne sais plus quelle est la vérité, comment y contrer. Donc le truc, c’est de préparer ces notes quand tu es dans un moment stable (on va dire quand tu n’es pas dans une crise d’anxiété). 

Je vous mets souvent des reminders (rappels) sur Instagram, dans mes posts ou en story. J’ai également un article de +58 citations motivantes dont tu peux t’inspirer.

#5 - Les photos

Les photos, comme les notes / affiches / post-it m’ont beaucoup aidé à me motiver. Attention, pas des photos où tu étais plus mince. Pas des photos d’un objectif physique. Parce que ça, ce n’est pas aidant. C’est plus un déclencheur de ta maladie qu’une motivation à ta guérison.

Les photos que j’affichais, ça pouvait être des photos personnelles donc de ma vie. Mais c’était ce que j’appelle des instants bonheurs, ou des photos de mes proches, de mes petits neveux pour ma part. Et ça me donnait envie de guérir. C’étaient aussi des photos de vacances avec mes copines, de soirées avec elles. Parce que passer du temps sans prises de tête avec mes copines, avec mes neveux étaient pour moi des motivations pour me battre.

Mais ça pouvait aussi être des photos qui n’étaient pas les miennes. Des photos de paysages, des photos que je trouvais trop jolies, pétillantes, vivantes. Des photos qui m’inspiraient : de paysages, de gens, d’enfants qui éclataient de rire. Je les connaissais même pas les gens en photo, mais ils étaient beaux parce qu’ils étaient heureux. Et ça, ça m’inspirait. c

Surmonter ta peur de prendre du poids avec une approche englobant TOUS les aspects de la guérison

Dimensions…

  • Psychologique,
  • Restructuration cérébrale,
  • Physique,
  • Nutrition,
  • Acceptation corporelle,
  • Reconstruction de ton identité,
  • Anti-compensation…

...pour un chemin de guérison durable et consolidé.

#6 - Le vision board

Je poursuis direct sans vraiment de transition avec l’outil 5. Mais il est clairement lié avec le point 4 et 5. En fait, un vision board c’est un outil de visualisation pour t’inspirer, te motiver. Et il peut avoir des photos, des mots, des citations… Tout ce que tu aimes. Moi j’utilisais le vision board pour représenter ce que je voulais dans ma vie : du bonheur, de la nature, de l’amour, des rencontres, de l’amitié, des voyages, etc. De la vie en fait ! 

Ton vision board, tu peux le faire physiquement ou virtuellement. Moi j’utilisais les murs de ma chambre. Je sais que certains préfèrent en faire plusieurs, dans un grand cahier. 

C’est à vous de voir. Je conseille souvent de le faire à proximité voire en quinconce sur votre miroir. Parce que se voir dans un miroir est souvent très compliqué : on a tous les mensonges de la maladie qui te mitraille de méchanceté, tant de haine d’un coup. Donc moi j’essayais de contrebalancer cette haine avec de la bienveillance. J’y avais donc accroché autour des photos inspirantes, des mantras positifs, des mots motivants. 

Alors non, l’effet n’est pas immédiat. Ce n’est pas parce que j’avais ça que du coup, j’aimais mon corps dans le miroir.

Par contre, je suis sûre que le fait d’être exposé à ça en permanence m’aidait énormément. Parce que je m’exposais à des visages souriants, des visuels qui représentaient l’amour, la vie, le voyage. Pour moi, c’était une façon de mettre des gros coups de poing à la maladie qui elle représentait la partie obscure. Je mettais comme du soleil dans son obscurité. 

Et si vous voulez, vous pouvez aussi faire un vision board digital. J’utilisais Pinterest pour ça personnellement. Donc j’avais à la fois le physique et le digital. Comme pour les Notes de téléphone, ça fait que j’avais un vision board peu importe où j’étais et peu importe le moment. D’ailleurs, Pinterest vous permet également de trouver des visuels inspirants que vous pouvez utiliser pour votre vision board physique.

#7 - Ta chambre

Une fois de plus, cet “outil” est lié aux 3 points précédents. Je l’ai dit, le vision board était affiché sur les murs de ma chambre. 

Ta chambre, c’est vraiment TA pièce. Même si je sais que tout le monde n’a pas sa chambre seul. En fait, l’idée c’est plus d’avoir une pièce à vous, un lieu à vous où vous pouvez vous sentir bien. 

Votre chambre, ou votre pièce dédiée, doit être un lieu de réconfort, positif. Et pour ça, je recommande vraiment d’y afficher des citations, des photos.

Mais je vous invite également à prendre le temps de la décorer comme vous aimez, d’y mettre des éléments de déco cocooning : un plaid, des oreillers tout doux. Même votre lit doit être un lieu de réconfort, choisissez des draps dans lesquels vous vous sentez bien, que vous trouvez beaux.

Et enfin, je te conseille de ranger votre chambre. Ce n’est pas un ordre, juste un conseil haha. Mon but n’est pas non plus de vous rendre maniaque-rigide. (Perso, je l’étais un peu quand j’étais malade…). Mais des études ont vraiment prouvé que lorsque ton espace de vie est rangé, c’est déjà moins le bordel dans ta propre tête. 

C’est important de vivre dans un lieu sain, où tu te sens bien. Pour résumer, ta pièce à toi doit te permettre de te mettre du baume au cœur.

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#8 - L’Art Thérapie

C’est vraiment quelque chose que je conseille également. A l’époque, j’en faisais beaucoup, je ne savais juste pas que ça faisait partie de l’Art Thérapie. En gros, j’appelle l’art thérapie toutes les activités artistiques qui t’aident à soigner ton mental. Mais pour moi, pas besoin de souffrir d’une maladie mentale pour faire de l’art thérapie. 

Tu peux en faire en groupe, dans un club. Mais tu peux aussi le faire par toi-même. L’avantage de l’art thérapie, c’est que ça touche de nombreux domaines. Donc, tu peux forcément trouver quelque chose pour toi. Je te donne quelques exemples : 

  • Colorier (des mandalas par exemple)
  • Dessiner
  • Faire du collage
  • Peindre
  • Écrire
  • Faire de la calligraphie
  • Danser
  • Chanter
  • Faire de la sculpture
  • Travailler l’argile
  • Faire de la poterie
  • Faire de la couture
  • Faire de l’origami

Une fois de plus, l’art thérapie a l’avantage de t’aider à te poser, de faire quelque chose pour toi. Et en plus, tu es trop fière de toi après quand tu as créé quelque chose. Je trouve que ça développe ta créativité, ta connaissance de toi-même, ta confiance en toi. Et c’est aussi une façon de prendre soin de toi.

#9 - Prendre soin de toi

Du coup je rebondis avec ma dernière phrase pour parler du point 8. 

Prendre soin de soi est super important. Je dis souvent que l’une des clés de la guérison est, selon moi, la bienveillance.

Parce que ton trouble alimentaire est tout sauf bienveillant avec toi. Et ton corps a besoin que tu prennes soin de lui. Il y a un proverbe indien qui dit “Prend soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester”. 

C’est important que chaque jour tu t’assures de faire au moins une action pour prendre soin de toi. Et je dis bien “au moins”, c’est un minimum, pas un maximum. Personnellement, chaque jour je fais au moins 5 à 10 actions qui me font du bien. Et ce sont vraiment des actions toutes simples. Je vais donner quelques exemples : 

  • Allumer une bougie
  • Prendre le temps de te faire des soins
  • Prendre un bon bain chaud
  • Savourer une boisson chaude, au calme, dans ton plaid
  • Lire un livre que tu aimes bien
  • Faire de l’art thérapie
  • Te faire un cadeau
  • Écouter de la musique que tu aimes bien

#10 - La musique

J’en ai parlé dans le point précédent, mais la musique a de nombreux bienfaits sur la santé mentale. Moi, personnellement, je suis une addict de la musique. Vraiment, ça m’aide à vivre. Je ne pourrais pas vivre sans musique. J’écoute au moins 2 à 3 heures de musique par jour. C’est sincèrement ma drogue, à consommer sans modération 🙂 

Et lorsque je souffrais d’anorexie, j’ai commencé à me créer des playlists super motivantes. J’avais une playlist que j’avais appelée “Mood Booster”. Une autre que j’avais appelé “Chante comme si personne ne t’entendait”. Et une autre qui s’appelait “It’s time now”. 

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En gros, ma playlist “Mood Booster”, je la mettais souvent le matin pour m’envoyer un boost de positivité. Ma playlist “It’s time now”, c’étaient plus des musiques qui m’inspiraient, qui me donnaient envie de me battre. Et la dernière playlist, c’est toutes les musiques (plus ou moins kitch haha) sur lesquelles je chante le soir dans ma chambre. Et le chant personnellement m’aide aussi beaucoup à libérer mes émotions, ça me détend.

Donc, je vous conseille vraiment d’avoir vos propres playlists pour vous aider et de les faire si vous n’en avez pas. 

#11 - Les affirmations

Un autre outil que j’aimais moins faire, mais qui m’a aidé. Je n’aimais pas trop parce que j’étais moins à l’aise. Mais j’avais lu tellement de choses positives sur ce sujet, des bienfaits pour la santé mentale… que j’ai fini par en pratiquer aussi. 

C’est un outil que j’ai notamment beaucoup fait lorsque j’étais hospitalisée. En fait, tous les matins, je lisais 5 à 10 affirmations à voix haute. Même chose que les raisons de guérir, je vous ai mis des exemples de mantras positifs dans mon kit de guérison.

Mais le mieux c’est que ce soit des affirmations qui vous correspondent. Il en existe énormément. Vous pouvez en trouvez plein sur Internet selon la thématique voulue (confiance en soi, guérison, acceptation du corps, perfectionnisme, etc.) Et vous pouvez vous inspirer, mais créer vos propres affirmations. Parce qu’il faut bien que vous les compreniez, qu’elles soient simples et faciles à prononcer. 

Une autre chose que je faisais, et que vous allez peut-être trouver bizarre. En gros, pendant une grosse période, tous les matins, je me regardais dans la glace : les yeux dans les yeux. Et je me répétais “Tu vas y arriver Mathilde, tu vas te sortir de cette maladie de merde. Tu es forte et c’est certain que tu vas t’en sortir”. Vraiment, chaque matin je me disais ça. Et ça, franchement, je suis sûre que ça m’a aidé.

#12 - Faire des exercices pour déstresser

Souvent, les personnes qui ont des maladies mentales, et notamment dans les TCA, souffrent également d’anxiété. C’est un sujet que j’ai beaucoup abordé ces derniers temps et j’ai d’ailleurs fait une vidéo YouTube où je vous explique l’importance de traiter votre anxiété en même temps que votre trouble alimentaire pour un traitement vraiment efficace. 

Donc je vous conseille vraiment de mettre en place des actions concrètes pour travailler sur votre anxiété. Je vous ai présenté il y a 15 jours les carnets d’anxiété que j’ai d’ailleurs publiés avec des exercices concrets qui se base sur 42 techniques différentes. 

Mais sinon, vous pouvez également faire appel à un thérapeute qui vous propose des exercices concrets. Mes carnets se basent sur beaucoup d’exercices que j’ai eus dans mes thérapies TCC et de Sophrologie. 

#13 - Les contenus sur internet (Podcast, Instagram, Blog…)

Dans la même logique de lire des livres de développement personnel, je t’incite à lire, regarder, écouter des contenus inspirant, motivant. Les réseaux sociaux peuvent être toxiques si vous suivez des contenus triggers, c’est-à-dire qui viennent déclencher la maladie : qui parle de maigrir, de régime. Mais par contre, si vous vous entourez de contenus positifs, qui donnent des conseils, qui vous guident dans votre chemin de guérison, alors c’est bénéfique 🙂 

Évidemment, je conseille mon podcast haha !

J’invite également à me suivre sur Instagram ou à lire mon blog. Je donne des conseils sur différentes problématiques de la guérison, mais je partage également des contenus pour vous aider à réfléchir sur certains aspects de la maladie, pour vous aider à avoir des prises de conscience. 

Mais évidemment, il existe de nombreux autres podcasts, comptes Instagram et sites internet très qualitatifs ! De toute façon, l’idée est de suivre des comptes qui vous parlent, qui vous correspondent. C’est le plus important 🙂 

Dans mon contenu, j’explique aussi souvent comment fonctionne le corps, les mécanismes de la maladie. Et ça, pour moi c’est vraiment important. En tout cas, c’est aussi ce qui m’a aidé à sortir de l’anorexie : en comprenant comment le trouble alimentaire fonctionnait. Donc je vous ’invite aussi à lire des contenus qui expliquent tout ça, qui vous informent et vous permettent de mieux comprendre la maladie.

3 derniers outils tout aussi important

Les 3 prochains “outils” ne sont pas vraiment concrets, du moins pas matériels. Mais c’est quand même important de le dire. Parce que oui, votre implication dans la guérison est primordiale. Mais cela ne veut pas dire que vous devez chercher à vous en sortir absolument seul, sans aide de qui que ce soit.

#14 - L'aide des proches

Donc, je vous invite à chercher de l’aide autour de vous : à en parler à vos proches, vos amis. Je trouve que lorsque je parlais de la maladie, de ses fonctionnements aux autres, c’était comme si je mettais en lumières ses combines. Il y a un proverbe anglais qui dit “Secrets die in the light”. Ça veut dire que lorsque tu exposes des secrets au grand jour, ils “meurent”, en l’occurrence pour la maladie, ils sont plus faibles. La maladie est plus forte lorsqu’elle est seule. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle t’isole. Et c’est difficile, mais il faut aller à l’encontre de ça. 

