Pourquoi je n’arrive pas à m’arrêter de manger le soir ?

C’est une question que je me suis posée lorsque je souffrais de troubles alimentaires, et je sais que c’est une situation que beaucoup d’entre vous rencontrent. J’avais donc envie de vous parler de mon vécu, des causes possibles et surtout des solutions que vous pouvez mettre en place pour dépasser cette situation.
Tu n'es pas seul-e
Déjà, sache que si tu le lis et que tu te retrouves dans le cas où toi aussi, tu as des compulsions le soir, tu n’es pas seul. Malheureusement, beaucoup de personnes connaissent ça ! Je l’ai donc vécu personnellement quand je souffrais d’anorexie.
J’en ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog, j’ai souffert de compulsions alimentaires pendant plusieurs mois, étalés sur plusieurs années et les fois où j’avais le plus de compulsions, c’était le soir, chez moi, seule ou parfois même à des événements extérieurs.
Alors, qu’est-ce que j’entends par le fait de ne plus réussir à s’arrêter de manger le soir ? Je ne parle pas du fait de se resservir de son plat une fois. Je parle du fait de terminer son repas, mais reprendre une pomme, puis un yaourt, puis un gâteau, puis du pain, et encore du pain, et encore un autre yaourt. Et parfois faire plusieurs aller-retours vers le frigo. Parfois ouvrir un placard et ne prendre qu’un gâteau, puis y retourner et prendre un deuxième, puis y retourner et prendre la moitié du paquet, pour finalement finir la totalité quelques minutes plus tard. Parfois ces crises se font debout, très vite, en culpabilisant… Je parle de ces moments de compulsions.
Quelles sont les causes des compulsions le soir ?
Cause n°1 : La restriction
La première cause la plus fréquente, c’est tout simplement la restriction. J’en ai déjà parlé à de nombreuses reprises sur Norainnoflower, notamment quand j’ai parlé de la faim extrême. Et d’ailleurs, je vous invite à lire l’article de blog où je parle de l’expérience de la famine dans le Minnesota, où j’explique que c’est biologique : un corps restreint va compulser pour se rattraper, parce qu’il a tout simplement besoin d’énergie. Et oui, même les jours où vous vous êtes reposés, même les jours où vous n’avez pas bougé. Votre corps a besoin d’énergie en permanence pour vous faire vivre. Dites-vous qu’une personne alitée, dans le coma, on lui administre des calories pour maintenir son corps en vie et continuer de faire fonctionner ses organes.

Donc si vous vous restreignez, votre corps peut compulser pour simplement rattraper la dette d’énergie que vous accumulez en vous restreignant.
Quand je parle de restriction, ça peut même simplement être de la restriction mentale. Par exemple, il est possible que vous vous autorisez à manger à chaque repas, mais peut-être que vous mangez en vous disant “il ne faut pas que je mange trop de ça”. Ou alors, vous cuisinez sans matières grasses, vous choisissez toujours les options les moins caloriques, vous prenez des moitiés, des petits bouts de… tout ça, c’est de la restriction en fait. La restriction dans les troubles alimentaires est parfois très subtile. Parfois on s’autorise à le manger mais en se disant “c’est qu’aujourd’hui parce que j’ai fait x séance de sport”, ou “c’est la dernière fois”. Ça aussi, c’est de la restriction.
Cause n°2 : Le besoin d’un réconfort
Lorsqu’on souffre de troubles alimentaires compulsifs, on parle souvent de ce besoin de réconfort, de combler un vide, un manque par de la nourriture.
Peut-être, et sans doute qu’il y a des cas où c’est la cause. Mais vraiment, retenez que la première cause, c’est quand même la restriction.
Après, oui, beaucoup de personnes qui souffrent de TCA sont des personnes anxieuses. Le stress, l’anxiété, la fatigue accumulée peuvent mener à des compulsions pour “se réconforter”. Mais j’insiste en disant que la première cause, notamment lorsque vous vous restreignez, c’est la restriction. Pourquoi j’insiste là-dessus ? Parce que, parfois, on va se focaliser sur l’anxiété. Et de ce fait, on va mettre en place des exercices de respiration, de pleine conscience, de méditation au moment des crises pour les éviter. Et ça ne fonctionne pas, parce que dans bien des cas, le problème est plus biologique : c’est-à-dire que c’est dû à la restriction. Donc, vous aurez beau essayer de vous déstresser, de méditer… votre corps est lui en état de stress intense car il n’a pas assez d’énergie pour vivre. Donc il va compulser pour essayer de trouver de l’énergie.
