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Pourquoi les aliments sucrés / gras / industriels t’attirent (et pourquoi ce n’est pas grave)

Pourquoi les aliments sucrés / gras / industriels t’attirent (et pourquoi ce n’est pas grave)

Il y a une phase dans la guérison qui arrive souvent et qui fait peur lorsqu’on la traverse. Autant pour la personne elle-même que pour les proches (qui ont vu la personne passer d’une restriction stricte à une attirance pour tout ce qui est plus sucré, plus gras, industriels. Donc ils ont peur car ils ne savent pas comment gérer.)

Et puis, souvent, lorsqu’on est dans la restriction pure et qu’on a ces envies (et qu’on les consomme ou non), la peur qui se cache derrière aussi c’est : “Est-ce que je ne vais pas tomber dans l’autre extrême ? Est-ce que je ne risque pas de tomber dans la boulimie ? L’hyperphagie ?”

Franchement, je comprends parce que tout simplement je l’ai vécu ! Je suis passée par cette période. Période qui peut être plus ou moins longue, qui peut être là de façon constante, en fond ; ou alors qui peut venir, repartir, revenir.

Dans cet épisode, je vais donc vous dire ce que j’ai appris assez tard dans ma guérison et que j’aurais aimé savoir lorsque je traversais cette période. Parce que OUI, c’est normal d’être attiré par ces aliments-là et ce n’est même pas grave, au contraire. Tu en as besoin. Donc je vais t’expliquer tout ça.

Déjà, je vais commencer par te dire quelque chose, parce que si ça se trouve tu as lu ou entendu des contenus provenant de la culture du régime te disant n’importe quoi : NON, ce n’est pas un manque de volonté, de la faiblesse, de la gourmandise, de l’ennui.

Il faut remettre les choses dans leur contexte. Tu souffres d’un trouble alimentaire. Ce que tu vis est donc une réponse logique, biologique, et temporaire à une période de restriction.

4 raisons pour lesquelles tu es attiré par ces aliments :

#1 - Ton corps a une dette

En te restreignant, tu as accumulé une dette dans les catégories d’aliments que tu t’es interdit. À cause de cette restriction, ton corps manque d’énergie, de sucres, de graisses… et il le sait. Toi tu connais tout ce que tu manges dans ta journée. Lui il connait tous les aliments et catégories d’aliments dans lesquels tu as une dette énergétique.

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C’est comme quand tu as été en apnée sous l’eau trop longtemps : quand tu remontes, tu prends une énorme bouffée d’air puisque tes poumons sont vides, soit en quelque sorte ils sont endettés. Et ensuite seulement, ta respiration redevient naturelle. Tu ne respires pas à coup de grandes respirations pour toujours. 

Avec la nourriture, c’est pareil :
Ton corps est attiré par ce dont tu as été privée, puis tu il va se réguler naturellement, à condition de ne plus restreindre.

Donc c’est une réponse biologique, normal, logique de ton corps et surtout c’est TEMPORAIRE.

#2 - Plus tu interdis, plus tu y penses

Les aliments que tu considères comme “malsains” sont ceux que tu t’interdit. Ton cerveau les classe comme “rares”, “dangereux”, donc… ultra désirables. C’est le même principe que pour un enfant : si on lui dit de ne pas toucher, biensûr qu’il va toucher. 

Donc au plus tu t’interdis ces aliments, au plus ton cerveau va être attiré. 

Et si tu vis des compulsions sur ces aliemnts, si tu as des pensées obsessionnelles dessus… ce n’est pas une perte de contrôle, c’est une réponse à la privation.

#3 - Ton corps choisit ce qui lui coûte le moins d’effort

Pendant une restriction, ton corps a moins d’énergie à allouer à ta digestion. Ton système digestif ralentit. Tes enzymes digestives sont en pause, ton estomac fonctionne au ralenti.

Et je te le dis souvent, le corps est intelligent : Il préfère une barre au chocolat à une assiette de brocolis croquants. Parce ça lui demande moins d’énergie à digérer et ça lui rapporte plus vite. Les légumes, les fruits sont plus difficiles à digérer pour lui, même si ça parrait dingue. Il va là où il y a retour sur investissement : calories disponibles + digestion facile.

Tous les aliments ne demandent pas le même effort de traitement :

✅ Une barre de chocolat :

  • Est pauvre en fibres, donc demande peu de mastication et peu de fermentation intestinale.
  • Contient des glucides simples et des graisses, rapidement assimilables sans processus digestif complexe.
  • Est plus riche pour un petit volume, donc efficace pour l’organisme.

🚫 Une assiette de légumes :

  • Contient beaucoup d’eau et de fibres insolubles, ce qui demande un travail digestif plus long et plus énergivore (mastication, brassage gastrique, fermentation dans le côlon…).
  • Offre peu de calories pour un gros volume → beaucoup d’effort pour peu de retour.
  • Peut entraîner des ballonnements ou un inconfort si le système digestif est affaibli.

👉 Résultat : ton corps choisit ce qui lui demande peu d’énergie pour un maximum de gain. C’est une logique de survie, pas de gourmandise.

#4 - Tant que tu crois que ces aliments sont "mauvais", tu resteras piégé

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Il ne suffit pas de réintroduire certains aliments. Il faut aussi changer ton regard sur eux.

Tant que tu penses qu’un aliment sucré ou gras est “mauvais”, ton corps et ton cerveau ne se sentiront jamais en sécuritéquand tu le mangeras.
Tu culpabiliseras, tu tenteras de compenser, tu replongeras dans le contrôle.