Et en plus, en parlant aux autres, tu leur expliques aussi comment ça se passe dans ta tête, ce qui t’aide, ce qui ne t’aide pas. Et c’est une façon d’en faire des alliés pour ta guérison. Parce que je le dis souvent, mais pour les proches, c’est difficile à comprendre comme maladie. Mon copain, je lui en ai parlé de nombreuses fois. Il comprend beaucoup mieux, mais il me dit toujours que dans tous les cas, c’est impossible à comprendre si on ne le vit pas. N’empêche qu’en lui expliquant ce que je vivais, il a pu mieux m’aider et mieux me comprendre. Et c’est super important ça. Parce que déjà que c’est difficile de se battre contre la maladie. Alors si en plus tes proches ne comprennent pas et qu’ils t’ajoutent (même malgré eux) des bâtons dans les roues, ça ne t’aidera vraiment pas.

#15 - L’aide des professionnels

Je sais que beaucoup ne sont pas accompagnés. Et je sais aussi que malheureusement, c’est très difficile de trouver des professionnels qui sont familiers aux troubles alimentaires. Mais c’est vrai que je recommande toujours d’avoir une équipe de professionnel avec soi.

Moi-même, j’étais accompagnée par des médecins. J’ai testé de nombreux thérapeutes, différentes thérapies. Je vous parle de tout ça dans mon épisode 18 où je vous indique tous les praticiens que vous pouvez consulter dans le cadre d’un trouble alimentaire. 

Pour moi, c’est important parce qu’un thérapeute est externe à ta famille. Il n’y a pas s’affecte personnel. Enfin, clairement avec le temps, on finit par en avoir quand on les voit fréquemment sur la durée.

Mais en tout cas, ce n’est pas un proche de la famille. Et ça change beaucoup de chose. Parce qu’on parvient à dire plus de chose, sans avoir peur d’être jugé. Et le thérapeute est neutre, donc pareil, il ne prend pas parti dans quoi que ce soit. 

Et puis enfin, ce sont des professionnels. Donc, ils ont une écoute professionnelle, sans jugement, compréhensive, empathique et bienveillante. Normalement.

Et ils te posent des questions spécifiques, te proposent des exercices concrets pour t’aider à avancer dans ta guérison (notamment dans les médecines douces, ou les psychologues, psychiatres…).

Autre chose, notamment quand ils sont spécialisés dans les troubles alimentaires, c’est vraiment un appui indispensable que d’avoir une personne qui comprend la maladie. Déjà parce que tu te sens mieux compris toi-même. Mais aussi parce qu’il peut te conseiller, et t’expliquer les mécanismes de ton cerveau/de ton corps face à la maladie. Et ça, c’est vraiment important pour comprendre la maladie comme j’en parlais avant. 

#16 - Crois en toi

Dernier outil, qui n’est pas non plus concret. Mais il peut le devenir 🙂 J’en ai parlé plus haut, quand je te disais ce que je faisais le matin en me regardant dans la glace haha. 

Cet outil, c’est de croire en toi. C’est super important ! Vraiment. Il y a une citation de Martin Luther King qui dit “Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront sûrement”. Alors oui, je suis à fond dans les citations. Mais comme je vous en ai parlé au début, avec le Self-Care Planner que j’ai conçu, j’ai fait une énorme recherche des meilleures citations donc j’en ai plein en tête haha.

Mais le fait de croire en soi est indispensable. Évidemment, il y a plein de fois où, j’avais peur de pas y arriver, où je me disais “Mais c’est pas possible, je ne vais pas m’en sortir”. Mais ça, c’était 5% du temps. 95% du temps je me répondais à moi-même : “Si Mathilde, tu vas t’en sortir. C’est certain, tu ne vas pas rester toute ta vie malade, tu as plein de choses magnifiques à faire dans ta vie !”. Et donc vraiment, je vous invite à vous répéter que vous allez y arriver. C’est vraiment important. 

Je n’étais pas plus forte que vous, vous allez y arriver comme j’ai pu me sortir de l’anorexie. C’est possible, vraiment, c’est possible.

Je finis par préciser que je ne fais pas de positivité toxique. C’est-à-dire que j’étais à l’écoute de mes émotions négatives, justement j’utilisais mon journal pour ça. Mais c’est juste que j’entraînais mon cerveau à être plus positif. Et se créer un environnement positif est vraiment important pour votre guérison. C’est comme un coup de boost pour vous aider.

Vous savez, dans un panier de fruit, si un fruit est pourri, ceux qui le touchent pourrissent aussi. Aussi, dans le film de Guillaume Canet, les petits mouchoirs, il y a une scène que j’adore où Gilles Lellouche a deux pots avec des graines qui sont en train de pousser. A l’un des pots, il ne dit que des insultes. À l’autre pot, il lui dit qu’il l’aime. La scène est franchement marrante. Mais en fait, l’idée de cette scène qui est une expérience connue, c’est de dire que quand on donne de l’amour à quelque chose / quelqu’un, alors il s’épanouit et peut grandir de façon bien plus vite / belle que lorsqu’on n’en prend pas soin. 

Donc c’est ça le but de tous ces outils : si je reste sur la métaphore de la fleur sur laquelle se base toute mon image de Norainnoflower. Une fleur a besoin de jours de pluie et de jours soleil pour grandir et fleurir. En gros, les orages et la pluie, c’est les difficultés de la maladie. Le soleil, c’est toutes ces petites actions que tu vas mettre en place pour t’aider à fleurir.

Je vous ai dit au début que la difficulté, c’est la répétition de ces actions sur la durée. Mais en réalité, la plus grande difficulté, c’est l’action : c’est de commencer.

Bon, je continue sur ma lancée des citations vu que j’en ai déjà dit plein mais j’adore franchement : 

Pour terminer, je citerais Thomas Edison, qui disait “Une idée ne vaut rien si elle n’est pas mise en œuvre”. Et pour finir, Gandhi disait “La plus petite des actions vaudra toujours mieux que la plus grande des intentions”.

Donc, je vous invite à faire le choix aujourd’hui de vous engager à essayer un des outils que je vous ai proposé dans ce contenu. Si vous avez déjà mis en place des outils, parfait ! Pourquoi pas en mettre en place un nouveau. 

Évidemment, ce sont des conseils bienveillants. Vous faites ce que vous voulez 🙂 Mais sachez que moi ça m’a beaucoup aidé.

Mais ne vous mettez pas trop de pression : allez y petit pas par petit pas. Ne mettez pas en place les 16 conseils du jour au lendemain. L’idée n’étant pas de vous épuiser, mais de prendre soin de vous. Je dis ça parce que je sais que quand j’étais malade, et encore aujourd’hui, j’avais cette tendance au perfectionnisme ++, à être “bonne élève” on va dire. Mais encore une fois : bienveillance 🙂 

Prenez soin de vous 🌷

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, 1 commentaire
FAQ – hospitalisation & trouble alimentaire

FAQ – hospitalisation & trouble alimentaire

FAQ – hospitalisation & trouble alimentaire

Vous êtes nombreux à me poser des questions sur l’hospitalisation pour anorexie, boulimie…Trouble alimentaire en général ! 

Je vous ai donc demandé toutes vos questions sur Instagram, et j’y réponds dans cette FAQ ! 

Si vous souhaitez l’intégralité, à l’oral, c’est dispo en épisode de podcast. 

J’avais également écrit deux autres articles il y a plus longtemps où je parle de mes deux hospitalisations pour anorexie. Les liens vers ces articles se trouvent tout en bas de cette page. 

J’ai eu deux hospitalisations pour anorexie pour ma part. Il faut bien garder en tête que c’est mon expérience, mon histoire et que l’hôpital dans lequel j’étais au CHU de Lille (Fontan 2) ne sera pas le même que le tien.

Hospitalisation pour troubles alimentaires (anorexie, boulimie) : je réponds à toutes vos questions.

J’ai toujours décidé moi-même de mes propres hospitalisations. Mais on va dire qu’un travail d’éducation inconscient avait été réalisé en amont par les médecins. J’étais déjà suivi dans l’hôpital où j’ai été hospitalisé. Mais je m’y rendais uniquement pour des consultations avec les psychiatres, et juste avant l’hospitalisation à temps complet, j’ai eu 1 journée par semaine d’hôpital de jour. D’ailleurs, je trouve que l’hôpital de jour est une bonne alternative, notamment lorsque vous avez peur de l’hospitalisation à temps complet. Cela permet de t’immerger dans le milieu hospitalier, de commencer à te familiariser avec l’environnement. 

Les psychiatres qui me suivaient voulaient que je sois hospitalisée en temps complet, mais je refusais. Pour moi, je n’étais pas assez malade. Je me disais d’ailleurs qu’ils étaient fous de vouloir m’hospitaliser, qu’ils n’avaient pas conscience que ceux qui étaient hospitalisés étaient beaucoup plus malades que moi. Mais la réalité, c’est que c’était moi qui n’avais pas conscience de la gravité de ma situation. Comme j’en ai souvent parlé, le trouble alimentaire minimise toujours la maladie. 

Pour ce qui est de ma première hospitalisation, je l’ai demandé suite au séjour en réanimation que j’ai fait, du jour au lendemain. Je ne vais pas de nouveau l’expliquer, car j’en ai parlé dans l’article sur le SRI. Mais ça m’est vraiment arrivé du jour au lendemain, et c’est aussi comme ça que j’ai pris conscience de la gravité et que j’avais vraiment besoin d’aide. J’ai eu vraiment peur de mourir avec cet épisode. Je pense que ça a eu l’effet d’un petit électrochoc. 

Pour ce qui est de ma deuxième hospitalisation, c’est moi aussi qui l’est demandé. Malheureusement, j’ai eu un délai d’attente de 3 semaines. Mais je l’ai demandé, car j’étais dans un cercle vicieux et violent de restriction / compulsion. J’alternais réellement entre 24h de restriction et 8h non-stop de compulsion. Ça m’épuisait et j’étais tellement en détresse que j’ai fini par faire une tentative de suicide. Et après être passée par une cellule psychologique pendant 3 jours, j’ai demandé directement une place dans le même service TCA que ma première hospitalisation. 

Donc j’ai toujours été décideuse de mes hospitalisations. Je vais détailler par la suite les critères d’une hospitalisation générale en TCA. Je pense que j’ai malheureusement eu une place finalement rapidement parce que j’avais un IMC très faible. Je dis malheureusement car c’est très triste de juger la gravité de la maladie en fonction du poids. Parce que les personnes qui ne sont pas en insuffisance pondérale ne se sente de ce fait pas légitime. Alors qu’il s’agit bien d’une maladie mentale, et non pas physique. Après, je pense que cela s’explique notamment par le fait que le nombre de centres / hôpitaux spécialisés TCA, et même le nombre de places dedans sont très faibles. Donc, ils sont obligés d’être ultra-sélectifs.

Alors, on m’a demandé s’il faut être en grande dénutrition. La réponse est non, il ne faut pas être en dénutrition. Ce n’est pas comme cela que l’on mesure la gravité de la maladie comme j’en parlais dans la question précédente. Mais comme je disais aussi juste avant, le nombre de places et d’établissement pouvant accueillir étant limité, alors c’est souvent ceux-là qui sont privilégiés. Mais je trouve que ce critère de l’IMC faible (critère qui n’en est pas un, ou qui l’est inconsciemment) tue les patients. C’est hyper violent ce que je dis et ce n'est pas directement vrai, mais indirectement, ça l’est. Je m’explique : l’hôpital est obligé (pour cause de non-assistance à personne en danger) de prendre les personnes en extrême danger physique. Même si pour moi, une personne qui n’est pas en sous-poids est tout aussi en danger par sa mauvaise santé mentale. Mais dans l’idée commune (et même dans les hôpitaux en fait), la gravité d’une maladie est justifiée si visible physiquement. Donc en effet, les personnes présentant des IMC ultra-faibles sont souvent priorisées. Le nombre de personnes souffrant de TCA augmentant beaucoup plus vite que le nombre de places disponibles, les listes d’attente s’allongent. Parfois, des patients attendent 2-3 mois avant de pouvoir rentrer. De ce fait, la réaction “logique” de la personne malade (et qui est en total accord avec la maladie en fait), est de mettre en place des comportements de restriction & compensation d’autant plus drastique pour atteindre un stade de poids toujours plus bas, en espérant (je pense) entrer plus vite. Ou du moins, se sentir légitime à être hospitalisé. Il y a aussi, je pense inconsciemment (du moins c’est ce qui s’est passé dans ma tête), que lorsqu’on sait qu’on va rentrer à l’hôpital, que ce soit dans quelques jours ou quelques semaines, on se dit que puisqu’on va devoir manger à l’hôpital, alors autant profiter de répondre aux envies de la maladie. Et du coup, pendant les 3 semaines d’attente, j’ai aggravé mon cas en augmentant la restriction. 

Et un autre critère injuste de l’hospitalisation, qui n’est pas explicite, c’est l’âge. 

Malheureusement, de nombreux centres & hôpitaux n’acceptent que les adolescents ou les personnes de moins de 25 ans. Alors qu’encore une fois, les TCA n’ont pas d’âge. N’importe qui peu avoir un trouble alimentaire, à n’importe quel âge. Donc le fait de limiter les âges entraîne de nouveau de la culpabilité chez les personnes ayant un TCA mais qui ne sont pas ado ou jeunes adultes. Mais encore une fois, je pense que le peu de place disponible amène à être ultra-sélectif. 