Après, il faut aussi déculpabiliser un fait : parfois, oui, on mange pour se réconforter. Parfois, ça peut arriver de vouloir se faire plaisir, de manger du chocolat, de se faire un gros brunch pour se faire plaisir : et c’est complètement normal et sain ! C’est le contrôle et la restriction qui ne sont pas sains. Et d’ailleurs, on devrait se faire plaisir tous les jours !
Pourquoi ça arrive particulièrement le soir ?

- À cause de la mentalité “économiser des calories pour le soir”. C’est quelque chose que j’ai énormément fait lorsque je souffrais d’anorexie. Je mangeais peu la journée, en me disant “j’économise des calories, comme ça le soir, je peux me faire plaisir et bien manger sans trop compter mes calories”. Et au plus j’avais des compulsions le soir, au plus j’appliquais cette mentalité parce que je me disais “si jamais je fais une compulsion ce soir, il faut que j’ai de la marge niveau calorie”.
Cette mentalité fait que le corps, à la fin de la journée, il a reçu très peu d’énergie. Et il se dit “mince, on va partir pour une période de jeûne (qui correspond à votre nuit), et je n’ai pas reçu mon quota d’énergie”. Alors, il vous fait compulser.
- Une autre raison pour laquelle je pense que ça se passait le soir pour moi principalement, même si j’ai aussi connu des périodes où c’était 3 à 4 compulsions par jour, donc en journée ; mais une autre raison, c’est parce que le soir, une fois que vous êtes rentrés chez vous, vous êtes à l’abri des regards. Et vous n’avez pas besoin “d’assumer” votre compulsion quelque part, puisque vous allez dormir par la suite. Donc c’est “plus facile” en quelque sorte de compulser le soir car vous pouvez ensuite vous réfugier dans votre lit, la lumière tamisée évite de voir votre corps aussi parfois, et on n’a pas une journée à assumer par la suite et après la nuit, on se dit “qu’on peut recommencer à zéro”. La soirée représente aussi un moment de “liberté”, c’est-à-dire que vous avez fait tout ce que vous avez à faire sur votre todo, vous êtes libérés, donc la compulsion peut se produire.
Pourquoi ça arrive lors des événements ?
Là, je vous ai beaucoup parlé des compulsions le soir chez vous, seul. Mais il peut arriver aussi que vous ayez toujours des compulsions lorsque vous êtes invités à un événement; à une soirée, à un restaurant…
La cause est la même : la restriction et la mentalité “économiser des calories”. Si toute la journée, ou même juste le repas avant votre événement, vous vous restreignez, vous arrivez affamé. Et si de façon générale, vous êtes en restriction, le corps est affamé. Donc lorsqu’il est face à de la nourriture, le corps se dit “oh, de la nourriture, vite, il faut que je fasse le plein avant qu’on me remette en restriction”. En fait, le corps essai de se sauver lui-même en vous faisant compulser puisque votre TCA l’empêche d’être nourri et de répondre à ses besoins.
Quelles sont les solutions possibles ?
On va parler maintenant des solutions puisque c’est ça qui nous intéresse, mais les solutions découlent des causes, donc c’est important de comprendre le pourquoi. Et d’ailleurs, c’est possible que ce soit pour encore une autre raison qui vous est propre, d’où l’importance d’avoir un suivi personnalisé avec un thérapeute pour comprendre son pourquoi. Mais, encore une fois, la principale raison est souvent la restriction.
Les solutions que je vais vous donner là, je sais qu’elles sont très difficiles à mettre en place, à appliquer. Mais je me dois de vous les redire, et puis la façon dont je vais l’expliquer, ça pourra peut-être vous aider un petit chouilla en plus pour vous aider à avancer petit à petit vers la guérison.
Solution n°1 : Intégrez ce sur quoi vous compulsez dans la journée.