C’est justement pour ça que j’ai écrit mon nouveau livre : Déconstruire les croyances erronées du TCA
Un livre outil pour t’aider à remettre en question ce que tu crois savoir sur la nourriture, et construire une relation plus apaisée à la nourriture et à ton corps.

Pourquoi ce n’est pas grave (et c'est même important) de manger ces aliments pendant la guérison ?

Beaucoup de personnes s’inquiètent en guérison :”Je mange trop de sucre”,”Je ne mange que des choses transformées”…

Moi j’avais sincèrement peur quand j’étais malade. J’étais passée de manger des pommes et des légumes à manger énormément du sucre. Et même mes parents étaient débousolés. Ils ne savaient pas si c’était normal. Donc comme je l’ai expliqué juste avant : c’est normal et temporaire. Mais je vais même te donner d’autres arguments pour t’expliquer que ce n’est même pas grave.

Tu as besoin de manger ce que tu veux, vraiment.

La guérison ne peut pas avoir lieu si tu continues à vivre dans la peur de certains aliments, si tu continues de te restreindre. Le fait d’être attiré par ces aliments, ça va t’aider à les réintroduire, à travailler dessus. Moi je dis souvent que ma période de faim extrême m’a sauvé la vie car elle m’a forcé à réintroduire tous ces aliments qui me faisaient peur. C’est comme ça que j’ai fini par travailler dessus pour en avoir moins peur. Et sache qu’au plus tu t’y confrontes, au moins ton cerveau en aura peur car ils vont perdre de leur caractère “rare” et “interdit”. Ton corps va comprendre que tu lui fais confiance et que tu l’autorises à manger ces aliments. Là, ça te semble peut être très loin cette relation, mais c’est possible. ça demande du temps, beaucoup de temps et de confrontation avec ces aliments, mais tu finiras par y arriver. Je suis la preuve vivante que c’est possible. J’avais peur d’un tas d’aliments gras, sucré… donc je me suis interdit quand j’étais malade. Puis j’ai tout réintégré, notamment durant ma période de faim extrême. Avec le temps, les confrontations, en luttant contre la compensation… j’ai fait un travail d’acceptation. Aujourd’hui, je n’ai plus aucun aliment interdit. Je peux garder du chocolat chez moi, un gâteau… sans être focalisé dessus, sans le finir absolument dans la journée, sans en avoir peur. 

Maintenant, je mange ce que je veux, quand je veux. Mais je suis passée par cette étape où j’en avais peur. Mais garde en tête quand tu les manges que ça fait partie du process : tu dois t’y confronter car manger ce que tu veux et surtout ce qui te fait envie fait partie de la guérison. 

Tu as besoin de calories, pas juste de vitamines.

90 % des besoins de ton corps pendant la récupération, ce sont… des calories. Le mot calorie fait peur, mais ça veut surtout dire que tu as besoin d’énergie. Car les calories, c’est de l’énergie, du carburant. Tout ça pour dire qu’il ne faut pas absolument regarder les aliments en terme de vitamines qu’ils t’apportent, de nutriments. 

Ton corps doit :

  • réparer tes organes
  • restaurer ta masse osseuse
  • rétablir tes hormones
  • relancer ton cerveau en quelque sorte

Et ça, ce n’est pas les brocolis vapeur qui le font. C’est davantage l’énergie qui se trouve dans un muffin au chocolat. 

Les aliments sucrés et gras sont parfois les plus adaptés

C’est ce que je t’expliquais en première partie.

Tu es fatigué(e), ballonné(e), ralenti(e) ?
C’est normal en période de guérison.
Et non, les salades ne sont pas la solution. Trop d’eau, trop de fibres, trop difficile à digérer.

En revanche :
✅ Une part de gâteau
✅ Une tartine beurrée
✅ Des pâtes au fromage
… sont faciles à digérer, réconfortants, et caloriquement denses.
Parfait pour relancer ton système.

L’alimentation de guérison n’est pas l’alimentation de ta vie

C’est quelque chose que j’aurai aimé qu’on me dise. Ce qui te fait envie maintenant, en guérison, ce n’est pas ce que tu mangeras toute ta vie. Par exemple, quand j’étais malade, j’étais très attirée par tout ce qui était sucré, quasiment toute ma journée. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. 

Rassure-toi : cette phase est temporaire.

Plus tu te donnes vraiment la permission,
plus ton corps va naturellement retrouver ses envies variées, y compris des fruits, des légumes, des aliments plus simples.

Le plaisir fait partie de la santé – mentale et physique

On parle souvent de la nourriture pour ce qu’elle apporte au corps : vitamines, protéines, bons nutriments…
Mais on oublie que l’alimentation est aussi là pour nourrir ton mental, ton cœur, ton lien au monde.

Un plat réconfortant, un chocolat chaud un jour de pluie, des frites partagées avec un(e) ami(e)…
Ce n’est pas “inutile”. C’est vital.

Le plaisir alimentaire n’est pas un bonus : c’est un besoin humain fondamental.

Voilà, j’ai terminé mon article. Je suis assez contente car j’aurai vraiment aimé qu’on me dise tout ça à l’époque, donc j’espère qu’il va sincèrement aider. Faites-moi un retour si c’est le cas, c’est important pour moi. Je passe beaucoup de mon temps, de mon énergie parce que j’ai l’envie de vous aider, mais de ce fait, avoir des retours me fait du bien. Je te rappelle une dernière fois que tu ne fais pas “mal” Tu ne “manges pas n’importe comment”.
Tu es en train de réapprendre à vivre. Et pour ça, ton corps a besoin d’énergie alimentaire, de carburant, de plaisir, et de liberté. Pas d’un nouveau contrôle déguisé en “alimentation saine” ou “rééquilibrage alimentaire”.

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