Je parle ici essentiellement d'anorexie car ce fut mon cas et je ne veux pas dire de bêtise.

Je me suis inspirée du site de la Haute Autorité de Santé (HAS). 

Évidemment, il y a des raisons cliniques : 

  • L’IMC faible vient souvent en premier critère (malheureusement comme j’en ai parlé avant). 
  • Une perte de poids rapide également.
  • Le refus de s’alimenter.
  • Un SRI ou un syndrome occlusif.
  • D’autres raisons médicales comme hypothermie, hyperthermie, hypotension, tachycardie, hypokaliémie, insuffisance rénale, etc. 

Les raisons mentales (puisque après tout, il s’agit de maladie mentale !) : 

  • Tentative de suicide
  • Abus de drogues, alcool
  • Dépression, personnalité borderline, symptôme psychotique
  • Pensées intrusives permanentes
  • Besoin de sevrage vis-à-vis de l’hyperactivité et/ou dû au recours aux vomissements ou aux laxatifs
  • Nécessité de renutrition par sonde naso-gastrique 

Et enfin, ça peut être dû au contexte environnemental :

  • Conflit familial, épuisement familial 
  • Environnement stressant
  • Burn-out professionnel

Évidemment, il ne faut pas avoir tous ces critères. Dans tous les cas, c’est vraiment au cas par car et le mieux est d’avoir un rendez-vous en amont avec le personnel soignant de l’hôpital ou le centre en question afin de déterminer les conditions, les objectifs de l’hospitalisation qui sont propres à chacun. 

L’hospitalisation sous-contrainte est possible, mais quand même rare. La contrainte a lieu lorsqu’il y a un danger vital pour la personne malade. Il me semble qu’il faut l’avis de 2 personnes dont au moins 1 personne du corps médical. L’avis étant d’assurer que la personne est en danger vital pour elle-même, voire pour les autres, si elle n’est pas hospitalisée.

L’hospitalisation peut aussi être non consentis pour les personnes mineures puisqu’il s’agit des parents qui sont les représentants légaux et qui donc, prennent la décision pour leur enfant. Après, évidemment, ce n’est pas évident car parfois en tant que parent on s’inquiète et on est rassuré de savoir son enfant entre les mains des médecins. Mais je pense qu’une hospitalisation à temps complet a peu de chance d’être bénéfique si c'est forcé. Parce que la personne y va à contrecœur, et j’en parlerais dans les autres réponses de la FAQ, mais l’implication est indispensable à la “réussite” d’une hospitalisation selon moi. 

J’ai été hospitalisée entre 2 et 3 mois pour chaque hospitalisation. 



La durée d’une hospitalisation est propre pour chaque patient. Encore une fois je précise anorexie car ce fut mon cas.

Cela dépend d’où la personne en est dans son parcours de guérison, de ses objectifs d’hospitalisation, aussi de son contexte environnemental (si c’est une personne en étude, qui travaille, qui n’a pas une situation familiale stable, etc.)

Je n’ai jamais vu une personne faire moins de 2 semaines d’hospitalisation. Et les personnes qui font 2 ou 3 semaines c’est notamment pour se sevrer de crise, de prises de laxatif, des vomissements ou qui a simplement besoin d’une pause pour retrouver une stabilité dans sa vie, pour avoir un coup de boost dans sa guérison. 

Si je devais partir sur une durée moyenne, je dirais 2 mois. Quand j’étais hospitalisée, les personnes restaient souvent entre 1 mois&demi et 3 mois. 

Non, ce n’est pas indispensable à la guérison. La réponse à cette question est propre à chaque personne puisque comme je le dis souvent, chacun a son propre parcours de guérison.

Moi, personnellement, ça m’a aidé. Mais cela dépend d'où tu en es dans la guérison. Et ça dépend surtout de comment tu abordes l’hospitalisation, dans quel état d’esprit tu arrives. 

Pour ce qui est de ma première hospitalisation, je l’ai demandé un peu par la force des choses, suite au SRI, sous la peur de la mort en fait. Je pense que je n’avais pas fait assez de travail psychologique en amont, que je n’étais pas dans l’action de ma guérison. Du moins, je me concentrais surtout sur les conséquences de la maladie, à savoir sur le côté alimentaire & poids pour ma part. Je me disais qu’il fallait que je mange plus et que je reprenne du poids pour guérir. C’est ce que j’ai fait durant cette hospitalisation, mais j’ai de ce fait très vite rechuté à peine sortie. Donc je dirai que cette hospitalisation m’a surtout permis de prendre conscience de la gravité de mon trouble alimentaire. Parce qu’avant l’hospitalisation, je ne prenais pas conscience que mon corps était épuisé. Je me souviens que j’étais très étonnée de à quel point je dormais à l’hôpital, même en journée, alors que la veille de mon entrée, je bossais encore comme une dingue. 

J’ai abordé ma deuxième hospitalisation complètement différemment. Parce qu’avec le recul, j’avais compris que ma première hospitalisation ne s’était pas basée sur les bons “problèmes”, et qu’il fallait que je m’attaque davantage aux causes. J’ai commencé ma deuxième hospitalisation en étant encore plus basse mentalement. C'est-à-dire que j’avais énormément de rituels, j’étais encore plus dans le contrôle et j’étais très noire dans mes idées. Cette hospitalisation était beaucoup plus difficile. Pour ce qui est du côté poids / alimentaire, je ne mangeais pas tout pour faire plaisir à l’équipe de soignant (ce que je faisais durant la première hospitalisation). La première je voulais prendre du poids (inconsciemment je pense que c’est la maladie qui voulait que je sorte au plus vite). La deuxième j’avais un contrôle encore énorme sur mon poids, j’augmentais très doucement ma ration, etc. Mais par contre, je travaillais beaucoup plus sur les causes : avec mon interne, et puis surtout seule, dans mes propres réflexions. Je lisais des livres de développement personnel, écrivais beaucoup dans mon bullet journal, je réfléchissais beaucoup. Je me disais tant qu’à être enfermée, autant avancer. J’ai eu plusieurs entretiens familiaux aussi qui m’ont aidé à avancer également sur mes blessures d’enfance. 

Donc je dirai que l’hospitalisation m’a aidé à prendre conscience de la gravité de la maladie, de la nécessité d’avancer sur des problématiques douloureuses. 

Mais je dirais que ce qui m’a vraiment le plus aidé, c’est de faire une “pause” dans ma vie. Et d’ailleurs c’est grâce à ça que j’ai pu avoir mes prises de conscience, et travailler sur mes blessures d’enfance. Donc c’est vraiment le fait de casser toute la spirale de l’anorexie. Même si dans ma tête ça continuait, dans mes actions j'étais beaucoup plus limitée pour obéir à la voix de l’anorexie

Parce que dehors, je ne m’autorisais pas à m’arrêter, j’étais pris dans le tourbillon infernal de ma vie. Et à ce moment-là, la maladie était trop forte, je ne parvenais pas de moi-même à faire une pause. Et à l’hôpital, c’est comme si je remettais momentanément ma santé entre les mains des soignants. Et pareil, j’avais besoin de ça. Parce que là, je ne calculais plus rien, je ne devais plus penser à la nourriture. Et en fait ça parait ambivalent parce que justement, j’avais toujours besoin de contrôler et je me rendais malade quand ce n’est pas moi qui cuisinais. Mais là, c’est comme si je n’avais pas le choix. Et j’avais besoin de ça pour me lancer sur le chemin de la “vraie” guérison. 

Alors, ça c’est une bonne question ! À mon sens, non. Ou du moins trop peu. Après encore une fois ça dépend des hôpitaux. Mais en France, je trouve que la prise en charge de la santé mentale a encore énormément de progrès à faire (comparé à des pays comme le Canada, les États-Unis ou même la Belgique). Peut-être que dans des centres privés c’est différent d’ailleurs. 

Mais c’est vrai que l’accent est surtout mis sur le côté nutritionnel : dans le sens où les repas sont très cadrés. Et j’avais aussi des “cours” là-dessus où l’on remettait en cause les règles de la culture du régime en gros. Mais ça je l’ai eu qu’à la deuxième hospitalisation parce qu’il y avait des diététiciens en stage qui étaient là. 

Après il y a surtout l’aspect physique qui est travaillé dans le sens où t’as des bilans réguliers, des prises de sang. Donc, tu es certain qu’ils s’assurent que ton corps réagisse bien à la renutrition. 

Pour ce qui est de l’aspect psychologique, tu as quand même ton interne qui passe te voir au moins 1 fois tous les 2 jours. Là tu peux parler de tout avec. Il y avait aussi une psychologue que tu peux voir 1 fois par semaine voire moins, parfois tous les 15 jours. Et tu as des groupes de parole. Donc il y a quand même tout ça, c’est certain. Pour moi en fait, ça ne changeait pas puisqu’à l’extérieur j’avais déjà ma psy. Mais c’est vrai que pour quelqu’un qui n’a rien eu à côté, c'est un vrai plus. D’autant que là, c'est tous des professionnels familiers ++ aux troubles alimentaires. Donc ça aide forcément, tu as des conseils plus appropriés, des réponses à des questions spécifiques sur la maladie.

Mais après, il faut savoir quand même qu’une hospitalisation, selon moi encore une fois, est beaucoup plus efficace si toi tu t’investis à fond. Dans n’importe quelle maladie je pense qu’il faut être investis ++ dans ton hospitalisation. Parce que c’est à toi de sentir les choses : dès que tu ressens une difficulté, va en parler aux soignants, demande à ce que la psy ou ton interne passe te voir. N’attends pas qu’ils te proposent, parce qu’ils ne peuvent pas lire dans ta tête. Pareil si tu as une difficulté après un repas, une culpabilité ingérable : va en parler, ne reste pas dans ton coin. Et ensuite, lis des livres de développement personnel, écris, prends le temps de faire comme un bilan sur ta vie. Je te parle de ça plus en détail sur la question “Comment s’occuper quand le temps parait infini ?”.

Alors, je ne sais pas ce qui a été le plus difficile. En réalité, clairement, ce fut difficile. C’est certain que je ne vais pas vous mentir, l’hôpital, c'est une épreuve. Et il y a beaucoup de difficulté mais tant mieux parce que le but, c'est que ce soit temporaire, pas que tu t’y sentes trop bien et d’ailleurs, on en parle juste après. 

L’enfermement est difficile, c’est certain. Et couplé à l’inactivité, encore plus. Parce que là où j’étais et normalement c’est partout pareil, tu dois être assise au max, jamais d’activité parce que ton corps a énormément besoin de repos (même si ton trouble alimentaire te dit le contraire). Donc ça c’était difficile parce que mes repas étaient plus importants qu’à l’extérieur, donc la culpabilité était parfois très élevée. Et je n'avais pas la possibilité de compenser. Mais HEUREUSEMENT. Parce que compenser, c’est la maladie, là, j'y faisais face. Et d’ailleurs je ne l’ai pas dit dans ce qui m’a aidé, mais c’est plus simple de faire face à la maladie à l’hôpital puisque tu y es comme contrainte. Tu as moins de déclencheur aussi, et ça c’est ultra-important. Donc c’est plus simple de ne pas répondre aux sollicitations du trouble alimentaire. 

Je pense que vraiment c’est ça qui a été le plus difficile pour moi. Après il y a d’autres difficultés que j’aborde dans les réponses aux prochaines questions. Mais surtout, les difficultés encore une fois sont propres à chacun. 

Ça dépendait vraiment des jours.

Je pense qu’au tout début, pour la première hospitalisation du coup, tu découvres un peu le monde hospitalier. Et ça peut être impressionnant. Et après ça dépend encore une fois si tu es là parce qu’on t’a forcé ou si c’est de ton plein gré. Ça dépend aussi si t’es encore dans la lune de miel, c'est-à-dire que ton trouble alimentaire représente un bien-être dans ta vie plus qu’une maladie. Ou alors si tu as conscience que cette maladie te pourrit la vie et que tu sais que tu dois en sortir.

 

J’étais pour ma part dans le deuxième cas de figure. Et de ce fait, il y a des jours où je sentais les bienfaits de l’hospitalisation. Il y a d’autres jours où je détestais les soignants, où j’avais envie de tout envoyer en l’air, de hurler ma colère. Mais ce n'est pas négatif en fait. Sur le moment, c'est pas agréable, c'est certain. Mais ça veut dire qu’il se passe quelque chose en toi. Et d’ailleurs, il y a pas longtemps, j’avais vu un contenu d’une psy sur Instagram, je sais plus qui. Mais elle disait qu’elle était contente quand ses patients, ils étaient en colère contre elle ou qu’ils étaient énervés contre elle. Parce que ça veut dire que tu t’affirmes, que tu n'es pas là passivement, juste à faire ce que les soignants voudraient que tu fasses. 



Cette question je l’ai trouvé super ! Parce que c’est important d’en parler. C’est un peu le “risque” de l’hospitalisation. C’est qu’à l’hôpital, comme je disais avant, tu as beaucoup moins de déclencheur. Tu es un peu dans une bulle, protégé du monde extérieur, de la culture du régime, etc. Et tu as aussi ce côté, “la maladie est entre les mains des médecins”. Donc c’est vrai que moi, je me sentais parfois comme dans un cocon, protégée, rassurée en effet. Et je sais qu’il y a des patients chroniques à l’hôpital parce que parfois, ils y trouvent un réconfort dans l’hospitalisation. 