Alors je sais à quel point c’est difficile parce que souvent, les choses sur lesquelles vous compulsez, c’est ce qui vous fait peur.
Parfois, c’est même pas forcément le cas, ça peut être sur des aliments que vous vous autorisez. Donc déjà, il s’agira d’augmenter votre ration dans la journée pour donner davantage d’énergie à votre corps.
Mais quand je vous dis d’intégrer ce qui vous fait peur, c’est vraiment l’aliment sur lequel vous compulsez. Par exemple, si vous compulsez sur un muffin au chocolat le soir, et bien il faut ajouter ce muffin au goûter par exemple. Et il faut intégrer le muffin, pas une pomme et un yaourt, ou pas un muffin diététique. Votre corps va toujours vous faire aller vers ce dont vous lui interdisez.
Et même chose, si vous intégrez ce muffin au goûter, il ne faut pas de ce fait réduire le repas du midi, du matin ou du soir.
Je sais à quel point c’est difficile. J’ai eu des étapes où j’ai intégré autre chose que le muffin par des substituts plus “healthy”, puis des étapes où je prenais le muffin mais de ce fait, je me restreignais aux autres repas. Donc je sais que vous allez possiblement passer par ces étapes. Et ça ne sera pas un échec ! ça ne sera pas encore la bonne solution, mais vous aurez essayé, vous aurez avancé, et ça, c’est l’important ! Mais il faut comprendre, il faut savoir que ce dont vous avez besoin, c’est ce dont vous vous interdisez. Donc vous devez l’intégrer sans vous restreindre sur d’autres choses à côté. En fait, vous ne pouvez pas gruger votre cerveau. Il sait quand vous vous restreignez à côté, il sait quand vous calculez pour économiser des calories. Et donc tant que vous fonctionnez comme ça, il saura qu’il ne peut pas avoir confiance, et donc il compulsera.
Je sais que ce que je dis est bien plus simple dans la théorie que dans la pratique. Je le sais et c’est pour ça que j’ai connu les compulsions pendant de longs mois. Mais la seule façon que j’ai eu de les voir disparaitre, c’était de répondre aux besoins de mon corps, de lui donner ce dont j’avais vraiment envie, sans essayer de le gruger, de le manipuler en quelque sorte.
En fait, en les intégrant dans vos repas classiques de la journée, ça permet à votre cerveau de comprendre qu’ils n’ont pas l’étiquette “interdit”.
Solution n°2 : Accepter vos crises
Une autre des clés pour mettre fin aux compulsions, c’est d’accepter que votre corps vous fait compulser. Souvent, les compulsions se font dans le stress, dans la vitesse, debout, parfois en sueur, parfois en tremblant… parce que vous voulez lutter contre ces compulsions. Vous voulez aller à l’encontre de ce que votre corps vous fait faire.
Et cette solution, je sais aussi au combien elle est difficile à appliquer, et c’est normal que vous allez prendre plusieurs semaines voire mois avant de commencer à y arriver. Mais c’est en acceptant vos crises qu’elles finiront par s’arrêter. Ça veut dire quoi “accepter ses crises ?”
Ça veut dire se dire “ok, mon corps me fait compulser parce qu’il est affamé, parce qu’il a besoin de cette nourriture, de cette énergie, alors j’accepte de lui donner et de faire cette crise”. Quand votre corps va comprendre que vous lui faites confiance, et évidemment si en parallèle vous ne vous restreignez plus, alors, les compulsions vont diminuer.
Et quand je dis accepter ses crises et les faire, c’est une fois de plus sur les aliments qui vous font vraiment envie. De toute façon, votre corps finira par vous y faire aller. Moi je me souviens que je commençais par une pomme, puis un fromage blanc, puis du pain… Mais ce n’était pas ce que mon corps me demandait. Et à chaque fois j’essayer en quelque sorte de le berner, et pour finalement manger ces gâteaux que j’avais envie depuis le début, mais je me voilais la face, j’essayer de “rester dans le contrôle”. La réalité, c’est que vous ne contrôlez rien du tout. C’est votre corps qui sait ce dont vous avez besoin, ce dont il a besoin même pour vivre.