C’est aussi un endroit où tu fais des choses pour te reposer, te relaxer. C’est un endroit où tu es peut-être plus écouté qu’à l’extérieur, où tu te sens peut être plus compris. C’est peut-être une façon de te protéger de personnes toxiques avec qui tu vivais quotidiennement. 

Donc si, j’ai clairement ressenti ça. Et je pense que beaucoup le ressent. Je me souviens avoir eu un déclic qui m’a fait dire que non, ça, ce n’était pas la vie. Parce que non, la vie à l’hôpital c’est pas la vraie vie.  Du coup j'explique ce déclic : il y a avait beaucoup de fenêtre, des grandes baies vitrée. Et je me posais souvent devant l’une de ces baies parce que j’aime beaucoup regarder dehors. Et j’étais dans un CHU universitaire. Et c’était la fin d’année scolaire. Et j’entendais des étudiants faire comme la fête, c’était en fin de journée. Mais sans doute ils fêtaient un examen ou la fin de l’année. Et je me suis dit : “Mathilde, t’as 22 ans, ta vie elle n’est pas dans un hôpital. Tu passes à côté de ta jeunesse”. Et vraiment, je vous assure, les cris de joie de ces étudiants me pinçaient le cœur, mais m’ont tellement donné encore plus de rage de vaincre la maladie. 

Très intéressante aussi comme question ! Donc moi, j'étais dans une unité où il y avait 11 places, donc j’étais avec 10 autres patients. Généralement, c'était 9 patientes et 1 patient. Et il faut quand même garder en tête que c’est 10 autres personnes qui souffrent, qui sont malades. Et vous le savez, la maladie change un peu une personne. On fait parfois des actions toxiques, on dit parfois des choses vicieuses, etc. 

Moi, je dirais en général qu’il ne vaut mieux pas être “ami”, trop proche, d’une autre personne qui souffre de trouble alimentaire. Je parle notamment d’une personne qui est en plein dans la maladie. Après, il y a des exceptions, évidemment ! Toute façon, chaque histoire est propre à chacun. Et je sais que certains ça les a aidés, au contraire.

Et ça n’empêche que je ne dis pas de rester seule à l’hôpital. Moi, j'y suis restée longtemps, et évidemment tu crées des affinités. Mais il faut garder en tête que l’autre personne est malade. 

Je vais commencer par vous dire le positif, et ensuite je vous donne des anecdotes plus “sombres” à ce sujet.

Le positif, c’est que durant mes deux hospitalisations, il y avait une fille pour qui j’ai eu un coup de cœur ! Elle s’appelle Audrey, et c’était pour moi mon camarade de guerre dans cette lutte contre la maladie. C’est avec elle que j’ai eu mon premier fou rire avec 2 ans sans avoir rigolé aux éclats. Être avec elle me faisait beaucoup de bien. On parlait beaucoup, sur nos maladies, sur la cause de nos maladies. Et on s’entraidait en fait, vraiment on se disait des arguments pour démontrer les mensonges du trouble alimentaire. Et d’ailleurs, elle a quitté la deuxième hospitalisation avant moi, et j’en ai beaucoup pleuré. Mais, en dehors de l’hôpital, on ne s’est jamais revu. On s’est envoyé des nouvelles, mais quand on allait vraiment mieux. Et de temps en temps j’ai des nouvelles, et je suis trop trop contente. Je ne l’oublierai jamais parce qu’elle a vraiment fait partie de mon combat.

J’étais proche d’autres filles, mais la relation n’était pas aussi saine. Et en fait, c’est pour ça que je vous dis qu’il faut garder en tête que vous n’avez pas comme objectif d’en faire des amies, et qu’il faut se rappeler qu’elles sont aussi malades. Parce qu’il y a des fois où tu t’entends trop bien avec une fille, tu parles avec elle, tu es proche. Mais sauf qu’il y a des moments où la maladie prend le dessus, et vous le savez, le trouble alimentaire est vicieux. La comparaison, la compétitivité est très présente dans les TCA. 

Pour être plus concrète : les jours de pesée étaient des jours vicieux. Car chacun voulait savoir combien l’autre avait pris de poids. Moi-même ! Je m’inclus dedans, quand j’étais malade, j'avais ce côté vicieux que je détestais. Et le plus horrible, c’est que tu te réjouissais intérieurement et inconsciemment quand les autres avaient pris plus de poids. 

Autre exemple, au moment des repas : tu n’as pas forcément les mêmes plateaux repas que tes voisins puisque chacun a son rythme, à un palier différent. Et en fait, pareil, tu préfères être assise à côté de ceux qui mangent plus que toi. Et donc celle qui a plus de difficulté à manger ou qui a un plateau inférieur à toi, ton TCA va te la faire détester. 

Pour ce qui est de l’activité, je vous expliquais avant qu’il faut rester au max assise. Mais quand les soignants ne sont pas là, certains marchent en rond ou restent debout. Et là ton trouble alimentaire te culpabilise de ne pas faire pareil. Donc encore une fois, soit cela t’entraîne vers le bas, soit tu détestes l’autre personne. 

Et c’est pour ça que je vous dis que les relations d’amitié ne sont pas possibles. En même temps, vous n'êtes pas à l’hôpital pour vous faire des amis. Mais c’est assez malsain comme relation parce que parfois, la maladie prend le dessus. 

J’avais une fille avec qui je m’entendais trop bien. C’était à ma première hospitalisation, il y avait 2 chambres doubles et malheureusement, j’étais dans l’une d’elles. Et cette fille était pro-guérison à fond, donc je m’entendais bien, car j’étais dans la même démarche. Elle avançait plus vite que moi dans la guérison, elle mangeait super bien, acceptait très bien la reprise de poids, elle n’avait aucune peur. Elle se demandait presque ce qu’elle faisait là. Et elle allait bientôt sortir, mais les médecins lui avaient demandé un certain poids pour ça. Et un jeudi, c’était le jour de pesée, elle a fait un truc qui m’a tellement déçue. En gros quand t’as la pesée, tu dois aller aux toilettes avant. Et en fait, elle a été aux toilettes, mais elle n’a rien fait, elle s’est retenue pour que la balance indique plus de poids. Et de ce fait, elle est sortie plus vite de l’hôpital. Ce jour-là, elle me l’a dit. Et dans ma tête, je me suis dit que j’étais tellement naïve, que je n’avais rien vu mais qu’elle m’avait toujours menti. Je lui en voulais parce que ça faisait plus d’un mois qu’on partageait une chambre, j’étais proche d’elle. Je me sentais trahi. Un an plus tard, j’ai su qu’elle était toujours malade et qu’elle était même dans un état plus grave. Et avec le recul, j'ai compris que ce n’était pas intentionnel, ce n’était pas elle qui m’avait trahi, mais la maladie. 

En vous racontant tout ça, ça m’a fait penser à une autre difficulté. C’est que les autres patients parfois nous apprennent des nouveaux vices de la maladie. Je m’explique : moi, je suis ressortie de l’hôpital avec bien plus de TOC alimentaire qu’en arrivant. Et ça, c’est aussi un risque de l’hospitalisation. J’ai appris des choses en voyant les autres faire. 

Après ma première hospitalisation, j’ai pris conscience de l’impact de l’influence des autres patients sur moi. Et donc dans la deuxième, j'ai pas eu la même posture. Et c’est pour ça que je vous conseille vraiment de vous mettre dans votre bulle. Et c’est pas toujours facile, c’est pour ça aussi que certains vivent très mal l’hospitalisation et je comprends. Mais moi je me disais : je guéris pour MOI. C’est ma vie, les autres patients je ne les reverrai jamais. Et quand je serai dehors, je ne saurai même pas ce qu’ils font de leur vie. Donc, je dois me concentrer sur ma guérison. Même chose, ne vous embarquez pas à demander les IMC, poids, ration calorique des autres. Ça ne sert à rien à part vous comparer et alimenter la maladie. Si on vous demande, répondez que ça ne regarde que vous. Moi, je disais même : “ça ne t’apportera rien de savoir, c’est ta maladie qui veut savoir”. Certain l’admettait, d’autre faisait la gueule. Mais peu importe. Encore une fois, l’important c’est de vous soigner VOUS. C’est VOTRE combat. 

Bon voilà, j’ai peut-être une vision spécifique à ça et ça peut choquer les personnes qui ne connaissent pas ce milieu hospitalier. Mais j’ai du vécu et surtout j’ai réagi en fonction de moi. Encore une fois, ça ne veut pas dire que je ne parlais à personne. Je m’entendais bien avec la plupart et j’ai eu de très belles rencontres, des discussions profondes avec beaucoup. Et je me souviens encore presque de tous. Et pas négativement.

Alors par rapport aux proches, il faut savoir que moi, je suis une personne qui communique beaucoup. J’exprimais beaucoup à mes proches ce qui se passait dans ma tête pour qu’ils puissent mieux me comprendre. Et j’ai rapidement eu conscience que c’était une maladie. Donc pour mon cercle familial proche (parents, frère & soeur), je n'ai jamais eu de problème, pas de honte. Je dirai que les entretiens familiaux avec les médecins ont aussi beaucoup aidé à faire comprendre certaine chose parce qu’il y avait le psychiatre qui est neutre dans la famille.

La première hospitalisation, je faisais venir ma famille et mes amis en visite. Et j’avais zéro honte, mais comme j’expliquais, la première hospitalisation, bizarrement, elle se passait presque trop bien. J’acceptais tout facilement, avec le recul, je pense que c’était la maladie qui voulait rapidement sortir. Franchement, quand j’y repense que j’étais dans un état second. C’est comme si j’étais redevenue la vraie Mathilde pendant l’hospitalisation : souriante, vivante, avec des envies, des projets. Mais que dès que je me suis retrouvée seule chez moi, la maladie est revenue du jour au lendemain telle qu’elle l’était avant. 

Mais du coup pour ma deuxième hospitalisation qui était beaucoup plus difficile, je n’ai fait venir que 2 amies avec qui j’étais vraiment proche et mes parents, ma sœur essentiellement. Et là pour le coup les visites étaient plus difficiles parce que j’étais honnête et je ne me cachais plus derrière mes sourires. Je pleurais, je disais à quel point c’était dur et à quel point je n’en pouvais plus. 

Mais voilà, si je peux donner un conseil, c’est d’expliquer ce qui se passe dans votre tête, d’inviter vos proches à se renseigner sur la maladie. J’ai des contenus pour eux dans la catégorie “Parents” notamment de mon blog. Et parfois, c'est difficile de le faire comprendre par vous-même, donc vous pouvez recourir à des entretiens familiaux pour avoir l’aide d’une personne qui est neutre.

Alors non, ce n’est pas obligatoire. Et je dirai même que s’ils peuvent éviter de la poser, ils le font. Parce que ce qu’ils préfèrent c’est que vous preniez vos repas “naturellement”, par la bouche, les repas, en prandial. Les personnes qui l’avaient, ils étaient en minorité. 

Je l’ai eu de façon très courte, mais pas dans le service TCA. Je l’ai eu juste avant à cause du syndrome que j’ai fait en réanimation. Donc j’ai eu une première sonde assez grosse, qui n’est pas la sonde alimentaire puisque le but, c'était d’aspirer ce qui bloquait mes intestins. Et par la suite, j'ai eu la sonde naso-gastrique alimentaire pendant 10 jours parce que c’était trop dangereux de m’alimenter par moi-même. 

Je  vous renvoie à mon article où je vous raconte mes hospitalisations, vous aurez une semaine type à l'hôpital.

 

Alors ça c’est vrai que le temps parait infini surtout que beaucoup ont une vie hyperactive à l’extérieur. J’avais la sensation que les journées étaient très rythmées par les repas pour ma part. 

Et comme il y a des jours où l’on ne voit pas de médecin, de psychiatre, d’interne, etc… Bah, c'est plus long ! Comme les weekends ou malheureusement, pendant les vacances d’été. 

C’est pour ça que je disais que c’est important de s’impliquer dans sa guérison. Moi j’avais emmené des livres de développement personnel. Aussi j’écrivais, je fais des exercices que je trouvais moi-même, où dont j’ai été inspiré dans certains livres, où que j’avais appris par mes thérapies antérieures ou que mon interne me proposait. Il y a pas mal de ces exercices que j’ai proposés dans mes carnets d'anxiété d’ailleurs. 

Et j’ai aussi commencé des nouvelles activités créatives : j’ai appris à dessiner, à faire de l’origami, à faire beaucoup de mandala, à peindre, etc. Et en fait c’est super important. C’est ce qu’on appelle de l’art thérapie. Moi, perso, ça a fait partie de mon traitement, de ma reconstruction de moi, indépendamment de la maladie. C’était une façon de prendre soin de moi, d’être fière de ce que je produisais. 

Après ça arrivait aussi qu’on faisait des jeux de société avec les autres, ou il y avait souvent des infirmiers qui organisaient des activités.

Oui, les visites sont autorisées, je pense que chaque hôpital a sa propre politique de visites. 

Pour ma part, j’en avais 3 par semaines. Donc dans la semaine, tu avais 1 heure, et le weekend, tu avais 2 à 3 heures par jour. 



Pareil, je pense que ça dépend des hôpitaux car je sais que pour certain, vous avez le portable tout le temps. Dans l’hôpital où j’étais, j’avais le droit qu’à une demi-heure de portable par jour.

Et franchement, je ne l’ai absolument pas mal vécu, au contraire. Pour moi le portable faisait partie des déclencheurs. J’avais plus toutes ces notifications stressantes. Et surtout, plus accès à Google. Parce que quand j’étais malade, je faisais des recherches qui alimentaient ma maladie. Le nombre de fois où j’ai tapé le nom d’un aliment + le mot calorie. Et d’ailleurs, à ma deuxième hospitalisation, quand j’étais mal, ça m’est arrivé de privilégier faire une recherche sur de la bouffe plutôt que d’appeler quelqu’un. Donc moi, je trouve ça bien que le portable était limité dans mon cas.

L’activité physique est interdite en effet parce que tu as besoin de beaucoup de repos. Après, une fois par semaine, il y avait 1 session de sport, mais qui était autorisée à partir d’un certain IMC. Et c’était de la balnéothérapie, il me semble.  



Alors je trouve que c’est vraiment du bulshit. Parce que je le dis souvent, les troubles alimentaires sont des maladies mentales, pas physique. C’est l’un des côtés que je n’apprécie pas dans la médecine en France pour la santé mentale et notamment les TCA. Les médecins se basent parfois sur des statistiques (avec l’IMC) ou des tranches de poids.

Non, je n’avais pas de contrat de poids. Il n’y en avait pas à proprement parlé dans mon hôpital. Après, il y avait des règles sur l’IMC justement. À partir d’un certain IMC tu peux faire du sport, tu peux avoir des permissions, tu peux sortir. Mais en réalité, c’est dans la théorie. 

En fait, ça c’est quelque chose d’important aussi : c’est qu’il ne faut pas voir ton équipe soignante comme ton ennemi. Non, leur but, ce n'est pas de t’engraisser. C’est ton trouble alimentaire qui dit ça. Leur but, c’est de te soigner, c’est leur métier. Mais d’ailleurs ce n’est pas eux qui vont te guérir, ils t’accompagnent pour te mettre sur le chemin de la guérison. 

Je dis ça parce que c’est important de comprendre que le but de ton hospitalisation, c’est de co-construire ta prise en charge main dans la main avec les médecins. Et ça je l’ai compris à ma deuxième hospitalisation. À la première, j’appliquais juste tout ce qu’on me demandait. La seconde, je refusais parfois de passer à un palier supérieur de calorie. J’exprimais ne pas vouloir reprendre de poids. J’exprimais quand c’était trop compliqué. J’ai demandé des permissions (qui m’ont été accordés) alors que je n’avais pas l’IMC théorique autorisé. Mais les médecins voyaient que j’étais dans l’envie d’en sortir et que ce n'était pas la maladie qui parlait je pense. 

Alors pour ma part je ne l’ai pas tellement ressenti. Je vivais en appartement seule, plus chez mes parents. Je pense que tu le ressens d’autant plus quand tu habites encore chez eux.

 

Même chose, mes parents habitaient à ¼ d’heure de l’hôpital donc je les voyais chaque semaine. Il y avait des patients qui venaient de très loin donc ils ne pouvaient pas les voir toutes les semaines.

 

Après j’ai quand même eu un éloignement parce qu'il y avait moins de possibilité de communication. Mais moi ça m’a fait du bien cette coupure. Je pense même que ça a fait du bien à ma famille. Parce qu’ils avaient peur pour moi et là, ils savaient que j’étais enfin prise en charge à 100%. 

 

Ça m’arrivait de me demander s’ils pensaient à moi la journée. Et j’ai demandé bien plus tard, genre 2 ans plus tard. Et ma mère m’avait dit que oui, tous les jours. 

 

Mais voilà, je pense que parfois ça fait partie de la thérapie aussi. Moi l’éloignement n'a pas été violent pour les raisons expliquées. Pour certaines personnes, ça peut être difficile, et notamment les personnes plus jeunes.



Oui, quand même, ça, c'est vrai que je peux le nier. 

En fait, je pense qu’ils ont peu confiance en nous. Mais ce n'est pas en nous, notre personne, c’est plus aux vices de la maladie. Parce qu’ils connaissent avec l’expérience. Et en soi, je pense qu’ils ont raison. J’ai vu des personnes faire des choses assez dingues.

 

En fait, là où j’étais dès nos chambres étaient fermées à clé 1h30 après chaque repas. Et dans mon cas, franchement, heureusement, parce que sinon je serais partie faire du sport en cachette. D’autres se seraient fait vomir. Après c’est vrai que du coup, pendant cette période, tu dois demander pour aller aux toilettes. Et par exemple c’est le soignant qui tire la chasse d’eau pour vérifier que tu ne t’es pas fait vomir. Donc c’est assez gênant, infantilisant. 

 

Et même dans leur façon de parler, c’est vrai que certain sont infantilisants. Et aujourd’hui c’est avec du recul que je dis que certaines contraintes étaient pour notre bien. Mais à ce moment-là c’était pas toujours simple à vivre.

 

Après, ça me fait penser à un sujet et je serai curieuse de savoir ce que vous en pensez, et ce qu’il en est pour vous. Mais moi quand je souffrais d’anorexie, j’étais très enfantine en fait : je regardais des dessins animés, je portais des pyjamas très enfantins, j’avais beaucoup de doudous (alors que je n’en avais plus). Et avec ma thérapie, j’ai compris que mon anorexie avait aussi été une forme de peur de grandir. Donc pour moi ça fait sens. Et justement, je me souviens qu’à l’hôpital, tous avaient des pyjamas enfantins, des doudous. Certains faisaient des dessins enfantins. Enfin, encore une fois je dis ça avec beaucoup de recul. Au moment-même, je n’en avais pas conscience quand j’étais dedans, donc ça ne va peut-être pas vous parler. après, c'est mon point de vue, et je n'affirme rien, c’est plus une généralité. N'hésitez vraiment pas à me dire ce qu’il en est pour vous sur Instagram ou en commentaire de la vidéo YouTube. Et j’en profite aussi pour vous dire de mettre une note sur votre plateforme d’écoute à ce podcast. Cela me permet de m’encourager et de savoir si ce podcast vous aide.  

 

Je reviens au sujet de l’hospitalisation. 



Alors, non, selon moi, on ne te force pas à manger. Par contre, on t’y incite fortement. Donc c’est vrai que si tu ne termines pas ton plateau, les soignants vont te faire des remarques genre “bah alors ?”, “il faut manger”, etc. Ce n'est clairement pas agréable. C’est aussi leur métier de tirailler la maladie en fait. 

 

Mais la première hospitalisation, je mangeais tout sans rechigner sans montrer de difficulté pour pas avoir ces remarques. La deuxième j’étais moi. Je me prenais plein de remarque, notamment sur mes TOC parce que j’en avais énormément. Vraiment, c'était beaucoup, j’étais dans les personnes qui en avaient le plus. Et les infirmières me faisaient souvent des remarques, la maladie les traitaient intérieurement. C’était dur mais elles avaient raison. 

 

Bref il m’est arrivé de ne pas terminer mes plateaux, on ne m’a pas forcé à les finir. En fait, tu dois atteindre une ration calorique dans ta journée. Donc en fonction de ce que tu rends, les infirmières calculent. Et si tu as une “dette” de 50, 100, 150, voire plus de calories, le soir à 21h on te propose de rattraper avec des tartines de pains beurre. Mais c’est toi qui l'acceptes ou non. Moi j’ai déjà refusé, c’est noté dans ton dossier, mais ce n'est pas grave. Moi, je le vivais trop mal à la première hospitalisation, donc j’acceptais. Mais en fait, le but, ce n'est pas d’être un élève modèle. Le but, c’est que tu travailles vraiment sur tes peurs, que tu affrontes la maladie. C’est sûr que si jamais tu manges tes plateaux repas en entier, que tu refuses toujours les mêmes aliments et que tu refuses d’en parler à côté, tu vas à l’encontre du soin. Par contre, si tu refuses, mais qu’à côté t’en parle à ton interne, de tes peurs, que vous trouvez de solutions pour y faire face, des alternatives pour y arriver petit à petit, bah là tu es dans le traitement. 



Alors difficile de répondre à cette question, parce que déjà je me souviens pas. Mais je vais plutôt vous expliquer le “fonctionnement des repas.”

Déjà, on a une ration calorique que l’on “signe” où l’on voit ce qu’on a par repas. Par exemple, pour 1900 calories / jour, c’est x grammes de féculent par repas, x grammes de protéines, etc. 

Je ne trouve pas ce fonctionnement génial parce que ça ne permet pas se détacher des grammes, des calories… bref des chiffres. 

Mais en même temps, c’est aussi comme ça que j’ai pu mieux apprendre à faire mes assiettes, à voir ce que ça représentait en termes de quantité une assiette comme je devais me faire en guérison. En gros, nous on mangeait tous ensemble. Et chacun un à un on est appelé à une table où y’a les plats. Et tu te sers toi-même avec une cuillère à souple. Et l’infirmière vérifie que tu en as mis assez, et te dis d’en rajouter si ce n’est pas le cas. 

Donc c’est toujours moitié de l’assiette avec des féculents, ¼ de légumes, ¼ de protéine. Et tu as une “option” quand tu as moins de difficulté, c’est des plats “mix”. En gros c’est que tu as des quiches, des gratins, des pizzas… Enfin des plats où protéine / légumes / féculents sont mélangés. Moi j’ai toujours refusé, c’était trop compliqué pour moi de travailler dessus à l’hôpital. C’est des choses que j’ai intégrées grâce à ma faim extrême en réalité, donc en dehors de l’hospitalisation. 

Alors ici, la personne avait spécifié les traitements chimiques dans sa question, donc j’entends par là les traitements médicamenteux. Si tu refuses le traitement général de l’hôpital, genre que vraiment tu ne manges presque rien, que t’es toujours en hyperactivité, que tu continues de te cacher pour te faire vomir, etc. Bah les médecins sont là pour t’aider hein mais si tu es vraiment dans le refus du soin, que tu dis ne pas vouloir essayer d’en sortir, généralement, l’hospitalisation prend fin. 

Pour les traitements médicamenteux, je comprends que ça fait peur. Moi la première je refusais. La deuxième, je suis arrivée un mental plus abimé on va dire et j’ai accepté parce que j’avais conscience que j’avais besoin d’une aide supplémentaire. Donc j’ai eu des anxiolytiques. 

Après je me souviens que certains avaient des neuroleptiques et c’était plus difficiles pour eux de l’accepter. Je ne peux pas trop répondre à cette question parce que je n’y ai pas été confronté. 

En revanche, je dirai que c’est important d’exprimer les peurs qu’il y a, toutes les questions que vous avez à votre interne et de comprendre pourquoi vous refusez. Par exemple, si c’est par peur de perdre le contrôle sur vous-même, c’est la maladie qui parle donc il faut le travailler psychologiquement.

Et il faut voir ça comme une aide supplémentaire, ça fait partie du traitement. 

Mais voilà, je n’ajoute rien car je n’ai pas été confronté. Pareil, j’ai pas été confronté aux compléments alimentaires donc difficile de répondre à ce sujet.

Ça, c'est une bonne question aussi ! (En réalité, elles sont toutes bien haha)

Je pense que c’est difficile, mais c’est aussi l’une des choses que j’appliquais dans ma guérison : essayer d’être honnête avec soi-même. Et ça, ça veut dire essayer de se demander : est-ce que c’est moi, Mathilde (dans mon cas) ou la maladie qui veut ça ? 

Donc en gros, si tu veux sortir, demande-toi pour quelles raisons ? 

Si c’est pour avoir plus de contrôle dehors, reprendre l’hyperactivité, recalculer tes calories, te refaire vomir, etc… Bah c’est la maladie. Donc je te dirai qu’en effet c’est fuir.

Si par contre, tu veux partir parce que tu sens que c’est nocif, l’environnement de l’hôpital, des autres patients, que tu ne parviens pas à te protéger. Si tu sens que l’éloignement de tes proches, peut-être de tes enfants si tu en as est plus dévastateur qu’autre chose. Si tu sens que l’hôpital nuit à ta guérison, alors c’est pas fuir. 

Dans tous les cas, il faut en parler, en discuter avec l’équipe soignante. Parce qu’encore une fois, ils sont pour que ça se passe bien. Peut-être que s'ils s’y opposent (c’est un avis, c’est pas déterminant), c’est parce qu’ils savent que c’est la maladie. Et évidemment quand tu es dedans c'est difficile de dire ça. Mais ils ont pas forcément raison. Toi seule sait où tu en es, enfin que tu essaies du moins d’être honnête.

La deuxième fois, c’est moi qui aie demandé à sortir. Je ressentais que je stagnais, que je n'avançais plus. Au contraire, je ruminais trop, ça allait à l’encontre de ma guérison. Mais je leur disais que j’étais dans un état catastrophique quand même et que je devais mettre en place des choses pour en sortir. 

Et ils m’ont laissé sortir, ils ont accepté mais on a décidé de plusieurs choses ensemble : 

  • J’allais avoir une psychiatre toutes les semaines, la fameuse psychiatre géniale dont je vous ai déjà parlé notamment dans l’épisode sur les thérapies que je recommande.
  • J’avais 1 journée par semaine en hôpital de jour.
  • Et j’avais dit que j’allais commencer la sophrologie + une psychologue en TCC en parallèle (ce que j’ai fait).
  • J’avais également dit que je ne reprenais pas mes études avant la rentrée de septembre donc j’avais 3 mois devant moi pour me consacrer à ma guérison. 
  • Et enfin j’ai gardé le traitement d’anxiolytique

Je me souviens que les avis étaient divergeants. Certaines infirmières me disaient que je ne faisais pas le bon choix, un interne m’a dit que dans 6 mois je serais toujours au même stade. Et ça me terrifiait mais au fond de moi je n’y parvenais plus, quitte à revenir plus tard. Un autre interne à qui j’avais exprimé ma peur de ne pas y arriver m’avait dit “Vous ne savez pas où vous serez dans 1 an, l’été prochain.”. Et je me rappelle tellement de lui, Benjamin. Je m’en suis d’autant plus souvenu 1 an après, où je vivais à Marseille avec mon copain que je n’avais pas à l’époque. Et en effet, ma vie n’avait rien avoir, j’étais toujours en lutte, mais j’avais tellement avancé, je revivais, j’avais une vie sociale, je remangeais de tout, etc. 