Souvent, vous avez du mal à accepter les compulsions parce que vous avez l’impression d’avoir perdu le contrôle, alors qu’en réalité, c’est votre corps qui reprend le contrôle sur ses besoins. Et vous avez du mal à accepter aussi parce que vous avez l’impression que vous allez prendre du poids à l’infini et que ces compulsions ne s’arrêteront jamais. Mais ça, c’est un système de pensée de votre TCA de penser au pire. La réalité, c’est que c’est en acceptant ces crises, en y répondant que petit à petit, elles s’atténueront. Et c’est en allant à l’encontre, en essayant de les contrer, que votre cerveau vous amènera toujours vers ce dont vous l’interdisez.
Solution n°3 : intégrer des night snacks
Une autre solution, c’est d’intégrer des night snack. C’est à dire que vous savez que le soir, vous avez un dernier repas avant de vous coucher. Pourquoi faire ça ? Pour donner de l’énergie à votre corps jusqu’au bout de la journée. Ca peut être temporaire de faire ça, c’est pas forcément pour toujours si c’est quelque chose qui vous fait peur. Mais c’est quelque chose que je faisais lorsque j’étais malade. Et sachant que j’avais ce night snack, donc un snack vers 21h, j’avais moins de compulsion à certains moments.
Mais attention, si vous ajoutez ce repas, ce n’est pas pour retirer un autre repas dans la journée. Parce que si vous faites ça, vous serez de nouveau dans la restriction. Une fois de plus, l’idée n’est pas de chercher à berner votre cerveau.
Solution n°4 : un plateau avec tout ce qui vous donne envie
Une autre solution que ma psychiatre m’avait apporté lorsque j’avais beaucoup de compulsions, c’est lorsque vous sentez la compulsion arriver, essayez de prendre une inspiration, vous demander ce qui vous donne envie, et de sortir sur un plateau. Alors par exemple, ça peut être deux paquets de biscuits. Mais il ne faut pas que vous vous limitez à un seul gâteau, ou à un substitut. Encore une fois, l’idée c’est pas de berner votre cerveau, c’est de vraiment autoriser votre corps a ce qui lui fait envie.
Pourquoi faire cette solution ? Parce que vous donnez à votre corps ce dont il a besoin. Donc ça peut se passer moins dans la précipitation, moins dans le stress. Vous vous autorisez à manger ce plateau, assis, à une table par exemple.

Attention, c’est fort possible qu’au début, vous mettiez en place ces solutions mais que les compulsions continuent. C’est normal. Il faut donner du temps à votre corps. Il a besoin de temps pour vous refaire confiance. Il a besoin que ça se produise plusieurs fois pour savoir que la restriction est terminée, que vous répondez à ses besoins. Et d’ailleurs, c’est rare de parvenir à lâcher prise du jour au lendemain. Donc souvent, il y a encore de la restriction cachée, donc c’est pour ça aussi que ça prend du temps, que votre corps doit reprendre confiance en vous petit à petit. C’est normal que ça soit un process qui prenne du temps. Mais dites-vous que c’est pour réparer une relation à la nourriture qui est brisée depuis plusieurs mois voire années, donc forcément ça prend du temps.
Pareil, parfois on me dit “mais j’ai mangé plus aujourd’hui, et pourtant, j’ai compulsé ce soir”. Mais encore une fois, il faut du temps. Et si ça fait déjà plusieurs semaines que vous remangez plus dans la journée et que les compulsions sont toujours aussi intenses, demandez-vous si vraiment, vous n’avez pas de restriction cachée.
Une solution qui ne l’est pas : la restriction du lendemain.
Bon, je suis quasi certaine que la solution que vous souffle votre trouble alimentaire, c’est de vous restreindre le lendemain pour rééquilibrer. Sauf que faire ça, c’est juste signer pour une autre compulsion. La restriction vous emmènera forcément vers de nouvelles compulsions. Donc même si vous vous sentez mieux en vous restreignant à votre petit déjeuner, parce que vous avez l’impression d’avoir “corrigé” votre compulsion de la veille ; ce sentiment de réassurance, c’est celui de votre TCA, pas celui de votre corps. Votre corps se dit “mince, on tape de nouveau dans la dette d’énergie. Il va falloir que je refasse des compulsions pour refaire le plein d’énergie puisque je suis de nouveau privé”.