Alors juste avant je vous ai parlé de 1 an après, mais j’ai fait beaucoup de chemin en 1 an. Et en effet, la sortie n’a pas été simple.

Et d’ailleurs, c’est important de préparer la sortie. C'est-à-dire que normalement, moi, il y avait ça, il y a des permissions qui te permettent d’avoir un pont entre la vie à l’hôpital et la vraie vie. Les permissions ont pour but de te confronter à un repas dehors. Donc souvent on te conseille d’en faire avec différentes personnes avec qui tu vis (tes parents, ton/ta partenaire, tes amis) ; et un repas de famille, et un repas à l’extérieur. Après en soi, tu fais ce que tu veux. Mais le but, c'est de te confronter à des difficultés tout en sachant que tu reviendras rapidement dans un cadre rassurant qu’est l’hôpital et que tu pourras travailler sur ces peurs avec ton équipe soignante. 

La première étape de perm’ c’est de faire une collation à l’extérieur, donc c’est une après-midi, 4 heures. Tu peux le faire qu’une fois si ça s’est bien passée, ou plusieurs fois. Le deuxième pallié c’est faire une journée. Le troisième pallié c’est de faire un weekend donc avec une nuit compris à l’extérieur. C’est vraiment important de le faire pour pas avoir de transition trop violente.

Et encore une fois, il faut vraiment parler de toutes vos angoisses, tout ce qui vous pose problème en amont avec votre interne.

Mon autre conseil qui est pour moi indispensable, c’est de mettre en place des choses à l’extérieur comme j’ai fait. Parce que sinon tu prends le risque de retourner dans le même environnement dans lequel tu étais malade et que le trouble alimentaire retrouve vite ses habitudes. Je sais que c’est pas toujours simple, même financièrement. Mais c’est important. L’avantage de l’hôpital public, c'est que c’est pris en charge les consultations avec psychiatre et les journées en hôpital de jour. 

Surmonter ta peur de prendre du poids avec une approche englobant TOUS les aspects de la guérison

Dimensions…

  • Psychologique,
  • Restructuration cérébrale,
  • Physique,
  • Nutrition,
  • Acceptation corporelle,
  • Reconstruction de ton identité,
  • Anti-compensation…

...pour un chemin de guérison durable et consolidé.

Voilà, j’ai répondu à toutes les questions 🙂 Dans tous les cas, je vous conseille de rencontrer l’hôpital en amont, d’avoir un entretien avec un psychiatre, une infirmière où vous posez toutes vos questions. 

Moi, personnellement, ça m’a aidé et je pense que j’en avais besoin. Ça m’a permis de me lancer sur le chemin de la guérison. Je sais que pour d’autres personnes ça a fait pire que mieux, elles sont vites parties car l’hôpital n’était pas forcément qualitatif ou que ça ne passait pas avec l’équipe soignante. Enfin en réalité il y a plein de raison et c’est propre à chacun. Et je comprends parce que c’est vraiment difficile. Il y a de nombreuses difficultés, il faut vraiment apprendre à se protéger, à prioriser SA guérison avant tout.  

Je voulais ajouter quelque chose aussi, c’est que dans l’équipe soignante parfois il y a des internes, des infirmières, des aides-soignants qui ne sont vraiment pas appropriés je trouve pour la santé mentale. Et pareil, il faut savoir se protéger. Une fois, une infirmière parlait de régime devant nous par exemple. Ou alors une autre infirmière faisait constamment des remarques désobligeantes, elles étaient plutôt méchantes dans ses paroles et d’autres fois très gentilles. Enfin, ça, c’est comme partout, tu tombes parfois sur des gens qui ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre la maladie. Et il faut réussir à se mettre des œillères face à eux. 

Et d’ailleurs, je trouve ça dommage que l’on ne rencontre pas des personnes qui se sont sorties des TCA. Moi j’adorerai animer un groupe de parole à l’hôpital pour discuter, répondre aux questions et donner des conseils dans des unités de TCA. Je pense que je vais vraiment me renseigner, me rapprocher des hôpitaux autour de chez moi pour voir si c’est possible. Je pense que ça pourrait être bénéfique, avec l’accompagnement de psychiatre qui pourraient répondre aux questions plus sur des choses techniques de la maladie par exemple.

J’espère avoir répondu à vos interrogations 🙂

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, Thérapie, 0 commentaire
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Anorexie et stress

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N’importe quel être vivant ressent du stress dans sa vie. Et ce n’est pas forcément péjoratif. À petite dose, le stress permet de prévenir le corps qu’il y a un danger face à une menace externe. C’est donc un moyen intelligent du corps de nous protéger, de se mettre en état d’alerte afin de maintenir sa survie. 

Dans la plupart des cas, le stress est momentané et ne présente aucun effet indésirable s’il est bien géré. 

Mais lorsqu’on ne parvient pas à réagir sainement au stress, qu’il revient constamment, en plus grande dose, et ainsi engendre des conséquences néfastes pour la santé. 

Il n’est pas rare, et c’est même plus que fréquent, d’être sujet à du stress chronique lorsqu’on souffre d’anorexie mentale ou de n’importe quel trouble alimentaire. Mais anorexie et stress ne font pas bon ménage…

Anorexie et stress : quel lien ?

Lorsque le stress n’est pas géré, il se transforme en maladie. Donc oui, le stress peut engendrer des troubles du comportement alimentaire ; et les TCA amènent d’ailleurs du stress. Bref, stress et anorexie sont intrinsèquement liés. Mais le stress n’engendre pas systématiquement le développement d’un trouble alimentaire. Sinon, tout le monde aurait des TCA. Et bien que ce soit malheureusement en nette augmentation, heureusement, on n’en est pas là. Ça ne peut pas être la cause d’un trouble alimentaire car il s’agit souvent d’un ensemble de facteurs qui en est la cause. Mais l’anxiété est l’un des facteurs qui entre dans l’adéquation du développement de troubles alimentaires (anorexie, boulimie, hyperplasie…). Les personnes qui ont de l’anxiété présentent plus de risque de développer une maladie mentale comme les troubles alimentaires.

Et bien que chaque personne est différente, on voit souvent des similarités dans les caractères des personnes souffrant de trouble du comportement alimentaire. Un tempérament anxieux en fait partie.

Mais le problème, c’est qu’il s’agit d’un cercle vicieux. Je vais partir de mon propre exemple. J’étais une personne extrêmement anxieuse. Et en fait, même si ça va nettement mieux, je le suis encore et cela fait partie des problématiques que je continue d’apprendre à gérer. Lorsque j’étais anorexique, je développais des stratégies d’adaptation face à ce stress qui alimentaient mon anorexie. Parce que le TCA est vicieux et trouve constamment des excuses pour augmenter la puissance de la maladie, la petite voix me faisait croire que pour m’apaiser, la restriction et la compensation aideraient. 

La réalité était tout autre. Au plus je me restreignais, au plus j’étais dans une perte de poids, au moins j’avais d’énergie. Et donc je parvenais moins bien à raisonner convenablement pour faire face à ces angoisses. Ce qui engendrait encore plus de stress…

Est-ce que ton stress impact ta vie ?

Je pense que lorsque je souffrais d’anorexie mentale, je n’avais peut-être pas conscience de l’impact de mon anxiété sur ma vie. D’autant que de nos jours, on dit toujours que tout le monde est stressé. Sauf que chez moi, c’était maladif.

L’anxiété ce n’est pas être stressé une fois de temps en temps parce qu’on a un rendez-vous important ou parce qu’on s’inquiète de comment va se passer une réunion. C’est des symptômes bien plus profonds que ça… 

L’anxiété c’est…

  • Ruminer tous les jours certaines peurs. Tellement, qu’on finit par se convaincre que ces peurs sont réelles, qu’elles se sont passées pour de vrai.
  • Avoir la sensation que quelque chose de mal va arriver. Et parfois même, être stressé parce que justement, on ne semble pas stressé. Tout va trop bien, ça ne semble pas normal.
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  • Constamment chercher la réassurance auprès des autres en leur demandant souvent les mêmes choses. Et lorsque leur réponse va dans ton sens, tu as peur qu’ils te le disent « juste pour te rassurer » et pas parce qu’ils le pensent vraiment.
  • Savoir que ses pensées sont irrationnelles mais ne pas réussir à calmer son anxiété pour autant.
  • Avoir peur que tout le monde te juge, être persuadé que les autres te trouvent bizarre, qu’ils ne t’aiment pas.
  • Ressentir que ses angoissent énervent les autres. Culpabiliser, mais pour autant, ne pas réussir à passer à autre chose.
  • Ne pas oser en parler aux autres par peur qu’ils te jugent ou qu’ils ne parviennent pas à te comprendre.
  • Être bloqué dans le passé, le futur ou le conditionnel. Et ne pas réussir à profiter de l’instant présent.
  • Constamment douter de soi-même et toujours se remettre en question. 
  • Analyser le moindre petit problème pendant des heures. Se refaire des scénarios en boucle et faire d’un petit détail, une montagne de problèmes qui parait insurmontable.
  • Laisser la responsabilité des décisions aux autres car tu ne te crois pas capable de pouvoir te faire confiance et prendre les décisions par toi-même.

Tu te reconnais dans ces points ? Même pas forcément dans tous ! Mais ne serait-ce que dans quelques-uns… C’est que tu souffres d’anxiété qui paralyse ta vie et t’empêche de vivre pleinement. 

Et d’ailleurs, lorsqu’on souffre d’anorexie, ou d’un TCA plus généralement (boulimie nerveuse, orthorexie, hyperplasie…), les sujets d’anxiété ne sont pas forcément uniquement liés à l’alimentation ou à son image corporelle. Parce que ça, c’est la conséquence du mal-être, mais pas la cause. Alors c’est certain que les angoisses liées à ces sujets sont nombreux : la peur de grossir, de certains aliments, de manger avec d’autres personnes, la peur de perdre le contrôle pendant un repas, de faire des compulsions… Mais pour moi, il ne s’agit pas du vrai problème. Les vraies peurs derrières ça sont beaucoup plus profondes. 

C’est indispensable de traiter ton anxiété en même temps que tes troubles alimentaires.

Comme je disais précédemment, les troubles alimentaires cachent des peurs beaucoup plus profondes. Et je pense que lorsque je souffrais d’anorexie mentale, je n’avais pas forcément conscience de ces peurs. Ce qui fait que du coup, je ne les avais pas vraiment travaillées. En sortant de l’anorexie, peu à peu, je n’ai plus eu de peurs liées à mon corps et à la nourriture. Mais il me restait toutes ces peurs bien plus profondes :

La peur de …

  • Ne pas être parfaite
  • Faire des erreurs
  • Ne pas réussir ma vie
  • L’imprévu, de sortir de ma zone de confort
  • Décevoir
  • Du regard des autres 
  • Etc.

Pour moi, le traitement du stress chronique ne peut pas être dissocié de la prise en charge des troubles alimentaires. Car comme je le disais, les TCA sont parfois des mécanismes d’adaptation face à ce stress. Et si la personne souffrant d’anxiété et de TCA sort de son trouble alimentaire, elle peut retomber dans d’autres conduites tout aussi dangereuses pour sa santé afin de faire face à son anxiété qu’elle n’a pas appris à gérer (drogue, alcool, dépression…)

J’ai beaucoup avancé sur la gestion de mon anxiété. Pour moi, la plupart de mes peurs sont liées à un manque de confiance et d’estime de moi-même. C’est donc en apprenant à me connaître, en faisant des choses que j’aime… que j’ai pu travailler sur ces aspects-là. Cela demande un travail personnalisé et beaucoup de travail avec soi-même finalement. C’est à faire au cas par cas, c’est difficile pour moi de t’aider sur ce plan-là.

En revanche, je me suis dit que je pouvais t’aider autrement. Pour moi, la gestion de son anxiété demande aussi de faire évoluer son mindset, sa façon de voir les choses sur certains aspects (perfectionnisme, le droit à l’erreur, l’importance accordée aux regards des autres…). Une autre clé pour gérer son anxiété est d’apprendre à trouver des mécanismes d’adaptation qui soient sains pour ta santé. Il en existe énormément ! Le truc c’est de trouver la méthode qui te convient à toi ! 

Bref, afin de t’aider à gérer ton anxiété, et ce, de façon accessible, j’ai créé 2 outils physiques ! 

ebook

Le premier est un livret qui traite les différents sujets d’anxiété que tu peux éprouver dans tes troubles alimentaires, et dans la vie en général. Il s’agit d’un livret qui reste interactif avec des questionnaires à remplir et 22 questions avec un espace dédié pour y répondre. Tu retrouveras toutes les infos ici :

Le second est d’autant plus concret. Il te présente 26 exercices avec un total de 42 techniques basées sur des techniques reconnues dans le traitement de l’anxiété (TCC, visualisation, ancrage, thérapie des schémas…). Tu retrouveras toutes les infos ici ! 

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, Thérapie, 0 commentaire
Quelle prise en charge pour des problématiques plus spécifiques dans les TCA ?

Quelle prise en charge pour des problématiques plus spécifiques dans les TCA ?

Quelle prise en charge pour des problématiques plus spécifiques dans les TCA ?

Cet article vient clairement à la suite de l’article où je te parle des praticiens que tu peux consulter pour t’aider dans ta guérison de ton TCA. Dedans, j’y partage mon propre parcours de soin. Je t’invite vraiment à le lire.

J’ai scindé l’article pour éviter qu’il soit encore plus long qu’il ne l’est déjà en proposant un article dédié sur les praticiens à aller voir lorsque tu rencontres des problématiques spécifiques dans ton parcours de guérison.

gastro-entérologue

problemes-digestifs-trouble-alimentaire

Les troubles digestifs sont des symptômes très fréquents dans les troubles alimentaires : constipation, problèmes de digestion, maux de ventre, etc. J’ai d’ailleurs dédié 2 articles de blog sur les causes du ventre gonflé et mes 8 conseils pour mieux vivre avec ce ventre gonflé dans la guérison.

Le gastro peut donc t’aider pour les problèmes digestifs en faisant des examens complets de tout ton système digestif. Il va t’apporter des conseils pour diminuer les inconforts et prévenir des maladies gastros–intestinales entre-autres

gynécologue

Alors ça parait un peu anodin, mais on sait que l’un des impacts possibles des TCA c’est le dérèglement hormonal et donc une absence des règles.

Déjà globalement, lorsqu’on est une femme c’est bien de faire un check régulièrement chez un(e) gynécologue. Je sais que c’est pas forcément évident, perso je déteste ça c’est assez difficile pour moi.

Et en fait, je recommande d’aller voir une gynécologue, notamment après, lorsque peut-être tu recommences à reprendre de la force, et peut-être un retour des menstruations. L’idée c’est simplement d’avoir un contrôle par un expert. 

Évidemment, c’est bien d’expliquer ton parcours dans les TCA. En espérant que tu aies en face quelqu’un de compréhensible vis-à-vis de ça.

J’en profite pour te dire qu’à cette période, je prenais la pilule depuis le lycée déjà (donc avant d’être malade) pour raison acnéique. Et les médecins m’avaient dit de la maintenir pour éviter l’ostéoporose. Je ne m’aventure pas sur ce sujet car je ne connais pas le “pourquoi du comment”. Mais c’est vrai que je les ai écoutés et je n’ai effectivement pas eu d’ostéoporose. je dis ça parce que mon réflex avait été d’arrêter la pilule. Par contre, je ne pense pas qu’il faut la prendre POUR éviter l’ostéoporose si tu ne la prenais pas initialement. Dans tous les cas, je laisse ça dans les mains d’un médecin 😉

Rhumatologue

Le rhumatologue se concentre notamment sur les os, les articulations, les muscles, etc. Or, les TCA peuvent impacter ces différents éléments. L’anorexie a dans la nombreuse liste de ses conséquences possibles : l’ostéoporose. 

Moi j’ai eu 2 ou 3 rendez-vous au service de rhumatologie du CHU de Lille. Mais parce qu’en fait, c’était dans la prise en charge du service TCA où j’étais hospitalisée. Et cela permettait de checker que je n’avais pas d’ostéoporose ou de s’assurer que ça n’évolue pas négativement.

osteoporose-anorexie

Sexologue

Alors ça peut paraître surprenant, mais on peut aller voir un(e) sexologue sans avoir de rapports sexuels, sans avoir de partenaire. 

En fait, ici, je le recommande dans le cadre où tu n’es pas à l’aise avec ton corps et notamment si tu as subi une agression corporelle. 

Et pareil, je te rassure (parce que j’avais plein d’apriori avant d’y aller), elle ne va pas te faire d’exercice de toucher ou de manipulation d’objet durant les séances (c’était ma peur). Elle travaille plus sur les peurs que tu as sur ton corps, sur l’image que tu as de la sexualité.

Du coup, moi j’ai été voir une sexologue (alors je dis “une” mais ça peut être “un”. Moi, j’étais plus à l’aise avec une femme). Et j’ai été à plusieurs reprises, 3 thérapeutes différents (à 3 moments de ma vie différents) pour un total d’une dizaine de séances qui m’ont beaucoup aidé. 

Dentiste

probleme-dentaire-boulimie

Même chose, ça peut paraître surprenant mais l’un des symptômes des TCA c’est malheureusement une détérioration de la dentition. Notamment si tu recours à des vomissements. Mais également si tu recours à des boissons sucrées pour t’éviter de manger… Tout ça, et notamment l’acide de l’estomac, accélère l’érosion dentaire (usure, décoloration jusqu’à déchaussement des dents).

Donc c’est bien de faire régulièrement un check-up chez le dentiste, en fait 2 fois par an suffit je pense. 

Voilà, je n’en ai pas mis d’autres mais peut-être qu’il y en a certains auxquels tu penses qui se trouve déjà dans l’article où je te parle des praticiens plus courants voire indispensables à consulter dans la guérison des troubles alimentaires. 

Si ce n’est pas le cas, n’hésites pas à partager en commentaire, ou à m’envoyer un email pour témoigner d’une problématique spécifique que tu aurais rencontré et quel praticien tu aurais vu pour t’aider à y faire face.

En tout cas, je t’invite vraiment à demander de l’aide et ne pas rester seul. Je sais que ce n’est pas simple car on a souvent peur du jugement des autres mais tu n’as pas choisi d’être malade. Ce n’est pas ta faute et tu mérites d’être aidé.

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, Thérapie, 0 commentaire
Quel traitement pour les troubles alimentaires ? (thérapie tca, médicaments…)

Quel traitement pour les troubles alimentaires ? (thérapie tca, médicaments…)

Quel traitement pour les troubles alimentaires ? (thérapie tca, médicaments…)

Cet article est vraiment très très complémentaire à l’article répertoriant les professionnels à consulter et celui te donnant ceux pour répondre à une problématique spécifique de ton chemin de guérison. Comme dedans je parle déjà de certaines thérapies pour ton trouble alimentaire, je ne vais pas me répéter donc si ça t’intéresse je t’invite à les lire. Dans cet article, je vais surtout aborder les traitements pour les troubles alimentaires (anorexie, boulimie, orthorexie, hyperphagie, etc.). Dans “traitement” tca, j’entends les types de thérapies voire traitements médicamenteux

Si tu me lis depuis quelque temps, tu le sais, je ne suis pas médecin ! haha, je le répète presque dans chaque contenu, mais c’est important. Car mes contenus ne remplaceront jamais l’avis d’un médecin. Ici, je fais ces articles pour te guider et te partager mon expérience de rescapée de l’anorexie car on est parfois perdu et on ne sait pas qui consulter, quoi choisir.

Et le fait que je ne sois pas médecin explique pourquoi je vulgarise justement les termes médicaux.

En listant les différents traitements possibles, je vais également te dire ce que moi j’ai testé et ce qui m’a le plus aidé. Comme je dis tout le temps, il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de guérir. Donc ce qui m’a aidé ne t’aidera pas forcément et vice versa. Chacun a son propre chemin de guérison. L’important c’est de tester pour voir ce qui te correspond 🙂

Des thérapies psychologiques pour traiter les tca

Comme je dis très souvent, l’accompagnement psychologique me semble vraiment indispensable pour traiter ton trouble alimentaire. Même si tu n’as pas forcément conscience d’éléments déclencheurs, que tu n’es pas “prêt” à travailler sur ton passé, sur les causes de ton TCA… Il y a déjà le présent sur lequel tu peux te concentrer ! Dans le sens où ton trouble alimentaire monopolise tes pensées, te créé beaucoup de stress t’incitant à mettre en place des comportements destructeurs envers toi-même. Donc, pour t’aider à faire face à tout ça, un accompagnement psychologique est vraiment nécessaire.

La TCC : Thérapie Cognitivo Comportementale

Cette thérapie est certainement celle que je recommande le plus dans le traitement des troubles alimentaires. J’ai moi-même recouru à ça, et je la trouve très pertinente car c’est une thérapie “d’actions” dans le sens où tu as des exercices concrets. Et je me base d’ailleurs sur la TCC pour concevoir mes programmes

Cette psychothérapie fait le lien entre tes comportements, tes pensées, tes émotions et sentiment. La thérapie TCC va se concentrer sur tes schémas de croyances erronées, dans un but de les déconstruire pour t’ancrer des croyances plus saines pour toi. Les schémas de croyances peuvent porter sur ton alimentation, ton rapport au corps, au poids, à l’apparence physique. Mais ça peut être aussi de façon plus générale, même sur ton rapport au perfectionnisme. En gros, elle a pour but de déconstruire les mensonges de la maladie (ceux qui te maintiennent malade) pour retrouver un raisonnement logique, non biaisé par la maladie. Grosso modo. 

Et pour être honnête, ce n’est pas une thérapie facile parce qu’on vient déconstruire des schémas de croyance qui ont certainement pris naissance dans ton enfance. Donc c’est bien ancré. Donc clairement, c’est pas en 1 séance que tout se résout. Et puis ça te demande une réelle implication pour ta santé mentale. Mais souvent l’action, c’est ça qui fait la différence. 

Parce que du coup, tu as des exercices à réaliser chez toi entre les séances. Mais pour le coup, j’ai le sentiment que c’est l’une des thérapies qui a été le plus efficace pour me sortir de l’anorexie. C’était vraiment complet : ça m’a permis de travailler sur mes problématiques du moment dans les TCA, de contrer les pensées de la maladie, de travailler indirectement sur les causes, et donc de me permettre de travailler sur mes peurs de manger, ma peur du poids pour ainsi augmenter mes apports… Donc ça m’a permis une meilleure santé physique ET mentale.

Donc, je recommande +++. Et d’ailleurs, il a été démontré que c’est l’une des thérapies qui a fait le plus ses preuves dans la prise en charge des TCA

L’ACT : Thérapie d’acceptation et d’engagement

Alors je ne connaissais pas cette thérapie, c’est en rédigeant cet article que je suis tombée dessus dans mes recherches. De ce que j’ai compris, l’ACT repose essentiellement sur l’acceptation des émotions, sur un travail de prise de conscience de ses actions. Je trouve ça très pertinent car je vous dis très souvent que la prise de conscience est essentielle et presque prérequis pour pouvoir travailler sur tes TCA. Parce que comment veux-tu travailler sur quelque chose dont tu n’aurais pas conscience ? 

Et le but de l’ACT est in fine que le patient apprenne à mieux accepter ce qu’il ressent, à mieux comprendre et surtout, à adopter des réponses plus saines pour lui (plutôt que des comportements destructeurs du trouble alimentaire : restriction, vomissements, scarification, laxatifs…). Donc ça rejoint la TCC dans le sens où c’est déconstruire les façons de faire néfastes du TCA pour mettre en place des actions plus saines pour ta santé mentale (dans un but évidemment de te sortir du trouble alimentaire).

Donc même chose, de ce que j’ai compris, il s’agit d’une thérapie “d’action”. Et je trouve ça top ! Quand je dis d’action, ça ne veut pas dire que du coup, tu n’échanges pas sur tes ressentis avec ton thérapeute. 

L’EMDR : Eye Movement Desensitization and Reprocessing

J’ai commencé cette thérapie bien après mes tca. Enfin… en réalité, j’avais encore des restes des mécanismes de l’anorexie. J’étais dans l’anorexie mentale très sévère de 2015 à 2018. Les années 2019 et 2020 ont été ma période essentielle de guérison. Et en 2021, j’ai connu une micro-rechute de quelques mois. Et mentalement, je sentais qu’il me restait quelque chose à travailler pour éviter que je ne replonge totalement dans les TCA. C’est pour ça que j’ai essayé une nouvelle thérapie : l’EMDR.

Et je vous ai fait tout un article dédié dessus que tu peux lire ici. Dedans, je t’explique pourquoi l’EMDR est une très bonne thérapie pour les TCA. Et je te raconte comment se déroule une séance pour que tu aies du concret. 

Avec l’EMDR, tu peux travailler sur ton passé, ton présent, et même des angoisses au conditionnel (qui ne se sont jamais produites). Je le dis déjà dans l’article en question mais il ne faut pas forcément avoir eu un traumatisme. Surtout que parfois, toi aujourd’hui adulte, tu penses que telle chose n’était pas un traumatisme, mais pour un enfant ça peut l’être. 

Et même chose, je l’ai dit dans l’article dédié mais l’EMDR c’est pas comme l’hypnose. T’es vraiment conscient. Et c’est pour ça que d’ailleurs dans l’article sur “Qui consulter” je dis que je recommande davantage l’EMDR par rapport à l’hypnose. Après ça dépend des situations et motifs de consultation j’imagine. Mais vraiment, en EMDR, tu peux avoir des souvenirs de choses qui étaient inconscientes. Mais tu les as seulement si ton “cerveau” juge que tu es prêt à recevoir cette information. Ce qui est beaucoup moins brutal qu’avec l’hypnose, je trouve (d’après mon expérience de patiente).

Donc voilà une thérapie que je commande vraiment +++ (+) haha. Et moi aujourd’hui, mon psy est celui qui m’a fait l’EMDR. Et donc je travaille toujours de temps en temps en EMDR sur des blessures d’enfance et fin c’est la thérapie qui m’a fait le plus avancé dans mon chemin de guérison de vie (au-delà des troubles du comportement alimentaire).