Le cas où l’on prévoit ses crises.
Il y a des cas où l’on a pas vraiment envie que ses crises s’arrêtent parce que finalement, vous avez réussi à les contrôler. Souvent, vous vous restreignez toute la journée, et le soir, c’est votre moment de détente. Vous prevoyez même ls choses sur lesquelles vous allez faire votre crise durant la journée.
Pourquoi vous prévoyez ? Parce que c’est votre moment où vous lâchez prise. Toute la journée, vous êtes en contrôle, c’est comme une autocuiseur, la pression augmente petit à petit. Et piouf, le soir, vous vous autorisez enfin à souffler. Et vous n’avez pas envie de perdre ça.
Je peux le comprendre, j’ai longtemps fonctionné comme ça aussi. Sauf qu’encore une fois, le corps a besoin d’énergie toute la journée. C’est comme si vous attendiez de votre voiture qu’elle roule en continu alors que sur la moitié du trajet, elle n’a plus de carburant dans son réservoir.
L’idée dans ce cas est aussi de vous accorder des moments où vous lâchez prise autrement dans la journée, de prendre soin de vous, et surtout, de travailler sur votre perfectionnisme et la pression que vous vous mettez, pour baisser le niveau que vous vous imposez. J’ai pas de solution toute faite à donner la dessus puisque moi-même je m’impose encore beaucoup de perfectionnisme souvent, mais j’ai déjà beaucoup travaillé dessus en lisant des livres de développement personnel, en grandissant, en le travaillant avec des psys.
“Est-ce qu’il faut éviter d’acheter pour ne pas craquer ?”
C’est quelque chose que l’on m’a déjà souvent demandé. Souvent, pour éviter de “craquer”, vous n’achetez pas ce sur quoi vous pourriez potentiellement faire une crise. Sauf qu’en faisant ça, vous renforcez le côté interdit de ses aliments, donc vous augmentez l’attraction de votre cerveau vers ses aliments. Et donc, le jour où vous êtes en face de ses aliments, votre cerveau va se dire “c’est une denrée rare, tant qu’il y en a sous mes yeux, il faut que je fasse le plein”.
Donc non, la solution n’est pas d’éviter d’acheter. Si ça vous fait peur d’avoir en grosse quantité, vous pouvez acheter dans les magasins relay des gares, ou simplement à la caisse de n’importe quel magasin, parfois il y a certains gâteaux qui sont vendus à l’unité. Vous pouvez aussi aller acheter en vrac, souvent dans des magasins bio, où vous pouvez jauger la quantité. Cela peut être une alternative.
Le dernier conseil
Donc voilà, on arrive à la fin de cet article car je pense avoir tout dit sur le sujet des compulsions le soir. Pour résumé, c’est principalement dû à la restriction, et l’idée est donc de briser le cercle vicieux de la restriction compulsion. Je sais à quel point c’est difficile, mais si déjà vous avez conscience qu’il faut briser ce cercle vicieux, si vous avez conscience de vos mécanismes, de votre restriction, c’est déjà des petits pas en avant.
D’ailleurs, je me souviens que moi, souvent après les compulsions, quelques heures après ou le lendemain, je prenais le temps de me poser pour écrire : les émotions que j’ai ressenti avant cette crise, ce que j’ai ressenti pendant la crise et ce que j’ai ressenti après. Et selon moi, le pourquoi ? (émotions, stress, restriction le midi ou sport intense, etc.). Ca m’aidait à prendre du recul, à faire le point, et à essayer de démeler le cercle vicieux dans la théorie. Et je suis persuadée que ça a aidait mon cerveau à comprendre les choses pour en sortir petit à petit.
Aussi, je voudrais vous inviter à voir les compulsions comme une pulsion de vie, comme un message de votre corps et de votre esprit pour vous sauver, plus que comme un échec personnel. Vous n’avez pas échoué en répondant à votre compulsion, vous n’avez pas commis de faute, vous n’avez pas été faible, ni manqué de volonté. C’est votre corps qui a tenté de répondre à ses besoins car le TCA lui en empêche. Votre corps a fait ça car il veut vivre, parce qu’il en a besoin pour fonctionner et lutter contre la restriction imposée par votre TCA.
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