L’Art au service de ta guérison

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L’Art Thérapie est une psychothérapie qui s’appuie sur l’art. Alors, c’est vraiment très vaste l’art et c’est pour ça que ça peut convenir à de nombreuses personnes souffrant de TCA. L’Art Thérapie ça peut être des activités autour de dessin, de la peinture, du collage, du coloriage… Mais ça peut aussi être autour de la danse, du mouvement corporel, de la musique. C’est aussi la sculpture, l’argile, la poterie… L’écriture, aussi la calligraphie, est également un excellent Art thérapeutique finalement. Enfin, il existe vraiment de nombreux moyens ! 

J’ai connu l’Art Thérapie par l’hôpital de jour où il y avait des ateliers collectifs. Mais finalement, je prends conscience en écrivant cet article que j’ai toujours fait de l’art thérapie à ma façon, seule, durant tout mon chemin de guérison.

Pour moi, l’Art Thérapie c’est une façon de créer des choses, de laisser parler sa créativité. Cela permet de reprendre confiance en soi, en ses capacités. C’est un moyen aussi de s’évader, de penser à autre chose que la maladie. C’est une façon de se reconstruire.

Je te donne quelques moyens que j’ai utilisés seule chez moi pour pratiquer en quelque sorte l’art thérapie : 

  • Le fait de tenir un bullet journal où je faisais plein de petites décorations/dessins pour personnaliser le journal et le rendre agréable, vivant.
  • Colorier des mandalas (mais ça j’adorais !!! Ça détend tellement je trouve) 
  • Écrire des pages et des pages de mes ressentis, émotions… Écrire pour inventer des histoires
  • Faire mon vision board dont je te parle dans le programme Pulsion de Vie.
  • Apprendre à dessiner par moi-même avec des tutos “step by step drawing” sur internet
  • Faire de l’origami (pareil, avec des tutos YouTube)
  • Faire de la calligraphie sur mon journal
  • Me mettre à la peinture avec des modèles guidés que j’avais trouvé chez Cultura

Surmonter ta peur de prendre du poids avec une approche englobant TOUS les aspects de la guérison

Dimensions…

  • Psychologique,
  • Restructuration cérébrale,
  • Physique,
  • Nutrition,
  • Acceptation corporelle,
  • Reconstruction de ton identité,
  • Anti-compensation…

...pour un chemin de guérison durable et consolidé.

Les thérapies … à plusieurs !

La thérapie de groupe

La thérapie de groupe m’a été proposé “par défaut” lorsque j’étais à l’hôpital de jour et à temps complet. Et c’est pas mal parce que ça permet d’échanger autour de certaines problématiques, de voir ce qui a aidé d’autres par exemple. Combien de fois vous me dites que lorsque je vous partage mon expérience ça vous permet de vous sentir moins seul. Bah la thérapie de groupe permet ça ! 

Et en général, il y a un “médiateur” qui est un médecin, psychologue, thérapeute, psychiatre voire bénévole (notamment si c’est organisé par une association). Et il y a un sujet donné ou alors juste quelqu’un prend la parole pour parler d’une problématique spécifique de la guérison. 

La dynamique de groupe peut vraiment être un moteur, une motivation. Après, je mets “en garde” parce que moi je sais qu’à un moment de ma guérison, j’étais très fragile et la moindre chose pouvait me créer un déclencheur. Si je voyais quelqu’un plus en difficulté que moi, j’avais juste tendance à me dire que je n’étais pas si malade. Et parfois, ça me mettait plus mal qu’autre chose. Donc je pense que lorsque tu recours à ça, il faut être prêt à voir d’autres patients qui sont parfois à différents stades que toi dans la guérison du TCA. Mais dans tous les cas, encore une fois, je t’invite à tester par toi-même.

La thérapie familiale

La thérapie familiale est aussi une thérapie à plusieurs finalement. Alors, “thérapie familiale” ça ne veut pas dire que tu emmènes toute ta famille chez le psy. Mais l’idée, c’est que tu peux proposer à ta famille restreinte (frère & sœurs, parents). Tu peux aussi proposer à ton partenaire de vie. Et tu n’es pas obligé d’avoir tout le monde en même temps, tu peux juste avoir ton père, juste ta mère, juste ta sœur, etc. 

Je trouve personnellement que la thérapie familiale ne doit pas nécessairement avoir lu PARCE qu’il y a un dysfonctionnement dans la famille. Je veux dire que tu peux très bien t’entendre avec ta famille, ne pas avoir de gros problèmes d’entente particuliers et avoir quelques séances voire une seule séance de thérapie familiale. 

Parce qu’avec la thérapie familiale, tu as aussi un médiateur, qui est une personne neutre. Et c’est vraiment important parce que parfois, notamment à cause de la maladie, on n’arrive pas à mettre des mots sur ce qu’on ressent. On se laisse facilement emporter par les émotions, par la peur aussi de dire les choses réellement. Et la présence d’une personne externe permet parfois d’aider à s’exprimer dans le calme. Et le médiateur peut aussi faire comprendre des choses à ta famille que tu n’arrives pas forcément à exprimer.

Donc, je recommande la thérapie familiale. J’ai dû faire 3 ou 4 séances au total. 2 avec mes parents et ma sœur, 1 avec ma mère et 1 avec mon père de souvenir. Et je pense que ça a été d’autant plus bénéfique pour ma sœur qui m’a dit qu’à l’une de ces séances, elle a beaucoup changé d’avis sur moi, elle m’a vu différemment et que ça l’a beaucoup aidé à me comprendre. Et j’ai dit des choses aussi à mon père que j’aurai jamais dit sans le médecin. En gros, je m’exprimais à mon père mais de façon indirecte, puisque je le disais au thérapeute. Et mon père était à côté, il entendait quoi. 

Les animaux pour t’aider dans la guérison de ton trouble alimentaire

La thérapie équine

Alors ça, j’en ai beaucoup entendu parler mais je n’ai jamais fait. Et je sais que certaine clinique propose ça ! Mais en gros, la thérapie équine c’est le fait de s’appuyer sur les chevaux. Le but est de créer un lien avec un cheval pour travailler sur sa propre image corporelle, son estime de soi. Alors, je ne connais pas tous les tenants et aboutissants mais je pense qu’en effet ça peut faire beaucoup de bien.

De toute façon, d’une manière générale, les animaux s’avèrent être un vrai soutien dans la vie en général. Mais vraiment. La ronron-thérapie par exemple c’est le fait que la fréquence des ronronnements du chat créé un réel impact positif pour l’Homme. Les poissons dans les aquariums favorisent aussi le bien-être. Il a été prouvé que ça permet d’instaurer un climat de détente, d’apaisement, etc. À l’hôpital où j’étais hospitalisé, il y avait une salle où il y avait un aquarium. 

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Donc vraiment, si vous avez des animaux, bah profitez-en pour passer du temps avec eux. Moi personnellement, j’ai de la chance car j’ai grandi dans une ferme et donc comme en sortant de la deuxième hospitalisation je suis retournée chez mes parents, j’ai pu profiter de voir mon âne, les chevaux, mon chien, les chèvres, etc. 

Alors c’est sûr que ce n’est pas CA qui permet de guérir des TCA. De toute façon, comme je dis toujours, il n’y a aucune thérapie qui a un effet magique. Enfin, personnellement, je trouve que la guérison, du moins la mienne, était la somme de plusieurs petites actions / prises de conscience / temps, etc. 

Mais l’art thérapie, l’équine thérapie, les thérapies de groupe, c’est des +. Soit, en plus des accompagnements psychologiques que j’ai présentés. La guérison des TCA repose sur un accompagnement pluri-disciplinaire, englobant différents facteurs (psychologique, alimentaire, restructuration cérébrale, confiance en soi…) 

Les traitements médicamenteux dans la guérison des tca

Des médicaments contre les TCA ?

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Je rappelle que je ne suis pas médecin ! La prise de médicaments n’est pas à prendre à la légère et doit être prescrite par un médecin spécialisé, qui te connait, qui a réalisé un diagnostic complet. 

J’ai longtemps été contre les médicaments. Parce que je ne voulais pas qu’on me rende “légumes” et surtout j’avais peur d’une perte de contrôle sur mon corps en fait. Et je suis arrivée à une période où la prise de médicaments a peut-être été inévitable. Donc j’ai été sous-traitement.

Mes médicaments étaient prescrits par ma psychiatre spécialisée en troubles du comportement alimentaire qui me suivait dans l’hôpital où j’avais été hospitalisée. Elle était très compétente et j’avais une entière confiance en elle.

Donc il n’existe pas de médicaments qui vont te permettre de guérir. Encore une fois, pas d’effet magique. Et d’ailleurs, la prise de médicament seul ne “sert à rien”. Dans le sens où ça doit forcément s’accompagner d’un suivi psychothérapeutique à côté si tu veux que ce soit efficace. 

Les médicaments qui sont prescrits sont souvent liés aux symptômes du TCA : état dépressif, crises d’angoisses, idées noires, etc. Il s’agit donc couramment des antidépresseurs, anxiolytiques et antipsychotiques (notamment pour les angoisses, la déformation de l’image corporelle).

Moi j’ai eu des antidépresseurs, que j’ai gardé de 2018 à 2020 donc 1 an et demi. Et pour les anxiolytiques là pour le coup j’avais créé une dépendance. J’ai largement diminué les doses petit à petit mais je n’arrivais pas à me passer de celui que je prenais pour dormir. Et dès que j’avais des crises d’angoisse, j’en prenais davantage. Donc c’était très mauvais mais malheureusement c’est le risque avec ces médicaments. Donc arrêter a été difficile et pour te dire c’est tout récent ! À l’heure où j’écris ça, cela fait 112 jours haha. Et j’ai profité des vacances pour réussir à arrêter et je suis vraiment contente de m’en être enfin séparé. 

Alors attention, on n’arrête pas ce genre de médicament seul, du jour au lendemain. C’est important de se faire accompagner par un thérapeute dédié pour réduire petit à petit et surveiller l’arrêt des médicaments. Parce qu’il peut avoir des effets secondaires. Et c’est aussi l’une des raisons des rechutes. Donc vraiment attention, il ne faut pas prendre ça à la légère.

Je pense que cela m’a aidé, notamment les anxiolytiques. Même si j’avais une dépendance, j’arrivais à prendre du recul et à me dire “ce n’est pas grave, j’en ai besoin en ce moment, c’est pas toute ma vie.” Encore une fois, je faisais preuve de bienveillance avec moi-même mais comme je dis souvent, c’est l’une des clés de la guérison. 

Après, tu peux aussi avoir des médicaments pour les “effets indésirables” que tu peux rencontrer dans la guérison, notamment les troubles digestifs. 

Des compléments alimentaires pour t’aider

Il ne s’agit pas de médicaments mais cela rentre dans la prise en charge des TCA et ça peut t’être prescrit par ton médecin ou psychiatre qui te suit.

Comme les troubles du comportement alimentaire occasionnent de nombreuses carences puisque le corps ne reçoit pas l’énergie qu’il a besoin, tu peux avoir des compléments pour t’aider : magnésium, fer, vitamines, calcium, etc. Tous des choses que tu ne retrouves plus dans ta nourriture dû à la restriction.

Moi j’avais un “cocktail” de tout ça à l’hôpital, je crois 2 ou 3 fois par jour. Et après chez moi j’avais pris aussi en pharmacie du magnésium et des vitamines que je prenais tous les jours, notamment en hiver. C’est histoire de te donner un coup de boost.

Et après tu peux aussi avoir des compléments en potassium, notamment en cas de vomissements ou de prises de diurétique où les taux de potassium sont en chute. Attention parce que ça peut être très grave un manque de potassium ! On appelle ça l’hypokaliémie. Et cela augmente le risque de trouble du rythme cardiaque (crise cardiaque).

D’autres compléments peuvent être prescrits comme les boissons / yaourts Délical ou Fortimel. Il s’agit d’avoir un complément nutritionnel pour t’aider à atteindre une certaine ration dans ta journée. Je n’en ai jamais pris et on ne m’en a jamais prescrit. 

J’en profite d’ailleurs pour terminer cet article en insistant sur le fait que tout ça, toutes les thérapies et traitements auxquels tu peux recourir pour la guérison de ton TCA, elles ne peuvent être totalement efficaces si tu ne l’accompagnes pas d’une alimentation variée qui répond aux besoins de ton corps. Je sais que c’est bien plus simple à dire qu’à faire. Je le sais, crois-moi, j’étais à ta place. Et c’est d’autant plus difficile quand la maladie te fait constamment culpabiliser. Mais c’est pourtant essentiel. Et c’est possible, tu vas y arriver. Ne te dis pas par contre “bon bah je n’arrive pas à manger, donc ça ne sert à rien que je fasse une thérapie”. Non, parce que moi pendant longtemps, genre 3 ans j’ai fait des thérapies sans réussir à répondre aux besoins de mon corps. Mais c’est justement le travail réalisé durant ces thérapies qui m’a aidé à répondre aux besoins de mon corps, à augmenter mes apports nutritionnels. Et après c’est un cercle vertueux. Car les apports nutritionnels me donnaient de l’énergie pour travailler sur mes thérapies psychologiques, qui elles-mêmes m’aidaient à travailler sur mes peurs de certains aliments, et de manger plus globalement et ainsi de suite. 

J’espère que cet article t’a aidé ! Et je te mets en bas de page le lien direct vers les autres articles liés à cette thématique pour t’apporter d’autres informations complémentaires, pour t’aider à savoir qui consulter, quelle thérapie choisir. 

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Publié par Norainnoflower dans Conseils, Mieux connaître, Thérapie, 0 commentaire